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Fabien Cadet

Rapport Bourdieu-Gros (8 Mars 1989) : Principes pour une réflexion sur les co... - 2 views

  • Premier principe Les programmes doivent être soumis à une remise en question périodique visant à y introduire les savoirs exigés par les progrès de la science et les changements de la société (au premier rang desquels 1'unification européenne), toute adjonction devant être compensée par des suppressions.
  • une telle réduction, opérée avec discernement, doit permettre une élévation du niveau dans la mesure (et dans la mesure seulement) où elle permet de travailler moins longtemps, mais mieux, en remplaçant l'apprentissage passif par la lecture active, qu'il s'agisse de livres ou de supports audio-visuels, par la discussion ou par l'exercice pratique, et en redonnant ainsi toute sa place à la créativité et à l'esprit d'invention.
  • Deuxième principe L'éducation doit privilégier tous les enseignements propres à offrir des modes de pensée dotés d'une validité et d'une applicabilité générales par rapport aux enseignements proposant des savoirs susceptibles d'être appris de manière aussi efficace (et parfois plus agréable) par d'autres voies.
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  • Il faut résolument privilégier les enseignements qui sont chargés d'assurer l'assimilation réfléchie et critique des modes de pensée fondamentaux comme le mode de pensée déductif, le mode de pensée expérimental ou le mode de pensée historique, et aussi le mode de pensée réflexif et critique qui devrait leur être toujours associé. Dans un souci de rééquilibrage, il faudrait notamment rendre plus clairement perceptible la spécificité du mode de pensée expérimental
  • Et il faudrait enfin veiller à faire une place importante à tout un ensemble de techniques qui, quoiqu'elles soient tacitement exigées par tous les enseignements, font rarement l'objet d'une transmission méthodique : utilisation du dictionnaire, usage des abréviations, rhétorique de communication, établissement d'un fichier, création d'un index, utilisation d'un fichier signalétique ou d'une banque de données, préparation d'un manuscrit, recherche documentaire, usage des instruments informatiques, lecture de tableaux de nombres et de graphiques, etc.
  • Troisième principe Ouverts, souples, révisables, les programmes sont un cadre et non un carcan : ils doivent être de moins en moins contraignants à mesure que l'on s'élève dans la hiérarchie des ordres d'enseignement
  • Sans sacrifier à l'imitation servile des modèles étrangers, on devrait trouver une inspiration critique dans la comparaison méthodique avec les programmes en vigueur dans d'autres pays, européens notamment
  • Quatrième principe L'examen critique des contenus actuellement exigés doit toujours concilier deux variables : leur exigibilité et leur transmissibilité
  • Ce principe devrait conduire à exclure toute espèce de transmission prématurée.
  • Cinquième principe Dans le souci d'améliorer le rendement de la transmission du savoir en diversifiant les formes de la communication pédagogique
  • L’accroissement de la connaissance rend vaine l'ambition de l'encyclopédisme : on ne peut enseigner toutes les spécialités et la totalité de chaque spécialité. En outre, des spécialités sont apparues qui allient la science fondamentale et l'application technique (c'est le cas de l'informatique dans tous les ordres d'enseignement ou de la technologie au collège). Leur introduction dans l'enseignement ne peut être une simple addition : elle devrait avoir pour effet d'imposer à plus ou moins long terme une redéfinition des divisions de l'enseignement.
  • Il importe de substituer à l'enseignement actuel, encyclopédique, additif et cloisonné, un dispositif articulant des enseignements obligatoires, chargés d'assurer l'assimilation réfléchie du minimum commun de connaissances, des enseignements optionnels, directement adaptés aux orientations intellectuelles et au niveau des élèves, et des enseignements facultatifs et interdisciplinaires relevant de l'initiative des enseignants.
  • Sixième principe Le souci de renforcer la cohérence des enseignements devrait conduire à favoriser les enseignements donnés en commun par des professeurs de différentes spécialités et même à repenser les divisions en "disciplines", en soumettant à l'examen certains regroupements hérités de l'histoire et en opérant, toujours de manière progressive, certains rapprochements imposés par l'évolution de la science.
  • Septième principe La recherche de la cohérence devrait se doubler d'une recherche de l'équilibre et de l'intégration entre les différentes spécialités et, en conséquence, entre les différentes formes d'excellence. Il importerait en particulier de concilier l'universalisme inhérent à la pensée scientifique et le relativisme qu'enseignent les sciences historiques, attentives à la pluralité des modes de vie et des traditions culturelles.
  • Tout devrait être mis en oeuvre pour réduire (toutes les fois que cela parait possible et souhaitable) l'opposition entre le théorique et le technique, entre le formel et le concret, entre le pur et l'appliqué et pour réintégrer la technique à l'intérieur même des enseignements fondamentaux.
  • L’opposition entre les "lettres" et les "sciences", qui domine encore aujourd'hui l'organisation de l'enseignement et les 'mentalités' des maîtres, des élèves et des parents d'élèves, peut et doit être surmontée par un enseignement capable de professer à la fois la science et l'histoire des sciences ou l'épistémologie, d'initier aussi bien à l'art ou à la littérature qu'à la réflexion esthétique ou logique sur ces objets, d'enseigner non seulement la maîtrise de la langue et des discours littéraire, philosophique, scientifique, mais aussi la maîtrise active des procédés ou des procédures logiques ou rhétoriques qui y sont engagés.
Jon Snow

« Nous franchissons le mur du temps » | Lois des réseaux - 1 views

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    Gaudin est polytechnicien, ingénieur général des mines et docteur en sciences de l'information et de la communication. Il a soutenu, en 2008 à l'Université de Paris X Nanterre, sa thèse sur travaux, intitulée Innovation et prospective : la pensée anticipatrice
anonymous

