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Jon Snow

POURQUOI CONVOQUER UN NOUVEAU BRETTON WOODS, par Pierre Sarton du Jonchay - 0 views

  • La fin du système financier fondé à Bretton Woods intervient symboliquement le 2 aout 2011. Les États-Unis ont reconnu qu’ils n’avaient pas et n’auront jamais les recettes fiscales suffisantes pour réaligner leur dette fédérale avec la croissance réelle des revenus des contribuables étatsuniens. Il faut donc reconnaître une cessation mondiale des paiements sur les dettes.
  • Le prix mondial des actifs financiers toxiques sans valeur est très supérieur au total des fonds propres comptabilisés par le système financier. L’effondrement politique et économique des années trente est en passe de se reproduire pour les mêmes causes : désintégration de la monnaie par l’absence de règles internationales de crédit.
    • Jon Snow
       
      Ca sera l'occasion rêvée de voir enfin cette bonne vieille "main invisible" à l'oeuvre. Y a des requins qui vont pleurnicher... again.
  • La convocation du second Bretton Woods a les mêmes raisons que la première : solder les dettes du passé pour poursuivre une marche en avant universellement avantageuse. Solder un crédit n’est pas effacer le passé mais réconcilier le prix du droit convenu entre le créancier et le débiteur avec la valeur réelle attendue du futur. La philosophie de Bretton Woods reste la même mais les situations concrètes éclairent les parties d’une compréhension nouvelle de la monnaie entre les nations.
  • ...3 more annotations...
  • Comme Keynes l’a expliqué il y a plus de 70 ans, une règle de crédit n’est pas une formule mathématique de provisionnement d’un prix à terme par une prime.
    • Jon Snow
       
      Et pan! Va l'expliquer à ta banque, ça la dépasse totalement. C'est du non-sens, c'est du socialisme! ^^
  • Une règle de crédit est d’abord un engagement collectif d’emprunter ce qu’on peut raisonnablement rembourser ; ensuite un système de négociation publique de la limite du raisonnable ; enfin un dispositif collectif de correction des engagements non tenus.Le crédit provient selon Keynes d’une compensation : premièrement de l’équivalence efficiente des engagements négociés entre prêteurs et emprunteurs ; deuxièmement de l’équivalence effective des prix attendus par les prêteurs avec les prix anticipés par les emprunteurs ; troisièmement de l’équivalence efficace des garanties proposées par les investisseurs avec le risque assumé par les prêteurs.Les trois équivalences en droit, en prix à terme et en prime de crédit définissent une unité de compte que Keynes appelle bancor. Une unité de compte rationnelle issue de la discussion permanente du crédit instaurée par la compensation. L’étalon monétaire de Keynes n’est pas un prix fixe entre une unité de compte et un bien particulier. L’étalon keynésien est une loi internationale de négociation du crédit.La loi internationale du crédit définit les limites de négociation de n’importe quel prix dans n’importe quel système juridique de n’importe quelle économie nationale. Le principe fondateur du bancor est l’égalité internationale de tout emprunteur face à tout prêteur. L’équivalence des droits est arbitrée par la compensation sous responsabilité publique inter-étatique.
    • Jon Snow
       
      Tu m'étonnes que c'est pas passé en 45. Une logique qui sous-tend de l'égalité (!), des droits et devoirs entre acteurs économiques !
  • Le néo-libéralisme marchand a perdu la guerre financière dans la crise des subprimes comme Hitler a perdu la deuxième guerre mondiale à Stalingrad. Ou bien il s’acharne jusqu’à la destruction totale, ou bien il reconnaît sa défaite pour épargner au monde des souffrances inutiles. Les chantiers de la reconstruction sont immenses. Est-il nécessaire d’empêcher les hommes de se mettre au travail ?
    • Jon Snow
       
      On voit rarement des mecs bourrés renoncés à conduire meme à contresens de la circulation. Nos hommes politiques c'est pareil. Comme le mur est pas loin, ils ont qu'à continuer. On mettra le tout à la poubelle après. :)
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    Véri goude pépeur!
Fabien Cadet

Santé aux Etats-Unis : « La réforme arrive »… - 0 views

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    « La réforme arrive. Il nous faut réparer un système cassé. Le statu quo ne peut plus être admis », a annoncé le vice-président américain Joseph Biden le 8 juillet. Il faisait référence à la réforme du système de protection médicale, dont nul n'ignore plus qu'il accomplit le prodige d'être à la fois (de loin) le plus coûteux du monde (1) et l'un de ceux qui laissent totalement à l'écart une proportion considérable de la population (47 millions d'Américains avant la crise).
Jon Snow

Proposition de résolution tendant à la création d'une commission d'enquête su... - 0 views

