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G Hald

CADTM - La plus grande offensive contre les droits sociaux menée depuis la se... - 0 views

  • « Les lois Hartz (du nom de l’ex-Directeur des Ressources Humaines de Volkswagen et conseiller de Gerhard Schröder) se sont échelonnées entre 2003 et 2005. Hartz I oblige les chômeurs à accepter l’emploi qui leur est proposé, même pour un salaire inférieur à leur indemnité chômage. Hartz II institue des mini-jobs à moins de 400 euros mensuels (exemptés de cotisations sociales salariées). Hartz III limite à un an le versement des allocations chômage pour les travailleurs âgés et en durcit les conditions d’attribution. Hartz IV fusionne l’allocation chômage de longue durée et les aides sociales, et les plafonne à 345 euros par mois. Aux lois Hartz s’ajoutent les réformes successives des retraites et du système d’assurance-maladie : retraite par capitalisation (retraites Riester) ; hausse des cotisations, report de l’âge légal de départ à la retraite (objectif 67 ans en 2017). » Les auteurs de cette étude soulignent : « L’ensemble de ces réformes a conduit à une impressionnante montée des inégalités sociales.
  • L’ABC sur la plus-value absolue et relative ainsi que sur le salaire
  • L’OIT centre son analyse sur une période plus courte (1999-2011) et les données sont claires : « Entre 1999 et 2011, l’augmentation de la productivité du travail moyenne dans les économies développées a été plus de deux fois supérieure à celle des salaires moyens. Aux Etats-Unis, la productivité du travail réelle horaire a augmenté de 85% depuis 1980, tandis que la rémunération horaire réelle n’a augmenté que de 35%. En Allemagne, la productivité du travail a augmenté de presque un quart sur les deux décennies écoulées tandis que les salaires mensuels réels n’ont pas bougé » 
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  • Au Portugal, les mesures d’austérité sont d’une telle violence et la dégradation économique est si grave qu’un million de Portugais ont manifesté spontanément le 15 septembre 2012, chiffre qui n’avait été atteint que le 1er mai 1974 pour fêter la victoire de la Révolution des œillets. En Irlande, dont les médias parlent beaucoup moins, le chômage a pris des proportions énormes, conduisant 182.900 jeunes âgés de 15 à 29 ans à quitter le pays depuis que la crise a éclaté en 2008 |21|. Un tiers des jeunes qui avaient un emploi avant la crise s’est retrouvé au chômage. Le sauvetage des banques a représenté jusqu’ici plus de 40 % du PIB (près de 70 milliards d’euros sur un PIB de 156 milliards en 2011)
  • En Espagne, le taux de chômage atteint 50% chez les jeunes. Depuis le début de la crise, 350.000 familles ont été expulsées de leur logement à cause des impayés de dette hypothécaire |23|. En un an, le nombre de familles dont tous les membres sont sans emploi a augmenté de 300 000 pour atteindre un total de 1,7 million, soit 10% de toutes les familles d’Espagne 
Jon Snow

Réforme des retraites: rien n'est joué… en Allemagne | myeurop.info - 0 views

  • Ingérables, ces Français qui combattent la retraite à 62 ans alors que les Allemands sont passés à 67 ans sans broncher ? L’argument a été cent fois répété ces derniers mois par les dirigeants français. Or, il est très largement inexact.
Jon Snow

La nouvelle PAC adoptée oublie le bio et la petite agriculture familiale - Po... - 1 views

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    comment: no comment... Merci pour le lien Jon. C'est désespérant.
Jon Snow

CADTM - Pourquoi faire un audit citoyen de la dette publique française ? - 0 views

