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lucky semiosis

Gilles-Gaston Granger et la Critique de la Raison Symbolique - 6 views

  • « (...) à l'encontre de Peirce, ( ...) tous les signes ne peuvent fonctionner identiquement ni relever d'un système unique. On devra constituer plusieurs systèmes de signes, et entre ces systèmes, expliciter un rapport de différence et d'analogie ». Benveniste 1974 : 42
    • lucky semiosis
       
      l'interopérabilité entre les analogies ne pouvant se faire sans la construction d'un consensus ?
  • notre époque est en quête d'une grande philosophie du signe.
  • plutôt alors que de philosophie du langage, il faudrait parler sans doute de différents essais d'une philosophie, plus fondamentale et plus ample, des systèmes symboliques en général » (Granger 2004 : 64).
    • lucky semiosis
       
      les système symbolique sont le noeud gordien de l'information-communication
  • ...23 more annotations...
  • l'introducteur du « structuralisme » de type mathématique en sciences humaines, dont il signale toujours (dès le début) les limites et les échecs concernant les faits humains.
  • Puisque, pour Granger, la raison développe une activité sémiotique, au sens où la définition minimale de la pensée est celle d'une manipulation de signes (ou de symboles [8]), on peut considérer son oeuvre comme une critique de la raison symbolique au sens transcendantal du terme [9].
    • lucky semiosis
       
      // critique économie politique du signe de Baudrillard ????
  • Là où Kant, du fait du mutisme de la raison pure, se posait la question de l'homogénéité de l'objectivation scientifique à la perception naïve [13], Granger se pose le problème, renouvelé mais « symétrique » de « l'homogénéité structurale et fonctionnelle des langues naturelles et des « langues » scientifiques » [14].
    • lucky semiosis
       
      impossible d'homogénïser l'analogisme ???
  • « Si l'objet scientifique est très décidément à nos yeux en discontinuité radicale avec l'objet perçu, les langues plus ou moins formalisées de la science, encore que profondément distinctes des langues vernaculaires, n'en conservent pas moins certains traits essentiels. De sorte que la continuité entre la quasi-objectivation vécue, et l'objectivation scientifique de l'expérience -que nous récusons dans les termes kantiens- se trouverait paradoxalement restaurée sur une base nouvelle dans la perspective de la construction des systèmes d'expression, considérée comme constitutive et de l'une et de l'autre » (1968 : 113). Du coup, on comprend que toute l'épistémologie de Granger, et même sa philosophie de la raison, soit structurée par ce projet d'une comparaison des symbolismes formels et naturels.
    • lucky semiosis
       
      une autre façon de poser le problème de l'un (science univoque) et du multiple (nature analogique)
  • si le nombre des critères d'écart s'est accru, et si les définitions données par Granger sont de plus en plus fines, l'écart lui-même entre langue naturelle et systèmes formels n'a jamais été remis en question. Tout au plus peut-on dire que Granger a, un temps, pensé que le développement de la pensée formelle pourrait réduire cet écart [15], sans jamais cependant nourrir d'illusion quant à la capacité de la science moderne de le faire complètement disparaître [16].
    • lucky semiosis
       
      nécéssaires idées inadéquates...
  • le signe est caractérisé par sa fonction de renvoi, ou de représentation : « non pas seulement au sens trop étroit de figuration, mais en ce sens que le signe « tient lieu de », et rend possible des manipulations et des opérations effectuées en pensée qui seraient impraticables, le plus souvent, sur l'objet de son renvoi » (Granger 1996/2003 : 296). De plus, et selon une inspiration plus sausurrienne cette fois, le signe a une valeur différentielle , il « découpe » : « de tels signes n'ont de valeur que par la position qu'ils occupent dans ce qu'on pourrait appeler un espace d'information, un canevas de repérage, qui, plus ou moins clairement, introduit la discontinuité dans l'univers auquel il renvoie » (ibid). Enfin, le signe ne fonctionne que comme élément d'un système.
  • De fait, la première particularité de l'univers sémiotique, c'est sa diversité -il est bon de partir de ce fait trivial qu'il existe plusieurs systèmes de signes.
  • on peut distinguer deux voies de représentation symboliques profondément divergentes. La première est orientée vers la communication d'un contenu (une expérience actuelle, conservant les caractères du vécu concret auquel le signe fait référence) ; la seconde vers la création de forme, qui correspond à la formulation du générique et du virtuel (par opposition au concret). Alors que la « communication » insiste sur le rapport d'un émetteur à un récepteur de message, l'« expression » / la « symbolisation  » désigne « la création en symboles d'un objet de pensée ». Ces deux fonctions sont irréductibles l'une à l'autre, mais elles sont aussi inséparables [24] (au sens strict -il existe un sens faible).
    • lucky semiosis
       
      info com
  • Il existe en effet des systèmes de signes qui ne remplissent que la fonction de communication, sans expression symbolique, ou du moins où celle-ci joue un rôle secondaire : ce sont par exemple la communication animale, ou celles de certaines formes de communication affective. Il y a aussi, réciproquement, des systèmes dédiés à la seule expression, et où la communication est inexistante, ou à tout le moins secondaire [25] (les systèmes formels).
    • lucky semiosis
       