  • Dès lors, une investigation apparaît nécessaire pour vérifier la fiabilité du système d'évaluation des médicaments, et singulièrement la capacité des autorités sanitaires à exercer un contrôle réel, efficace et véritablement indépendant. Ces investigations devraient être menées dans quatre directions essentielles : 1. La qualité et la transparence des pratiques d'évaluation Les essais cliniques, qui servent de référence à l'évaluation du médicament par la commission de l'AMM, sont réalisés à l'initiative exclusive des laboratoires et pour 70% d'entre eux aux Etats-Unis. Aucun organisme public indépendant n'est sollicité pour effectuer éventuellement une nouvelle expérimentation de contrôle ou une comparaison du nouveau médicament avec un traitement de référence. Une telle procédure ne serait pourtant pas superflue car « beaucoup d'essais mal conçus, biaisés, voire falsifiés » (Pr. Debré, Le Monde du 21 décembre 2004). On estime que 90% d'entre eux ne sont jamais publiés. Les prescripteurs dont l'industrie pharmaceutique finance la formation médicale continue et la presse professionnelle sont conditionnés par une information à sens unique. L'absence des agences sur ce terrain, combinée à l'inertie des autorités sanitaires rendent compte du fait que de nombreux médicaments, notamment les antidépresseurs (Observatoire National des Prescriptions, 1998) sont prescrits en dehors des indications préconisées par la commission de l'AMM. Lorsque celles-ci n'ont pas été respectées, l'AMM n'est pratiquement jamais remise en cause lors de son renouvellement obligatoire tous les cinq ans. De 1994 à 1997, sur 622 demandes formulées, 14 avis négatifs seulement ont été rendus Une tentative de remise en ordre a bien été échafaudée avec la publication en juin 2001 d'une liste de 835 médicaments à service médical rendu (SMR) insuffisant mais elle a échoué. Ces médicaments, comme par exemple les vasodilatateurs et les veinotoniques, sont toujours sur le marché et remboursés par l'assurance maladie, en violation du décret du 27 octobre 1997.
  • 2. L'indépendance des agences L'autonomie de gestion dont bénéficient les agences depuis leur création à la fin des années 90 avait pour but d'assurer leur indépendance à l'égard des laboratoires et du pouvoir politique afin de leur permettre d'accomplir leur mission de service public en dehors de toute pression susceptible de les en écarter. Mais la tendance qu'on observe actuellement à un financement industriel croissant et à une diminution concomitante du financement public est en train de ruiner cette ambition. En 2003, les ressources de l'AFSSAPS provenaient pour 83% de l'industrie pharmaceutique et pour seulement 6,4% de l'Etat. Circonstance aggravante, l'agence européenne (EMEA) qui connaît la même dépendance financière est placée sous la Direction générale « entreprise » de la Commission européenne. Comment dans ces conditions ne pas redouter que les agences ne soient devenues au fil des années les instruments dociles de ceux qui fournissent la majorité de leurs subsides alors qu'elles n'ont pas pour seule vocation de rendre un service aux industriels ? La création de la Haute Autorité de Santé n'y changera rien, ne serait-ce que parce que les modalités de financement restent les mêmes. La situation est d'autant plus préoccupante que la mondialisation a considérablement modifié la donne. Confrontés à la financiarisation de l'économie et à un essoufflement de la recherche, les groupes pharmaceutiques de plus en plus concentrés doivent se livrer à une concurrence acharnée pour préserver des marges bénéficiaires extrêmement élevées. Cette logique industrielle impitoyable accule les laboratoires au mensonge et au bluff sur le coût de la recherche, le degré de nouveauté et le prix de revient des médicaments pour accélérer les procédures de mise sur le marché afin de réduire les délais de retour sur investissement. Pour contrecarrer cette stratégie industrielle agressive, les agences disposent de moyens dérisoires, sans commune mesure avec ceux des laboratoires : en 2003, le budget de l'AFSSAPS s'élevait à 91,97 millions d'euros soit 0,3% seulement des 30 milliards qu'a représenté en France pendant la même période le produit de la vente des médicaments que cette agence a pour mission de contrôler. N'étant plus soutenue financièrement par l'Etat (4,9 millions d'euros de subvention en 2003), l'AFSSAPS n'ose plus prendre de décisions contrariant un tant soit peu les intérêts immédiats des firmes. Des médicaments considérés à tort comme majeurs sont mis ou maintenus sur le marché sans avoir fait la preuve de leur efficacité ou de leur innocuité : en 2002, sur 185 avis rendus par la commission d'AMM, 112 soit 71% du total concernaient des médicaments considérés comme importants alors qu'il s'agissait en fait de simples copies de produits innovants, déjà sur le marché. La préservation de la santé de l'industrie pharmaceutique semble ainsi passer avant celle des patients, comme si l'on ne savait plus très bien faire la distinction entre un plan industriel de santé et un plan de santé publique.
  • 3. La qualité de l'expertise et l'indépendance des experts Même la Food and Drug Administration (FDA), pourtant régulièrement citée comme modèle, n'échappe pas à ce type d'interrogations : 18% de ses experts déclaraient en 2002 avoir « subi des pressions pour approuver ou recommander l'approbation » d'un médicament « en dépit de réserves concernant la sécurité, l'efficacité et la qualité du médicament ». Les experts de l'AFSSAPS exercent bénévolement leur activité d'évaluation ; ils sont rémunérés de fait par les laboratoires pour lesquels ils effectuent des prestations. Il n'est pas rare, comme dans l'affaire Bayer que des spécialistes « sollicités » par une firme comme consultant pour un médicament donné soit ensuite utilisés comme experts auprès de l'AFSSAPS pour évaluer ce même médicament (rapport d'expertise, préc.). Quel crédit accorder à des experts parvenus à un tel degré de confusion des rôles ? Quelles garanties peut offrir l'obligation qui leur est faite de publier leurs conflits d'intérêts mineurs ou majeurs ? Comment ne pas être inquiet lorsqu'on constate comme dans le cas des traitements hormonaux substitutifs (THS) ou du vaccin contre l'hépatite B, que les autorités sanitaires incapables de fournir des réponses claires et adaptées se réfugient dans une indécision motivée qui se veut rassurante mais qui produit les effets inverses. Enfin, comment interpréter le désaveu cinglant infligé en décembre dernier aux experts de l'AFSSAPS par le ministre de la santé à propos de l'interdiction de prescrire des antidépresseurs aux mineurs de 18 ans ? 4. La réalité du contrôle des médicaments après leur mise sur le marché Il est étrange que devant ce qu'il convient bien d'appeler par son nom : une véritable épidémie d'effets secondaires dus aux médicaments, qui fait chaque année en France environ 18 000 morts et provoque 3% du nombre total des hospitalisations, rien de sérieux n'ait jamais été entrepris. La France est le pays au monde où la consommation de médicaments est la plus élevée mais nous ne possédons pas le moindre élément de leur impact réel sur la santé publique et nous avons seulement une idée très vague de la manière dont ils sont réellement consommés. Notre système national de pharmacovigilance est défaillant, l'épidémiologie d'évaluation est pratiquement inexistante puisque seule une équipe de niveau international fait de ce sujet en France son principal objet d'étude (laboratoire du Pr. Bégaud à Bordeaux). Aucune étude sérieuse ne permet aujourd'hui de vérifier que les médicaments les plus prescrits, comme par exemple les molécules anticholestérol, expérimentés sur un nombre restreint de sujets sélectionnés, pas toujours représentatifs des futurs usagers, tiennent bien leurs promesses alors que la collectivité consacre à leur remboursement des sommes vertigineuses (les anticholestérols de la famille des statines coûtent chaque année à l'assurance maladie un milliard d'euros). Pourquoi avons-nous pris tant de retard ? Actuellement une seule étude de ce type est en cours : décidée en 2002 par les autorités françaises, à la suite de la délivrance par l'agence européenne de l'AMM de Vioxx, elle n'est toujours pas achevée, quatre mois après le retrait du médicament, alors que même l'AFSSAPS continue de défendre sa mise sur le marché. On a bien essayé, à juste titre, d'intéresser le syndicat des laboratoires pharmaceutiques (LEEM) à cette démarche, avec la signature de l'accord-cadre de juin 2003, mais ceux-ci ne semblent pas encore prêts à financer des études dont le risque potentiel est de remettre en cause l'AMM pour l'obtention de laquelle ils ont mobilisé d'importants moyens financiers et humains. * * * De telles carences et de tels dysfonctionnements, graves et répétés rendent nécessaire l'intervention de la représentation nationale dans sa fonction de contrôle pour clarifier les conditions dans lesquelles sont délivrées les autorisations de mise sur le marché des médicaments et la façon dont est assuré leur suivi. Les impératifs de santé publique nous imposent d'apporter une réponse claire à la question que tout le monde se pose : peut-on encore faire confiance aux agences qui ont pour mission d'évaluer la sécurité d'emploi, l'efficacité et la qualité des produits de santé ? Telles sont les motivations qui conduisent les auteurs de la proposition de résolution à vous proposer la création d'une commission d'enquête.
Jon Snow

L'iboga, une racine aux pouvoirs hallucinants - 0 views

  • Charles Kaplan, ancien directeur de l'Institut de recherche sur les addictions, à Rotterdam, les relie à l'aspect psychiatrique : "Il y a un effet psychosocial. Ces effets sont très proches de ce que les psychanalystes appellent l''abréaction'. Ils apportent à la surface les souvenirs perdus et les expériences chargées d'émotions liées aux processus d'addiction qui peuvent être travaillés avec des thérapeutes." Deborah Mash explique que l'ibogaïne est "une molécule psychoactive, mais pas un hallucinogène comme le LSD. Elle met en état de rêve éveillé pendant trente-six heures et, durant cet état de conscience altérée, le patient revit des expériences de son enfance et découvre les racines de son addiction". "C'est comme faire dix ans de psychanalyse en trois jours", déclarait souvent Howard Lotsof.
  • Pour Atome Ribenga, tradipraticien gabonais, la notion d'"hallucinogène se réfère à des visions ou auditions de choses totalement irréelles, alors que ces visions sont révélatrices de réalités, fussent-elles symboliques, pour celui qui les vit dans l'initiation". Les patients sont invités à verbaliser ensuite leur expérience pour un accompagnement thérapeutique. "Après six mois de bien-être, j'ai fait une dépression car, en réalité, l'iboga te soigne et te donne la chance de te dire : 'OK, tu peux te remettre dans la vie si tu le veux'", confie Roberto. Selon la littérature scientifique et sociologique sur l'iboga, les rechutes surviennent souvent six mois après le traitement, à la suite d'un manque de suivi thérapeutique ou en raison d'un environnement social défavorable – la fréquentation du milieu de l'addiction suscitant de nouvelles tentations.
  • "La plupart des compagnies pharmaceutiques ne veulent rien avoir à faire avec l'ibogaïne, ni avec les traitements contre la dépendance en général. La plupart des entreprises croient, à tort, qu'elles ne peuvent pas gagner beaucoup d'argent dans le traitement de la toxicomanie. De plus, elles pensent que cela pourrait entraîner une mauvaise image pour elles, parce que les gens stigmatisent la dépendance et pensent qu'elle ne mérite pas d'être traitée comme les autres maladies", soutient Stanley Glick.
  • ...4 more annotations...
  • Intéressés par les observations scientifiques et empiriques, d'autres gouvernements ont lancé des programmes de recherche ou autorisé des centres de soins à l'ibogaïne. En Israël et en Inde, des essais cliniques sont menés avec l'accord des ministères de la santé ; au Brésil, au Mexique, au Panama et dans les Caraïbes, des centres de soins officiels ont été mis en place ; en Slovénie, un centre de recherche pluridisciplinaire mène des travaux depuis 2005 et, depuis 2009, la Nouvelle-Zélande autorise la prescription médicale de l'ibogaïne.
  • Au Gabon, après être longtemps resté dans le secret des initiés, l'iboga a été décrétée "patrimoine national et réserve stratégique" en 2000. Pour Bernadette Rebienot, présidente de l'Union des tradipraticiens de la santé au Gabon, "le traitement à l'ibogaïne enlève la partie initiatique de l'iboga, on n'est donc pas vraiment à la source. En Occident, les chercheurs pensent connaître l'iboga, mais ils me font rigoler... Nous, nous la connaissons depuis la nuit des temps. Il faut une collaboration entre nous, c'est complémentaire et c'est pour le bien de l'humanité",
  • Dans l'anonymat de simples chambres d'hôtel, il reconstitue des cérémonies bwiti avec rites, musiques et prières pour donner une dimension spirituelle. "Beaucoup de fournisseurs d'ibogaïne sont foutus car tu ne peux pas prendre ces choses et penser que tout ira bien. Le bwiti exige un engagement, un travail et, si possible, une vie saine", soutient-il. Or, dans ce type de soins informel, le danger réside dans l'incompétence de certains thérapeutes et le manque de suivi médical.
  • Selon Deborah Mash, "tous les décès sont survenus dans des milieux à risque". L'issue fatale advient souvent chez des patients présentant une maladie cardiaque ou à la suite d'une prise de drogue en même temps que l'iboga, et ce, à l'insu de thérapeutes parfois négligents. "Dans les cas rapportés, il était difficile, voire impossible, d'attribuer la cause de la mort à l'ibogaïne, et cela a été un autre obstacle à de nouvelles recherches", explique Stanley Glick.
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    Le genre d'articles trop rares dans la presse. C'est à dire qui ouvre des perspectives.
Jon Snow