  • Parmi ces éléments connus qui permettent de qualifier cette dette comme illégitime et non due, on peut citer pêle-mêle pour la dette publique française (à compléter) : Pour la dette publique de l’Etat central :   l’obligation depuis 1973 d’avoir recours aux marchés financiers ;
  • l’effet « boule de neige » qui a consisté à payer des taux d’intérêt sur les obligations d’Etat supérieurs à l’accroissement des ressources nécessaires à ce paiement (décision politique) ;
  • les plans de sauvetage en faveur des banques et du secteur de l’automobile avec le pillage de la Caisse des dépôts et consignations ;
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  • le mode de gestion de la dette publique : sa gestion est confiée à une agence et non au Trésor public ; le marché primaire de la dette, c’est-à-dire l’émission des obligations d’Etat ou « marché du neuf », est donnée à une vingtaine de banques privées (4 françaises et 16 étrangères) qualifiées de Spécialistes en Valeurs du Trésor et qui se sucrent au passage ;
  • Pour la dette des collectivités locales :   les décrets qui ont ouvert à la concurrence le marché des prêts aux collectivités et permis le désengagement de l’Etat depuis les premières lois de décentralisation (décentralisation Mauroy 1 et 2 et décentralisation Balladur). Ce sont ces textes, le démantèlement de la Caisse d’Aide à l’Équipement des Collectivités Locales et le désengagement de l’Etat aux profits des banques privées et d’organismes financiers qui sont à l’origine des prêts dits « structurés » qui, avec des taux exorbitants, frappent aujourd’hui des collectivités locales et des hôpitaux (cf.à titre d’exemple la carte publiée par le journal Libération pour les prêts toxiques de Dexia :http://labs.liberation.fr/maps/cart...)
  • Pour la dette des organismes de protection sociale :   on peut énumérer depuis les plans « Barre » jusqu’aux diverses et récentes mesures Fillon toutes les décisions politiques qui ont contribué à baisser au profit des employeurs les ressources des organismes de protection sociale (fiscalisation de la sécurité sociale avec la création de la Cotisation Sociale Généralisée et de la Contribution pour le Remboursement de la Dette Sociale Inclus) ;   sans oublier le non reversement de la part de l’Etat de diverses ressources affectées à la protection sociale (dénoncée année après année par la Cour des Comptes) ;   la désindexation des salaires sur les prix ;
  • le pillage par l’Etat des ressources des organismes excédentaires ;   on peut aussi ajouter la réforme du mode de gestion de la dette de ces organismes avec la création de la CADES et de la CRDS en 1996 (plan Juppé). Cette très opaque CADES (Caisse d’Amortissement de la Dette Sociale), et au statut très dérogatoire, a bien davantage rémunéré les intérêts des organismes financiers prêteurs que comblé les très hypothétiques « trous de la sécu ». (cf. les comptes publiés sur le site de la CADES)Il pourrait être confié à un groupe d’experts de chiffrer le coût de ces mesures et leur traduction en montant de stock de la dette publique, émission de dette après émission de dette, coût des intérêts servis compris. Une fois ce chiffrage nécessaire effectué (qui avoisinerait certainement 100% du montant de la dette publique), il suffirait alors de revendiquer son annulation par l’abrogation unilatérale du paiement de cette dette (il pourrait même être envisagé de réclamer le remboursement, voire des pénalités sous formes d’intérêts aux bénéficiaires des profits réalisés sur la dette publique depuis une date à déterminer).
  • C’est un peu comme le rapport au droit. Le droit international et de nombreuses dispositions constitutionnelles de pays fournissent nombre de moyens pour définir ce qu’est une dette illégitime ou odieuse. Le droit international dit aussi qu’un Etat est souverain et qu’il peut, au nom de l’état de nécessité, satisfaire en priorité les besoins fondamentaux de la population, décider de ne pas payer cette dette et de poser là un acte unilatéral parfaitement légitime.
  • Auditer les dettes publiques dans les pays riches ou considérés comme tels pour en déterminer la part illégitime ou odieuse à annuler ne doit pas nous faire oublier les créances que nos pays (et les banques et autres organismes financiers) détiennent envers les pays du Sud de la planète.Ces créances maintiennent les pays du Sud dans un rapport néocolonial de facto et permettent entre autres le pillage des ressources du sol et du sous sol de ces pays.Exiger et obtenir la publicité des contrats de prêts qui concernent les pays du Sud est un outil incontournable pour la solidarité internationale. Ces contrats de prêt sont d’Etat mais aussi privés avec la caution de l’Etat. Pour les dénoncer, encore faut-il les connaître !
  •  
    "Il s'agit, avec cette démarche ouverte, de permettre ce qui est interdit par la logique de délégation de pouvoir, à savoir la réappropriation démocratique et collective de ce qui nous concerne. Ouvrir les livres des comptes publics va dans ce sens. Rendre public ce qui est aujourd'hui interdit de connaître de par la loi comme l'identité des créanciers ou encore la rémunération des banques en charge du marché primaire de la dette est une nécessité si on veut en combattre efficacement les conséquences antisociales. Après le pourquoi et le comment, il s'agit de faire connaître à tous qui sont ceux qui en profitent, qui sont les créanciers de la dette."
Jon Snow