Faut-il jeter le Diplo avec l'eau du complot ? - 0 views

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    Mouaip un peu mono maniaque sur le theme du fascisme l'auteur.
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    c'est un blog antifasciste ;)
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    de là à classer le monde diplomatique dans le camp des fascistes.. si ces gars sont fachos tout le monde l'est. l'article d'alain gresh soit disant complaisant avec un antisémite est dans le ton d'un journaliste qui critique un bouquin sans plus : /
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    perso je ne les considère pas comme fascistes mais ils font le jeu des fascistes, ce sont juste des idiots utiles du capitalisme. "La forme matérielle du pouvoir (Etat, banques, industries, médias, etc.) n'est pas remise en cause. Ce qui pose problème pour les conspirationnistes, c'est qu'a la tête de tout cela on trouve une minorité de parasites qui a perverti l'ensemble de la société. Par exemple « la banque » serait une chose nécessaire, le problème c'est le « bankster ». Dans le complotisme, le problème n'est pas la structure injuste du système économique et social mais le fait qu'un groupe occulte est au poste de contrôle remettant en cause un ordre « juste/naturel/divin ». A défaut de critiquer la société, la théorie du complot va désigner une minorité (réelle ou inventée) et lui attribuer la responsabilité de tous les maux. Le complot peut être identifié par les caractéristiques supposées (physiques, culturelles) du groupe accusé de prospérer sur la misère du monde. De ce fait les « théories du complot » peuvent êtres perméable à des idées xénophobes affirmant qu'il est possible d'identifier l'appartenance à un groupe de domination occulte grâce a des traits morphologiques ou culturels." http://paris.indymedia.org/spip.php?article8802 "La théorie du complot n'est pas un cadre d'analyse ou une pensée qui permet aux opprimés de construire ou de mener un mouvement de résistance une lutte d'émancipation. Si une personne veut savoir qui se cache derrière le complot, elle se perd dans une quête de connaissances qui va l'emmener loin de ses préoccupations concrètes. La théorie du complot agit de ce point de vue comme un leurre." https://paris.indymedia.org/spip.php?article8802 "Le fascisme est la structure politique qui correspond à la forme la plus brutale du capitalisme, le conspirationnisme est le mécanisme par lequel une partie du prolétariat va être amené à soutenir ce
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    oui j'avais compris le fond de l'article et je suis d'accord avec ta definition du conspirationnisme. Cependant je dirais qu'il y a deux types de comportement (indissociables) à adopter pour lutter contre ce système. Il y a l'action directe qui consiste à battre le pavé, à s'organiser dans son entreprise etc, et l'analyse des methodes de soumission au capital que sont la hiérarchisation des statuts, les compressions salariales, la flexibilisation du travail etc. Il me semble que pour créer une société plus juste il faut avoir démont(r)er tous ces rouages pour agir le mieux possible. Le gros problème c'est que ça prends un max temps. Il est beaucoup plus facile de foncer sur les bouc-emissaires du conspirationnisme qui sont à "l'origine de tout le Mal sur terre". C'est le piège qui conduit à faire pire que ceux contre qui on pensait lutter (justement parce que l'on a raté l'étape de la démonstration). Mais je pense qu'on se rejoint la dessus. Joindre la pensée créatrice à l'action c'est le mieux qu'on puisse faire. Le meilleur exemple de ça ce sont les anarcho-communistes espagnols en 36. On a un tas de choses à apprendre de ces vieux.
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    je suis d'accord avec les 2 types de comportement à adopter par contre les compressions salariales et la flexibilisation du travail ne me paraissent pas être de vrais problèmes, on peut avoir de meilleurs salaires et travailler toujours au même endroit et faire le même boulot tout en restant dans le système capitaliste. augmenter les salaires est aussi un bon moyen pour acheter la paix sociale. oui il y'a des choses à apprendre des anarcho-communistes espagnols, notamment de leurs erreurs: http://infokiosques.net/lire.php?id_article=805
Fabien Cadet

L'imaginaire révolutionnaire - Le Monolecte - 0 views

  • Ça va péter, ça va péter !
  • Tu sais ce que m'a le plus marqué dans le pays où je viens d'être détaché ? C'est Gabriel qui m'a appelé pour me souhaiter un joyeux anniversaire, le premier janvier dernier. Gabriel que je connais depuis le berceau, mon vieux cousin, mon vieux pote, pas encore assez près de la quille pour échapper à son ultime délocalisation dans un pays où la vie est décidément bien moins chère. Non, mais je sens que tu vas me le dire. Pour aller à l'aéroport international, ma voiture blindée et mon escorte armée doivent traverser des quartiers d'une pauvreté que tu n'imagines même pas. Hé bien les gens te saluent au passage. En fait, tous les habitants de ce pays sont terriblement gentils. Pour bien te résumer le truc, ce pays a le cul sur d'immenses richesses pétrolières et 90 % de la population vit avec moins d'un euro par jour. 90 % d'une population où il y a plus de 50 % de jeunes, 90 % de la population d'un pays plus de deux fois plus peuplé que la France. Et tu sais ce qui se passe ? Non. Ben rien. Il ne se passe rien. 90 % de la population est dans la misère et il ne se passe rien, si on excepte le fait que l'enlèvement d'expat' est la deuxième industrie du pays...
  • J'adore mon cousin, mais pour le coup, il vient de bien me ruiner le moral pour l'amorce de la nouvelle année. Les mauvaises nouvelles se sont empilées toute l'année dernière et le puits sans fond de la saloperie antisociale ordinaire n'a pas l'air d'être prêt de se tarir cette année, les gens que je croise ont le budget encore plus tendu que l'élastique d'un slip de sumo à la fin du réveillon,
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  • la vraie crise est devant nous, l'exaspération monte et il ne se passe rien.
  • Ne serait-ce que parce que tout le monde n'attend que ça. Que ça pète. Que ça dégaze un bon coup. Que toutes les tensions, les frustrations accumulées au fil des ans, des déceptions, des reculs, des reniements, que toutes ces petites lâchetés sociales soient subitement effacées, compteur remis à zéro par un gigantesque et imprévisible raptus social. Et plus tout le monde attend quelque chose que l'on serait bien en peine de définir de quelque manière que ce soit et plus il ne se passe rien. Logique.
  • L'homme blanc modérément instruit par une bonne quinzaine d'années de présence dans l'école républicaine, l'humain occidental autosatisfait, crispé dans ses petites miettes de confort et ses habitudes de self-pensée, la créature civilisationnelle ethnocentrée que nous sommes tous, engluée dans son univers pavlovien rassurant et surassuré n'a absolument pas la moindre idée de ce que le bordel insurrectionnel signifie réellement.
  • Plus sûrement que toutes les polices de la pensée du monde, c'est la pauvreté de notre imaginaire révolutionnaire qui rogne les ailes de nos désirs et nous empêche de prendre notre essor.
  • Sauf que le peuple n'est pas une bouteille de cola dans laquelle on jette, un beau matin, une pastille de Mentos. Son inertie n'a d'égal que le produit de toutes les lâchetés cumulées de tous ces membres. Et c'est pratiquement sans fond, sans limites. Comme l'illustre le triste exemple rapporté par mon cousin.
  • Et nos gouvernants le savent bien : au jeu du bouchon, on peut aller très loin, tout n'est qu'une question de progressivité, de doigté. On peut tout nous prendre, on peut nous foutre à poil sur le trottoir, ce qui compte, c'est de le faire tout en douceur, presque avec tendresse.
  • Il ne se passe rien, parce que nous ne faisons rien.
  • La Révolution avec un grand R, c'est exactement comme la Main Invisible des autres : ça ne surexiste pas à nos volontés et à nos actes. Ça se fait. Ça se lance. Ça se catalyse sur le microévénement à la marge que personne n'a vu venir.
  • Ça explose parce que le terrain a été préparé pendant des mois, des années, par des personnes organisées et déterminées.
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    Il ne se passe rien, parce que nous ne faisons rien. La Révolution avec un grand R, c'est exactement comme la Main Invisible des autres : ça ne surexiste pas à nos volontés et à nos actes. Ça se fait. Ça se lance. Ça se catalyse sur le microévénement à la marge que personne n'a vu venir. Ça explose parce que le terrain a été préparé pendant des mois, des années, par des personnes organisées et déterminées.
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    -_- merde faut se bouger le cul alors ? Je pensais attendre la lame de fond, et surfer sur la vague le moment venu, monter sur les barricades un sein à l'air, le poing levé tandis que j'urlerai « RooooaaaaaAAAAAAAhhh @#!$+*#$* !!! ».
Jon Snow

A Brennilis, la centrale nucléaire est morte mais pas démantelée | Rue89 - 0 views

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    Je croyais qu'on avait au moins pensé à faire un trou pour enfouir notre caca mais apparemment non... ben merde... : | Je suis désarçonné là. Nos scientifiques éminents ont donc vraiment crû que ça durerait toute la Vie sans s'arrêter ce nucléaire?! C'est de la démence à ce stade...
Jon Snow

