Skip to main content

Home/ Réagissez!/ Group items tagged finance

Rss Feed Group items tagged

Jon Snow

L'ENTRETIEN : Jean de Maillard: "La fraude est un rouage essentiel de l'écono... - 0 views

  •  
    Jusqu'où peut se développer cette croissance par la fraude ? L'affaire Enron et la crise des subprimes montrent que la finance Ponzi dispose de trois ressorts qui peuvent se combiner différemment : d'abord, des actifs insuffisamment valorisés, ou qui ne peuvent être rentabilisés par la seule application des lois du marché ; ensuite, des techniques de manipulation, de dissimulation comptable et de transgression des lois qui s'apparentent à de la fraude ; enfin, l'inventivité et la prolifération financières. Ces trois ressorts de la finance Ponzi sont de nouveau à l'oeuvre dans la pseudo-reprise actuelle. L'immobilier n'offre plus d'actifs valorisables par des bulles. La finance s'est donc tournée vers les marchés d'actions et leurs dérivés, les matières premières, l'or, la dette des Etats, etc. Comme la titrisation - cette invention géniale de la finance Ponzi - est en panne, ce sont les Etats qui alimentent directement à fonds perdus la nouvelle spéculation, de plus en plus opaque. Le secteur financier s'est concentré autour d'une poignée de mégabanques qui font la pluie et le beau temps face à des Etats démunis. Croyez-vous vraiment que les Bourses mondiales sont euphoriques parce que l'économie se redresse ? Cherchez plutôt du côté des dark pools et des crossing networks, des flash orders ou du trading haute fréquence, qui sont entre les mains d'un tout petit nombre d'opérateurs, et vous découvrirez pourquoi Martin Bouygues ne comprend plus rien au cours de ses actions. C'est qu'il n'y a rien à comprendre : les cours sont manipulés dans l'obscurité la plus complète. La finance mondiale me fait penser au ver-coquin, ce parasite qui se nourrit du cerveau des bovidés et meurt avec son hôte. Le système financier sera emporté avec l'ensemble de l'économie. A moins qu'il ne trouve une autre manière de s'alimenter, par exemple un conflit mondial, comme cela s'est produit après la crise de 1929. En vrai, a-t-on jamais vu mour
Jon Snow

Proposition de résolution tendant à la création d'une commission d'enquête su... - 2 views

