Entretien avec Isabelle Falque-Pierrotin, présidente
de la Commission nationale informatique et libertés (CNIL) à propos des enjeux liés à la vie privée dans les médias sociaux
Brian Gladman est un ancien directeur des communications électroniques stratégiques du
ministère de la Défense britannique et de l'OTAN. Ian Brown, un cryptographe anglais
membre de l'ONG Privacy International. En l'an 2000, ils rendaient public un texte
expliquant comment contourner, en toute légalité, les diverses mesures de
"cybersurveillance" adoptées par les législateurs. Ces techniques s'avéreraient en effet
"techniquement ineptes et inefficaces à l'encontre des criminels" et risqueraient, a
contrario, de "saper le droit à la vie privée et à la sécurité des citoyens et du marché".
Leur démarche est d'autant plus salutaire que les gouvernements se contentent
généralement, au mieux, d'expliquer que toute action informatique laisse des traces, et
que l'on est de toute façon surveillé (mais sans jamais, étrangement, expliquer comment
s'en protéger), au pire, de passer des lois sécuritaires renforçant cette cybersurveillance,
contribuant d'autant à créer un climat de peur, loin du climat de confiance nécessaire à
toute démocratie.
Mots clefs : internet, vie privée, sécurité, anonymat, pseudonymat, surveillance
Facebook archive l'ensemble des données personnelles fournies par ses membres: cette activité, légale aux États-Unis, viole la législation européenne sur la protection de la vie privée.
La conférence du Personal Democracy Forum qui se tient en ce moment à New York est entièrement consacrée à l'impact des technologies de l'information et de la communication sur la politique et l'État (qu'on appelle plutôt "gouvernement" de ce coté-ci de l'Atlantique). C'est fascinant car c'est sans doute le dernier des grands espaces de notre vie sociale et publique atteint par les bouleversements de l'âge de l'internet.
Cultiver son intériorité. Prendre de la hauteur et de la profondeur. Ressentir l'âme de l'univers, de la vie, des gens. Les remettre au centre. Voir le travail (karma en sanscrit) comme une forme de réalisation. Cultiver l'enthousiasme, l'humour, la gratitude. Choyer et préserver les beautés de la nature et du monde. Alléger ses besoins matériels. Préférer l'être à l'avoir, la qualité à la quantité, la curiosité à la peur, l'ouverture au cloisonnement, la diversité au formatage, la coopération à la compétition…
« Pas par devoir moral, mais parce que c'est une source d'épanouissement ! souligne Alexandre Jost. Des tas d'études le prouvent. Si je donne deux dollars à des étudiants, ceux qui en utilisent un pour eux et un pour quelqu'un d'autre, en seront plus heureux, plus durablement, que ceux qui ont tout dépensé pour eux. »
Les réseaux sociaux sont surveillés par la CIA. L'information soulève des questions quant à la défense de la vie privée des citoyens par les autorités. Par Boris Manenti
C'est un fait : Facebook prend de plus en plus de libertés avec les informations contenues dans votre profil. La résistance s'organise et devait culminer aujourd'hui avec le Quitfacebookday. Résultat : 25 000 inscrits au mouvement mondial de sécession. Bref, personne, au regard des 400 millions de membres. Mais pourquoi diable continuerons-nous à surfer sur un réseau qui se moque de plus en plus ouvertement de nous ? Tentative d'explication.
Quel meilleur stimulant que l'entrée en vigueur du passeport électronique pour se poser les bonnes questions à propos de la RFID (Radio Frequency IDentification), et pour imaginer des contre-mesures adaptées à la situation ? Il faut dire que si le fait de devenir « sans contact » ouvre de nouveaux horizons aux cartes à puce, il apporte aussi son lot d'interrogations en matière de sécurité et de protection de la vie privée.
Patrick Gueulle