World Economy Collapse explained in 3 minutes - YouTube - 0 views

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    Ahah le foutoir mondial expliqué 3 minutes! Qd on pense que le plancton a accouché de milliers d'années d'évolution pour aboutir à la pensée de l'homme moderne... : | C'est fascinant.
Fabien Cadet

Le magnifique discours du chef Indien Seattle est un faux | PsyVig.com, par Jean-Luc Ma... - 1 views

  • « Le Grand Chef de Washington nous a fait part de son désir d'acheter notre terre.  Le Grand Chef nous a fait part de son amitié et de ses sentiments bienveillants. Il est très généreux, car nous savons bien qu'il n'a pas grand besoin de notre amitié en retour. Cependant, nous allons considérer votre offre, car nous savons que si nous ne vendons pas, l'homme blanc va venir avec ses fusils et va prendre notre terre. Mais peut-on acheter ou vendre le ciel, la chaleur de la terre ? Etrange idée pour nous ! Si nous ne sommes pas propriétaires de la fraîcheur de l'air, ni du miroitement de l'eau, comment pouvez-vous nous l'acheter ? 
  • Le moindre recoin de cette terre est sacré pour mon peuple. Chaque aiguille de pin luisante, chaque grève sablonneuse, chaque écharpe de brume dans le bois noir, chaque clairière, le bourdonnement des insectes, tout cela est sacré dans la mémoire et la vie de mon peuple. La sève qui coule dans les arbres porte les souvenirs de l'homme rouge. Les morts des hommes blancs, lorsqu’ils se promènent au milieu des étoiles, oublient leur terre natale. Nos morts n'oublient jamais la beauté de cette terre, car elle est la mère de l'homme rouge; nous faisons partie de cette terre comme elle fait partie de nous. Les fleurs parfumées sont nos sœurs, le cerf, le cheval, le grand aigle sont nos frères; les crêtes des montagnes, les sucs des prairies, le corps chaud du poney, et l'homme lui-même, tous appartiennent à la même famille. Ainsi, lorsqu'il nous demande d'acheter notre terre, le Grand Chef de Washington exige beaucoup de nous. Le Grand Chef nous a assuré qu'il nous en réserverait un coin, où nous pourrions vivre confortablement, nous et nos enfants, et qu'il serait notre père, et nous ses enfants.  Nous allons donc considérer votre offre d'acheter notre terre, mais cela ne sera pas facile, car cette terre, pour nous, est sacrée. 
  • L'eau étincelante des ruisseaux et des fleuves n'est pas de l'eau seulement ; elle est le sang de nos ancêtres. Si nous vous vendons notre terre, vous devrez vous souvenir qu'elle est sacrée, et vous devrez l'enseigner à vos enfants, et leur apprendre que chaque reflet spectral de l'eau claire des lacs raconte le passé et les souvenirs de mon peuple. Le murmure de l'eau est la voix du père de mon père.  Les fleuves sont nos frères; ils étanchent notre soif. Les fleuves portent nos canoës et nourrissent nos enfants. Si nous vous vendons notre terre, vous devrez vous souvenir que les fleuves sont nos frères et les vôtres, et l'enseigner à vos enfants, et vous devrez dorénavant leur témoigner la bonté que vous auriez pour un frère. 
  • ...7 more annotations...
  • L'homme rouge a toujours reculé devant l'homme blanc, comme la brume des montagnes s'enfuit devant le soleil levant. Mais les cendres de nos pères sont sacrées. Leurs tombes sont une terre sainte; ainsi, ces collines, ces arbres, ce coin de terre sont sacrés à nos yeux. Nous savons que l'homme blanc ne comprend pas nos pensées. Pour lui, un lopin de terre en vaut un autre, car il est l'étranger qui vient de nuit piller la terre selon ses besoins. Le sol n'est pas son frère, mais son ennemi, et quand il l'a conquis, il poursuit sa route. Il laisse derrière lui les tombes de ses pères et ne s'en soucie pas. 
  • Vous devez enseigner à vos enfants que la terre, sous leurs pieds, est faite des cendres de nos grands-parents. Afin qu'ils la respectent, dites à vos enfants que la terre est riche de la vie de notre peuple. Apprenez à vos enfants ce que nous apprenons à nos enfants, que la terre est notre mère. Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre. Lorsque les hommes crachent sur la terre, ils crachent sur eux-mêmes. Nous le savons: la terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la terre. Nous le savons : toutes choses sont liées comme le sang qui unit une même famille. Toutes choses sont liées.  Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre. L'homme n'a pas tissé la toile de la vie, il n'est qu'un fil de tissu. Tout ce qu'il fait à la toile, il le fait à lui-même. 
  • Mais nous allons considérer votre offre d'aller dans la réserve que vous destinez à mon peuple. Nous vivrons à l'écart et en paix. Qu'importe où nous passerons le reste de nos jours. Nos enfants ont vu leurs pères humiliés dans la défaite. Nos guerriers ont connu la honte ; après la défaite, ils coulent des jours oisifs et souillent leur corps de nourritures douces et de boissons fortes. Qu'importe où nous passerons le reste de nos jours ? Ils ne sont plus nombreux. Encore quelques heures, quelques hivers, et il ne restera plus aucun des enfants des grandes tribus qui vivaient autrefois sur cette terre, ou qui errent encore dans les bois, par petits groupes; aucun ne sera là pour pleurer sur les tombes d'un peuple autrefois aussi puissant, aussi plein d'espérance que le vôtre. Mais pourquoi pleurer sur la fin de mon peuple ? Les tribus sont faites d'hommes, pas davantage. Les hommes viennent et s'en vont, comme les vagues de la mer. 
  •  Même l'homme blanc, dont le Dieu marche avec lui et lui parle comme un ami avec son ami, ne peut échapper à la destinée commune. Peut-être sommes-nous frères malgré tout; nous verrons. Mais nous savons une chose que l'homme blanc découvrira peut-être un jour: notre Dieu est le même Dieu. Vous avez beau penser aujourd'hui que vous le possédez comme vous aimeriez posséder notre terre, vous ne le pouvez pas. Il est le Dieu des hommes, et sa compassion est la même pour l'homme rouge et pour l'homme blanc. 
  • La terre est précieuse à ses yeux, et qui porte atteinte à la terre couvre son créateur de mépris. Les blancs passeront, eux aussi, et peut-être avant les autres tribus. Continuez à souiller votre lit, et une belle nuit, vous étoufferez dans vos propres déchets. Mais dans votre perte, vous brillerez de feux éclatants, allumés par la puissance du Dieu qui vous a amenés dans ce pays, et qui, dans un dessein connu de lui, vous a donné pouvoir sur cette terre et sur l'homme rouge. Cette destinée est pour nous un mystère; nous ne comprenons pas lorsque tous les buffles sont massacrés, les chevaux sauvages domptés, lorsque les recoins secrets des forêts sont lourds de l'odeur d'hommes nombreux, l'aspect des collines mûres pour la moisson est abîmé par les câbles parlants. 
  • Où est le fourré ? Disparu. Où est l'aigle? Il n'est plus. Qu'est-ce que dire adieu au poney agile et à la chasse ? C'est finir de vivre et se mettre à survivre. 
  •  Ainsi donc, nous allons considérer votre offre d'acheter notre terre. Et si nous acceptons, ce sera pour être bien sûrs de recevoir la réserve que vous nous avez promise. Là, peut-être, nous pourrons finir les brèves journées qui nous restent à vivre selon nos désirs. Et lorsque le dernier homme rouge aura disparu de cette terre, et que son souvenir ne sera plus que l'ombre d'un nuage glissant sur la prairie, ces rives et ces forêts abriteront encore les esprits de mon peuple. Car ils aiment cette terre comme le nouveau-né aime le battement du cœur de sa mère. Ainsi, si nous vous vendons notre terre, aimez-la comme nous l'avons aimée. Prenez soin d'elle comme nous en avons pris soins. Gardez en mémoire le souvenir de ce pays, tel qu'il est au moment où vous le prenez. Et de toute votre force, de toute votre pensée, de tout votre cœur, préservez-le pour vos enfants et aimez-le comme Dieu vous aime tous.  Nous savons une chose: notre Dieu est le même Dieu. Il aime cette terre. L'homme blanc lui-même ne peut pas échapper à la destinée commune. Peut-être sommes-nous frères, nous verrons. »
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    Ce type a fait évoluer des consciences, ça vaut bien un ptit mensonge.
Jon Snow