DSK: Le FMI vire à gauche. Je suis le FMI, donc très à gauche - 0 views

  • Mais en attendant, le directeur général du FMI était venu faire la promo de DSK le rouge, enfin du moins de DSK le rose. A l’appui de sa démonstration sur sa nature de gauche, l’action du FMI depuis 3 ans. Pour celui qui dirige le Fonds monétaire international grâce au soutien de Nicolas Sarkozy, il s’agissait de promouvoir le syllogisme suivant : « Le nouveau FMI est de gauche. Je suis le FMI. Donc je suis de gauche ». Emballé, c’est pesé. Tâche à laquelle il s’est attelé d’autant plus aisément que Patrick Cohen, son interviewer, semblait en être très largement convaincu.
  • Au lendemain de la réunion du G20, DSK a donc eu le loisir de développer son argumentaire : « Le grand pari du 21e siècle, c’est l’invention d’une gouvernance mondiale, qui prend la forme du G20. Au cœur de cette nouvelle gouvernance mondiale, il y a le nouveau FMI. Et c’est ça le rôle qu’il faut jouer aujourd’hui : fournir au G20 des analyses, des politiques économiques à suivre. Et pour cela il fallait que je réforme le FMI. »« Vendre » un FMI à gauche, aux électeurs, il fallait y penser. DSK l'a fait : car  «ce FMI (qui) n’ a plus grand chose à voir avec le FMI d’avant. Et peut-être faudra t il faire évoluer son nom ». Car DSK, en bon social-démocrate, veut montrer qu’il tient les deux bouts de la chaîne : la préoccupation de la dette chevillée au corps et les pauvres toujours en tête: « Quant il a fallu couper les dépenses durement. Et c’est toujours les plus démunis, les plus pauvres qui en souffrent dans ces cas la. Les nouveaux programmes du FMI, et je pense à la Grèce en particulier, ont été construit de telle manière qu’on revienne à l’équilibre mais que cela se fasse en protégeant les plus démunis, les plus vulnérable (...) Ce qui m’intéresse, ce n’est pas que la gauche ait gagné c’est que le gouvernement en place, avec le programme du FMI, à été compris par l’opinion et que l’opinion est avec le gouvernement. »
Jon Snow

L'actualité de la crise : UN FILM DÉJÀ VU ET REVU, par François Leclerc - 0 views

  • Constatant que la récession grecque s’accentue par rapport à ses propres prévisions, et que le chômage continue d’exploser, elle recommande sans faillir l’application « irréprochable » des réformes engagées, en expliquant que « l’austérité va avoir des résultats à long terme », puisqu’elles visent à remédier « aux causes profondes de la crise, et non à ses symptômes ». Sur la base de ses hypothèses, enfin, l’OCDE estime que « le ratio dette/produit intérieur pourrait atteindre un sommet en 2013, avant de retomber en-dessous de 60% au cours des deux prochaines décennies ». Elle dévoile ainsi la durée de la peine à laquelle sont condamnés les Grecs : vingt ans de pénitencier. Sera-t-elle moins lourde pour les autres ?Cerise sur le gâteau, l’organisation précise que la bonne volonté du gouvernement grec sera notamment mesurée à l’absence de « mesures protectionnistes » envers des partenariats ou regroupement des banques grecques avec des banques européennes. Il ne s’agit donc pas seulement d’un programme de privatisations de 50 milliards d’euros à réaliser dans les cinq ans à venir.
    • Jon Snow
       