  • Dès lors, une investigation apparaît nécessaire pour vérifier la fiabilité du système d'évaluation des médicaments, et singulièrement la capacité des autorités sanitaires à exercer un contrôle réel, efficace et véritablement indépendant. Ces investigations devraient être menées dans quatre directions essentielles : 1. La qualité et la transparence des pratiques d'évaluation Les essais cliniques, qui servent de référence à l'évaluation du médicament par la commission de l'AMM, sont réalisés à l'initiative exclusive des laboratoires et pour 70% d'entre eux aux Etats-Unis. Aucun organisme public indépendant n'est sollicité pour effectuer éventuellement une nouvelle expérimentation de contrôle ou une comparaison du nouveau médicament avec un traitement de référence. Une telle procédure ne serait pourtant pas superflue car « beaucoup d'essais mal conçus, biaisés, voire falsifiés » (Pr. Debré, Le Monde du 21 décembre 2004). On estime que 90% d'entre eux ne sont jamais publiés. Les prescripteurs dont l'industrie pharmaceutique finance la formation médicale continue et la presse professionnelle sont conditionnés par une information à sens unique. L'absence des agences sur ce terrain, combinée à l'inertie des autorités sanitaires rendent compte du fait que de nombreux médicaments, notamment les antidépresseurs (Observatoire National des Prescriptions, 1998) sont prescrits en dehors des indications préconisées par la commission de l'AMM. Lorsque celles-ci n'ont pas été respectées, l'AMM n'est pratiquement jamais remise en cause lors de son renouvellement obligatoire tous les cinq ans. De 1994 à 1997, sur 622 demandes formulées, 14 avis négatifs seulement ont été rendus Une tentative de remise en ordre a bien été échafaudée avec la publication en juin 2001 d'une liste de 835 médicaments à service médical rendu (SMR) insuffisant mais elle a échoué. Ces médicaments, comme par exemple les vasodilatateurs et les veinotoniques, sont toujours sur le marché et remboursés par l'assurance maladie, en violation du décret du 27 octobre 1997.
  • 2. L'indépendance des agences L'autonomie de gestion dont bénéficient les agences depuis leur création à la fin des années 90 avait pour but d'assurer leur indépendance à l'égard des laboratoires et du pouvoir politique afin de leur permettre d'accomplir leur mission de service public en dehors de toute pression susceptible de les en écarter. Mais la tendance qu'on observe actuellement à un financement industriel croissant et à une diminution concomitante du financement public est en train de ruiner cette ambition. En 2003, les ressources de l'AFSSAPS provenaient pour 83% de l'industrie pharmaceutique et pour seulement 6,4% de l'Etat. Circonstance aggravante, l'agence européenne (EMEA) qui connaît la même dépendance financière est placée sous la Direction générale « entreprise » de la Commission européenne. Comment dans ces conditions ne pas redouter que les agences ne soient devenues au fil des années les instruments dociles de ceux qui fournissent la majorité de leurs subsides alors qu'elles n'ont pas pour seule vocation de rendre un service aux industriels ? La création de la Haute Autorité de Santé n'y changera rien, ne serait-ce que parce que les modalités de financement restent les mêmes. La situation est d'autant plus préoccupante que la mondialisation a considérablement modifié la donne. Confrontés à la financiarisation de l'économie et à un essoufflement de la recherche, les groupes pharmaceutiques de plus en plus concentrés doivent se livrer à une concurrence acharnée pour préserver des marges bénéficiaires extrêmement élevées. Cette logique industrielle impitoyable accule les laboratoires au mensonge et au bluff sur le coût de la recherche, le degré de nouveauté et le prix de revient des médicaments pour accélérer les procédures de mise sur le marché afin de réduire les délais de retour sur investissement. Pour contrecarrer cette stratégie industrielle agressive, les agences disposent de moyens dérisoires, sans commune mesure avec ceux des laboratoires : en 2003, le budget de l'AFSSAPS s'élevait à 91,97 millions d'euros soit 0,3% seulement des 30 milliards qu'a représenté en France pendant la même période le produit de la vente des médicaments que cette agence a pour mission de contrôler. N'étant plus soutenue financièrement par l'Etat (4,9 millions d'euros de subvention en 2003), l'AFSSAPS n'ose plus prendre de décisions contrariant un tant soit peu les intérêts immédiats des firmes. Des médicaments considérés à tort comme majeurs sont mis ou maintenus sur le marché sans avoir fait la preuve de leur efficacité ou de leur innocuité : en 2002, sur 185 avis rendus par la commission d'AMM, 112 soit 71% du total concernaient des médicaments considérés comme importants alors qu'il s'agissait en fait de simples copies de produits innovants, déjà sur le marché. La préservation de la santé de l'industrie pharmaceutique semble ainsi passer avant celle des patients, comme si l'on ne savait plus très bien faire la distinction entre un plan industriel de santé et un plan de santé publique.
  • 3. La qualité de l'expertise et l'indépendance des experts Même la Food and Drug Administration (FDA), pourtant régulièrement citée comme modèle, n'échappe pas à ce type d'interrogations : 18% de ses experts déclaraient en 2002 avoir « subi des pressions pour approuver ou recommander l'approbation » d'un médicament « en dépit de réserves concernant la sécurité, l'efficacité et la qualité du médicament ». Les experts de l'AFSSAPS exercent bénévolement leur activité d'évaluation ; ils sont rémunérés de fait par les laboratoires pour lesquels ils effectuent des prestations. Il n'est pas rare, comme dans l'affaire Bayer que des spécialistes « sollicités » par une firme comme consultant pour un médicament donné soit ensuite utilisés comme experts auprès de l'AFSSAPS pour évaluer ce même médicament (rapport d'expertise, préc.). Quel crédit accorder à des experts parvenus à un tel degré de confusion des rôles ? Quelles garanties peut offrir l'obligation qui leur est faite de publier leurs conflits d'intérêts mineurs ou majeurs ? Comment ne pas être inquiet lorsqu'on constate comme dans le cas des traitements hormonaux substitutifs (THS) ou du vaccin contre l'hépatite B, que les autorités sanitaires incapables de fournir des réponses claires et adaptées se réfugient dans une indécision motivée qui se veut rassurante mais qui produit les effets inverses. Enfin, comment interpréter le désaveu cinglant infligé en décembre dernier aux experts de l'AFSSAPS par le ministre de la santé à propos de l'interdiction de prescrire des antidépresseurs aux mineurs de 18 ans ? 4. La réalité du contrôle des médicaments après leur mise sur le marché Il est étrange que devant ce qu'il convient bien d'appeler par son nom : une véritable épidémie d'effets secondaires dus aux médicaments, qui fait chaque année en France environ 18 000 morts et provoque 3% du nombre total des hospitalisations, rien de sérieux n'ait jamais été entrepris. La France est le pays au monde où la consommation de médicaments est la plus élevée mais nous ne possédons pas le moindre élément de leur impact réel sur la santé publique et nous avons seulement une idée très vague de la manière dont ils sont réellement consommés. Notre système national de pharmacovigilance est défaillant, l'épidémiologie d'évaluation est pratiquement inexistante puisque seule une équipe de niveau international fait de ce sujet en France son principal objet d'étude (laboratoire du Pr. Bégaud à Bordeaux). Aucune étude sérieuse ne permet aujourd'hui de vérifier que les médicaments les plus prescrits, comme par exemple les molécules anticholestérol, expérimentés sur un nombre restreint de sujets sélectionnés, pas toujours représentatifs des futurs usagers, tiennent bien leurs promesses alors que la collectivité consacre à leur remboursement des sommes vertigineuses (les anticholestérols de la famille des statines coûtent chaque année à l'assurance maladie un milliard d'euros). Pourquoi avons-nous pris tant de retard ? Actuellement une seule étude de ce type est en cours : décidée en 2002 par les autorités françaises, à la suite de la délivrance par l'agence européenne de l'AMM de Vioxx, elle n'est toujours pas achevée, quatre mois après le retrait du médicament, alors que même l'AFSSAPS continue de défendre sa mise sur le marché. On a bien essayé, à juste titre, d'intéresser le syndicat des laboratoires pharmaceutiques (LEEM) à cette démarche, avec la signature de l'accord-cadre de juin 2003, mais ceux-ci ne semblent pas encore prêts à financer des études dont le risque potentiel est de remettre en cause l'AMM pour l'obtention de laquelle ils ont mobilisé d'importants moyens financiers et humains. * * * De telles carences et de tels dysfonctionnements, graves et répétés rendent nécessaire l'intervention de la représentation nationale dans sa fonction de contrôle pour clarifier les conditions dans lesquelles sont délivrées les autorisations de mise sur le marché des médicaments et la façon dont est assuré leur suivi. Les impératifs de santé publique nous imposent d'apporter une réponse claire à la question que tout le monde se pose : peut-on encore faire confiance aux agences qui ont pour mission d'évaluer la sécurité d'emploi, l'efficacité et la qualité des produits de santé ? Telles sont les motivations qui conduisent les auteurs de la proposition de résolution à vous proposer la création d'une commission d'enquête.
  •  
    plutôt pas mal non? Pour une fois qu'une initiative va dans le bon sens!!
  •  
    plutôt oui, mais je sais pas où ça en est, ça commence à dater.
Jon Snow