La Revue des Ressources - 1 views

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    En voilà un site qu'il est bien pr découvrir des auteurs et des livres majeurs!
Jon Snow

USA : un livre pour enfants, anarchiste et mignon, horrifie le Tea Party | Ru... - 0 views

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    bcp d'adultes devraient lire ce genre de bouquins en fait, pour (re-)commencer.
Jon Snow

ContreInfo :: La Théorie Monétaire Moderne, une pensée économique alternative... - 0 views

  • Une décennie plus tard, alors que le déficit budgétaire a exacerbé les débats politiques et économiques à Washington, il reste surtout préoccupé par le danger que représenterait un déficit trop limité.
  • En fait, ils ne pensent même pas que nous ayons à l’équilibrer. Ils considèrent que les dépenses publiques produisant des déficits sont partie intégrante de la croissance économique, et ce même en période favorable.
  • l’opinion publique - les membres du Congrès, les membres des cercles de réflexion, le grand public, les économistes majoritaires de la profession - comprend mal la façon dont le gouvernement interagit avec l’économie. Si leur théorie - appelée « Théorie Monétaire Moderne », ou MMT - est juste, alors tout ce que nous pensions savoir sur le budget, les impôts et la Réserve fédérale est erroné.
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  • L’affirmation que l’argent est une « créature de l’État » est au cœur de la théorie. Dans un système de monnaie fiduciaire, comme c’est le cas aux États-Unis, tout l’argent est au final créé par l’Etat, qui l’imprime et le met en circulation. Par conséquent le gouvernement ne peut jamais être à court d’argent. Il peut toujours en créer davantage. Cela ne signifie pas pour autant que les impôts ne soient pas nécessaires. Les Impôts, en fait, sont la clé permettant que le système en son entier puisse fonctionner. La nécessité de payer des impôts oblige les citoyens à utiliser la monnaie que le gouvernement imprime. Les impôts sont aussi parfois nécessaires afin d’empêcher la surchauffe de l’économie. Si la demande des consommateurs dépasse les capacités de production, les prix vont monter, produisant de l’inflation (lorsque les prix augmentent alors que le pouvoir d’achat réel baisse). Dans ce cas, les impôts peuvent comprimer les dépenses et maintenir des prix bas.
  • Si les partisans de la MMT prennent Keynes comme point de départ et sont d’ardents défenseurs des déficits budgétaires en période de récession, ce sont cependant des keynésiens d’un autre type. Les économistes du courant majoritaire qui plaident en faveur des dépenses et du déficit sont réticents à accepter les principes fondamentaux de la théorie monétaire moderne. Krugman, par exemple, qui s’engage régulièrement dans des débats passionnés avec des économistes de tous bords, affirme que d’importants déficits budgétaires durant les périodes de prospérité peuvent conduire à l’hyperinflation. Mankiw accepte l’affirmation de la MMT selon laquelle un gouvernement ne peut jamais être à court d’argent, mais n’en tire pas les mêmes conclusions.
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    mouai..
Jon Snow

Blog de Paul Jorion » ANTHROPOLOGUE INCLASSABLE, Journal des Anthropologues, ... - 0 views

  • Il y a une suggestion qui avait été faite par Gérard Simon dans Kepler astronome astrologue, c’est une étude sur Kepler qui produit les premières équations du mouvement des planètes. Mais Simon utilise une méthode proprement anthropologique, il dit dans son introduction: « Pourquoi ne pas écrire sur Kepler, quand on va chercher si loin des documents sur les formes de pensée étrangères à l’Occident contemporain… des documents comparables à ceux que l’on va récolter à grand-peine au bout du monde traînent inexploités sur tous les rayons de nos bibliothèques. » Ça, ça m’a fort inspiré. Je me suis demandé pourquoi, si on fait une réflexion sur la connaissance ou les savoirs, l’arrêter aux frontières traditionnelles de l’anthropologie. J’ai préféré une démarche où on poursuivait son objet, où on poursuit la notion de vérité partout où on la trouve sans se limiter en disant : « Cela c’est du domaine de l’anthropologie, ça de la philosophie des sciences etc. ».
  • Oui, c’est sûr. Ça c’est fort lié à la formation. L’anthropologie est considérée comme une science molle et par conséquent on encourage fort les étudiants qui sont plutôt littéraires et très peu mathématiques à se diriger vers ces filières. A l’inverse, on a fait le contraire dans mon cas. On m’a souvent dit : « Pourquoi faire anthropologie alors que vous étiez bon en mathématiques ? ». On décourage aussi dans ce sens là.
Jon Snow

"La Coupe du monde, une aliénation planétaire" - LeMonde.fr - 0 views

  • Malheureusement, chaque victoire de l'équipe de France fait reculer de plusieurs centimètres la pensée critique dans ce pays. Je n'apprécie pas le développement du totalitarisme sportif. Nous venons d'en finir avec Roland-Garros, le Mondial prend place et nous aurons ensuite le Tour de France. Le système des retraites peut être pulvérisé en silence.
  • Trop d'intellectuels ont succombé aux "passions vibratoires" et aux "extases" sportives ; ce sont eux qui légitiment à présent l'horreur sportive généralisée : violences, dopage, magouilles, crétinisme des supporters, etc.
  • le football est également producteur de violences sociales, générateur de violences nouvelles. Il impose un modèle de darwinisme social. Cela tient à sa structure même : le football est organisé en logique de compétition et d'affrontement. Jouer ce spectacle par des acteurs surpayés devant des smicards et des chômeurs est aussi une forme de violence.
  • ...1 more annotation...
  • Voir Marie-George Buffet dénoncer le foot-spectacle et se retrouver en finale de la Coupe du monde 98 vêtue du maillot et criant ses encouragements à l'équipe de France, c'est assez schizophrénique. Il y a une défaite politique de la gauche vis-à-vis de la stratégie de développement capitalistique effectuée par le sport de pointe à travers les multinationales privées qui l'organisent tels que la FIFA, l'UEFA et le CIO. L'exemple de l'attribution de l'Euro 2016 à la France est frappant. A gauche, les Verts, le PCF ont signé une lettre de soutien à la FFF. Par cet acte, ils ont fourni un blanc-seing à toute forme de dilapidation de l'argent public. En période de crise, comment la gauche peut-elle ne pas être sensible à l'attribution d'une enveloppe d'1,7 milliard d'euros à la rénovation des stades ? Il paraît incroyable que cela soit des multinationales privées qui décident de ce qu'un Etat doit mettre en œuvre en matière de politique économique.
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    Où était la gauche en 2010? et aujourd'hui? Cette année c'est la coupe du monde des lâchetés politiques.
Jon Snow