      Quel programme...
  • Sont-ils tous à ce point inconscients ou simplement des affabulateurs ? L’un n’empêche pas l’autre.
    • Jon Snow
       
      De dangereux psychopathes idéologues plutôt. Je ne sais quel terme est plus effrayant : /
Jon Snow

En finir avec le déficit des finances publiques - LeMonde.fr - 0 views

  • Les rumeurs les plus folles sont relayées dans les salles de marchés, les médias, les dîners en ville, et prospèrent à la vitesse à laquelle les marchés pris de panique s'effondrent. J'y vois un seul signe positif : le nécessaire rappel à l'ordre, brutal et impératif, de remettre de l'ordre dans nos finances publiques. Notre pays est en déficit chronique depuis la seconde partie des années 1970. Pas un gouvernement, quelle que soit son appartenance politique, qui ne se soit adonné à l'addiction au déficit, à la dette, ajoutant ainsi à l'idée que les Français ont de l'Etat-providence et de l'assistanat : "L'Etat y pourvoira !"
    • Jon Snow
       
      Allons y gaiement, c'est le moment rêvé pour cette clique! Donc ce cher monsieur parmi les seize autres qui s'est évertué à profiter au max des niches fiscales pour etre imposé moins que ses salariés sa vie durant, ramène aujourd'hui sa fraise républicaine pour dire qu'il consent à contribuer EXCEPTIONNELLEMENT à l'effort GENERAL....... à CONDITION QUE l'on démembre définitivement L'Etat providence, cette bonne mère qui s'occupe de TOUS ces enfants sans distinction de riches ou de pauvres (enfin en théorie). C'est sous couvert de magnanimité voire de pitié pour l'Etat qu'il se présente alors que ce n'est que de la rapacité déguisée. On peut compter sur les journaux pour mettre en avant cette image de chevalier désintéressé tout en enfonçant le clou de la nécessaire austérité.
  • Pendant toutes ces décennies nous avons vécu au-dessus de nos moyens, défendant bec et ongles un modèle que nous n'avions plus les moyens de financer. Aujourd'hui la facture nous est présentée, et il faut payer.
  • 2. Une contribution exceptionnelle des plus riches, des plus favorisés, des nantis. Il semblera peut-être curieux à certains de voir que le président de l'Association française des entreprises privées (AFEP) préconise une telle mesure, mais il me paraît indispensable que l'effort de solidarité passe d'abord par ceux que le sort a préservés.
    • Jon Snow
       
      Oh mé qu'il est mugnonnn :') Faut surtout pas te sentir obligé, c'est notre faute si tout va de travers, on veut tellement gagner de sous qu'on autorise toutes les déviances financieres... Non tu n'as pas à nous aider, garde ton oseille ... et tes foutus conseils!
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  • 3. Une vraie, une sérieuse, une profonde réforme de nos structures administratives et de nos systèmes sociaux, pour pouvoir à l'avenir réduire drastiquement nos coûts afin de pouvoir servir la dette, la réduire (au besoin et en complément, par un programme de privatisation dédié exclusivement au désendettement), et investir dans l'avenir. Osons nous attaquer aux vaches sacrées.
    • Jon Snow
       
      "servir la dette", "attaquer les vaches sacrées".... Ah ils sont beaux nos chevaliers. Servir la dette. Fallait y penser!
  • Ne nous trompons pas : il ne s'agit pas d'idéologie mais d'un impératif qui s'impose à nous si l'on veut casser la spirale du déclin économique. Est-ce cela la rigueur ? Les mots ont leur importance, et celui-là fait peur. Je ne sais pas si c'est le mot qui convient.
    • Jon Snow
       