      double fonction des langages ordinaires
  • « Il semble que tout système symbolique puisse être situé par rapport aux deux pôles typiques que constituent les langues naturelles et les systèmes formels » [26].
  • les aspects pertinents des signes qui le composent y sont délimités sans équivoques (par exemple, la manière dont les chiffres sont écrits ne joue aucun rôle quant à leur sens en tant que signes de nombres). De cette stricte détermination, il résulte que la distinction entre diverses occurrences du même signe ne peut dépendre que de sa position dans le syntagme (et jamais de quelque singularité intrinsèque), et il suit que « sont neutralisés pour ces signes tous les éléments pragmatiques que leur usage effectif peut faire apparaître comme étant attachés à des aspects non pertinents de la matière de ces signes ». les signes du système formel sont construits à partir d'un ensemble fermé de signes élémentaires (ceux-ci sont donnés dans une liste close). la construction de signes complexes est subordonnée à des contraintes sur la concaténation des composants, lesquelles sont complètement explicitées dans le système (la thèse de Church-Türing sur la « calculabilité » exprime cette caractéristique)
  • une langue naturelle comporte toujours une superposition d'articulations, c'est-à-dire d'organisation de ses signifiants en systèmes symboliques plus simples, distincts, quoique éventuellement interférents. L'une de ces articulations est, au moins approximativement, un système formel (articulation phonologique, graphique pour les versions alphabétiques [28]). une langue naturelle utilise des ressources pragmatiques qui en font un moyen de communication complet. Ces ressources sont essentiellement des symboles d'« ancrage » (sorte d'arrimage de la langue à l'expérience, marqué par la présence, dans un énoncé, du sujet de l'énonciation) et des symboles à valeur illocutoire, c'est-à-dire ce qui, dans la langue, permet de donner à un énoncé des fonctions spécifiées de communication, ou de préciser les conditions de leur exercice (marques de modalisation, de performativité).
  • comme l'avait vu Tarski [32], au sens où elles servent souvent d'auxiliaire : « Que si le physicien ou le biologiste veulent décrire historiquement une expérience personnelle, ils ont alors recours au langage ordinaire qui leur sert éventuellement d'auxiliaire, comme il sert assez souvent au mathématicien pour commenter la sèche et rigoureuse exposition formelle des faits mathématiques » (1990b/2003 : 202).
  • Au niveau du logique, la pensée ne porte pas sur des objets, mais seulement sur ses propres opérations, contraintes par le principe de non-contradiction (1979 : 53 sq ; 1987/1994 : 61).
  • On est dès lors en mesure de comprendre pourquoi la langue naturelle peut être « théorisée » d'un point de vue logique, quoique toujours de façon incomplète (tel pourrait être le sens du parcours philosophique de Wittgenstein) : « Un système symbolique au sens le plus complet, comme la langue ordinaire, ne se réduit pas à un système formel, essentiellement gouverné par des conditions logiques, bien qu'il puisse être décrit comme tel à un certain niveau » (Granger 1989/1994 : 87-8).
  • En fait, le logique est l'aboutissement d'un parcours
    • lucky semiosis
       
      la logique est de l'ordre de la durée pas de l'instantanée. Il n'y a pas de logique intuitive ???
  • En fait, chaque grammaire applique ces conditions d'une manière ou d'une autre, de sorte que toute grammaire occupe nécessairement un ordre de généralité moindre que ces conditions. En ce sens strict, il n'y a donc pas de grammaire « universelle », même s'il peut exister des grammaires plus ou moins abstraites (pour des familles de langue, par exemple), comme Chomsky a pu le montrer [39].
  • Granger signale à bon droit le paralogisme consistant à réduire une relation symbolique (ternaire, définie par sa fonction de « renvoi ») à une relation causale (binaire) [40] : « Quel que soit le progrès des neurosciences, il me semble que leurs réponses laisseront toujours, en deçà, la question philosophique de la possibilité a priori du symbolisme » (1989/2003 : 89). Adressant à la « naturalisation » du symbolique une fin de non-recevoir, Granger cherche au contraire à donner à celui-ci une autonomie relative : le « problème général » qu'il se pose est « celui d'une délimitation des frontières du comportement symbolique (par exemple, par opposition à un comportement réflexe) » (ibid : 89) [41]. De fait, les conditions de possibilité du symbolisme en général [42] sont des conditions suffisantes, alors que les données neurophysiologique, simples matériaux empiriques, ne sont que des conditions nécessaires, dont l'identification est loin de pouvoir prétendre épuiser le problème du symbolique.
    • lucky semiosis
       
      la physicalité permet une vue causale pas symbolique ?
  • le coeur de la philosophie de Granger, et la condition de possibilité même du symbolisme : « Par l'exercice du principe de dualité, la saisie perceptive d'un phénomène se dédouble en acte de position d'objet et en un système d'opérations implicitement, et peut-être virtuellement, établi, dont l'objet est à la fois le support -en tant qu'indéterminé- et le produit -en tant que détermination d'une expérience. C'est ce dédoublement dual d'un moment objectal et d'un moment opératoire qui permet de donner à un fragment d'expérience le statut de signifiant. La corrélation à l'opératoire découpe dans le phénomène des éléments invariants, pertinents, et le renvoi au jeu réglé de l'opératoire est alors disponible pour l'assignation d'un sens » (Granger 1987/1994 : 57-8). Autrement dit : « (...) le trait caractéristique est la détermination de deux entités avec renversement des points de vue (...) Or, l'efficacité de toute pensée qui se déploie dans un système symbolique et vise à décrire un « monde » nous paraît reposer sur une telle dualité entre un système d'objets et un système d'opérations, qui se déterminent l'un l'autre. Dualité qui, plus ou moins parfaite, est du reste condition de possibilité même de toute pensée symbolique, dans la mesure où les symboles doivent cesser d'être adhérents aux impressions qui leur servent de support, et se prêter aux constructions d'une combinatoire » (1996/2003 : 302) [46]. Le dédoublement que rend possible la dualité, et qui rend possible le symbolisme, doit être pensé comme opposition d'une forme à un contenu [47] : « cette institution d'une opposition de forme à contenu est toujours, et à tous les degrés d'élaboration, le premier moment décisif de l'objectivation d'une expérience, de sa transposition dans un système symbolique » (1987/1994 : 59-60).
    • lucky semiosis
       