En finir avec le déficit des finances publiques - LeMonde.fr - 0 views

  • Les rumeurs les plus folles sont relayées dans les salles de marchés, les médias, les dîners en ville, et prospèrent à la vitesse à laquelle les marchés pris de panique s'effondrent. J'y vois un seul signe positif : le nécessaire rappel à l'ordre, brutal et impératif, de remettre de l'ordre dans nos finances publiques. Notre pays est en déficit chronique depuis la seconde partie des années 1970. Pas un gouvernement, quelle que soit son appartenance politique, qui ne se soit adonné à l'addiction au déficit, à la dette, ajoutant ainsi à l'idée que les Français ont de l'Etat-providence et de l'assistanat : "L'Etat y pourvoira !"
    • Jon Snow
       
      Allons y gaiement, c'est le moment rêvé pour cette clique! Donc ce cher monsieur parmi les seize autres qui s'est évertué à profiter au max des niches fiscales pour etre imposé moins que ses salariés sa vie durant, ramène aujourd'hui sa fraise républicaine pour dire qu'il consent à contribuer EXCEPTIONNELLEMENT à l'effort GENERAL....... à CONDITION QUE l'on démembre définitivement L'Etat providence, cette bonne mère qui s'occupe de TOUS ces enfants sans distinction de riches ou de pauvres (enfin en théorie). C'est sous couvert de magnanimité voire de pitié pour l'Etat qu'il se présente alors que ce n'est que de la rapacité déguisée. On peut compter sur les journaux pour mettre en avant cette image de chevalier désintéressé tout en enfonçant le clou de la nécessaire austérité.
  • Pendant toutes ces décennies nous avons vécu au-dessus de nos moyens, défendant bec et ongles un modèle que nous n'avions plus les moyens de financer. Aujourd'hui la facture nous est présentée, et il faut payer.
  • 2. Une contribution exceptionnelle des plus riches, des plus favorisés, des nantis. Il semblera peut-être curieux à certains de voir que le président de l'Association française des entreprises privées (AFEP) préconise une telle mesure, mais il me paraît indispensable que l'effort de solidarité passe d'abord par ceux que le sort a préservés.
    • Jon Snow
       
