Les enseignants du secondaire, soumis à l'autorité administrative du chef d'établissement, contestent tout regard pédagogique de ces derniers. «C'est une question de légitimité, résume un inspecteur. Beaucoup de principaux de collège sont d'anciens conseillers principaux d'éducation. Vous imaginez un agrégé se faisant donner des leçons sur le contenu de ses cours?» C'est pourtant dans cette direction que le ministère oriente ses réflexions, en cherchant à mettre l'accent sur la valorisation de l'implication et du travail en équipe. Pour le Snes, principal syndicat du secondaire, la chose est inenvisageable. La crainte du «pouvoir discrétionnaire du chef d'établissement» le dispute à un plaidoyer pour une «évaluation formative» qui «aille vers le conseil». Même position pour le SNUipp, principal syndicat du primaire, qui pense que «les 40% d'élèves en difficulté à l'entrée au collège existent depuis quarante ans» et que «le phénomène n'empire pas».