      une double arboressence indéfinie que l'être met en relation ???
  • « Un système symbolique au sens le plus complet, comme la langue ordinaire, ne se réduit pas à un système formel, essentiellement gouverné par des conditions logiques, bien qu'il puisse être décrit comme tel à un certain niveau » (1989/1994 : 87-88). Bref, l'analyse formelle du symbolisme naturel laisse un résidu, celui qu'une analyse esthétique tentera de saisir à un autre niveau : c'est le rôle de la célèbre approche stylistique que de tenter de saisir ce reste dans un ensemble de règles définies a posteriori (« ex post », aime à dire Granger).
  • La seconde erreur est symétrique de la première, et consiste à donner à tous les symbolismes les propriétés spécifiques du symbolisme naturel : « On voudrait pour finir dénoncer une illusion qu'il est du ressort du philosophe de mettre en lumière. Illusion qui a surtout pris de l'essor dans les années 60. Elle consiste à postuler que tous les sytèmes symboliques ont la même structure qu'une langue naturelle. Comme tout fait humain comporte un aspect symbolique essentiel, il en résulterait une sorte d'alignement des sciences humaines sur la linguistique, et une reconstruction abusive des objets de la sociologie, de la psychologie, voire de l'économie sur le modèle de l'objet linguistique. L'idée partait d'une conception juste de la spécificité du fait humain, en tant que fondamentalement symbolique ; elle devenait stérilisante et dogmatique en réduisant au langage naturel les formes multiples de la symbolisation » (Granger 1991 : 246). Granger dénonce notamment ce glissement dans le Système de la mode de Barthes où le système des vêtements est étudié comme fragment d'un copus linguistique (Granger 1971/2003 : 109). C'est pour combattre une telle tendance qu'il utilise souvent les guillemets pour parler du « langage » mathématique (Granger 1996/2003 : 314).
    • lucky semiosis
       
      le symbolisme n'est pas uniquement naturel
  • Granger reconnaît en effet un certain privilège au symbolisme naturel : « Il y a une pluralité de types de symbolisation, et la philosophie -en particulier la philosophie des sciences- doit justement tenter de les reconnaître, de les décrire et de les mettre en forme, en ce qu'ils ont de commun, certes, mais aussi dans leur singularité. Toutefois il est bien vrai -et c'est là sans doute l'origine radicale de telles erreurs- que les langues naturelles constituent des systèmes symboliques absolument privilégiés, « métalangages universels » en ce que seuls ils permettent de décrire toute autre espèce de symbolisme. Leur richesse est la contre-partie de l'indétermination et de l'irrégularité de leurs usages qui les opposent aux systèmes formels » (Granger 1991 : 246).
    • lucky semiosis
       
      les langues naturelles sont indispensable aux humains...
  • si l'homme est un animal symbolique au sens le plus large du terme, c'est en effet fondamentalement parce que, avant d'être un animal « politique » ou « raisonnable », l'homme est un animal linguistique, doué de logos.
lucky semiosis

Compte-rendu de Mathématiques et sciences de la nature ; la singularité physi... - 12 views

  • On peut présenter le champ mathématique de l'incomplétude comme résultant de la découverte selon laquelle les principes de preuve ne peuvent pas constitutivement capturer toutes les conséquences des principes de construction.
    • lucky semiosis
       