      Oh mé qu'il est mugnonnn :') Faut surtout pas te sentir obligé, c'est notre faute si tout va de travers, on veut tellement gagner de sous qu'on autorise toutes les déviances financieres... Non tu n'as pas à nous aider, garde ton oseille ... et tes foutus conseils!
  • ...2 more annotations...
  • 3. Une vraie, une sérieuse, une profonde réforme de nos structures administratives et de nos systèmes sociaux, pour pouvoir à l'avenir réduire drastiquement nos coûts afin de pouvoir servir la dette, la réduire (au besoin et en complément, par un programme de privatisation dédié exclusivement au désendettement), et investir dans l'avenir. Osons nous attaquer aux vaches sacrées.
    • Jon Snow
       
      "servir la dette", "attaquer les vaches sacrées".... Ah ils sont beaux nos chevaliers. Servir la dette. Fallait y penser!
  • Ne nous trompons pas : il ne s'agit pas d'idéologie mais d'un impératif qui s'impose à nous si l'on veut casser la spirale du déclin économique. Est-ce cela la rigueur ? Les mots ont leur importance, et celui-là fait peur. Je ne sais pas si c'est le mot qui convient.
    • Jon Snow
       
      Heureusement que c'est la fin du papier parce qu'on serait tenter de lui lancer un STFU ou un FTG. STFU stupid!!!!!
  •  
    Ahhh cher Guillotin, "ton" chef-d'oeuvre nous manque parfois.
Jon Snow

L'enseignement privé arrosé par des financements publics - 0 views

  • Il convient de dénoncer cette nouvelle attaque contre le principe intangible de laïcité. Par ce biais et par la suppression de la carte scolaire qui l’accompagne, les libéraux souhaitent instituer un vaste marché des établissements publics et privés au nom de la sempiternelle concurrence libre et non faussée. De l’École de la République, nous glisserions vers une école à la carte débarrassée de l’exigence de l’intérêt général et de la nécessité de mixité sociale. Plus que jamais, au nom de l’égalité devant l’éducation que sont en droit d’attendre tous les élèves, l’urgence est de réaffirmer l’impératif que les fonds publics aillent exclusivement à l’école publique. Nous appelons en outre, conformément au serment de Vincennes prononcé par le camp laïque le 19 juin 1960, à l’abrogation de la Debré de 1959 qui fait office de véritable concordat sans en porter le nom en assurant le financement public des écoles privées.
  •  
    A noter que l'OCDE a chiffré le marché de l'éducation européen à environ 7000 milliards d'euros de bénéf pour les investisseurs institutionnels, c'est à dire : assurances, fonds de pension, hedge funds, etc.
Jon Snow

Téléthon: les dons d'aujourd'hui font les profits de demain - 0 views

  • Le désengagement de l'État de ses fonctions essentielles : la santé, la recherche et l'éducation, notamment. Avec en toile de fond une formidable illustration du fameux théorème libéral : mutualisation des dépenses/privatisation des profits. Étrange modèle que celui qui consiste à faire appel à la générosité publique pour financer les travaux de chercheurs privés - au seul bénéfice d'une cause, certes noble mais strictement ciblée. Chercheurs qui s'empresseront, dès que leurs travaux auront abouti, de déposer des brevets qui assureront non seulement leurs fortunes personnelles mais qui permettront aussi à des laboratoires - privés eux aussi - de s'enrichir sur la commercialisation de nouveaux médicaments qu'ils vendront alors au prix fort à ce qu'il restera d'une Sécurité Sociale exsangue, n'assumant déjà plus son rôle de protection mutualisée des plus faibles.Car enfin... Si l'État - et ceux qui se déchirent pour alterner à le représenter - prenaient et assumaient véritablement leurs responsabilités, ne veilleraient-ils pas à assurer un financement approprié de la recherche publique ? Cela aurait pour effet immédiat de réduire les coûts de santé, la sécurité sociale n'ayant plus à assurer le service de substantiels bénéfices aux laboratoires privés, comme elle est contrainte de le faire aujourd'hui.
  • Étrange modèle que celui qui consiste à faire appel à la générosité publique pour financer les travaux de chercheurs privés - au seul bénéfice d'une cause, certes noble mais strictement ciblée. Chercheurs qui s'empresseront, dès que leurs travaux auront abouti, de déposer des brevets qui assureront non seulement leurs fortunes personnelles mais qui permettront aussi à des laboratoires - privés eux aussi - de s'enrichir sur la commercialisation de nouveaux médicaments qu'ils vendront alors au prix fort à ce qu'il restera d'une Sécurité Sociale exsangue, n'assumant déjà plus son rôle de protection mutualisée des plus faibles.
G Hald