Fukushima : l'équivalent d'une région française devenue radioactive - Nucléai... - 0 views

  • Autre sujet d’inquiétude : le taux de contamination en césium des rivières de la région de Fukushima. Une étude universitaire évalue le niveau de contamination à l’embouchure de l’Abukumagawa à environ 50 milliards de becquerels répandus dans la mer chaque jour. L’équivalent, au quotidien, du césium déversé dans la mer pour tout le mois d’avril, par les eaux « faiblement contaminées » relâchées par Tepco depuis les réacteurs.
    • Jon Snow
       
      N'est pas pro de l'euphémisme qui veut!
  • Un rapport publié fin novembre par les autorités japonaises souligne que 8 % du territoire du Japon est fortement contaminé par du césium radioactif. Soit 30 000 km². L’équivalent de la superficie de la Bretagne ou de la région Paca. Le césium s’est diffusé à plus de 250 km vers l’ouest, et jusqu’à la préfecture d’Okinawa, à 1 700 km de la centrale, selon le ministère des Sciences [1]. Une zone de 20 km autour de la centrale a été évacuée en mars, et à 30 km les habitants avaient pour consigne de se calfeutrer chez eux, prêts pour une évacuation. Les dernières cartes publiées par le ministère montrent que la zone à risque est beaucoup plus étendue. 300 000 personnes vivent dans la ville de Fukushima, où la radioactivité cumulée atteignait en mai plus de 20 fois la limite légale.
  • À Hitachinaka, à une centaine de km de la centrale, le taux de radiation est de 40 000 becquerels/m², près d’un million de fois supérieur à la radioactivité naturelle locale, avant la catastrophe [2]. Après l’accident de Tchernobyl, les zones où les niveaux de radioactivité dépassaient 37 000 becquerels/m² étaient considérées comme « contaminées », rappelle le journal Asahi, principal quotidien du Japon. Dans le quartier Shinjuku de Tokyo, le taux est toujours de 17 000 becquerels/m² [3]. Dans certaines régions montagneuses, à 180 km de Fukushima, la radioactivité se situe entre 100 000 et 300 000 becquerels/m². Une contamination qui aura des conséquences durables, car la demie-vie du césium 137 est de 30 ans.
  • ...2 more annotations...
  • Le gouvernement se veut pourtant rassurant. Beaucoup d’habitants n’ont de toute façon pas les moyens de quitter les zones contaminées. La plupart des 160 000 Japonais évacués après la catastrophe attendent toujours des indemnités de la part de Tepco. Le propriétaire de la centrale est de plus en plus critiqué pour sa gestion de l’après-catastrophe. Lors d’un procès concernant la décontamination d’un terrain de golf au Japon, Tepco a sidéré les avocats en se dédouanant de ses responsabilités, affirmant que « les matériaux radioactifs (comme le césium) qui ont été disséminés par le réacteur n° 1 de la centrale de Fukushima et sont retombés appartiennent aux propriétaires des terres et non plus à Tepco » !
  • Pendant ce temps, la vie continue dans les régions contaminées. Le 13 novembre, dans la ville de Fukushima, était organisé le marathon annuel, Ekiden. Des jeunes femmes ont couru 40 km, sans aucune protection, dans une des zones les plus contaminées du Japon. Un journaliste japonais y a relevé des taux de 1,4 microsieverts/h (soit plus de 12 fois la limite d’exposition aux rayonnements autorisée pour la population civile en temps normal). L’organisateur de la course a fait signer aux participants un formulaire stipulant qu’ils ne pourraient le poursuivre en justice s’ils avaient des problèmes de santé. À Fukushima, la vie ressemble à un jeu de roulette russe où les victimes ne sont pas ceux qui appuient sur la gâchette. Eux jouissent, pour le moment, d’une impunité totale.
Jon Snow

American Rhetoric: Dwight D. Eisenhower -- Farewell Address - 1 views

  • Crises there will continue to be. In meeting them, whether foreign or domestic, great or small, there is a recurring temptation to feel that some spectacular and costly action could become the miraculous solution to all current difficulties. A huge increase in newer elements of our defenses; development of unrealistic programs to cure every ill in agriculture; a dramatic expansion in basic and applied research -- these and many other possibilities, each possibly promising in itself, may be suggested as the only way to the road we wish to travel.But each proposal must be weighed in the light of a broader consideration: the need to maintain balance in and among national programs, balance between the private and the public economy, balance between the cost and hoped for advantages, balance between the clearly necessary and the comfortably desirable, balance between our essential requirements as a nation and the duties imposed by the nation upon the individual, balance between actions of the moment and the national welfare of the future. Good judgment seeks balance and progress. Lack of it eventually finds imbalance and frustration. The record of many decades stands as proof that our people and their Government have, in the main, understood these truths and have responded to them well, in the face of threat and stress. But threats, new in kind or degree, constantly arise. Of these, I mention two only.
  • Now this conjunction of an immense military establishment and a large arms industry is new in the American experience. The total influence -- economic, political, even spiritual -- is felt in every city, every Statehouse, every office of the Federal government. We recognize the imperative need for this development. Yet, we must not fail to comprehend its grave implications. Our toil, resources, and livelihood are all involved. So is the very structure of our society.In the councils of government, we must guard against the acquisition of unwarranted influence, whether sought or unsought, by the military-industrial complex. The potential for the disastrous rise of misplaced power exists and will persist. We must never let the weight of this combination endanger our liberties or democratic processes. We should take nothing for granted. Only an alert and knowledgeable citizenry can compel the proper meshing of the huge industrial and military machinery of defense with our peaceful methods and goals, so that security and liberty may prosper together.
  • Today, the solitary inventor, tinkering in his shop, has been overshadowed by task forces of scientists in laboratories and testing fields. In the same fashion, the free university, historically the fountainhead of free ideas and scientific discovery, has experienced a revolution in the conduct of research. Partly because of the huge costs involved, a government contract becomes virtually a substitute for intellectual curiosity. For every old blackboard there are now hundreds of new electronic computers. The prospect of domination of the nation's scholars by Federal employment, project allocations, and the power of money is ever present -- and is gravely to be regarded.Yet, in holding scientific research and discovery in respect, as we should, we must also be alert to the equal and opposite danger that public policy could itself become the captive of a scientific-technological elite.
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  • Another factor in maintaining balance involves the element of time. As we peer into society's future, we -- you and I, and our government -- must avoid the impulse to live only for today, plundering for our own ease and convenience the precious resources of tomorrow. We cannot mortgage the material assets of our grandchildren without risking the loss also of their political and spiritual heritage. We want democracy to survive for all generations to come, not to become the insolvent phantom of tomorrow.
  • The weakest must come to the conference table with the same confidence as do we, protected as we are by our moral, economic, and military strength. That table, though scarred by many fast frustrations -- past frustrations, cannot be abandoned for the certain agony of disarmament -- of the battlefield. Disarmament, with mutual honor and confidence, is a continuing imperative. Together we must learn how to compose differences, not with arms, but with intellect and decent purpose. Because this need is so sharp and apparent, I confess that I lay down my official responsibilities in this field with a definite sense of disappointment. As one who has witnessed the horror and the lingering sadness of war, as one who knows that another war could utterly destroy this civilization which has been so slowly and painfully built over thousands of years, I wish I could say tonight that a lasting peace is in sight.
  • As a private citizen, I shall never cease to do what little I can to help the world advance along that road.
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    Je n'avais jamais lu son discours en entier, juste la citation concernant l'industrie militaire US. Sa mise en garde ne tient pas en deux phrases , c'est vraiment le coeur de son discours. Qu'ont bien pu penser les adultes de cette époque en l'écoutant? Lui meme n'a-til pris conscience de cela qu'à la fin de son mandat? Aujourd'hui on voit le résultat de l'inaction et de l'indifférence. Sauf que...
Jon Snow

CRIIRAD - Pétition pour une transparence totale sur la radioactivité de l'air... - 0 views

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    Suite aux rejets radioactifs de Novembre 2011 en Europe, la Criirad demande la transparence sur les données récoltées.
Jon Snow