      l'incomplétude vide la preuve
  • Le recours au jugement géométrique n'apparaît donc ni comme un appel à un réalisme des objets mathématiques qui seraient déjà donnés ni comme un appel à l'intuition confondue avec une introspection psychologique d'objets mathématiques qu'il suffirait d'apprendre à « voir » : il relève d'un retour des principes de construction au sein même des preuves, retour justiciable d'une analyse en termes cognitifs à laquelle il conviendra de revenir après avoir exposé le cas de la physique.
  • La proposition : « il existe des variables cachées non locales » joue alors en physique quantique, estiment les auteurs, le même rôle qu'une proposition indécidable en logique, dans la mesure où elle est vraie dans un modèle et fausse dans un autre. Une comparaison entre incomplétude logique et incomplétude quantique devient dès lors possible en suivant les trois points de la typologie dégagée par EPR : (i) aux éléments de réalité en physique correspondent les preuves constructives en logique ; (ii) à l'existence d'un principe de causalité en physique correspond la norme de l'effectivité de la preuve en logique ; (iii) à la localité des objets en physique correspond la décidabilité locale des théories en logique.
  • ...24 more annotations...
  • L'idée centrale consiste à soutenir que la mise en phase des principes de construction et des principes de preuve ne résulte pas d'un acte purement intellectuel émanant d'une âme ou de son succédané profane mais d'une géométrie de gestes socialement capitalisés, à la fois linguistiquement et techniquement, ce qui a pour effet de changer leur régime temporel.
  • En tant qu'ébauche à compléter, le symbole mobilise la mémoire de l'attention collective qui l'a fait naître tout en rendant possible sa propre plasticité de par son aspect normatif et ce, même dans le cas le plus stable et le plus univoque, celui du symbole mathématique. C'est pourquoi la marque matérielle du nombre ne peut-elle devenir collectivement instituée comme faisant partie d'un répertoire technique mécaniquement exécutable que si le geste qui la constitue est entouré d'un halo de virtualité qui en fait une totalité ouverte. Aussi, à vouloir cantonner le rôle de la norme propre au symbole mathématique à la simple exécution d'un schéma intégralement pré-défini, comme c'est le cas lors de l'exécution d'un programme informatique, prend-on le risque de briser la mise en phase de ce qui relève de la construction et du sens d'une part et de ce qui relève de la preuve et de l'exécution de l'autre. Non que l'informatique, dont la puissance et l'efficacité ont révolutionné la pratique scientifique, ne soit pas en soi l'un des succès les plus patents de la deuxième moitié du vingtième siècle ; mais la thèse épistémologiquement forte des auteurs est qu'en détruisant l'architecture géométrique des déductions, son usage exclusivement formel ne permet pas de développer toute la puissance symbolique de l'informatique qui exige au contraire qu'on y réintroduise des principes de construction susceptibles d'étendre son champ phénoménal en y faisant surgir de nouveaux objets.
    • lucky semiosis
       
      // la pensée géométrique de Spinoza ? -> nécessité d'un langage allégorique pour donner vie au symbole
  • Le déterminisme prédictif - dont la figure éminente est Laplace mais qui constitue le fond épistémologique de la mathesis universalis de Newton à Einstein - suppose que tout système physique déterminé à un degré d'approximation quelconque continuera à n'importe quel moment ultérieur d'être déterminable avec une approximation du même ordre de grandeur.
    • lucky semiosis
       
      est-ce vrai lors d'un changement d'échelle ?
  • L'exemple de l'ordinateur montre bien, cependant, que le déterminisme prédictif n'est pas le dernier mot dans la détermination de la nature de l'espace : Turing - et dans une moindre mesure, von Neumann - assumait déjà explicitement dès la fin de la seconde guerre mondiale le fait que le déterminisme prédictif écartait une dimension capitale dans cette détermination, celle de la non-linéarité des processus physiques responsables de l'élaboration des formes organisées qui dépend, elle, et de façon cruciale, de brisures de symétrie, c'est-à-dire d'une structure de l'espace géométriquement différenciée [7].
    • lucky semiosis
       
