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Home/ Capitalisme | la dictature du profit/ Contents contributed and discussions participated by G Hald

Contents contributed and discussions participated by G Hald

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Valérie Pécresse : jusques à quand l'imposture ? Du Crédit d'impôt à l'autono... - 0 views

  • Au moment où le gouvernement envisage enfin de limiter les niches fiscales, deux bombes parlementaires viennent d’exploser sous le crédit d’impôt-recherche qui est la plus énorme des niches fiscales (4, 155 milliards d’euros en 2008). Il s’avère que ce Crédit d’impôt fait l’objet d’effets d’aubaine massifs de la part des grands groupes qui s’inventent des filiales dans le seul but de jouir de déductions plus avantageuses (cela s’appelle « optimisation fiscale ») et ce faisant absorbent 28,5% du CIR en 2008 : tel est, dans le rapport qu’elle vient de rendre public, le verdict de la Commission des finances de l’Assemblée nationale.
  • En vous arrogeant par décret le 16 juin le droit d’augmenter de 20% la prime de certains Présidents d’université par votre seule décision et sur des critères par vous seule fixés, vous avez démontré avec éclat ce que signifiait pour vous l’indépendance de l’enseignement supérieur et de la recherche.
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Et si on transformait EDF, GDF-Suez et France-Télécom en sociétés coopérative... - 0 views

  • EDF, dont l’Etat est encore le propriétaire de fait (84% du capital), redistribue 73% de ses bénéfices (3,4 milliards d’euros) à ses actionnaires. Idem pour GDF-Suez, où l’Etat pèse quand même plus d’un tiers du capital. La multinationale de l’énergie s’apprête à verser en dividendes les trois quarts de ses 6,5 milliards de recettes
  • Le géant des télécommunications se prépare à signer un chèque de 3,5 milliards à ses actionnaires, soit 90% de ses bénéfices. Une augmentation de 8% des dividendes alors que le chiffre d’affaires, lui, n’a pas bougé ! Cerise sur le gâteau : le leader des fournisseurs d’accès à Internet envisagerait de pousser vers la sortie entre 10.000 et 15.000 salariés dans les trois années à venir, selon la Confédération générale des cadres (CFE-CGC).
  • Selon les calculs du mensuel Alternatives économique, la répartition des bénéfices réalisés par l’ensemble des entreprises françaises en 2006 – soit 95 milliards d’euros après impôts - se déclinait ainsi : 75% pour les actionnaire, 16% pour les salariés via l’intéressement et la participation, 9% pour les investissements de l’entreprise [1]
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    " Par Ivan du Roy (13 mars 2009) Les PDG des trois anciennes entreprises publiques semblent prendre Sarkozy pour un sot. EDF, GDF-Suez et France-Télécom, dont l'Etat est pourtant un actionnaire dominant, vont redistribuer en dividendes les trois quarts de leurs bénéfices de 2008, très loin de la proposition présidentielle de les répartir à parts égales entre salariés, actionnaires et investissements. Si l'Elysée veut préserver un semblant de crédibilité, une seule solution : modifier les statuts des trois anciennes entreprises publiques et en faire des sociétés coopératives. "
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SLR - Tribulations de la LRU : quatre articles renvoyés devant le Conseil Con... - 0 views

  • Le Conseil d’Etat a rendu sa décision le 9 juin. (documents sur SLU). Sont effectivement renvoyés devant le Conseil constitutionnels les quatre articles épinglés par le rapporteur, qui portent sur : le droit de veto du président de l’Université lors du recrutement d’un enseignant-chercheurles comités de sélection (rôle du Conseil scientifique et du président lors de la constitution des comités de sélection)la fixation par le Conseil d’Administration des principes généraux de la répartition des services des enseignants-chercheurs (un des aspects de la fameuse modulation de service) dans lequel est impliqué aussi l’article concernant les Responsabilités et les Compétences élargies (d’où un total de 4 articles).
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Faudra-t-il bientôt manger cinquante fruits et légumes par jour ? - Alimentat... - 0 views

