67,5% des recettes fiscales de l’année 2009 ont été reversées principalement dans les coffres des banques nationales et internationales, et plus généralement vers les détenteurs d’obligations d’Etat et de bons du Trésor, qui ont « prêté » de l’argent à l’Etat à des taux très juteux.
L’enveloppe de « sauvetage » des banques s’est élevée à 28 milliards d’euros, soit 12,4% de la dette publique. Cela aurait suffi à racheter ces mêmes banques, sans parler de les exproprier.
En 2004, le taux d’imposition sur les bénéfices des sociétés a été ramené de 35% à 25%. Pendant ce temps, les profits des 300 plus grandes entreprises ont augmenté de 365%. Cela signifie que des dizaines de milliards d’euros qui auraient pu être versés à l’Etat sont restés dans les coffres des capitalistes.
Chaque année, en Grèce, l’évasion fiscale représente quelque 20 milliards d’euros de manque à gagner, pour l’Etat, soit près de 40% du déficit budgétaire. Ces sommes n’atteignent jamais les caisses de l’Etat. La plus grande partie est absorbée par les propriétaires d’entreprises privées. En 2008, 15 300 entreprises ne payaient pas de taxes.
Le budget de la défense grecque, sur la période 2009-2010, a atteint les 6 milliards d’euros.