      une fois de plus le formel et le naturelle s'oppose ?
  • On voit donc que l'extension du cadre épistémologique mathématico-physique à la biologie n'est pas simplement un exercice d'école de la part des deux auteurs : il relève bien d'une nécessité propre à l'évolution des sciences de la nature et à leurs problèmes épistémologiques internes, en particulier celui de l'articulation problématique du déterminisme prédictif et du déterminisme non-prédictif auquel il faut faire appel pour rendre compte de l'idée de forme.
  • En termes de diagnostic tout d'abord, c'est bien sur le terrain de la biologie que se situe aujourd'hui la forme la plus aigue de cette incompatibilité puisque les deux points de vue y sont appliqués aux mêmes objets : tout ce qui est susceptible de s'apparenter à du codage dans le vivant relevant du déterminisme prédictif d'une part et tout ce qui a trait au développement environnemental des formes vivantes relevant déterminisme non-prédictif de l'autre.
  • L'articulation entre l'espace-temps continu du repérage géométrique externe et les variations énergétiques discrètes dépendant du système de coordonnées interne pose problème, comme en témoignent les effets de non-localité des particules quantiques identifiées à des champs de matière, effets qui défient complètement l'intuition. Le problème vient de ce que les mesures des évolutions physiques sont explicitées, de façon classique, par des nombres réels et que les évolutions sont bien, de ce fait, localement déterminées mais que ce sont des nombres complexes qui gouvernent les probabilités associées aux états quantiques discrets, et qui, de ce fait, ne se raccordent pas aux mesures continues des évolutions locales dans l'espace-temps puisque les champs de matière ne s'y réduisent pas à des singularités.
  • La fonction de régulation engage un temps de type itératif qui est celui des horloges internes propres à un individu, une espèce ou même un phylum. Il s'agit des cycles métaboliques, des battements cardiaques, des cycles de respiration, des durées de gestation et même de la durée de vie à travers tout le règne animal, qui semblent obéir à une loi d'échelle dans laquelle la durée d'un cycle se calcule en puissance ¼ de la masse de l'organisme considéré.
  • La différence capitale qui se fait jour entre la conception physique et la conception biologique du temps est donc que, dans le cas de la physique, la situation présente et future d'un système dépend exclusivement de la situation passée, et ce, même dans le cas des processus irréversibles, alors que, dans le cas biologique, intervient un tout autre régime temporel qui, loin de s'écouler selon une direction, semble plutôt actualiser des compossibles : c'est dans cette mesure que le temps est bien un observable, surplombant en quelque sorte toute transformation, qu'elle soit passée, présente ou à venir et non pas un simple paramètre qui rendrait compte d'un déroulement linéaire. Cette conception du temps permet de rendre explicite une dimension capitale de l'organisation propre au vivant : le champ des forces qui rend compte de l'apparition de formes vivantes n'est pas donné mais il est lui-même en voie d'auto-constitution.
  • il est par exemple possible de reproduire physiquement dans un champ magnétique au moyen de supraconducteurs sur un treillis l'arrangement spatial des feuilles sur la tige des plantes - selon la suite de Fibonacci, comme le veut la description phyllotaxique standard -, mais on ne donne encore, ce faisant, aucune raison de la dynamique évolutive qui a présidé à sa constitution.
  • D'une part, un argument empirique : encoder en une suite binaire la structure tridimensionnelle de toutes les protéines échangées dans les cascades post-synaptiques ou les flux biochimiques dans le système nerveux ou bien encore les déplacements de 1015 synapses dans le cerveau n'a proprement aucun sens informatique, compte tenu du nombre d'événements en jeu et sans même mentionner le problème physique de la dynamique évolutive des formes évoqué à l'instant. D'autre part, un argument physique : si le codage binaire doit aller jusqu'au niveau micro-physique, alors le niveau supposé ultime est celui de la mécanique quantique. Mais dans ce cas, on doit quitter le domaine du déterminisme prédictif et on perd, du même coup, tout le bénéfice d'une stratégie réductionniste qui fait de la détermination prédictive son idéal épistémologique.
  • c'est la dimension topologique de l'élémentaire qui doit orienter la recherche des principes transcendantaux rendant compte de l'espace-temps propre au vivant.
  • S'il y a une leçon sur l'espace et le temps que les sciences de la nature contemporaines peuvent nous apprendre, c'est bien la modernité des recherches finales du Kant de l'Opus posthumum (1804) qui retrouvait l'idée leibnizienne selon laquelle l'espace et le temps ne s'opposent pas, respectivement, comme les formes du sens externe et du sens interne mais que le partage doit dorénavant être conçu autrement : l'espace et le temps possèdent en eux-mêmes des formes intrinsèques, ce qui implique de concevoir le rapport externe / interne au sein même de l'objet, le sens externe régissant les relations entre objets et le sens interne les conditions de possibilité de l'individuation de l'objet.
  • épistémologiquement, le renouvellement de la distinction entre sens interne et sens externe fait que l'espace-temps n'apparaît plus sous l'aspect d'une intuition homogène propre aux conditions de possibilité de la détermination de l'objet en général mais qu'il relève lui-même d'une construction, variable selon le type d'outils théoriques sollicités.
  • un premier groupe d'invariants biologiques composé de deux types apparaît : analogique quand des organes différents convergent par pression de sélection vers des formes semblables ayant des fonctions identiques et homologique quand un même organe évolue dans des formes différentes mais dont l'origine commune reste pourtant reconnaissable.
  • les auteurs caractérisent tout organisme vivant à partir de quatre points de vue : le point de vue topologique fondé sur la distinction entre intérieur et extérieur ; le point de vue énergétique fondé sur la notion de métabolisme ; le point de vue informationnel fondé sur la notion de patrimoine génétique ; le point de vue que l'on pourrait qualifier d'aptatif-adaptatif fondé sur la possibilité d'une transmission de ce patrimoine tout en restant doté d'une aptitude à l'évolution.
  • l'idée de patrimoine informationnel ne se retrouve évidemment pas en physique
  • Le pivot de l'arithmétisation prédictible du monde repose donc sur l'idée que l'effectivité du calcul au niveau informatique correspond à la matérialité des processus présents dans la réalité physique.
    • lucky semiosis
       