  • Prenez une orange : celle des années 2000 aura sans doute meilleure mine que les oranges des années 50. Et pourtant… L’orange moderne contient cinq fois moins de fer. Idem pour les pêches.
  • Vitamine A : 1 pêche de 1950 = 26 pêches de 2010
  • En un demi-siècle, la pomme de terre a perdu plus de la moitié de sa vitamine C et de son fer, plus d’un quart de son calcium. Et 100 % de sa vitamine A,
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  • Selon cette étude canadienne, quasiment 80 % des aliments testés ont vu leur teneur en calcium et en fer diminuer.
  • Un aliment parcourt en moyenne 2.500 kilomètres avant d’être consommé !
  • Pour Brian Halweil, il s’agit d’un « paradoxe moderne unique » : nous pouvons à la fois trop nous nourrir (en calories) et rester sous-alimenté (en nutriments). Si près d’un milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde, plus de 3 milliards – soit la moitié de la planète – subissent une déficience en nutriments
  • Selon un sondage mené en 2008 pour cet organisme par TNS Sofres, 37% des Français « consomment des compléments alimentaires afin de conforter leur capital santé ». Un marché qui représente un chiffre d’affaires annuel de plus d’un milliard d’euros (en 2008).
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    Par Agnès Rousseaux (16 septembre 2010)\n\nVitamines A, B ou C, Oméga 3, oligo-éléments, fer... Les nutriments sont indispensables à notre organisme et à sa longévité. Plusieurs études nous alertent sur la faiblesse des fruits et légumes « modernes » en nutriments. Alors qu'une pêche suffisait en 1950 pour absorber une bonne ration de vitamine A, il faudrait aujourd'hui en croquer une vingtaine ! Où sont passées ces vitamines ? Que disent les chercheurs ? L'industrie agro-alimentaire en profite-t-elle ? Basta ! a mené l'enquête.
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Le FMI, DSK, la réforme des retraites et le gel des salaires - Austérité - Ba... - 0 views

  • . « Pour préserver la viabilité budgétaire sans compromettre la reprise, les efforts d’ajustement doivent être concentrés sur les mesures qui nuiront le moins à l’activité économique, à savoir la réforme des prestations des systèmes de retraite et de santé. »
  • Le porte-parole de l’UMP, Frédéric Lefebvre, ne s’y est pas trompé : « Le PS vient de se prendre un camouflet à travers le rapport du FMI, dirigé par Dominique Strauss-Kahn, qui rend hommage à la politique du gouvernement contre la crise et critique indirectement la critique permanente (sic) de Martine Aubry et du PS. », écrivaient ses petites mains, début août, sur la page facebook de l’ex député.
  • « Pour accroître la compétitivité de l’économie française et mettre à profit l’expansion du commerce international, il faut de nouveau privilégier les mesures propres à modérer la croissance des coûts salariaux, intensifier la concurrence et promouvoir l’innovation », poursuit le FMI
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  • la modération du salaire minimum devrait être poursuivie afin d’établir progressivement une échelle des salaires incitative pour les jeunes et les travailleurs peu qualifié. »
  • « Pour soutenir l’emploi des travailleurs plus âgés, il convient d’améliorer les incitations à continuer de travailler, notamment par la mise en œuvre effective d’exigences en matière de recherche d’emploi, parallèlement à la réforme du système de retraite. »
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    Par Ivan du Roy, Nadia Djabali (21 septembre 2010) Discrètement, le FMI distille ses conseils à la France en matière de politique économique et sociale. À lire sa prose, on se croirait revenu trente ans en arrière, à la grande époque des plans d'ajustement structurel qui ont saigné à blanc nombre de pays « en développement ». Suppression des systèmes de protection sociale, baisse du salaire minimum, privatisation des services (encore) publics… Telle serait la potion magique pour sortir la France et l'Europe de la crise.
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Frédéric Lordon : Capitalisme, désir et servitude - Conférences en ligne mp3 - 0 views

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    S'il y a une spécificité du néolibéralisme c'est bien qu'il se donne pour vocation de coloniser intégralement l'intériorité des individus, des travailleurs, c'est-à-dire de refaçonner intégralement leurs désirs et leurs affects. Le régime de mobilisation néolibéral ne se contente pas de ce que des salariés viennent et accomplissent les actions qu'on leur a dictées d'accomplir, comme c'était le cas dans le fordisme. Le néolibéralisme exige que le salarié refaçonne entièrement ses dispositions pour être dans un état de mobilisation générique et permanente. C'est-à-dire, non pas d'être simplement en état de faire précisément ce qu'on lui dit, selon une check-list analytique, mais d'avoir incorporé en soi, d'avoir fait sien, le désir-maître de l'entreprise de telle sorte que la coïncidence soit telle que la mobilisation soit quasi-parfaite. .
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Considérations actuelles sur la démocratie. - 0 views