      Heureusement que c'est la fin du papier parce qu'on serait tenter de lui lancer un STFU ou un FTG. STFU stupid!!!!!
  •  
    Ahhh cher Guillotin, "ton" chef-d'oeuvre nous manque parfois.
Jon Snow

Taxer les riches ? Quelle riche idée ! - Acrimed | Action Critique Médias - 0 views

  • Disons plutôt que certains médias sont partis au coup de sifflet de Warren Buffet… et se sont emballés un peu rapidement.
    • Jon Snow
       
      oui c'est plutôt ça.
  • Ainsi, il a fallu attendre que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel commencent à penser d’envisager de taxer les transactions financières pour que cette proposition, défendue depuis plus de dix ans par Attac (Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne), émerge dans nos grands quotidiens, télévisions et radios comme une éventualité concevable. Les propositions d’Attac ont été, durant ces longues années, régulièrement tournées en dérision par nombre d’éditocrates, qui ne voyaient aucune raison de prendre au sérieux de doux rêveurs qui affirmaient qu’« un autre monde est possible ». Il faut donc, une nouvelle fois, constater le suivisme médiatique vis-à-vis des possédants, seuls à même d’imposer une question dans le débat public.
  • Si des journalistes en prennent prétexte pour analyser les effets possibles d’une telle taxation, les éditorialistes ont du mal à se remettre de leur stupéfaction. Ainsi celui du Monde peut courageusement titrer : « Taxer les riches, avec leur bénédiction » 
    • Jon Snow
       
      Larbins un jour...
  • ...2 more annotations...
  • A l’automne 2010, à l’heure où il s’agissait de faire voter au parlement une contre-réforme des retraites, on ne croit pas avoir lu, dans Le Monde, une tribune de M. Robert Martin, smicard, pour demander que le projet soit retiré. On ne croit pas avoir entendu, au journal de 13 heures de France Inter, M. Rafik Moukine, ouvrier, dire pendant deux minutes s’il était « prêt à travailler deux années de plus ». Les responsables syndicaux, certes, ont eu la parole. Mais des centaines de milliers de manifestants qui se sont exprimés publiquement dans la rue il n’est resté sur les chaînes de télévision que quelques bénéficiaires de micro-trottoirs : quinze secondes pour chacun, et pas plus ! Il est vrai que l’idée de reporter l’âge de départ à la retraite ne venait pas des salariés mais du Medef. Il faut alors constater que, quelle que soit l’idée soumise à nos responsables politiques, les principaux médias français semblent ne s’intéresser qu’à l’avis de ceux qu’ils appellent « les décideurs ».
  • Ainsi émergent, du jour au lendemain, de « grandes questions », souvent dérisoires et toujours circonscrites au cercle critique constitué par les animateurs des débats et leurs partenaires, déterminé par ceux-là même qui sont tout à la fois l’objet et les animateurs du débat. Et c’est ainsi, également, que peu suggéreront que cette « taxe pour les riches » ne soit pas qu’exceptionnelle, et pas seulement destinée à « réduire le déficit », mais aussi durable et destinée à soutenir la justice sociale.
Jon Snow

Dès les années 1950, un parfum d'oligarchie, par François Denord et Antoine S... - 0 views