      principe de l'IA ?
  • Et si l'on s'en tient, dans la mesure des conditions initiales, à des valeurs exactes réitérables parce que c'est ce qu'impose la discrétisation arithmétique propre à l'informatique, alors on assure une trop grande stabilité de l'évolution des systèmes physiques et on perd radicalement en intelligibilité dans la description de certains phénomènes critiques qui deviennent proprement invisibles  : qu'on songe aux orbites trop régulières du système solaire reconstruit informatiquement ou même aux oscillations pour toujours identiques d'un double pendule, à partir de conditions initiales à jamais inchangées, alors qu'il s'agit en réalité d'un système chaotique.
  • Le rôle de l'informatique et des mathématiques discrètes qui en constituent l'ossature est donc bien de simuler des phénomènes physiques mais elle ne peut jouer de rôle constituant, au sens que ce terme prend en physique, dans la mesure où l'informatique ne rend pas intégralement raison des différents régimes de causalité propres à la physique.
  • Les auteurs proposent alors, pour la rendre intelligible, une schématisation dynamique composée de trois types d'éléments : des domaines-sources, qui représentent les organes mobilisables en vue d'un but ; des domaines-cibles qui sont les buts à remplir et des flèches qui représentent les modes de fonctionnement des organes en vue des buts assignés.
  • Le schéma général topologico-métrique décrit un ensemble-cible composé de domaines-cibles, tous atteints par une flèche au moins, et un ensemble-source composé de domaines-sources d'où partent au moins une flèche vers un ou plusieurs domaines-cibles (le terme d'« ensemble » n'a pas ici de signification technique pas plus que celui de « flèche », qui ne représente pas une fonction au sens mathématique du terme). Plusieurs domaines-sources peuvent contribuer à un même domaine-cible au moyen de flèches assurant des transferts ; par exemple, les deux métabolismes, oxygène et glucose, assurent la régulation du tissu musculaire du cœur par des moyens de transport différenciés, plus important dans le cas du transfert d'oxygène que dans celui du glucose (outre le nombre et la direction des flèches, leur épaisseur peut donc varier pour un même domaine-cible). Un même domaine-source peut aussi contribuer à plusieurs domaines-cibles, comme dans le cas des cellules-souches et plus généralement, dans tous les cas où des potentialités vont finir par s'exprimer au cours du développement.
  • La notion de finalité contingente peut alors être représentée comme une structure abstraite, composée d'un triplet (domaines-source, flèches, domaines-cible), munie d'une mesure indexée sur les nombres réels (rendant compte de l'épaisseur relative des flèches) et assurant une stabilité structurelle des domaines-cible (c'est-à-dire pour lesquels l'épaisseur des flèches est non nulle). Le schéma peut alors servir à décrire les grands processus dynamiques du vivant, en particulier le régime de « développement » et le régime « stationnaire » : le début du développement se caractérise par la prévalence des flèches partant d'un domaine-source vers plusieurs domaines-cible qu'elles contribuent à créer (comme dans le cas de la différenciation des tissus, ou des systèmes anatomique et physiologique) ; ces flèches maigrissent au fur et à mesure du développement tandis que commencent à prendre de l'importance les flèches partant de plusieurs domaines-source pour aboutir à un domaine-cible (établissement des fonctions). Une fois la maturité atteinte, c'est-à-dire une fois une topologie stabilisée, le vieillissement se manifeste de façon métrique par la variation de l'épaisseur des flèches. On remarque alors que les flux allant dans le sens source-cible ont principalement un caractère énergétique (transferts de matière ou d'énergie), tandis que les flux allant dans le sens cible-source ont un caractère d'information (gradients, différence de pression) rétroagissant sur la source, la direction des flèches permettant de représenter cette différence de sens.
  • Ces propositions relèvent de la science en train de se faire et elles seront, en tant que telles, soumises à discussion, réélaboration et critique, comme toutes les propositions conceptuelles nouvelles dans le cadre de l'élaboration scientifique. Sans préjuger de leur destin qui appartient à la communauté en question, ce travail de commentaire a eu pour but de participer à leur mise en circulation.
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Une science de l'intelligence collective ? | Owni.fr - 4 views

  • grammaire universelle
    • lucky semiosis
       
      // conception naïve ? // règles naturelles ?
  • De même, il faut saluer la volonté de Pierre Lévy pour que la science se saisisse d’objets et de domaines qu’elle a tendance à abandonner fautes de moyens ou de réflexions théoriques suffisantes. Le web et l’Internet mérite bien une analyse plus ambitieuse, en effet sans quoi les sphères marchandes ne tarderont pas à y imposer également leurs manières de voir vers une économie de la déformation. Le projet de Pierre Lévy est donc celui aussi de mettre un peu d’autorité scientifique face à la montée en puissance des mécanismes de popularité.
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Sciences des données : de l... - Sciences des données : de l... - Serge Abite... - 0 views

  • Une donnée est une description élémentaire, typiquement numérique pour nous, d’une réalité. C’est par exemple une observation ou une mesure. À partir de données collectées, de l’information est obtenue en organisant ces données, en les structurant pour en dégager du sens. En comprenant le sens de l’information, nous aboutissons à des connaissances, c’est-à-dire à des « faits » considérés comme vrais dans l’univers d’un locuteur, et à des « lois » (des règles logiques) de cet univers.
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      trois genres d'existences pour trois niveaux de connaissance
  • Ces informations muent en connaissances quand nous les introduisons dans un univers logique.
  • À mon avis, il importe peu de comprendre les détails du fonctionnement très complexe d’un processeur ou d’une carte graphique. Il est par contre essentiel de maîtriser les bases de l’algorithmique et de sa mécanique du raisonnement.
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  • Nous créons chaque année plus d’information que nous ne pouvons en stocker. Dans cette débauche d’information, deux problèmes surgissent : Où trouver la bonne information dans cette masse ? Comment choisir ce que l’on veut conserver ?
  • Logic is the beginning of wisdom, not the end9.Mr. Spock, Star Trek.
  • Codd a démontré le théorème suivant : Une question est exprimable en calcul relationnel si et seulement si elle peut être évaluée avec une expression de l’algèbre relationnelle, et il est simple de transformer une requête du calcul en une expression algébrique qui évalue cette requête.
  • Depuis Gödel, nous savons qu’il est des propositions qui ne peuvent être ni démontrées ni réfutées, qu’il est des problèmes qui ne peuvent être résolus. Cette notion d’indécidabilité commence péniblement à arriver jusqu’au grand public.
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Calenda - Science, imaginaire et représentation : le bachelardisme aujourd'hui - 0 views

  • 10h45 : Teresa CASTELAO-LAWLESS, Grand Valley State Université, Allendale, U.S.A : Les formes de représentation dans les sciences: la vie des concepts physiques dans  l’épistémologie de Gaston Bachelard
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      figuration élémentaire ?
  • 14h00 : Vincent BONTEMS, CEA et Centre de Synthèse : Les diagrammes de pensée chez Gaston Bachelard.
  • 17h30 : Gaël CLOITRE, Université de Bourgogne : Le corpus bachelardien et les arbres de connaissance.
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  • 11h45 : Renato BOCCALI, Université de Milan : Géométries ontologiques de l’espace onirique. Sur la topologie et la dynamique du rêve.
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Data driven science revisited - 0 views