Grippe: des vaccins qui font peur | slate - 0 views

  • C'est The Lancet qui, il y a quelques jours, a tiré le signal d'alarme. Dans un éditorial aussi court que solennel il a mis en garde les responsables sanitaires des pays qui souhaitent assouplir les procédures réglementaires de manière à disposer au plus vite des premières doses vaccinales. Or tout indique qu'un tel assouplissement équivaut immanquablement à exposer les populations concernées à des risques nullement négligeables de complications post-vaccinales. The Lancet rappelle qu'une campagne accélérée de vaccination de masse pratiquée en 1976 aux Etats-Unis l'a malheureusement démontré.
  • Dans certains pays, les organismes de réglementation imposent des essais cliniques avant d'homologuer le vaccin, ce qui ajoute un délai supplémentaire avant que le vaccin puisse être disponible.  Dans le meilleur des cas, l'ensemble du processus peut être achevé en cinq à six mois. Les premiers vaccins contre la grippe pandémique peuvent alors être distribués et administrés.»
  • Or les  «cinq à six mois» risquent fort de disparaître sous l'action conjuguée de deux éléments inédits. Le premier est la volonté acharnée de nombreux gouvernements de pays industriels de disposer au plus vite de quantités massives de doses vaccinales anti -A(H1N1). Le second est la compétition acharnée à laquelle se livrent les quelques multinationales spécialisées qui achèvent dans le même temps la production du vaccin contre la future grippe saisonnière. On en arrive ainsi à ce que redoute  The Lancet: faire l'économie de certaines procédures visant à étudier dans le calme l'efficacité et l'innocuité de cette arme préventive qui va être administrée à des centaines de millions de personnes. L'argument généralement avancé pour justifier cette initiative est que l'on dispose d'une très bonne et très longue expérience avec les vaccins de la grippe saisonnière...
  • ...6 more annotations...
  • les premiers essais expérimentaux sur l'homme avaient déjà commencé dans cinq pays : les Etats-Unis, l'Australie, la Chine, l'Allemagne et la Grande-Bretagne. Ils devraient débuter dans les prochains jours dans plusieurs autres pays. Les premiers résultats de ces essais devraient selon elle être connus «au cours de la première quinzaine de septembre», les premières vaccinations pouvant alors être pratiquées vers la fin septembre.
  • Et une nouvelle fois, l'OMS souffle le chaud et le froid. Le Dr Kieny insiste sur le fait que les effets  secondaires graves de vaccins contre la grippe saisonnière sont en général «très rares» tandis que son organisation reconnaît que les contraintes de temps font que  les données cliniques seront inévitablement limitées quand les premiers vaccins contre la pandémie seront administrés. Pour le dire autrement on sait d'ores et déjà que les premiers lots vaccinaux auront inévitablement un caractère quelque peu expérimental.
  • C'est dans ce contexte d'incertitudes que la multinationale américaine Baxter a annoncé le 5 août, être en tête de cette course contre-la-montre hors du commun. Baxter assure avoir terminé fin juillet la production de ses premiers lots de vaccins et dit ne plus attendre que les premières autorisations de mise sur le marché. La firme serait déjà en discussion avec les autorités sanitaires américaines. Fin juillet ces dernières ont recommandé que les enfants et les femmes enceintes figurent parmi les quelque 160 millions de personnes aux Etats-Unis qui doivent être vaccinées en priorité cet automne.
  • Après réception de la souche virale (fin mai), il aura suffi de 12 semaines à Baxter pour produire son vaccin. Plus de 3.500 personnes l'auraient déjà reçu dans le cadre d'une étude de phase III, la dernière avant la demande d'autorisation de mise sur le marché. D'autres essais cliniques complémentaires sont prévus en août sur des adultes, des enfants et des personnes âgées.
  • Baxter est en tête, mais le géant suisse Novartis n'est pas loin. Il assure avoir commencé à administrer son propre vaccin dans le cadre de premiers tests qui concerneront au total 6.000 personnes en Grande-Bretagne, en Allemagne et aux Etats-Unis. Paradoxe des paradoxes: ces essais cliniques sont prévus pour durer un an mais le vaccin devrait toutefois être commercialisé avant qu'ils arrivent à leur terme.
  • Enfin, la veille de l'annonce de Baxter un autre géant, britannique, GlaxoSmithKline, annonçait avoir reçu des nouvelles demandes de la part de neuf pays, portant son carnet de commandes à 291 millions de doses.
Jon Snow

- Les contradictions du projet de réforme du système de santé - 0 views

  • Avec la réforme, dans les années 1980, le système de gratuité des soins a volé en éclats : les Chinois ont gagné la liberté économique, mais perdu leur couverture médicale. L’investissement économique a été privilégié au détriment du social. En 1992, une réforme a, en quelque sorte, privatisé la santé comme le reste de l’économie : le désengagement de l’Etat signifiait pour le secteur l’ouverture à une dynamique de marché, et donc de profitabilité. Inévitablement, cette politique a entraîné de graves dysfonctionnements et, avec l’explosion des coûts, le creusement des inégalités dans l’accès aux soins.
  • 30 % des dépenses médicales sont couvertes par des assurances, 52 % directement par les patients. C’est une des raisons pour lesquelles les Chinois économisent entre 40 et 60 % de leurs revenus : en prévision d’un accident de santé.
  • En effet, selon une récente étude de la revue médicale britannique The Lancet (1), « le coût moyen d'une hospitalisation représente le double du salaire annuel moyen des 20% de la population ayant les salaires les plus bas » ; toujours selon la revue, plus de 35 % des foyers urbains et 43 % des foyers ruraux ont des difficultés à payer les soins médicaux et s’en trouvent appauvris, ou s'en passent carrément.
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  • La principale cause de cette situation est l’obligation d’autofinancement imposée aux hôpitaux, entraînant une course au profit, et le développement parallèle de la corruption. Pour boucler leurs budgets, les hôpitaux ont tendance à prescrire plus de médicaments et d’analyses que nécessaire, et à des prix prohibitifs – quand ce ne sont pas les médecins qui le font, pour améliorer leurs fins de mois. Les scandales sont maintenant de plus en plus relayés par la presse.
  • En 2004, le ministre de la santé, Gao Qiang (高强), a publiquement reconnu l'échec de la réforme du système de soin. En 2007, le gouvernement a annoncé une augmentation de sa contribution au système de santé en zones rurales ; un système d'assurance maladie devait couvrir l'essentiel des coûts des soins médicaux dans ces zones.
  • Les quatre interlocuteurs ont cependant été incapables de définir un projet commun, si bien que l’Etat a finalement mandaté huit organisations internationales dont l'Organisation mondiale de la santé,  McKinsey, la Banque mondiale, le Centre de recherche et de  développement du Conseil des Affaires d'Etat et quatre universités chinoises pour soumettre leurs propositions de réforme au ministre de la santé ; celui-ci devait ensuite élaborer un projet final intégrant les parties rédigées par chacun des ministères et une synthèse des propositions remises.
  • Le point le plus important est celui de la couverture médicale universelle. Pour le reste, le projet recentre les activités de santé sur le secteur public en limitant la part dévolue au marché, ce qui semble une manière d’éviter la course au profit qui a entraîné tant de dérives.
  • Ce qui est intéressant, c’est que le projet de réforme a fait l’objet d’un débat public lancé sur le site internet de la Commission nationale pour le développement et la réforme, une première dans ce domaine. C’est peut-être ce qui a suscité le plus de commentaires, jusqu’à maintenant, et sur la forme plus que sur le fond.
  • Le président Hu Jintao a lui-même lancé le mouvement en juin dernier, en déclarant publiquement qu’il utilisait internet pour s’informer de l’actualité, mais aussi des intérêts et des désirs de la population ; il a alors fait la une en échangeant par ce biais, en public, quelques idées avec des internautes. Il a ajouté que sonder ainsi l’opinion publique était une manière de recueillir la sagesse populaire et donc un important moyen d’information
  • La consultation, en l’occurrence, a tourné court car la réponse générale a été celle d’une totale incompréhension du texte ainsi soumis « au peuple ». De toute façon, il n’y avait aucune indication claire sur la manière dont d’éventuelles critiques pourraient être prises en compte.
Jon Snow

Les fabricants de vaccins contre la grippe H1N1 viennent d'obtenir l'immunité... - 0 views