PowerPoint, voilà l'ennemi ! « InternetActu.net - 0 views

  • Lors de cette même conférence, le général de brigade MacMaster, qui avait banni PowerPoint de ses présentations lorsqu’il dirigeait en 2005 la sécurisation de Tal Afar au nord de l’Irak, a ajouté que PowerPoint était une menace intérieure. “C’est dangereux parce que cela crée l’illusion de la compréhension et l’illusion du contrôle”, a-t-il précisé à la journaliste. “Certains problèmes du monde ne sont pas réductibles à des schémas.”
  • Les hauts gradés disent que derrière les blagues au sujet de PowerPoint, il y a un souci sérieux, celui que le logiciel empêche la discussion, la pensée critique et une prise de décision réfléchie.
  • Sans compter le fait qu’il attache les jeunes officiers – qu’on appelle les PowerPoint Rangers (en référence au Power Rangers)
  • ...1 more annotation...
  • On se repose sur la capacité du logiciel à ordonner un monde désorganisé. Les responsables militaires estiment que les slides comportent moins d’informations que 5 pages rédigées et qu’elles soulagent celui qui fait le briefing de polir une argumentation fournissant un point de vue à la fois analytique et persuasif. Imaginez, dit la journaliste, des avocats présentant leurs arguments à la Cour Suprême avec des slides… La conclusion du papier du New York Times est terrible. Les officiers, explique Elizabeth Bumiller, disent que PowerPoint est parfaitement adapté quand le but du briefing est de ne pas donner d’information, comme dans le cas des réunions qui sont organisées pour les journalistes. Ces réunions durent 25 min, avec 5 min à la fin pour les questions de ceux qui ne se sont pas endormis entre temps. Ces présentations PowerPoint sont connues pour leur aptitude à, selon les mots d’un interviewé, “hypnotiser les poules”.
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    "Quand on aurons compris cette slide, fit remarquer le général MacChrystal, nous aurons gagné la guerre"
Fabien Cadet

Citations (Il n'y a nulle part où aller...) - 5 views

Notre tâche est de trouver un équilibre, de trouver une voie médiane, apprendre à ne pas nous surcharger avec des activités extérieures et des préoccupations, mais à simplifier notre vie de plus en...

citations

Jon Snow

Adieu la République… Vive l'Oligarchie ! (Episode 1) - Etat prédateur - Basta ! - 0 views

  • « Sous George W. Bush, les bases du conservatisme de libre marché ont été abandonnées et ont été remplacées par les structures d’un État prédateur, la capture des administrations publiques par la clientèle privée d’une élite au pouvoir », écrit-il. Pour l’économiste, l’exaltation du marché libre et de son efficacité par les néolibéraux n’est qu’un discours à usage externe qui permet de faire main basse sur les ressources du Trésor public. « L’État prédateur est un système économique au sein duquel des secteurs entiers ont été construits pour festoyer aux dépens d’institutions publiques initialement mises en place à des fins d’intérêt publics (…). La république-entreprise administre simplement le « spoils system », le partage du butin. »
  • En France, cette mainmise du privé sur l’argent public est aisément illustrée par la politique de partenariat public-privé mise en avant dans tous les secteurs où la puissance publique intervient : voirie, éclairage public, gestion du trafic urbain ou de l’eau, construction de bâtiments administratifs, culturels, éducatifs, sanitaires ou pénitentiaires… On peut aussi y ajouter les infrastructures sportives, le réseau Internet, le traitement des déchets, l’aménagement et les transports urbains, la formation, la vidéo surveillance ou l’accompagnement des demandeurs d’emplois.
  • Le principe est que l’État contracte l’achat de services de longue durée auprès du secteur privé. C’est le privé qui fournit le financement des infrastructures et qui a la charge de leur construction et de leur maintenance. En retour, il exploite pendant 15 à 30 ans le service fourni et reçoit un loyer de la collectivité locale ou de l’État, donc des contribuables. En janvier 2008, l’ensemble des partenariats public-privé (PPP) signés représentait 10 milliards d’euros. A terme, ces contrats représenteront 10 à 15 % des 60 milliards d’euros consacrés à l’investissement public, soit entre six et neuf milliards.
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  • « Le résultat est impressionnant. Vinci a la concession de ponts, de tunnels, d’aéroports et de plus de 4.400 kilomètres d’autoroutes en Europe. (…) Les concessions sont accordées pour des durées de trente à soixante-dix ans. Elles compensent le caractère cyclique de l’activité de construction et sont très rentables. Au premier semestre, elles ont généré 62 % du résultat opérationnel, pour moins de 15 % du chiffre d’affaires... », commente Le Journal des Finances. Merci l’Etat !
    • Jon Snow
       
      Il est loin le mythe du capital libre et innovant.
  • Pourtant les exemples de dysfonctionnement abondent : écoles qui refusent d’inscrire certains élèves pour maintenir leur taux de « réussite » et donc leur attractivité, fermeture de 15.000 lits d’hôpital en 9 ans… Un million et demi de Britanniques attendent parfois un an pour se faire soigner à l’hôpital.
  • « L’État concurrentiel, ce n’est pas l’État arbitre entre intérêts, c’est l’État partenaire des intérêts oligopolistiques dans la guerre économique mondiale », écrivent Philippe Dardot et Christian Laval dans La Nouvelle raison du monde (La Découverte). Sous couvert d’« urgence nationale », de véritables cadeaux sont offerts aux multinationales. Citons la débauche de moyens mis en place en direction des laboratoires pharmaceutiques en charge de créer un vaccin contre la grippe AH1N1.
  • De son côté, GlaxoSmithKline, malgré 1,3 milliard de dollars de chiffre d’affaires en 2008, s’apprête à licencier 434 personnes en France. Suppressions d’emploi qui viennent s’ajouter aux 750 de début 2009. Sans oublier la culpabilisation des citoyens face au trou de la Sécurité sociale et les pubs gouvernementales contre la fraude. Ces grands discours ne concernent évidemment pas l’argent que retirent les actionnaires des grands groupes pharmaceutiques des juteux investissements que leur offre l’Etat.
  • Sans ses interventions économiques, ces entreprises ne pourraient prospérer. « Leur raison d’être est plutôt de tirer de l’argent de l’État. Cela exige le mariage d’une organisation économique et d’une organisation politique, explique-t-il. Ce qui s’y joue n’est pas l’affrontement bipolaire sur lequel se concentre une si large part des efforts de pensée et d’argumentation — « l’État » contre « le marché ». Contrairement à ce que leur formation en économie conduit de nombreux esprits à supposer, on n’y livre pas non plus, pour l’essentiel, un combat perpétuel autour de l’enjeu : « Faut-il élargir ou rétrécir le champ d’action de l’État ? » On y postule plutôt que peu à peu, au fil du temps, le rôle de l’État va grandir. Tous ceux qui jouent un rôle sérieux dans les débats sur l’action publique, au fond, sont d’accord là-dessus. »
Jon Snow