  • The data deluge makes the scientific method obsolete
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      disons plutôt pas efficace pour tout
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TEL :: [tel-00461608, version 1] Rationalité & nature. Une approche communica... - 1 views

  • Cette critique de la rationalité est la condition réflexive à partir de laquelle élaborer une réflexion sur les relations entre sciences, société et nature qui ne soit pas sous-tendue par des présupposés évolutionnistes ou ethnocentrés.
    • lucky semiosis
       
      cite-t-il Descola ?
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Le parcours de Cassirer : de l'épistémologie néo-kantienne à une théorie sémi... - 0 views

  • Car si l'on est persuadé que le concept logique est la condition nécessaire et suffisante de la connaissance de l'essence des choses, tout ce qui se distingue spécifiquement de lui, sans atteindre à sa clarté ou à sa précision, n'est en fin de compte qu'un simulacre privé d'essence.
    • lucky semiosis
       
      la logique n'est pas tout...
  • Le problème prend cependant une tout autre tournure si, au lieu de considérer l'essence des choses comme établie depuis le début, on voit en elle en quelque sorte le point de mire infiniment éloigné auquel tendent l'entendement et tout l'effort de recherche.
    • lucky semiosis
       
      à la recherche infinie de mon intériorité...
  • La forme symbolique joue bien plutôt le rôle de ce « centre qui est partout et la circonférence nulle part », selon le mot de Pascal, dans la mesure où elle a ceci de particulier de faire à la fois partie de l'environnement (et relève de ce fait de la question quid facti  ?) et d'être le moyen grâce auquel on peut porter un jugement sur cet environnement (et relève de ce fait de la question quid juris ?), fait et moyen cohabitant dans des phases successives ou des couches de l'appréhension progressive de la forme.
    • lucky semiosis
       
      la forme symbolique entre éternité et immortalité
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  • L'existence même du mythico-linguistico-rituel montre ainsi comment un support matériel peut se trouver complètement investi par l'activité porteuse de sens puisque la matérialité du support s'efface à peu près entièrement derrière l'expression de ce sens : l'aspect métaphorique de l'activité sémiotique en découle car la métaphore est précisément cette trajectoire du sens à travers des supports divers et, dans le cas du linguistique, à travers des domaines sémantiques variés.
    • lucky semiosis
       
      la métaphore comme potentialité de transformation de la matière en sens
  • La métaphore a deux acceptions chez Cassirer, généralement imbriquées l'une dans l'autre : une acception qui désigne l'investissement du sens dans un support matériel (c'est ce que Cassirer appelle la « métaphore fondamentale » à la fin de Langage et Mythe et que Freud, dès 1899, avait décrit comme « l'énigme de l'hystérie de conversion » qui fait passer un sens dans le corporel) et une acception plus classique, qui désigne simplement l'activité de transfert du sens d'un domaine vers un autre (dans l'exemple de Cassirer, la danse « vicariante » des femmes pour la victoire des hommes et qui relève du principe métonymique de la partie pour le tout) et qui reste toujours active dans l'expression mythique, qu'elle soit linguistique ou rituelle.
    • lucky semiosis
       
      le symbole serait fondamentalement métaphorique ?
  • « Toute théorie qui vise à expliquer le monde trouve sur sa route dès son apparition une autre force spirituelle, celle du mythe. Pour se défendre vigoureusement contre elle, la philosophie et la science doivent non seulement remplacer dans le détail les explications mythiques par d'autres explications, mais encore contester et condamner dans sa totalité la conception mythique de l'être et de l'événement. Elles doivent attaquer le mythe à sa racine et non seulement dans ses figures et dans ses formes. Et cette racine n'est rien d'autre que la perception de l'expression. Le primat de celle-ci sur la perception des choses est la caractéristique proprement dite de la vision mythique du monde. Il n'y a pas encore pour elle de « monde des faits » rigoureusement défini et distinct, car il lui manque encore ces unités constantes que toute connaissance théorique vise à obtenir en premier lieu. »
  • Cette diversité ontologique première est précisément celle que veut capter la notion princeps de Cassirer, celle de forme symbolique, conçue comme médiation généralisée des modalités de l'être.
    • lucky semiosis
       
      le symbole serait une collectivation d'une interprétation individuelle ?
  • Que sont les formes symboliques ? Ce sont des formes médiatrices stabilisées qui émergent de structures socialisées d'interaction collective (institutions et techniques, ritualisations et sémiotiques) et qui contraignent en retour les protagonistes humains, conçus comme des agents cognitifs d'emblée en interaction. De ce point de vue, les formes symboliques orientent les grandes directions de l'agir humain en général comme des anticipations de la forme de toute interaction possible.
    • lucky semiosis
       
      définition formes symboliques
  • Conséquence : pas de causalité physicaliste : aucun phénomène ne peut résulter de la générativité propre à une forme symbolique (car elle serait localisée), et réciproquement, aucun développement pris par une forme symbolique ne répond mécaniquement à ce qui se produit dans une région limitée de l'être. Les formes symboliques sont de grands genres culturels encadrant la production de formes sémiotiques locales : ce que la forme symbolique institue, c'est une capacité à se prêter à la différenciation, selon des normes et des styles variables.
    • lucky semiosis
       
      De l'influence du symbole
  • L'autorité s'impose à travers son sens, elle persiste à travers son signe.
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Calenda - Les sens et les sciences sociales - 0 views