CADTM - La BCE et la Fed au service des grandes banques privées - 0 views

  • Entre le 1er janvier et le 21 octobre 2011, l’action de la Société générale a chuté de 52,8 %, celle de BNP Paribas de 33,3 %, celle de la Deutsche Bank de 28,8 %, celle de Barclays de 30,5 %, celle du Crédit suisse de 36,7 %. Il a alors fallu que la BCE sorte son bazooka, appelé LTRO (Long Term Refinancing Operation) : entre décembre 2011 et février 2012, elle a prêté plus de 1000 milliards d’euros pour une durée de 3 ans au taux d’intérêt de 1% à un peu plus de 800 banques.
  • En réalité, comme l’a révélé en juillet 2011 un rapport du GAO, équivalent de la Cour des Comptes aux États-Unis, la Fed a prêté 16 000 milliards de dollars à un taux d’intérêt inférieur à 0,25% |3|
  • « Après avoir épluché 20 000 pages de documents divers, Bloomberg montre que la Réserve fédérale a secrètement prêté aux banques en difficulté la somme de 1 200 milliards au taux incroyablement bas de 0,01 % ». |5| Ils posent la question : « Est-il normal que, en cas de crise, les banques privées, qui se financent habituellement à 1 % auprès des banques centrales, puissent bénéficier de taux à 0,01 %, mais que, en cas de crise, certains Etats soient obligés au contraire de payer des taux 600 ou 800 fois plus élevés ? ».
Jon Snow

A rightwing insurrection is usurping our democracy | George Monbiot | Comment is free |... - 0 views

  • A consultant who worked for the billionaire Koch brothers claims that they see the funding of thinktanks "as a way to get things done without getting dirty themselves".
  • From the beginning, senior journalists on the Telegraph, the Times and the Daily Mail volunteered their services. Every Saturday, in a wine bar called the Cork and Bottle, Margaret Thatcher's researchers and leader writers and columnists from the Times and Telegraph met staff from the Adam Smith Institute and the Institute of Economic Affairs. Over lunch, they "planned strategy for the week ahead". These meetings would "co-ordinate our activities to make us more effective collectively". The journalists would then turn the institute's proposals into leader columns while the researchers buttonholed shadow ministers.
  • As Pirie's history progresses, all references to funding cease. Apart from tickets donated by British Airways, no sponsors are named beyond the early 1980s. While the institute claims to campaign on behalf of "the open society", it is secretive and unaccountable. Today it flatly refuses to say who funds it.
  • ...3 more annotations...
  • Today's parliamentary equivalent is the Free Enterprise Group. Five of its members have just published a similar manifesto, Britannia Unchained. Echoing the narrative developed by the neoliberal thinktanks, they blame welfare payments and the mindset of the poor for the UK's appalling record on social mobility, suggest the need for much greater cuts and hint that the answer is the comprehensive demolition of the welfare system. It is subtler than No Turning Back. There are fewer of the direct demands and terrifying plans: these movements have learned something in the past 30 years.
  • Pirie describes how his group devised and refined many of the headline policies implemented by Thatcher and John Major. He claims (and produces plenty of evidence to support it) either full or partial credit for the privatisation of the railways and other industries, for the contracting-out of public services to private companies, for the poll tax, the sale of council houses, the internal markets in education and health, the establishment of private prisons, GP fundholding and commissioning and, later, for George Osborne's tax policies.
  • Once more the press has taken up the call. In the approach to publication, the Telegraph commissioned a series of articles called Britain Unleashed, promoting the same dreary agenda of less tax for the rich, less help for the poor and less regulation for business. Another article in the same paper, published a fortnight ago by its head of personal finance Ian Cowie, proposes that there be no representation without taxation. People who don't pay enough income tax shouldn't be allowed to vote.
  •  
    Le lobbyisme des corporations tourne à fond pour en finir avec l'état providence et ramener le monde à l'état sauvage. Merci les gars.
Jon Snow