WTF is a topic dude ? - 10 views

Ahlala dude mon premier « spam informatif/prise-de-conscience » d'il y a deux jours a rencontré l'indifférence, voire un rejet à peine dissimulé. J'avais bien choisi mes victimes pourtant -_-

pourquoi

Jon Snow

L'identité nationale sous le regard des historiens - Mouvements - 2 views

  • Dans son ouvrage mêlant « histoire en train de se faire » et essai politique, Gérard Noiriel revient sur les discours tenus pendant les présidentielles et montre comment Nicolas Sarkozy a réaménagé le vieux discours nationaliste sur la « menace étrangère » en opposant les français issus des immigrations passées aux nouveaux immigrants.
  • Patrick Weil montre que des politiques de préférence ethnique explicite ont été envisagées à deux moments précis de l’histoire républicaine française : en 1945, certains experts ont proposé d’adopter un régime de quotas par zones géographiques pour répondre aux besoins de main d’oeuvre ; en 1978-1980, Valéry Giscard d’Estaing instaure une politique de retours forcés à destination de l’immigration d’Afrique du Nord.
  • Dans un second temps, Patrick Weil s’attarde sur quatre exemples de discriminations ayant eu une traduction institutionnelle : les musulmans d’Algérie qui en 1889 conservent leur statut alors que les Juifs algériens et les enfants nés en Algérie de parents étrangers deviennent Français ; les naturalisés qui pendant longtemps n’ont pas eu accès à certaines fonctions politiques ou professionnelles ; les femmes qui, de 1803 à 1927, perdent leur nationalité en épousant un étranger ; et les juifs Français dénaturalisés ou déchus de leur citoyenneté entre 1940 et 1944. Ces discriminations peuvent produire des phénomènes douloureux de désidentification et/ou de non reconnaissance. Et ce d’autant plus lorsqu’ils sont ravivés par des évènements postérieurs comme ce fut le cas avec la réforme du code de la nationalité en 1993 pour les musulmans ou, dans le cas des juifs, le discours de De Gaulle revenant sur la guerre des 6 jours. De ses exemples Patrick Weil tire la certitude que la « perception des histoires des autres » est absolument nécessaire pour ne pas raviver des blessures du passé. Dans ce cadre, il s’agirait donc de « faire plus d’histoire de la colonisation, ou plutôt des colonisations, et non simplement de la guerre d’Algérie, [pour] rétablir ou rendre possible à nouveau les identifications ». Et donc permettre le vivre-ensemble.
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  • Dans le même esprit, Patrick Weil montre, dans la troisième partie de son ouvrage, comment un véritable travail sur la mémoire peut permettre d’apaiser de vives divisions du passé en instituant une « nouvelle concitoyenneté » et en fabriquant une nouvelle unité autour de valeurs fondamentales. Revenant sur les exemples de l’esclavage et de l’extermination des juifs Français sous Pétain, il met en évidence le besoin d’utiliser un double outil : le bannissement et la célébration. Ainsi, la loi de 1848 vise à bannir les esclavagistes tandis que la loi de 2001 –rendant explicite la caractérisation de crime de l’humanité qui était implicite en 1848– vise à célébrer cette abolition. Toutes les deux se font au nom de la France et au regard de la responsabilité qui est celle des Français. Du coup, la loi de 2001 célèbre, selon l’auteur, la valeur que constitue l’égalité de tous les citoyens, anciens et nouveaux, indépendamment de leur couleur et origine.
  • Dans les deux cas, les commémorations fournissent le cadre de la réconciliation de la nation avec elle-même.
  • Il propose de reconstruire le fil historique et idéologique qui a rendu possible l’association entre les termes « identité nationale » et « immigration ». Reconnaissant que la logique identitaire n’est pas nouvelle et a toujours alimenté les discours nationalistes et/ou patriotiques –sur lesquels il revient en détail– il rappelle qu’un tel rapprochement sémantique a été mise en circulation en France d’abord par le Club de l’Horloge et le Grece (Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne), deux officines d’extrême droite, au tournant des années 1970.
  • D’ailleurs, Noiriel insiste fortement sur le rôle des médias : de celui du Figaro Magazine qui décomplexe les intellectuels de droite au début des années 1980 à celui des médias audiovisuels qui, sous couvert de s’adresser à l’ensemble de la population et de prétendues contraintes de neutralité, dépolitisent le traitement de l’actualité, Noiriel montre comment les médias peuvent transformer l’agenda politique et décrédibiliser les discours des intellectuels engagés.
  • Pour Noiriel, ce qui a été présenté comme le « tournant » de l’élection présidentielle 2007 est plus complexe qu’il n’y paraît. Puisant sa conception de l’identité nationale dans des usages datés, Nicolas Sarkozy la remodèle à sa guise en fonction des enjeux de la période. Ainsi, il construit un lien entre la lutte contre l’immigration clandestine, le combat contre le communautarisme et la promotion d’une intégration autour des valeurs de la République. Dans la droite ligne national-sécuritaire, il réinstitue donc un lien entre les ennemis intérieurs et extérieurs de la France : la haine du voisin, de celui qui n’aime pas la France, redevient un élément clef du sentiment national.
  • Mais la conception de l’identité nationale de Nicolas Sarkozy comporte également des particularités. Tout d’abord, il va réintégrer dans un discours de droite l’idée selon laquelle c’est l’origine des personnes qui porte le danger pour l’unité nationale et non leurs actes.
  • Au final, Gérard Noiriel, en rappelant que la droite a toujours tiré sur la corde nationaliste pour capter les voix d’une fraction des classes populaires, démontre que Nicolas Sarkozy a su exploiter au maximum les opportunités qu’offre aujourd’hui la « démocratie du public » pour imposer un « nationalisme convenable ». Et quoi de mieux que d’étatiser la question de l’immigration pour qu’elle reste toujours présente dans le débat public ? Inscrite dans la loi, l’association des termes « immigration » et « identité nationale » facilite la surenchère sécuritaire ministérielle, puisqu’il s’agit de sauver la France. Et, d’autre part, de l’utilisation quotidienne du nom du ministère résultera une banalisation d’un rapprochement de termes jusqu’ici utilisé par la seule extrême-droite. À la fois lucide et volontariste, Noiriel conclut que l’historien a beau démontrer que l’identité nationale n’est pas un concept scientifique mais un simple élément de langage politique, « la vigilance est plus que jamais à l’ordre du jour ».
  • Comprendre pour agir Aussi bien Patrick Weil que Gérard Noiriel démontrent que le travail de l’historien est absolument nécessaire pour expliquer le rôle des symboles. Mais ce travail ne saurait équilibrer la puissance de stigmatisation que peuvent être les discours politiques maniant les symboles qui touchent les mémoires collectives. Convaincus que le rôle des mots est tout aussi important que des idées ou des arguments dans la construction des stéréotypes sur l’immigration, les deux auteurs s’inquiètent de la stigmatisation croissante des immigrés. Sommes-nous à une période charnière ? Oui, si l’on en croit Patrick Weil, au regard du retour en force du différentialisme ethnique au sein même de la droite traditionnelle : il y aurait donc des personnes intrinsèquement inadaptées à « notre » société [1]. Si l’on confronte cette idée à la volonté d’intégrer des tests ADN dans la politique d’immigration, ou encore à la réintroduction de la notion de « Criminel Né » du XIXe siècle à travers la loi sur la rétention de sûreté, c’est, sans doute, tout simplement la bataille sur les fondements de l’égalité qui est en train de se jouer. Pour que la génétique ou que le différentialisme ethnique ne remplace pas l’égalité –même inachevée– à la naissance, il devient urgent de repenser les fondements de l’égalité et des solidarités, en ce début du XXIe siècle.
Jon Snow

La gauche dans son labyrinthe, par Anne-Cécile Robert (Le Monde diplomatique) - 0 views