  • Dans ce climat de tensions, l’administration américaine s’affirme comme un soutien essentiel — et décisif — à l’unification de l’Europe. Pendant une dizaine d’années, un organisme baptisé American Committee on United Europe (ACUE) y contribue (3). Il s’agit alors pour les Etats-Unis d’« endiguer » la puissance soviétique et de contenir les percées électorales du communisme. Cette visée conduit à inclure les pays d’Europe occidentale dans une alliance militaire dirigée par Washington dont l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), instituée le 4 avril 1949, constitue la pièce maîtresse. Mais les enjeux géostratégiques revêtent aussi une autre dimension. Le gouvernement américain exige la réalisation d’une union douanière entre ses partenaires européens et souhaite l’ouverture de leurs marchés, dans l’objectif d’y écouler marchandises et capitaux.
  • Rien de surprenant dès lors à ce que l’on retrouve des néolibéraux convaincus aux postes-clés : l’économiste René Courtin, par exemple, préside le comité exécutif français du Mouvement européen, créé à la suite du congrès de La Haye, tandis que le « modernisateur » Robert Marjolin dirige l’Organisation européenne de coopération économique (OECE). Quant à la Ligue européenne de coopération économique (LECE), animée, entre autres, par Edmond Giscard d’Estaing — inspecteur des finances reconverti en dirigeant patronal —, elle bénéficie du soutien bienveillant de Georges Villiers, président du Conseil national du patronat français (CNPF).
  • Ce parfum de réaction explique l’attitude critique des travaillistes britanniques. Bien qu’ils se montrent favorables à diverses formes de coopération intergouvernementale, le premier ministre Clement Attlee (1945-1951) et son secrétaire aux affaires étrangères, Ernest Bevin, freinent des quatre fers devant les initiatives des fédéralistes européens. C’est que le gouvernement Attlee conduit un programme de réformes sociales ambitieuses (marquées, entre autres, par la fondation du système de santé public — le National Health Service — et par une série de nationalisations) et refuse de concéder des diminutions de souveraineté au profit d’institutions tenues par les conservateurs
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  • Considérée de manière réaliste, la perte de contrôle des gouvernements sur leur économie aboutirait en effet à confier des domaines essentiels de la politique nationale à des instances supranationales à la fois peu légitimes d’un point de vue démocratique et fréquemment dominées par des conservateurs. « La seule base acceptable pour l’intégration économique, affirme le Labour, serait la poursuite du plein-emploi et de la justice sociale par tous les gouvernements concernés  (6).  »
  • Dès 1957, le député radical Pierre Mendès France soulignait que la seule solution « correcte et logique » à la constitution du Marché commun aurait été d’exiger « l’égalisation des charges et la généralisation rapide des avantages sociaux à l’intérieur de tous les pays du Marché commun  (11)  ». Le Quai d’Orsay avait d’ailleurs établi des propositions allant en ce sens. Ces velléités ne résistent pas longtemps à la détermination des négociateurs allemands. « La liste des revendications et réserves françaises était interminable, rappelle avec dédain Marjolin, alors membre du cabinet du ministre des affaires étrangères Christian Pineau. La négociation du traité de Rome consistera à en faire tomber le plus grand nombre possible, en n’acceptant que les demandes conformes à l’esprit du Marché commun  (12).  »
  • Gage de paix, cette initiative ambitionne également de « moderniser » et de « rationaliser » un secteur-clé de l’économie. Faut-il y voir une ébauche de collectivisme ? Un tel non-sens faisait enrager Monnet : « Lisez le texte du traité et montrez-moi où se trouve le dirigisme dont on l’accuse. » Le marché et la planification ne sont pas antinomiques dès lors que l’intervention de l’Etat favorise la concurrence libre et non faussée. Chapeautée par la Haute Autorité (future Commission européenne), indépendante, la mise en commun de la production franco-allemande prête davantage le flanc à la critique démocratique : elle revient en effet à confier à des experts sans responsabilité politique le soin d’administrer les intérêts des travailleurs et des Etats.
  • En l’absence d’harmonisation sociale « par le haut », la libre circulation des personnes, des marchandises, des services et des capitaux affaiblit l’intervention publique et somme les systèmes de protection sociale de se plier aux règles d’une économie de marché concurrentielle. « On invoquera les dures lois de la compétition internationale pour démontrer qu’un niveau d’emploi élevé ne pourra être assuré que si les travailleurs se montrent “raisonnables” », remarque, visionnaire, Jean Duret, directeur du Centre d’études économiques de la Confédération générale du travail (CGT) (10).
  • Or les partisans du progrès social sont clairement minoritaires. Dans la plupart des pays européens, les socialistes ne souscrivent pas au point de vue travailliste et font même preuve d’« ouverture » à droite. L’étiquette peut en effet se révéler trompeuse. Bien que nommément socialiste, le Belge Paul-Henri Spaak se distingue surtout par sa proximité avec les milieux dirigeants et son dévouement aux intérêts américains. A gauche comme à droite, l’anticommunisme dénoue bien des contradictions.
  • Sans doute le Marché commun ne produit-il pleinement ses effets qu’avec l’adoption de l’Acte unique de 1986. Néanmoins, lors de la signature du traité de Rome, les observateurs les plus avertis comprennent qu’il dépossédera à terme les Etats d’une partie appréciable de leur pouvoir de contrôle sur l’économie. Mendès France y voit même l’« abdication de la démocratie ». Un système reposant principalement sur l’action supposée bienfaisante de la libre concurrence paraît, en effet, difficilement compatible avec une politique de transformation sociale audacieuse. Mais il n’interdit pas de promettre scrutin après scrutin la réalisation prochaine d’une « Europe sociale ».
Jon Snow