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    Article de "La Guerre de la liberté n°2"
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Water Makes Money - Une playlist sur Dailymotion - 0 views

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    Veolia, suez... Marchandisation de l'eau en France
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Piégés par de faux lobbyistes, trois eurodéputés acceptent de déposer des ame... - 0 views

  • Les reporters du journal dominical se sont présentés comme lobbyistes. Ils ont proposé à plusieurs députés de les payer 100 000 euros par an en échange d'amendements qu'ils pourraient faire adopter. Deux des amendements, concernant la protection des consommateurs de l'Union européenne, "apparaissent dans les documents officiels de l'UE et sont sur le point de devenir des lois", explique le journal britannique, précisant que le texte est identique à celui qu'ils ont soumis aux parlementaires en tant que faux lobbyistes.
  • Après que le Sunday Times a dévoilé la véritable identité des faux lobbyistes, M. Severin a assuré n'avoir "rien fait d'illégal". MM. Strasser et Thaler ont assuré qu'ils savaient dès le début qu'il s'agissait de reporters et qu'ils voulaient simplement savoir jusqu'où cela irait. Interrogé par le Sunday Times, la vice-présidente du Parlement européen, Diana Wallis, a promis une enquête "en profondeur" a-t-elle dit.
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L'autogouvernement zapatiste à la recherche d'une réunification des temps de ... - 0 views

  • un principe de contrôle déterminant est mis en œuvre sous la bannière de la célèbre et répétée formule zapatiste “Commander en obéissant” – “Mandar obedeciendo”. Les mandats des délégués tendent à être impératifs, la révocabilité est permanente et les gouver-nants sont sans cesse contrôlés par un comité ayant l’interdiction de prendre part au gouvernement civil. L’absence de rétribution financière liée aux charges politiques, les techniques de recherche du consensus, et la priorité donnée à l’inclusion des minorités [7], sont d’autres exemples des procédés de contrôle mis en œuvre par l’autogouvernement zapatiste.
  • Nous nous trouvons ainsi en face d’un projet politique qui se propose de repenser fondamentalement le lien entre théorie et pratique politique. La première n’est pas plus l’apanage des architectes du social – même au service de la classe prolétarienne – que des rois philosophes, mais se trouve intrinsèquement liée à la seconde et se construit dans un rapport dynamique à celle-ci. On comprend mieux ainsi la forme d’indétermination revendiquée par les zapatistes et exprimée au travers de leur formule “Marcher en questionnant” – “ [9]”. Contre les dérives rationalistes du léninisme explicitées dans le Que faire ?, il ne s’agit plus de laisser l’organisation de la transformation sociale aux mains de ceux qui maîtrisent la “science de l’Histoire”, mais de permettre aux objets de ce projet – la classe opprimée – d’en devenir les sujets, les “subjectivités agissantes” pour reprendre l’expression de John Hol-loway
  • Moyen de lutte présent et laboratoire du futur, ces organes se voient en effet assignés à la double tâche de détruire la contradiction qui oxyde les relations sociales existantes, tout en expérimentant et construisant des formes de relations sociales qu’il s’agirait de faire advenir demain. Comme l’a très bien identifié Jérôme Baschet, la pratique de l’autogouvernement incarne donc la volonté de fusionner les deux étapes de transformation sociale qui ont presque toujours été séparées : prendre le pouvoir d’une part, et transformer les relations sociales existantes d’autre part. Dans le cas des institutions zapatistes, comme dans le cas des conseils, il s’agirait de concilier pour les mêmes organes les fonctions de lutte et de reconstruction.
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  • Lénine repris clairement dans Que faire ? les thèses de Kautsky selon lesquelles la lutte sociale et la conscience de classe étaient strictement séparées [15] . En d’autres termes, le théoricien du parti bolchevique considérait que par leurs luttes locales, économiques et partielles, les ouvriers ne pouvaient tendre « naturellement » vers une conscience de classe globale, politique et révolutionnaire, mais tout au plus vers une « conscience trade-unioniste ». L’élément politique conscient ne peut selon ses vues être introduit que de l’extérieur, par l’intervention de militants politiques formant l’avant-garde
  • La question du pouvoir, l’asymétrie fondamentale entre gouvernant et gouverné, ou entre dirigeant et exécutant est évidemment le premier, et celui qui est au cœur de la question de l’autonomie. De cette question découle celle de l’articulation traditionnelle entre théorie et pratique politique, qui est là aussi mise en cause par l’autogouvernement. Enfin, c’est la question de la relation entre la fin et les moyens de la transformation sociale qui est retravaillée par la pensée et la pratique de l’autonomie. Il nous semble que c’est autour de chacun de ces trois axes que se développent simultanément l’ensemble des critiques de la politique envisagée comme activité technique (critique de la professionnalisation, des formes de représentation, du consentement et de la soumission) et les propositions qui émanent de l’autonomie comme auto-institution du social (praxis politique non déterministe, rôle et place de l’organisation politique, stratégie de transformation sociale).
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    "Au lendemain de la chute de l'Union Soviétique, symbole de la prétendue défaite du marxisme, en pleine vague de "fin de l'histoire", le zapatisme avait suscité un vaste élan de sympathie. Mais qu'a-t-il réactivé, exactement ? Quelque chose d'entièrement nouveau ? Yohan Dubigeon montre ici ce que le zapatisme a de commun avec des mouvements d'émancipation plus anciens, mais aussi ce qu'il a d'original. Marx n'est toujours pas enterré."
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L'industrie nucléaire française procède à un véritable pillage au Niger - Fra... - 0 views

