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D'après Greetje F Corporaal, les entreprises ayant recours à des freelances par le biais de plateformes sont confrontées à plusieurs défis : elles doivent vaincre une certaine résistance en interne, puisque externaliser le travail se fait majoritairement pour répondre à un surcroît de demande ou pour aller chercher une compétence ponctuelle qui n'existe pas dans l'entreprise ; elles doivent adopter des solutions sur mesure pour répondre aux défis juridiques et informationnels que posent le recours à des travailleurs extérieurs ; elles ont intérêt à prévenir la hausse des coûts de coordination entre freelances et salariés en mettant en place une organisation dédiée ; elles doivent partager les bonnes pratiques qu'elles auront testées ; enfin, elles doivent travailler à des solutions innovantes pour intégrer leurs propres process, outils, et modes de RH avec les technologies et outils proposés par les plateformes.

Des plateformes coopératives de coursiers se mettent en place un peu partout, parfois avec le soutien des syndicats, pour défendre les droits des travailleurs et les inclure dans la gouvernance des plateformes.

Dans une tribune publiée sur Slate, Antonio Casilli "propose que le Code du travail reconnaisse tous ces travailleurs comme tels et leur accorde des droits, qui iraient du niveau minimal de leur rémunération à leur encadrement contractuel en passant par leur droit de se syndiquer et de se mobiliser... Ces droits dépendraient du type de travailleur de plateforme concerné."

Commentaire de l'Institut syndical sur la proposition de Code du travail élaboré par le Groupe de recherche pour un autre Code du travail. Concernant les travailleurs des plateformes, ce groupe soutient la création d'un statut de "salarié autonome", pour qu'ils bénéficient des protections associées au statut.

Réflexion sur la porosité croissance entre sphère privée et publique des travailleurs de plateformes numériques.

" Les sénateurs communistes Pascal Savoldelli et Fabien Gay font un tour de France à la rencontre des travailleurs des plateformes numériques en vue d'un texte législatif définissant leurs droits sociaux."

"l'équilibre des relations entre les plateformes et les entreprises qui y ont recours pour vendre leurs produits ou leurs prestations est un sujet moins visible mais aussi important que les travailleurs indépendants, les données personnelles ou le droit de la consommation."

Rapport de l'European Agency for Safety and Health at Work (EU-OSHA) sur la protection des travailleurs des plateformes, proposant un tour d'horizon des réglementations et politiques mises en place sur la question dans l'Union européenne.

"Un Mechanical Turk pour le continent Africain ? C'est l'ambition affichée par la start up nigériane. Proville Business Solutions Limited qui a lancé en mai 2018 une plateforme de mise en contact entre donneurs d'ordre et travailleurs indépendants et qui cherche des partenariats pour devenir la plateforme de référence pour l'Afrique et faciliter la mise en relation des freelancers africains avec des donneurs d'ordre dans le reste du monde."

"Une initiative citoyenne pour soutenir les travailleurs 'ubérisés'. La Commission européenne enregistrera, le 1er avril, l'initiative citoyenne du collectif #NewRightsNow visant à renforcer les droits des travailleurs réguliers des plateformes numériques. "

D'après Janine Berg et Valerio de Stefano, la technologie est utilisée pour surveiller les travailleurs des plateformes, alors qu'elle pourrait l'être pour réguler le travail et protéger les travailleurs.

Intervention de Camille Kerr, de l'ICA Group, qui s'est rapproché de la Service Employees International Union pour mettre en place des plateformes coopératives (à présence syndicale) dans le secteur de la garde d'enfants. Un exemple concret de protections à développer pour des travailleurs habituellement très précarisés.

Plusieurs infos sur les travailleurs des plateformes.

La plateforme Needelp a développé une assurance pour couvrir les dommages matériels et corporels de ses jobbers. De plus, elle les accompagne dans leur travail, les conseille sur les statuts possibles. Et milite pour que les cotisations sociales soient attachées à l'individu et non plus à l'employeur

Article sur les risques psychosociaux auxquels sont confrontés les travailleurs des plateformes : isolement, stress...

Working papier de Michel Bauwens et Vasilis Niaros pour l'Institut syndical européen (ETUI), sur les défis et opportunités de la production pair-à-pair pour les syndicats.D'après les auteurs, ce mode de production, basé sur des capacités technologiques existantes et qui peut répondre à une demande sociale, doit faire l'objet d'une forte demande de régulation de la part des syndicats. Leur rôle dans une ré-industrialisation à l'échelle locale serait donc prépondérant, d'autant plus qu'il leur faudrait élaborer des stratégies pour inclure les travailleurs autonomes, comme ceux des plateformes coopératives par exemple.

"Les eurodéputés veulent que l'UE et les autorités nationales assurent la protection juridique et sociale des travailleurs de l'économie collaborative, souvent en situation précaire."

Dans ce billet, l'auteur indique que les syndicats doivent être très vigilants en particulier aux plateformes de crowdworking, dont il s'agit d'organiser, "au-delà de leur statut et de leur pays", les travailleurs.

Selon une étude réalisée par McKinsey, 30% des travailleurs indépendants subissent leur statut... et 30% ont librement choisi ce statut, qui est leur première source de revenu. Au milieu, 40% de casual earners. Une étude bienvenue pour appréhender les différentes réalités du travail indépendant, qui se développe considérablement avec le numérique.

Deux chercheurs de l'Institut syndical européen se penchent sur l'impact des plateformes sur les marchés du travail et la relation d'emploi. Ils formulent des propositions spécifiques de protection pour ces travailleurs : droit à désactiver leur compte temporairement sans être pénalisé, bénéfice des accords collectifs conclus pour les salariés, etc.