  • L’histoire s’assombrit maintenant que l’Administration Obama a signé le document conférant l’immunité en cas de poursuites judiciaires. La FDA ( Food and Drug Administration ) américaine et les autorités sanitaires au Royaume-Uni ont décidé de laisser l’industrie pharmaceutique introduire sur le marché les vaccins sans que leurs possibles effets secondaires ne soient évalués. Les premières doses de vaccins seront délivrées au public avant que leur innocuité et leur efficacité ne soit avérées. Les vaccins non testé sont délivrés en deux doses. Une des marques de vaccin contiendrait un additif chimique - adjuvant - afin de renforcer l’effet, augmentant dramatiquement le potentiel d’effets secondaires.
  • Curieusement, un an avant que le premier cas de la prétendue grippe porcine ne soit décelé, la plus grande firme pharmaceutique Baxter, a déposé un brevet pour un vaccin contre le H1N1 : Brevet US 2009/0060950 A1 qui stipule « la composition ou vaccin composé de plus d’un antigène ... comme la grippe A et B en particulier prélevé sur un ou plus des types humains de H1N1, H2N2, H3N2, H5N1, H7N7, H1N2, H9N2, H7N2, H7N3, H10N7, de grippe porcine H1N1, H1N2, H3N1 and H3N2 sous-type, de la grippe du chien ou du cheval H7N7, H3N8 sous-type ou de la grippe aviaire H5N1, H7N2, H1N7, H7N3, H13N6, H5N9, H11N6, H3N8, H9N2, H5N2, H4N8, H10N7, H2N2, H8N4, H14N5, H6N5, H12N5 sous-type."
  • La demande de brevet précise : « des adjuvants appropriés peuvent être choisis à partir de gels minéraux, d’hydroxyde d’aluminium, d’agents de surface, de lysolecithin, de pluronic polyols, de polyanions, ou d’émulsions d’eau et d’huile. Bien sûr la sélection de l’adjuvant dépend de l’utilisation. Par exemple la toxicité dépend de l’organisme auquel le produit est destiné et peut varier d’une toxicité nulle à une toxicité élevée. » En l’absence de toute responsabilité juridique se pourrait-il que Baxter se prépare à vendre des millions de doses de vaccins contenant un adjuvant hautement toxique tel que l’hydroxyde d’aluminium ? Il serait peut-être temps de demander à tous les responsables de l’OMS, du SAGE, du CDC et des membres de l’Administration Obama, d’être les premiers à se faire inoculer la dose entière de vaccin H1N1 qui sera distribuée au public. Nous devrions ajouter à la liste des premiers vaccinés, tous les membres du Congrès qui ont voté l’allocation d’urgence de 7 milliards de dollars et qui ont entériné l’immunité accordée aux firmes pharmaceutiques dans l’éventualités de procès. La population n’a pas à servir de cobaye pour les essais d’un nouveau vaccin. Nous pourrons observer les résultats. Le même principe doit s’appliquer à tous les gouvernements et organismes de santé qui demandent à leurs citoyens d’expérimenter les vaccins H1N1 de GlaxoSmithKline ou de Baxter, afin de vérifier leur innocuité.
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  • Le « Centre de contrôle et de prévention des maladies »( CDC ) d’Atlanta est d’accord avec l’OMS pour arrêter le décompte. Le Docteur Michael T. Osterholm, directeur du « Centre de recherche sur les maladie infectieuses de l’Université du Minnesota », admet que les tests existants pour confirmer le H1N1 sont empiriques et peu sûrs et affirme : « de mauvaises mesures sont pires que pas de mesures du tout ». Ainsi l’OMS a décidé de supprimer les tests qui de toutes façons ne permettent pas de déterminer scientifiquement qui est atteint du H1N1 et qui ne l’est pas. Et ainsi ils ont décidé de supprimer le décompte des résultats des tests, mais aussi des cas de grippe H1N1, avec pour tout commentaire : « nous présumons que presque tous les cas sont des cas de grippe porcine H1N1 ». Et c’est sur des bases aussi scientifiques que celles-là que nous devons faire vacciner nos jeunes ? Stop là ... pas avec nos enfants.
  • Un autre élément indique, qu’avec ce scénario alarmiste de l’OMS, on nous prend pour des imbéciles. L’OMS elle même, l’organisation mondiale chargée de surveiller les foyers de ce que l’on nomme pandémies, voire même « pandémies mondiale » ( sic ) vient juste de décider d’arrêter le suivi de l’évolution de la grippe porcine ( ou de virus H1N1 comme on préfère l’appeler maintenant afin de ne pas froisser les producteur de porcs)
  • La secrétaire d’Etat U.S. à la santé, Kathleen Sebelius, vient de signer un décret conférant une totale immunité aux fabricants de vaccins contre la grippe H1N1, en cas de poursuite judiciaire. De plus le programme accéléré - de 7 milliards de dollars - pour la fabrication du vaccin qui devra être mis sur le marché à l’automne ne prévoit pas de test de sécurité. Y aurait-il un programme sous-jacent à l’officielle et hystérique campagne de l’OMS destinée a élever la prétendue grippe porcine au rang de pandémie ?
  • Les rapports ajoutent que Smith-Kline & French, devenue Smith-Kline-Beecham et qui à l’époque étaient impliqués dans la production anglaise, étaient préoccupés par les questions de sécurité et hésitaient à demander une licence britannique pour leur vaccins contenant la souche Urabe. Leurs préoccupations concernant les possibles préjudices d’un de leurs produits sur les enfants, les conduisit à demander au gouvernement britannique de les garantir contre toute action en justice résultant d’un dommage lié au vaccin. Sur les conseils du Dr Salisbury et des représentants du ministère de la santé, le gouvernement britannique, enthousiaste à l’idée d’obtenir des vaccins bon marché, donna son accord.
Jon Snow

Tuez-les à la naissance (Il Manifesto) par Valerio Evangelisti - 0 views

  • Nous pourrions la définir, la methode “tuez les à la naissance”. Elle consiste à identifier des groupes et des individus potentiellement dangereux, connus comme hostiles au système ou à certains de ses aspects, et de les incarcérer ou au moins les harceler de manière préventive, en les couvrant de chefs d’accusation. Et cela au nom de délits commis dans un passé proche ou lointain, grossis au niveau de crimes énormes. Ou bien pour des faits non encore commis et qui pourraient être commis dans le futur.
  • La preuve en est l’arrestation de 21 étudiants de l’Onda [2] il y a deux jours, et les perquisitionss dans toute l’Italie. Le motif officiel invoqué : les escarmouches (les définir comme « affrontements » serait exagéré) du 19 mai dernier à Turin, contre la conférence des Recteurs d’Europe, appelés à approuver la totale privatisation de l’enseignement universitaire. Le véritable motif a été énoncé en toute lettre : les prévenus « auraient pu » contester l’imminente réunion du G8.
  • Le 10 juin ont été arrêtés quelques militants communistes, sur la base de rien, parce qu’ils « auraient pu » tenter de reconstituer les Brigades Rouges et perturber le G8. Pire encore, l’issue du procès milanais qui a suivi « l’Opération Tramonto », contre les militants du Cpo Gramigna de Padoue et du syndicalisme de base. Au cours des débats toutes les preuves substantielles sont tombées. Cependant ces subversifs peu repentis « auraient pu » reconstituer les Brigades Rouges. En conséquence ils ont été condamnéss à au moins 15 ans de prison.
    • Jon Snow
       
      !!!!!
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  • Je ne sais pas pourquoi, mais un souvenir me revient. Mon grand père et ses deux frères, d’Imola, étaient des socialistes notoires. Chaque fois que Mussolini passait par Bologne ils étaient arrêtés. Le motif ? Ils « auraient pu » attenter à la vie du Duce. On dira que les temps étaient meilleurs et que la détention durait quelques jours, pas quinze ans. Me vient un doute. L’actuel gouvernement italien ne serait-il pas fasciste ? Mais non, me répond-on : le chef est un joyeux libertin, qui rédige des lois garantistes (pour lui) les unes après les autres, et qui a pour président de la République un ancien stalinien. Mais le doute demeure. Valerio Evangelisti
Fabien Cadet

Obama parle d'Israel et de Palestine par Noam CHOMSKY - 0 views

  • La proposition de la Ligue Arabe appelle évidemment à la normalisation des relations avec Israël, mais dans le contexte - répétons le, dans le contexte d’un règlement à deux états selon les termes d’un consensus international ancien, que les Etats-Unis et Israël ont bloqué et continuent de bloquer depuis plus de 30 ans dans un isolement international complet.
  • Son appel aux états Arabes de se concentrer sur un corollaire de leur proposition, alors que les Etats-Unis ignorent jusqu’à l’existence du contenu principal qui est une condition à ce corollaire, est d’une mauvaise foi totale.
  • “Pour être un véritable partenaire pour la paix“, a déclaré Obama, “le quartet [Etats-Unis, Union Européenne, Russie, Nations Unies] a fait clairement savoir que le Hamas devait remplir trois conditions sans ambiguïté : reconnaître le droit d’exister à Israël, renoncer à la violence et respecter les accords passés“. Sans mentionner, comme d’habitude, l’inconvénient majeur que les Etats-Unis et Israël rejettent fermement ces trois conditions.
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  • Ignorée aussi l’utilisation par Israël d’armes étasuniennes à Gaza, en violation non seulement des lois internationales mais aussi étasuniennes. Oublié l’envoi par Washington à l’apogée de l’attaque israélo-étasunienne de nouvelles armes à Israël, ce que les conseillers d’Obama sur le Moyen-Orient n’ignoraient certainement pas.
  • Obama a cependant été ferme. La contrebande d’armes vers Gaza doit cesser.
  • Le jour suivant, un officiel Egyptien a décrit cet accord comme digne d’une fiction“. Les objections de l’Egypte ont été ignorées.
    • Fabien Cadet
       