  • La Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD) révèle que les eaux distribuées dans la ville minière d’Arlit, où opère Areva, ne sont pas aux normes de potabilité : d’après les prélèvements de 2004 et 2005, le taux de contamination de ces eaux dépasse de 7 à 110 fois les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé ! Toujours selon la Criirad, des boues radioactives et d’énormes masses de déchets radioactifs, les « stériles », sont stockées à l’air libre.
  • « L’économie pastorale est en train de disparaître dans le Nord du Niger, région où s’installent les miniers du monde entier. On va vers une catastrophe environnementale et économique », prévient l’hydrogéologue Alain Joseph. L’élevage extensif - principale source de revenus d’un des Etats les plus pauvres de la planète - mené par les Touaregs, les Peulhs et les tribus arabes Kounta dans l’immense plaine de l’Irhazer est fortement remis en cause par l’assèchement des nappes phréatiques d’Agadez (nord du Niger), seule ressource en eau de la région. La cause de leur épuisement ? L’octroi de concessions minières : 139 permis de recherche et d’exploitation ont été vendus en moins d’un an. L’eau des nappes est acheminée vers des mines de charbon qui alimente en électricité les installations d’Areva à Arlit.
  • A Akokan et Arlit, les sociétés Cominak et Somaïr, dont Areva est l’opérateur, ont déjà épuisé à 70% l’aquifère carbonifère au nord du Tarat, à raison de 22 000 m3/j depuis 38 ans. Ces deux sociétés envisagent d’utiliser un pipeline de 30 km et de déplacer leurs pompages vers l’ouest, dans la nappe des grès d’Agadez. « C’est significatif du comportement prédateur minier : on s’installe, on prend le maximum et après moi, le désert,
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  • Johnny Da Silva du Réseau Sortir du Nucléaire. « La France importe 100 % de son uranium pour 80 % de son électricité. C’est sans compter les transports de matières radioactives sur des milliers de kilomètres. » « Quand on nous explique que le nucléaire est une énergie propre, c’est un mensonge à plusieurs niveaux, poursuit le Député Vert Noël Mamère. Ce n’est ni une énergie renouvelable, ni une énergie propre mais bien une énergie sale dans sa contribution à soutenir les réseaux de la Françafrique et les régimes dictatoriaux. »
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    Par Sophie Chapelle (26 octobre 2009) Depuis 40 ans, la multinationale Areva puise abondamment dans les ressources d'un des pays les plus pauvres de la planète. Le Niger pourrait demain devenir le deuxième producteur mondial d'uranium. Pourtant, le pays figure à la dernière place de l'indicateur de développement humain. C'est dans cette absence de partage des richesses et sur fond de crise institutionnelle, que se profile une catastrophe sociale, environnementale et économique. Produire ici de l'électricité d'origine nucléaire a pour corollaire, là-bas, contaminations radioactives et désertification.
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Japon: les clochards du nucléaire - L'EXPRESS - 0 views