  • Comme de nombreux représentants de la gauche de gouvernement, M. François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste français, considère ainsi que l’impératif de construire « l’Europe » implique de passer outre (temporairement ?) les revendications sociales de son électorat traditionnel. C’est pourquoi, dans le droit-fil des positions adoptées par son parti depuis vingt ans, il appelle ses militants à prononcer un « oui socialiste » au traité constitutionnel européen. Cependant, ce traité provoque – davantage que le traité de Maastricht en 1992 – une division manifeste tant à la base qu’au sommet du parti refondé par François Mitterrand : 42 % des militants s’y sont opposés lors du référendum du 1er décembre 2004 ainsi que certaines figures du parti tels l’ancien premier ministre Laurent Fabius ou la très fédéraliste Pervenche Béres.
  • Cette fragilité apparaît comme le produit d’une double évolution : d’une part, sa conversion progressive au libéralisme économique au cours des années 1980 et, d’autre part, une profonde perte de repères politiques qui fait de l’Europe – indépendamment de son contenu – l’idéal de substitution d’une gauche en mal de projet. Ce « grand bond en arrière (3) » – dont l’Union européenne constitue la synthèse ultime – a des causes multiples, notamment l’origine sociologique des représentants officiels du camp dit « progressiste » et la colonisation des lieux de pensée et d’influence par les libéraux (4).
  • L’Europe constitue pour elle un idéal prioritaire qui justifie des concessions, même si ces dernières frisent le tête-à-queue idéologique. Car il y a du renoncement dans cette attitude.
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  • Toute alternative au capitalisme ou au libéralisme semble condamnée par l’histoire. Dans ce champ de cadavres, l’Europe apparaît comme un idéal de rechange. Les partisans de gauche du « oui » (à Maastricht ou au traité constitutionnel) invoquent d’ailleurs davantage ce que l’Europe pourrait être que ce qu’elle est.
  • Pourtant, la construction européenne est une réalité sociale, économique, qui a des effets sociaux, économiques, politiques réellement ressentis (5), et une culture politique s’est progressivement décomposée, facilitant son acceptation telle quelle. On confond l’intégration continentale avec l’internationalisme ouvrier d’antan (6), alors même que l’Union européenne ressemble davantage à une société anonyme qu’à une expression de la solidarité transfrontière des dominés (7). On invoque Victor Hugo et son appel à créer des « Etats-Unis d’Europe » sans préciser que, pour le poète, il s’agissait d’une Europe « républicaine dont le siège serait en France »...
  • La confusion est d’autant plus grande que les représentants officiels de la gauche s’acharnent à éviter tout débat sur le contenu du projet européen. De la même manière que les choix économiques gouvernementaux ont progressivement été exclus de la confrontation idéologique, l’Europe est « dépolitisée ». Elle ne serait ni de droite ni de gauche. Toute critique devient donc une discussion sur l’Europe elle-même. Cette attitude dénie tout espace à l’argumentation et au raisonnement politiques. Elle empêche d’envisager une autre conception de l’intégration continentale. « Je ne respecte pas les défenseurs du “non” au traité constitutionnel qui se prétendent pro-européens », ne craint pas de dire M. Michel Rocard, ancien premier ministre socialiste (8).
  • la définition d’une Europe progressiste a toujours suscité la division. De prime abord, la pertinence même de l’échelon européen ne sautait pas aux yeux d’une gauche avant tout internationaliste. Malgré les conflits meurtriers qui ravageaient régulièrement le Vieux Continent, l’Europe n’émergea dans son imaginaire que lentement et par les élites.
  • Dès l’origine, les projets sont largement économiques et suscitent la méfiance à gauche. Entre les deux guerres mondiales, du Français Louis Loucheur – industriel devenu ministre de l’industrie de Georges Clemenceau – à Emile Mayrisch – patron de la sidérurgie luxembourgeoise –, on propose des cartels et des ententes dans l’acier ou le charbon (12). Dans un discours à la Société des nations (SDN), le 5 septembre 1929, le ministre français des affaires étrangères, Aristide Briand, proposa, sous le nom d’Union européenne, une association qui « agira surtout dans le domaine économique ». Il s’agissait notamment d’un désarmement douanier accompagné d’une « sorte de lien fédéral (13) ». Soutenu par les radicaux, il rencontre le scepticisme de Léon Blum – européen convaincu – et de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO), hostiles aux abandons de souveraineté et inquiets du court-circuitage éventuel de la SDN.
  • Après 1945, l’idée d’Europe est à nouveau associée à la préservation de la paix et de nombreuses personnalités de gauche, marquées par la guerre et la résistance, participent au Congrès fédéraliste de La Haye en mai 1948 (14). Cependant, cette idée continue d’être diversement appréciée, d’autant plus qu’elle renaît dans le cadre de la guerre froide et sous le parapluie américain.
  • Dans le contexte idéologique ouvert dans les années 1980, la construction européenne est de plus en plus associée au libéralisme économique. L’incapacité à définir une Europe progressiste est masquée par une sorte de dogmatisme étayé par de bons sentiments. Comme on ne fait plus de politique, on donne des leçons de morale. A l’instar du premier ministre britannique Anthony Blair, qui a troqué la justice sociale contre des prêches dénonçant la pauvreté, une certaine gauche ralliée à l’« Europe » manifeste davantage de bons sentiments que de bonnes idées.
  • Ce moralisme habille le fatalisme revendiqué d’une gauche qui a perdu sa culture des rapports de forces et la mémoire de ses luttes. L’obligation de négocier entre vingt-cinq pays impliquerait notamment des concessions qui (malheureusement) vont toujours dans le même sens. L’ancien ministre socialiste des affaires européennes Pierre Moscovici qualifie ainsi le traité constitutionnel de « compromis indispensable et imparfait (16) ». Mais les négociations sont faussées, et on voit bien que ceux pour qui le « compromis » est « indispensable » ne sont pas ceux qui seront victimes de son imperfection. Car les représentants de la gauche ont oublié que, pour obtenir ce qu’ils ont, les peuples ont dû se battre et parfois payer le prix du sang. Aujourd’hui, les porte-parole du camp « progressiste » partent battus d’avance. Les négociations n’ont même pas été entamées qu’ils ont déjà renoncé à tout. L’idée de prononcer un « non », même « à l’anglaise », ne les effleure pas. Celle de mettre en place un rapport de forces entre gouvernements, avec les citoyens ou les syndicats, leur semble inimaginable.
  • En outre, le fonctionnement des instances internationales – et l’Union européenne n’échappe pas au phénomène – se révèle quelque peu anesthésiant. Isolé du reste du monde, affairé dans des bureaux où on parle plusieurs langues, on peut sincèrement éprouver le sentiment de participer à une grande aventure fraternelle. On peut se sentir grisé dans ce petit monde qui se conforte, se coopte et se congratule, loin des destinataires des décisions que l’on adopte. Naïveté pour le politologue socialiste Jacques Généreux (19), trahison pour le chercheur Raoul Marc Jennar (20), cette attitude, qui concerne aussi les députés européens et les fonctionnaires de la Commission, accroît le décalage avec les préoccupations populaires (délocalisations, chômage, etc.).
  • Le tropisme « européen » de la gauche peut aussi traduire une vision technocratique du pouvoir (21). Estimer, comme un député européen Vert, que la possibilité accordée aux citoyens de rédiger des pétitions sans aucune conséquence juridique (article I-47 du projet de traité constitutionnel) constitue « une avancée considérable de la démocratie » montre la dégradation de l’idéal démocratique d’une partie du camp progressiste 
  • Entre faillite idéologique, connivence sociale et inculture historique, l’Europe est devenue le triangle des Bermudes de la gauche. Corps et âmes, ses forces et ses représentants y disparaissent les uns après les autres. Sans doute l’animosité qui monte chez les partisans du « oui » révèle-t-elle la crainte, diffuse, qu’une éventuelle victoire du « non » ne déchire les brumes bermudiennes et ouvre une redistribution des cartes politiques.
Jon Snow