Et si l'école servait à apprendre..., par Sandrine Garcia (Le Monde diplomati... - 1 views

  • Ces réformes se caractérisent par l’importance accordée à la prévention de l’échec dès l’école maternelle, où deux heures de soutien ont été instituées. A l’école primaire, on généralise les dispositifs dits d’« accompagnement scolaire », auxquels se sont ajoutés les programmes de réussite éducative (2).
    • Jon Snow
       
      Prévention de l'échec en maternelle....
  • Derrière ces contradictions entre la préoccupation affichée — l’amélioration de l’efficacité — et l’extension de mesures dont l’apport reste discutable, se profilent des logiques sociales. Ces dispositifs proposent de fournir, à travers l’accompagnement scolaire, l’équivalent des apports du milieu familial dont jouissent les enfants qui réussissent le mieux. Implicitement, ils nient l’idée que la classe puisse être le lieu où les enfants se dotent des clefs de la « réussite » — une logique qui implique, elle, de donner la priorité aux apprentissages. Au contraire, la charte de l’accompagnement scolaire se fonde sur les pratiques familiales : reproduire et imiter ce qui constituerait l’avantage éducatif des catégories sociales favorisées.
  • Ce faisant, on alloue à des acteurs formés sur des bases très aléatoires les missions d’égalisation et de démocratisation qui ont longtemps été celles de l’école. De plus, on déplace sur les familles la responsabilité de l’échec scolaire. Cette externalisation s’avère peut-être économique, puisqu’elle minimise le coût de l’accompagnement pour l’Etat. Elle n’en est pas pour autant rationnelle : c’est encore à l’école que les enfants passent le plus clair de leur temps et c’est l’utilisation scolaire de ce temps qui leur est la plus utile. On pourrait tout aussi bien se dire que les parents sont en droit d’attendre de l’école qu’elle soit efficace pour tous les élèves, et qu’elle fasse ce qu’ils n’ont pas toujours les moyens (ni le temps) de faire.
G Hald

Modulation du temps de travail : le salarié à la carte, un rêve de patron enf... - 0 views

  • Sous couvert de simplification du droit, sans aucune concertation avec les syndicats, les députés ont adopté hier une disposition qui autorise les employeurs à augmenter ou réduire le temps de travail de leurs salariés sans devoir modifier leur contrat.
  • «La mise en place d’une répartition des horaires sur une période supérieure à la semaine et au plus égale à l’année, ne constitue pas une modification du contrat de travail».
  • la Cour de Cassation a-t-elle donné gain de cause, en septembre 2010, à un salarié qui contestait l’application (sans que l’employeur lui ait demandé son accord) d’une modulation de son temps de travail, lui faisant perdre le bénéfice de ses heures supplémentaires. Cet article de loi bafoue ouvertement la jurisprudence.
  • ...1 more annotation...
  • La mesure a été votée mercredi à l'Assemblée par 38 voix contre 21. La CGT précise à titre d'exemple qu'«un employeur pourrait exiger de son salarié de travailler une semaine durant 48 heures et 10 heures la semaine suivante, sans que celui-ci puisse s'y opposer»
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