  • environ 80% des travailleurs du nucléaire au Japon sont en fait des sous-traitants, recrutés parmi les couches les plus paupérisées de la population japonaise. Ces travailleurs pauvres et non qualifiés effectuent pour quelques jours, parfois quelques semaines, les tâches les plus dangereuses au coeur des centrales nucléaires. Parce qu'ils se déplacent de centrale en centrale, on les appelle au Japon les "gitans du nucléaire" (
  • Un reportage d'El Mundo révélait en 2003 que la centrale de Fukushima Daiichi allait jusqu'à recruter des sans-abris dans les parcs de Tôkyô. Depuis la récession au début des années 1990, tous les parcs des grandes villes se sont transformés en véritable campement, avec de multiples abris de fortune faits de bâches bleues. C'est ici que les sociétés de sous-traitance souvent détenues par des yakuzas, envoient leurs recruteurs à la recherche de travailleurs journaliers. Dans le cas de la centrale de Fukushima Daiichi, on expliquait à ces travailleurs pauvres qu'il s'agissait d'un emploi de "nettoyeurs". Puis envoyés à 200 km de Tokyo, ils réalisaient au dernier moment qu'il s'agissait de travailler au coeur d'un réacteur nucléaire. 
  • La famille Shimahashi fut la première à gagner un procès pour maladie professionnelle: leur fils, Nobuki, après 8 huit ans de travail dans la centrale nucléaire d'Hamaoka était mort à 29 ans d'une leucémie. Ce cas pourrait être l'arbre qui cache la forêt: d'après un rapport du docteur Fujita, professeur de physique de l'université de Keiô, il y aurait entre 700 et 1000 "gitans du nucléaire" qui seraient déjà morts et des milliers atteint de cancers.
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    80% des travailleurs du nucléaire au Japon sont en fait des sous-traitants, recrutés parmi les couches les plus paupérisées de la population japonaise. Enquête sur les "gitans du nucléaire".
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CADTM - Islande : NON et encore NON ! - 0 views