      Ça va loin quand même hein.
  • Obama persiste à restreindre son appui au parti vaincu aux élections de 2006, les seules élections libres dans le monde Arabe, auxquelles les USA et Israël ont immédiatement et ouvertement réagi en punissant sévèrement les Palestiniens pour n’avoir pas respecté la volonté des Maîtres. Un détail technique mineur est que le mandat d’Abbas s‘est terminé le 9 janvier et que Fayyad fut nommé sans la confirmation du Parlement Palestinien (dont beaucoup de membres ont été enlevés et sont détenus dans les prisons israéliennes).
  • C’est le grand mérite du livre de Jimmy Carter “Palestine : la Paix, pas l’Apartheid“, d’avoir porté ces faits à l’attention publique pour la première, et en même temps la seule fois
  • Le premier message du Président Afghan Karzai à Obama après son élection en novembre était pour demander la fin des bombardements de civils Afghans, demande réitérée quelques heures après qu’Obama ait prêté serment. La même attention a été apportée à cette demande de Karzai qu’à celle qu’il avait faite pour un calendrier de retrait des forces armées des Etats-Unis et d’autres nations étrangères. Les riches et les puissants ont leurs “responsabilités“. Parmi celles-ci, rapporte le New York Times, il y a celle d’ “assurer la sécurité“ dans le sud de l’Afghanistan où “l’insurrection est endémique et soutenue de l’intérieur“. Très familier ; la Pravda dans les années 1980 par exemple.
  • Quasi universelles aussi sont les références habituelles au Hamas comme organisation terroriste dont le but est d’éradiquer Israël (ou peut-être tous les Juifs). On oublie ainsi l’inconvénient que les Etats-Unis et Israël ont non seulement pour but de détruire tout état Palestinien viable, mais qu’ils mettent en œuvre perpétuellement des politiques en ce sens.
  • Obama a commencé ses remarques en disant : “Je veux être clair : l’Amérique est s’engagée pour la sécurité d’Israël. Et nous soutiendrons toujours le droit d’Israël à se défendre contre des menaces légitimes“. Rien sur le droit des Palestiniens à se défendre contre des menaces beaucoup plus sérieuses,
  • Une alternative simple serait qu’Israël respecte un cessez-le-feu, par exemple celui qui a été proposé par le chef politique du Hamas Khaled Mishal peu de jours avant qu’Israël ne lance son attaque le 27 décembre. Mishal avait appelé à reprendre l’accord de 2005. Cet accord réclamait la fin des violences et une ouverture continue des frontières, avec la garantie d’Israël que les biens et les personnes pourraient circuler librement entre les deux parties de la Palestine occupée, la Cisjordanie et la bande de Gaza.
  • Il faut se souvenir que durant les 30 dernières années, les Etats-Unis et Israël se sont écartés une fois de leur rejectionisme : pendant les négociations de Taba en janvier 2001, qui promettaient une solution pacifique avant qu’Israël ne s’en retire.
  • C’est vrai que la Jordanie a aidé les USA à armer et entraîner les forces de sécurité Palestiniennes pour qu’elles puissent réprimer violement toute manifestation de soutien aux malheureuses victimes de l’attaque israélo-étasunienne à Gaza, et arrêter des partisans du Hamas et le journaliste très connu, Khaled Amayreh. Pendant ce temps, elles organisaient leurs propres manifestations en faveur d’Abbas et du Fatah dans lesquelles la plupart des participants “étaient des fonctionnaires et des écoliers auxquels l’autorité Palestinienne avait demandé de manifester“, selon le Jérusalem Post. C’est la démocratie que nous aimons
  • La capture de Shalit est une question sérieuse à l’Ouest, une autre preuve de la criminalité du Hamas. Quoi que l’on pense à ce sujet, il est indiscutable que la capture d’un soldat d’une armée d’agression est un bien moindre crime que l’enlèvement de civils, exactement ce qu’ont fait les forces israéliennes la veille de la capture de Shalit en pénétrant dans la ville de Gaza pour enlever deux frères et les entraîner au-delà de la frontière où ils disparurent dans les prisons d’Israël. A l’opposé du cas de Shalit, ce crime fut virtuellement tu et a été oublié, tout comme les pratiques régulières d’Israël, sur plusieurs décennies, d’enlever des civils au Liban et en haute mer, de les répartir dans ses prisons et de les retenir en otages pendant plusieurs années. Mais la capture de Shalit empêche le cessez-le-feu.
  • Obama ne dit pas un mot sur l’extension du peuplement et des constructions en Cisjordanie, ni sur les mesures alambiquées pour contrôler la vie des Palestiniens, dans le dessein de détruire les perspectives d’une solution pacifique à deux états. Son silence est la sinistre réfutation de ses fioritures oratoires sur la façon dont “je ferais tous les efforts pour obtenir deux états vivant côte à côte dans la paix et la sécurité“.
  • Mais les Etats-Unis et Israël (et quelques îles du Pacifique) ont voté contre une résolution en faveur du “droit du peuple Palestinien à l’autodétermination“ (adoptée à 173 voix contre 5, avec l’opposition des USA et d’Israël sous des prétextes ambigus).
    • Fabien Cadet
       
      Belle connerie que ces droits de veto >:- et combien il est clair qu'un petit groupe d'états s'est approprié le pouvoir de décision aux nations unies.
  •  
    « En bref, la rengaine constante d'Obama sur le droit d'Israël à se défendre est un autre exercice de mise en scène cynique qui, on doit l'admettre, ne lui est pas propre mais quasiment universel. »
Jon Snow

Qu'est-ce que le « Projet censuré » ? [Voltaire] - 1 views

  • Dans leur ouvrage La fabrication du consentement [4] Noam Chomsky et Edward S. Herman indiquent que la propriété privée pose une sorte de filtre entre les événements et leur publication dans les médias, ceux-ci cherchant avant tout à augmenter leurs profits, à protéger le marché capitaliste, à éviter toute offense aux puissants et à cultiver l’incrédulité face à toute presse indépendante, rappelle Phillips. « Le panorama actuel a changé par rapport à celui que brossaient ces deux auteurs il y a vingt ans : les vingt grands groupes qui possédaient les médias sont maintenant dix. Les directeurs des médias peuvent se réunir dans un petit salon : il s’agit de 180 personnes, au total, qui influencent toute la gamme des médias nationaux », ajoute le sociologue.
  • Phillips signale que « les directeurs et les propriétaires des médias partagent leur identité avec les puissants. Leur idée de ce qui fait la nouvelle est déterminée par un arrière-plan culturel, et ils partagent le même point de vue sur ce qui est ou n’est pas une nouvelle. Les journalistes, quant à eux, écrivent pour être publiés, pour sortir à l’antenne ou sur les ondes de la télévision. Si leur point de vue ne coïncide pas avec celui des propriétaires, leurs travaux aboutiront aux oubliettes et les portes des médias, des grands médias des Etats-Unis, leur seront irrémédiablement fermées.
Jon Snow

Le compteur électrique « intelligent » : outil écolo ou mouchard social ? - E... - 0 views