L'Europe menace d'interdire les suppléments nutritionnels - 0 views

  • Une législation qui devrait sévèrement limiter le droit d’un consommateur de choisir et d’utiliser des suppléments nutritionnels est actuellement à l’étude en Europe. Cette réglementation restrictive est une première étape importante vers l’adoption de normes mondiales pour la réglementation des suppléments nutritionnels. De même, la Commission du Codex Alimentarius des Nations Unies travaille dans ce sens.
  •  Les Etats-Unis, étant membres de l’Organisation Mondiale du Commerce (World Trade Organisation), pourraient être contraints d’harmoniser leur législation sur les vitamines avec ces nouvelles normes internationales hautement restrictives.
  • Les 13 principales vitamines sont autorisées, mais la Directive exclut la plupart des formes biodisponibles de complexes de vitamine. Ainsi, elle bannit tout minéral chélaté ou composant minéral organique comme la sélénométhionine. De plus, elle n’autorisera que les alpha-tocophérols de la vitamine E mais exclura l’éventail complet des tocophérols tels qu’on les trouve dans la nature (y compris le gamma-tocophérol) et qui sont des antioxydants beaucoup plus efficaces que le seul alpha-tocophérol. La recherche a prouvé que de nombreux minéraux et vitamines ont une bien meilleure biodisponibilité lorsqu’ils sont dans les formes que l’on trouve dans la nature. Tant que la Directive actuelle n’aura pas été annulée, beaucoup de produits seront bannis, et les fabricants de suppléments seront contraints de cesser la vente de certains produits spécifiques ou d’en reformuler certains pourtant scientifiquement équilibrés.
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  • J’ai eu la grande chance d’être rejoint, pour défendre nos droits à la santé et les suppléments nutritionnels, par Clinton Ray Miller, un vétéran du lobbying pour la liberté de la santé en Angleterre. A 81 ans, Clinton n’aurait pas quitté le confort de sa maison de Statesville en Caroline du Nord s’il n’avait pas pensé que nous étions face à ces enjeux cruciaux. A la conférence que j’ai donnée récemment lors du salon Vitality vitamin en Angleterre, j’ai annoncé que la Food and Drug Administration (FDA), sous couvert de “mettre complètement en application le DSHEA”, avait signé un contrat avec l’Académie Nationale des Sciences pour qu’elle prépare un rapport et un avant-projet de monographie sur la sécurité des suppléments nutritionnels les plus efficaces et les plus vendus: le palmier scie, le chaparral, le picolinate de chrome, la mélatonine, la DHEA et le cartilage de requin. Cette monographie sera finalement appliquée à tous les nutriments des suppléments alimentaires dans le cadre d’un processus en trois étapes. Dans la dernière, le processus est très similaire à celui, très rigoureux, d’évaluation des médicaments considérée comme une évaluation critique de la sécurité. La FDA veut qu’avec le temps, tous les ingrédients des compléments nutritionnels passent par cette troisième voie très onéreuse tout comme l’ensemble des nouveaux ingrédients, sans considération pour leur étroite similitude avec d’autres ingrédients très connus et sans danger
  • Les remplacer signifierait que les vitamines auraient une moins bonne biodisponibilité, qu’elles seraient potentiellement plus toxiques et mieux adaptées à la fabrication de suppléments nutritionnels par des sociétés affiliées à l’industrie pharmaceutique. Dans d’autres cas, des minéraux comme le bore, le soufre, ou le vanadium devront être éliminés parce qu’ils ne seront pas autorisés par cette Directive européenne. Si elle n’est pas annulée, elle sera applicable dans chaque pays membre de l’Union Européenne, y compris le Royaume Uni, l’Irlande, les Pays-bas et la Suède qui, actuellement, ont des lois libérales similaires à celles des Etats-Unis. En plus de la Directive des Suppléments Alimentaires, il existe une autre menace venant de la Directive sur les produits traditionnels de phytothérapie qui devrait imposer une loi sur les produits de phytothérapie et autres suppléments qualifiés de limites. Ces deux Directives devraient sérieusement limiter nos chances de prendre en charge notre santé comme nous le souhaiterions.
  • Ce dernier mouvement, venant de la FDA, a immédiatement attiré l’attention du DrRobert Verkerk et de David Hinde, avocat, de l’Alliance pour la Médecine Naturelle. Ils ont tout de suite compris que l’impact du projet de la FDA pouvait avoir un impact plus ou moins identique à celui des législations proposées par l’Union Européenne. Vues de l’extérieur, les législations américaines et européennes peuvent paraître différentes, mais elles auraient la même incidence sur notre liberté de gérer nous-mêmes notre santé. Les deux systèmes sont mis en place pour tuer l’innovation dans le secteur de l’industrie des suppléments nutritionnels non pharmaceutiquement alignés, pour ne laisser la porte ouverte qu’aux seules sociétés de l’industrie pharmaceutique. Le programme de la FDA est clairement une initiative visant à pousser les Etats-Unis à harmoniser leurs lois sur les suppléments nutritionnels avec une norme internationale émergeante scandaleusement restrictive. L’avocate Suzanne Harris du Law Loft dans le Missouri a souligné que la Conférence Internationale des Nations Unies sur les Autorités de Régulation des Médicaments a coordonné les actions générées par des idées en vogue venues du monde entier. Un grand nombre de documents officiels sur le web sont remplis d’éléments qui le prouvent.
  •  Un fait encore plus perturbant est la mise en place par l’industrie pharmaceutique, à travers le monde entier, de groupes d’opposition contrôlés. Ces groupes énigmatiques semblent entrer seulement dans des mouvements de défense et, trop souvent, les consommateurs et les fabricants de vitamines sont manipulés pour les rejoindre sans comprendre leur véritable programme.
  • L’International Alliance of Dietary Supplement Associations (IADSA) est un exemple de groupe d’opposition contrôlé. (www.iadsa.org) L’IADSA a un statut d’organisme non gouvernemental des Nations Unies pour représenter l’industrie des suppléments nutritionnels aux réunions du Codex en Allemagne. Son président, Randy Dennin, employé par Pfizer, une des plus grandes sociétés pharmaceutiques mondiales. Le programme de l’IADSA a été dévoilé lors d’une interaction avec un membre de la NNFA de Nouvelle Zélande (National Foods Association of New Zealand). Une correspondance entre la NNFA de Nouvelle Zélande et l’IADSA montre que cette dernière ne voulait pas aider la Nouvelle Zélande à défendre sa loi, très libérale, sur les suppléments alimentaires contre une harmonisation avec les réglementations pharmaceutiques australiennes. Ces dernières, bien plus rigoureuses, empêchent le consommateur d’avoir accès aux produits. Lorsque la NNFA de Nouvelle Zélande a soulevé la question d’un conflit d’intérêt et a interrogé l’IADSA sur ses véritables intentions pour défendre la liberté de la santé, celle-ci l’a jetée hors de l’association.
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