  • Le 9 avril 2011, les Islandais ont refusé, à près de 60%, de payer pour assumer les erreurs de ceux qui ont conduit leur pays dans l’abîme. Ils ont une nouvelle fois refusé par référendum l’accord Icesave, qui prévoit que l’État indemnise les centaines de milliers d’épargnants britanniques et néerlandais ayant perdu de l’argent lors de la faillite de cette banque en ligne en 2008. Ils ont donc confirmé le premier « non » prononcé en mars 2010,
  • Le jour même du déclenchement de la crise, le FMI envoie une mission sur l’île. Le 24 octobre 2008, il fait son retour en Europe de l’Ouest avec un accord de prêt de 2,1 milliards de dollars (ratifié le 19 novembre), faisant de l’Islande le premier pays occidental à recourir à une telle aide depuis un quart de siècle. Le financement s’étalera sur deux ans, avec un versement immédiat de 830 millions de dollars. Huit autres tranches de 160 millions de dollars suivront. Le prêt sera remboursé par les Islandais entre 2012 et 2015. Le chef de la mission du FMI précise que l’Islande devra trouver quatre milliards supplémentaires : « Pour la période de deux ans, le paquet d’aides est d’environ six milliards de dollars dont quatre milliards provenant d’autres pays ». Les pays du Nord de l’Europe (la Finlande, la Suède, la Norvège et le Danemark avec 2,5 milliards de dollars) et la Pologne complètent cette somme.
  • Comme toujours avec le FMI, en contrepartie, l’Islande s’engage à appliquer un « programme de redressement » de son économie, par des mesures immédiates, à court et moyen terme. Ce programme très contraignant implique des efforts significatifs de réduction des dépenses, autrement dit une cure d’austérité. Le geste le plus humiliant pour les Islandais est, dès le début de la crise, le gel des avoirs des banques islandaises par le Royaume-Uni dans le cadre juridique d’une « loi anti-terroriste », mettant l’Islande dans la liste des pays « terroristes » pour Londres. Le pays sera retiré de cette liste le 15 juin 2009.
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  • en septembre 2008, le gouvernement islandais se trouve obligé de reprendre 75% de la banque Glitnir. Le mois suivant, il renationalise Kaupthing et Landsbanki. En février 2009, Glitnir est totalement renationalisée sous son ancien nom « Islandsbanki ». Le processus est très clair : avant 2003, comme ces banques faisaient des profits colossaux, il fallait qu’elles soient privatisées, mais dès qu’elles ont plongé dans le rouge, l’État a été sommé de les récupérer, d’assumer leur charge, d’emprunter lourdement pour faire face aux échéances, puis de les reprivatiser au plus vite sans oublier de réformer son économie dans un sens néolibéral pour faire payer la facture par la population islandaise.
  • Tous les samedis, durant plusieurs mois, la population a manifesté contre les mesures d’austérité qui impliquent notamment des attaques très dures contre le système de protection sociale et contre les retraites, entraînant par exemple la fermeture d’hôpitaux. Sous cette pression, le Premier ministre annonce en janvier 2009 la tenue d’élections anticipées pour le 9 mai. Les Islandais ne se satisfont pas de cette proposition. Le samedi 24 janvier, rassemblés comme chaque week-end depuis seize semaines, ils réclament le départ du gouvernement. Deux jours plus tard, le Premier ministre, issu du parti de l’Indépendance, formation de centre-droit qui partageait le pouvoir avec le parti social-démocrate depuis mai 2007, annonce la démission immédiate de son gouvernement.
  • Le 30 décembre 2009, l’Althingi (Parlement islandais) vote de justesse la loi dite « Icesave », en accord avec les exigences des pays demandeurs, qui entérine le remboursement de 3,9 milliards d’euros à la Grande-Bretagne et aux Pays-Bas. Cela revient à payer environ 100 euros par habitant et par mois pendant huit ans pour la faillite d’une banque aux investissements très hasardeux. La population manifeste son désaccord en exigeant, par une pétition et plusieurs jours de « casserolades » devant le parlement, que le président Olaf Ragnar Grimsson ne promulgue pas la loi.
  • Devant la pression de la rue, démontrant que les peuples en mouvement peuvent se faire entendre, le président refuse de signer, appelant, dans le cadre de l’article 26 de la Constitution islandaise, à un référendum contraignant pour le gouvernement. Le 6 mars 2010, avec une forte mobilisation, 93% des Islandais rejettent l’accord, ce qui oblige les ministères des Finances des trois pays concernés (Islande, Royaume-Uni et Pays-Bas) à reprendre les négociations.
  • Les négociations avec Londres et La Haye aboutissent, le 8 décembre 2010, à un nouvel accord, supposé plus acceptable par la population. Le taux d’intérêt est ramené à 3,3% pour la part britannique et 3% pour la part hollandaise, au lieu de 5,5%, et la durée de remboursement allongée de huit à trente ans (entre 2016 à 2046, au lieu de 2024). La liquidation des actifs de Landsbanki est mieux prise en compte.
  • Mais, le 20 février, le président de la République décide l’organisation d’un nouveau référendum populaire, faisant suite à une nouvelle pétition de plus de 40 000 signatures. La Première ministre islandaise, Johanna Sigurdardottir, se permet alors de déclarer : « C’est décevant. Nous avions anticipé que le président allait signer l’accord sur Icesave […] L’accord a été approuvé à la majorité au Parlement et ce n’est pas commun qu’un président s’oppose à un accord adopté à une telle majorité », ajoutant que, selon elle, il y a « peu de chance que la Grande-Bretagne et les Pays-Bas soient prêts à renégocier cet accord ». Pourtant, et heureusement, le peuple se prononce donc une deuxième fois pour le non.
  • Le Parlement décide alors, en accord avec le programme électoral, la création d’une Assemblée constituante en vue de mener ce projet à terme. Le 27 novembre 2010, vingt-cinq membres sont élus par vote populaire parmi plus de cinq cents candidats.
  • Les banquiers et les hommes d’affaires islandais, sous investigation criminelle en Islande, sont encore actifs dans le monde bancaire, certains sont même devenus conseillers financiers à Londres, au Luxembourg ou au Canada. Les Islandais n’acceptent pas qu’un banquier puisse amasser une fortune considérable en faisant prendre des risques démesurés à la société entière puis en fasse payer le prix à l’État et aux citoyens. Comme le disait William K. Black : “La meilleure façon de voler une banque est d’en posséder une”. |2| Ils sont convaincus que l’on peut trouver suffisamment d’argent dans les avoirs des banques pour payer les dégâts occasionnés. Ils ne comprennent pas pourquoi les responsables de la crise n’ont pas été mis hors d’état de nuire : la plupart des dirigeants des grandes puissances et des grandes banques ayant mené l’économie dans cette impasse n’ont pas été inquiétés, même s’ils sont parfaitement identifiés.
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