  • Plusieurs journaux ont également dénoncé l’intrusion dans la vie privée permise par ce compteur, après la tenue à Madrid en novembre 2009 de la 31ème Conférence internationale de protection des données et de la vie privée. A cette occasion, Elias Quinn du Centre pour la sécurité énergétique et environnementale de l’Université du Colorado, a pointé le risque d’une tentation par les compagnies électriques de vendre les données collectées par les compteurs intelligents. «  La vision instantanée de la consommation électrique s’apparente à une fenêtre ouverte sur le mode de vie de son utilisateur, constate t-il. Ne peut-on imaginer que des fabricants de somnifères soient intéressés par des clients allumant souvent leur lumière au milieu de la nuit ? » Le chercheur préconise donc « un strict encadrement juridique ».
  • Surtout, pour les ménages ayant des difficultés à payer leur facture, la sanction sera désormais instantanée. « Avec le linky, ce sera la coupure ferme et immédiate pour le client qui n’aura pas payé sa facture », prévient le syndicaliste Guy Habai. En permettant l’ouverture et la fermeture de l’alimentation à distance, les fournisseurs pourront d’un simple clic couper ou limiter l’accès à l’énergie de toute personne en défaut de paiement, voire l’obliger à prépayer sa consommation. « Nous, les techniciens, avons du mal à arriver chez le client et à lui couper l’électricité. Nous avons la possibilité de le mettre en consommation restreinte en posant des fusibles avec moins d’ampères, témoigne le syndicaliste. Dans plus de 80 % des cas, après avoir discuté avec le client qui a des difficultés de paiement, l’agent repart avec un chèque ou la preuve que ça a été payé la veille.
  • Les détracteurs du linky pointent également du doigt la facturation basée sur la consommation réelle mensuelle : les montants seraient très élevés en hiver et très faibles en été. Sans estimations de factures, la possibilité pour les ménages les moins argentés de lisser sur l’année le surcoût hivernal disparaît. FO Énergie et Mines dénonce également le coût prévisionnel de l’opération qui s’élèverait à 4 milliards d’euros. « Qui va payer la note ? interroge le syndicat. La Commission de régulation de l’énergie ? L’entreprise et par voie de conséquence le client ?  » En Belgique, l’installation de ces compteurs représenterait un surcoût annuel de 25 à 50 euros pour les consommateurs.
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  • La Belgique, elle, reste divisée en l’absence d’évaluation. Si la Flandre s’engage pleinement dans le processus, la Commission wallonne pour l’énergie met la pédale douce estimant qu’ « un examen scrupuleux » est nécessaire avant tout investissement. Le débat fait également rage aux Pays-Bas depuis plusieurs mois. Un projet de loi organisant la mise en place du compteur intelligent prévoyait rien de moins qu’une amende de 17 000 euros et 6 mois de prison pour ceux qui s’opposeraient à cette installation. Les mobilisations citoyennes ont conduit le Sénat hollandais à refuser d’adopter le projet de loi en avril dernier. « En France, la fédération CGT discute avec les collectivités de l’arrivée du compteur, explique Guy Habai. Et avec la libéralisation totale des prix de l’énergie à partir du 1er juillet 2010, les maires et les élus de la région ont tendance à être sur la réserve. »
Jon Snow

LE SIONISME : PETIT COURS DE RATTRAPAGE « Libertes & Internets - 0 views

  • Le premier attentat-suicide palestinien s’est produit en 1994, quarante jours après le massacre, par Baruch Goldstein, natif de Brooklyn, de vingt-neuf fidèles en prière à la Mosquée d’Abraham, à Hébron. A l’époque, cela faisait plus de vingt-cinq ans que la Cisjordanie, Jérusalem Est et la bande de Gaza étaient sous occupation, à la suite de la guerre de juin 1967. Ainsi, une génération entière de Palestiniens avait accédé à l’âge adulte sans avoir rien connu d’autre que l’occupation militaire, au moment où le premier attentat-suicide s’est produit.
  • L’idée qu’il s’agirait d’un conflit religieux, qui se poursuivrait depuis des milliers d’années, est inexacte. Depuis près de deux mille ans, juifs et Arabes entretenaient des relations harmonieuses et, depuis quatre siècles avant la Première guerre mondiale jusqu’à celle-ci incluse, ils avaient les mêmes droits, en tant que citoyens de l’Empire ottoman. De fait, les juifs occupaient des positions officielles éminentes, dans l’administration dudit Empire.
  • Tout a changé en 1896, avec la publication de l’ouvrage de Theodore Herzl, L’Etat juif, dans lequel il proposait l’idée de l’inévitabilité, de l’immuabilité, de la permanence et de l’omniprésence de l’antisémitisme, arguant que la seule solution à ce problème était un Etat séparé, pour les juifs.
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  • Les deux mouvements réactionnaires (le nazisme et le sionisme, ndt) avaient en partage l’idée que les juifs qui vivaient en Allemagne représentaient dans ce pays une « race » étrangère et que la séparation raciale devait être pérennisée à tout prix (l’historien Lenny Brenner a écrit trois ouvrages remarquables sur la collaboration siono-nazie). L’utilisation du nazisme par les sionistes prit notamment la forme du blocage de voies de secours pour les juifs vers d’autres pays d’Europe et leur détournement vers la Palestine, même après que les trains de la mort eurent commencé à sillonner l’Europe. L’ascension politique d’Hitler et son accession au pouvoir n’ont jamais fait l’objet d’une quelconque opposition du mouvement sioniste, antérieurement à la création de l’Etat d’Israël.
  • Voici ce qu’en dit Lenni Brenner : … parmi tous les juifs opposants actifs à l’idée de boycotter l’Allemagne nazie, le plus important fut l’Organisation Sioniste Mondiale [World Zionists Organisation – WZO]. Non seulement cette organisation acheta des équipements allemands, elle les revendit et elle alla jusqu’à chercher de nouveaux clients à Hitler et aux industriels qui le finançaient et le soutenaient.
  • … « La WZO perçut la victoire d’Hitler comme sa filiale allemande, la ZVfD, l’Organisation Sioniste d’Allemagne : elles y virent non pas principalement une défaite pour tous les juifs, mais comme une preuve positive de l’échec de l’assimilation et du libéralisme » [Brenner, Zionism in the Age of Dictators].
  • Bien qu’Herzl eût envisagé de jeter son dévolu sur une région d’Argentine, et même sur une région de l’Ethiopie, la Palestine fut le site sur lequel se dégagea le plus important consensus. A propos des indigènes palestiniens, qui étaient à l’époque environ un million à vivre en Palestine, il avait dit : «Nous ferons disparaître la population sans le sous à travers la frontière en lui refusant tout emploi. Le processus de l’expropriation et le déplacement des pauvres doivent être menés à bien avec discrétion et circonspection. »
  • Dans son ouvrage Le Mur de fer, paru en 1923, Vladimir Jabotinsky, fondateur de l’aile « révisionniste » du sionisme, écrivait :
  • « Tout peuple voit dans son pays son foyer national, dont il veut être le maître total. Un peuple ne laissera jamais son pays, de son plein gré, à un nouveau maître. Ce sont donc les tenants d’un compromis avec les Arabes, parmi nous, qui sont invités à nous convaincre que les Arabes sont des sortes d’imbéciles qu’il serait possible de duper avec des formulations dissimulant nos objectifs fondamentaux. Je refuse tout de go d’avaliser cette vision avilissante des Arabes palestiniens… « Les Palestiniens vont se battre comme ils le font tant qu’il leur restera la moindre étincelle d’espoir…. Peu importe les termes dont nous usons pour expliquer notre colonisation. La colonisation a sa signification, intégrale et inéluctable, que chaque juif et que chaque Arabe connaît fort bien. La colonisation n’a qu’un seul but. C’est dans la nature même des choses. Changer cette nature est quelque chose d’impossible. Il a été nécessaire de poursuivre la colonisation à l’encontre de la volonté des Arabes palestiniens, et les conditions actuelles sont strictement les mêmes.
  • « Si vous voulez coloniser une terre déjà habitée par des gens, vous devez lever une armée pour conquérir cette terre… Sinon ? Sinon, renoncez à votre colonisation, car, à défaut d’une armée qui rende physiquement impossible toute tentative pour détruire cette colonisation ou en empêcher l’installation, la colonisation est impossible. Le sionisme est une aventure de colonisation : la question de son échec ou de sa réussite tourne toute entière autour de sa force armée. Bien entendu, parler hébreu, c’est important. Mais, malheureusement, il est encore plus important de savoir viser et tirer – sinon, je n’ai rien contre l’idée de jouer à la colonisation…
  • Les « sionistes révisionnistes » étaient partisans de réviser le mandat britannique sur la Palestine afin d’y inclure la rive orientale du Jourdain (la Transjordanie, ndt), qui constitue aujourd’hui la Jordanie, aussi bien que la Cisjordanie, le Jourdain formant la frontière orientale du territoire sous mandat britannique, à l’époque. Le parti « révisionniste » s’est transformé, au fil des années, en l’actuel parti Likoud, le parti de droite de Menahem Begin, qui voyait en Jabotinsky sont parangon et son mentor philosophique. C’est aussi le parti d’Yitzhak Shamir, qui est devenu le chef du parti Révisionniste au moment de la mort de Jabotinksky, ainsi que celui d’Ariel Sharon et de Benjamin Netanyahu.
  • Et, en février 1948, Ben Gourion disait à Yosef Weitz, directeur de la colonisation du Fonds National Juif et chef du Comité du Transfert de 1948 : « C’est la guerre qui nous donnera notre terre. Le concept de ce qui est à nous et de ce qui n’est pas à nous est un concept qui relève uniquement d’une situation de paix : nous sommes en guerre, et ces concepts ont perdu toute signification. »
  • En 1983, Raphael Eytan, alors chef d’état major des Forces Israéliennes de Défonce [Tsahal, ndt] a dit : « Nous déclarons ouvertement que les Arabes n’ont aucun droit à s’installer sur le moindre centimètre carré de la Terre (sacrée) d’Israël [Eretz Israel]… Apparemment, la force est la seule chose qu’ils comprennent ou comprendront. Nous devons user de la force la plus extrême jusqu’à ce que les Palestiniens viennent ramper devant nous… Quand nous aurons peuplé les terres, la seule chose que les Arabes seront en mesure de faire, c’est de courir partout, comme des cafards saouls enfermés dans une bouteille… »
  • En 2002, Moshe Yaalon, chef d’état-major de l’armée israélienne, a dit : « Il faut faire comprendre aux Palestiniens, jusqu’aux tréfonds de leur conscience, qu’ils sont un peuple vaincu. » Entre l’époque où Israël s’est autoproclamé un Etat, en mai 1948, et l’été 2005, Israël a tué 50 000 Palestiniens, estime l’historien israélien Ilan Pappe. Et depuis octobre 2000, Israël a tué 6 348 Palestiniens, affirme le site ouèbe If Americans Knew [Si les Américains savaient ça…] Ce dernier chiffre correspond à environ 2 Palestiniens tués, chaque jour, par Israël [1,932, selon un calcul personnel]
  • Il est des sionistes qui seraient favorables à une solution à deux Etats et à un retrait de la présence militaire israélienne à l’intérieur des frontières de l’Israël pré-1967, tout en autorisant la création d’un mini-état « palestinien » sur les 22 % de la Palestine restants. Mais la réalité, sur le terrain, c’est qu’Israël s’est étendu au-delà du point de ce retrait, avec l’installation de 300 000 colons en Cisjordanie et de 183 000 colons à Jérusalem Est (à la date où cet article est écrit), avec au minimum 200 colonies en Cisjordanie dont certaines sont deux fois plus étendues que Manhattan, avec leurs écoles, leurs universités, leurs centres commerciaux et leurs milliards de dollars d’investissements en infrastructures tant publiques que privées et un système ségrégué de 4502 km d’autoroutes réservées aux seuls juifs, coupant en deux la Cisjordanie, les Palestiniens étant emprisonnés entre ces barrières de béton et d’asphalte, en des bantoustans discontinus.
  • Mais, quoi que pensent ces sionistes modérés qui prônent le retrait à l’intérieur des frontières de 1967, la dynamique d’Israël, c’est l’expansion, comme cela a toujours été le cas, depuis sa création. Les forces centrifuges qui poussent à cette expansion sont multiples et complexes ; elles sont religieuses, elles sont militaires, elles sont sécuritaires, elles sont dues à une soif de pouvoir pour le pouvoir. Mais elles sont constantes, elles ont derrière elles un élan séculaire, et elles représentent un siècle de sionisme en action.
Jon Snow