    • lucky semiosis
       
      à creuser ?
  • Joel Candau (Université de Nice Sophia-Antiopolis, France) : Une théorie sensorielle de l’identité ?
  • Petra T. Kalshoven (University of Manchester, G-B) : Les sens du savoir-faire : la leçon des amateurs.
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Calenda - Sciences et savoirs sous Charles V - 0 views

  • Sandrine Pagenot, Université Paris IV – Sorbonne La création iconographique au service d’un texte didactique cynégétique sous Charles V : le cas du premier manuscrit du Livre des deduis de Henri de Ferrières (1379)
    • lucky semiosis
       
      Quel méthode de conceptualisation est utilisée ?
  • 15h30-16h00 Salle Paul Imbs Amandine Mussou, Université Paris IV - Sorbonne Chronologie ou topologie : quel modèle pour l’organisation des savoirs dans Les Eschés amoureux ?
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The Logic of Animate Behaviour - 1 views

  • ( x13) Sloman argues that there is no clear boundery between things that do and things that do not understand symbols.
    • lucky semiosis
       
      Animal vs humain : pas si clair que ça...
  • 'Map' the sonic territories
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Découverte majeure à propos de l'influence sur Twitter | ReadWriteWeb France - 0 views

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      simple et parlant
  • Pour Douglass Kell de l’université de Manchester, c’est là l’un des plus grands challenge de la science au XXIe siècle, qui va au delà de la physique expérimentale ou théorique, ainsi que des simulations informatiques de phénomènes naturels. “Cela demande de nouveaux outils, de nouvelles techniques, et de nouvelles façon de travailler”.
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Automates Intelligents : Biblionet - Spinoza avait raison - Antonio Damasio - 2 views

  • Spinoza, rappelle Damasio, a qualifié de "conatus" la tendance, propre à la vie, de chaque organisme à persévérer dans son être, en faisant appel aux ressources nécessaires.
    • lucky semiosis
       
      tracer constitue l'acte de naissance de cette "force de l'habitude"
  • Les cerveaux, pour ce faire, disposent de multiples cartes corporelles (body-map) qui permettent la synthèse des signaux provenant du corps.
  • les indicateurs internes ou externes signifiant le danger (le Mal) ou au contraire l'obtention d'un état d'équilibre (le Bien)
  • ...8 more annotations...
  • "le sentiment est la perception du corps réel modifié par l'émotion"
  • La conscience se construit principalement, dans le cerveau conscient, par le jeu des échanges langagiers et symboliques entre individus au sein des groupes.
    • lucky semiosis
       
      symbole = objectivation d'une pensée qui devient dès lors partageable...
  • Entrer dans la vaste construction collective qu'est la science suppose de laisser sur le seuil le plus grand nombre de problèmes personnels possibles. Sinon les orientations ou les résultats des recherches risquent d'y perdre l'objectivité nécessaire
  • Aucun individu ne prend de décision qui soit indépendante de l'état de son corps et de ses émotions, mais il est soumis à tant d'influences que l'hypothèse d'un déterminisme linéaire n'aurait pas de sens. Nous sommes au contraire dans le domaine de la causalité chaotique, ni exhaustivement descriptible ni exhaustivement prédictible.
    • lucky semiosis
       
      d'où la nécessité d'un dynamisme symbolique, d'un langage allégorique ?
  • 'ambition de proposer une physiologie sociale intégrative n'est pas irréaliste
  • Existe-t-il un cerveau collectif qui correspondrait à ce corps collectif. Pourrait-on identifier des émotions, des sentiments collectifs, des idées collectives ?
  • Rappelons aussi la thèse controversée de Rupert Sheldrake(6), concernant l'existence de champs morphogénétiques s'établissant entre individus, champs qui n'ont pu encore être mis en évidence
  • En fait, ce qui manque à des travaux pourtant aussi remarquables que ceux présentés par Looking for Spinoza, c'est qu'ils ne s'intègrent pas dans ce que pourrait appeler une théorie des méta-systèmes auto-évaluateurs intégrant l'observateur dans le système.
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Métaphores et analogies dans le discours des sciences de l'homme et de la soc... - 3 views

shared by lucky semiosis on 13 Apr 10 - Cached
  • L’analogie, quant à elle, a la métaphore pour fond, tout en étant davantage qu’une métaphore. De même que la comparaison, qui est déjà une métaphore déployée (n’en déplaise à Quintilien, qui pensait le contraire), elle en diffère en tant que développée comme un discours articulé en propositions qui s’enchaînent dans un certain ordre : l’analogie est un mode de raisonnement.
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      la différence entre métaphore et analogie se situe au niveau de la méthode d'apprentissage que l'analogie déploie...
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Ernst Cassirer - Wikipédia - 0 views

  • Grâce à l'exploration des "formes symboliques", sortes d'invariants de la culture humaine, le philosophe espère réunir la science et les autres productions culturelles de l'esprit dans une même vision philosophique.
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      symbole = lien entre raison et intuition
  • Lorsque l'esprit humain est incapable de tenir à distance le symbole, celui-ci redevient mythe et lui fait perdre ses repères.
    • lucky semiosis
       
      symbole comme pharmokon
  • Si nous ne parvenons pas à trouver un fil d’Ariane pour sortir de ce labyrinthe, aucune connaissance réelle du caractère général de la culture humaine ne sera possible ; nous continuerons à nous perdre dans une masse de données isolées et éparses, dépourvues apparemment de toute unité conceptuelle
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