Nanotechnologies : tous cobayes de la nano-bouffe ? - Apprentis sorciers - Basta ! - 0 views

  • Certains voient les nano-aliments comme une « aubaine » pour les paysans du Sud. Leur credo ? Des nanos qui augmenteraient la productivité agricole et permettraient de lutter contre la faim. Une promesse qui rappelle celles des lobbys biotechnologiques et leurs OGM. La comparaison ne s’arrête pas là : risques sanitaires et environnementaux, privatisation du vivant ou de combinaisons d’atomes par des brevets industriels, mise sur le marché de produits dont l’innocuité n’est pas prouvée... Des nanocides (pesticides utilisant les nano-technologies) intelligents qui nécessiteraient un dosage moins important que les pesticides actuels, et ne causeraient aucun mal aux insectes ? Le fait que ce soit des firmes comme Monsanto, Bayer ou Syngenta qui les développent ne peut qu’inviter à rester très prudent sur le sujet...
  • « Dans le cas des OGM, nous avons obligé Monsanto à rendre publiques des études partielles de toxicité dissimulées au public. Des études semblables n’existent pas sur la nocivité des nanoparticules, souligne la Fondation Sciences citoyennes. Et les lanceurs d’alerte sont actuellement dissuadés par tous les moyens (poursuites en justice...) de briser la propagande officielle ». Pour Rose Frayssinet, nous sommes face à un risque encore plus grand que les OGM. « Les OGM, c’est un secteur, alors que les nanotechnologies concernent tous les secteurs. Les risques sont d’autant plus difficiles à analyser. On ne peut pas avoir une vision globale des implications ».
  • « Les données disponibles indiquent que certaines nanoparticules insolubles peuvent franchir les différentes barrières de protection, se distribuer dans le corps et s’accumuler dans plusieurs organes, essentiellement à partir d’une exposition respiratoire ou digestive », prévient une étude de l’Afsset, en 2006. Les nano-particules se diffusent dans les alvéoles pulmonaires, le sang, la barrière hémato-encéphalique qui protège le cerveau, ou le placenta.
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  • Quant à l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), après avoir rappelé que des études extérieures montrent de possibles altérations de l’ADN par les nano-particules [2], elle confesse « l’impossibilité d’évaluer l’exposition du consommateur et les risques sanitaires liés à l’ingestion de nanoparticules. » Très rassurant...
  • Les instruments règlementaires sont inadaptés. Ministères et agences sanitaires sont complètement dépassés (les documents les plus récents publiés sur le site du ministère de la Santé datent de 2007). L’évaluation des risques doit être totalement repensée. Les systèmes d’autorisation de mise sur le marché reposent sur la composition chimique des produits. Pour les nanoparticules, cela ne suffit pas, car les effets dépendent aussi de l’organisation spatiale des éléments atomiques et de leur taille. Un élément non toxique peut le devenir à l’échelon nanométrique. « Le dioxyde de titane et les dioxydes d’argent n’ont pas les mêmes propriétés au niveau nanométrique et au niveau macroscopique, explique Rose Frayssinet. Ils n’ont pas les mêmes propriétés selon qu’ils mesurent 20 nano ou 60 nano. Pour étudier les risques, il faudrait donc mener des études pour toutes les échelles ».
  • Le gouvernement français a lancé en 2009 le plan Nano-Innov, qui vise à placer la France parmi les pays les plus en pointe sur les nanosciences, en encourageant la recherche fondamentale à travailler « avec les entreprises pour mettre au point des technologies, déposer des brevets, créer des produits  ». 70 millions d’euros ont été consacrés l’an dernier à ce projet. En parallèle, aucun fonds n’est dédié aux études toxicologiques et aux impacts sanitaires et environnementaux.
Jon Snow

Chomsky : L'éducation est ignorance (Extrait du livre Class Warfare -1995) pa... - 0 views

  • e simple fait que le concept « anti-américain » puisse exister – je ne parle pas de son utilisation – manifeste un côté totalitaire vraiment dramatique. Ce concept, l’anti-américanisme – sa seule véritable contrepartie est l’anti-soviétisme dans le monde moderne. Dans l’Union Soviétique, le pire crime était d’être anti-soviet. C’est la caractéristique d’une société totalitaire d’avoir des concepts tels que ceux-ci. Ici c’est considéré comme naturel. Les livres sur l’anti-américanisme, par des gens qui sont essentiellement des clones de Staline, sont hautement respectés. C’est vrai des sociétés anglo-américaines, qui sont de façon frappante les plus démocratiques. Je pense qu’il y a une corrélation… Alors que la liberté s’accroît, le besoin de forcer et de contrôler l’opinion grandit aussi si vous voulez empêcher la « grande bête » de faire quelque chose de sa liberté…
  • …Dans leurs travaux sur le système éducatif américain il y a quelques années, deux économistes, Sam Bowles et Herb Gintis, ont fait remarquer que le système est divisé en morceaux. La partie destinée aux travailleurs et à la population est en effet conçue pour imposer l’obéissance. Mais l’éducation destinée aux élites ne peut être identique. Elle doit permettre la créativité et l’indépendance, sinon ils ne pourront faire leur boulot, c’est à dire faire de l’argent. Vous trouvez la même chose dans la presse. C’est pour cela que je lis le Wall Street Journal, le Financial Times et Business Week. Ils doivent dire la vérité. C’est une contradiction dans la presse généraliste aussi. Prenez le New York Times et le Washington Post par exemple. Ils ont une double fonction et elles sont contradictoires. L’une des fonctions est de soumettre la grande bête, l’autre est de laisser leurs lecteurs, qui font partie de l’élite, se faire une image raisonnablement réaliste de ce qui se passe dans le monde. Ils ne pourront satisfaire leurs propres besoins sinon. C’est une contradiction qui se ressent jusqu’au sein du système éducatif. C’est totalement indépendant d’un autre facteur, à savoir l’intégrité professionnelle, que beaucoup de gens ont : l’honnêteté, quelles que soient les contraintes extérieures. Cela mène à diverses complexités. Si vous regardez dans le détail la façon dont les journaux fonctionnent, vous trouvez ces contradictions et ces problèmes qui se développent ensemble de manière compliquée...
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