Chronique d'un hiver européen | Babeldoor - 0 views

  •  
    Projet de documentaire radiophonique sur la crise financière. En recherche de financement.
Jon Snow

Planète sans visa » Annie n'aime pas les sucettes (ni la Légion d'Honneur) - 0 views

  • Cessons les vraies fausses controverses sur les faibles doses. Des politiques publiques doivent devenir le rempart à la mise en danger délibérée d’autrui, y compris en matière pénale. Vous avez récemment exprimé, à la tribune de l’Assemblée nationale, votre souhait d’écrire des lois « plus justes, plus efficaces, plus pérennes. En qualité de Ministre chargée de l’Egalité des territoires et du logement, vous avez un pouvoir effectif non seulement pour augmenter le nombre des logements mais légiférer pour des logement sains, en participant à la remise en cause de l’impunité qui jusqu’à ce jour protège les responsables de crimes industriels. En mémoire d’Henri Pézerat qui fut pionnier dans les actions citoyennes dans lesquelles je suis engagée aujourd’hui et au nom de l’association qui porte son nom, la reconnaissance que j’appelle de mes vœux serait de voir la justice française condamner les crimes industriels à la mesure de leurs conséquences, pour qu’enfin la prévention devienne réalité.
  • J’en ai été, toutes ces années, la seule chercheuse statutaire. Pour assurer la continuité du programme et tenter, autant que faire se peut, de stabiliser l’emploi des jeunes chercheurs collaborant à celui-ci, il m’a fallu en permanence rechercher des financements - ce que j’appelle la « mendicité scientifique » - tout en résistant à toute forme de conflits d’intérêts pour mener une recherche publique sur fonds publics. Enfin, la recherche en santé publique étant une recherche pour l’action, j’ai mené mon activité dans l’espoir de voir les résultats de nos programmes de recherche pris en compte pour une transformation des conditions de travail et l’adoption de stratégies de prévention.
  • J’en ai été, toutes ces années, la seule chercheuse statutaire. Pour assurer la continuité du programme et tenter, autant que faire se peut, de stabiliser l’emploi des jeunes chercheurs collaborant à celui-ci, il m’a fallu en permanence rechercher des financements - ce que j’appelle la « mendicité scientifique » - tout en résistant à toute forme de conflits d’intérêts pour mener une recherche publique sur fonds publics. Enfin, la recherche en santé publique étant une recherche pour l’action, j’ai mené mon activité dans l’espoir de voir les résultats de nos programmes de recherche pris en compte pour une transformation des conditions de travail et l’adoption de stratégies de prévention.
  •  
    Lettre de refus de la Légion d'honneur par Annie Thébaud-Mony, directrice de l'inserm.
Jon Snow

Le complot de l'OMC contre les services publics - 0 views

  • On pouvait déjà passer son permis de conduire chez Carrefour, s'assurer chez Auchan et partir en vacances avec Leclerc. Demain, le petit Kevin Dubois ira à l'école chez Nestlé puis préparera son bac au lycée Vivendi. Bien sûr, on supprimera davantage de lits d'hôpital, on fermera encore des maternités, mais il ne faut pas s'inquiéter. La santé est un gigantesque marché et Microsoft, American Express ou Boeing sauront occuper l'espace - au moins sa partie solvable - que leur auront abandonné nos services publics nationaux. Cauchemar, dites-vous ? Retenez bien ce sigle: AGCS. Derrière ce nom barbare se cache l'un des accords les plus redoutables de l'OMC (Organisation mondiale du commerce): l'Accord général sur le commerce des services (1). Sans précédent et sans équivalent juridique, il contraint les pays membres à renégocier périodiquement jusqu'à la privatisation de tous leurs services publics (à l'exception de la police, de la justice et de la défense). Le jeu, auquel les principaux intéressés ne sont pas invités à participer, se déroule à l'échelle planétaire. Mieux qu'au Monopoly ! Même pas la peine d'acheter. Il suffit de demander pour être servi. L'avocate américaine Lori Wallach (2) résume ainsi ce qui se trame en coulisses: «L'AGCS équivaut à verrouiller les Parlements derrière des grillages dont seules les firmes transnationales posséderont les clefs.»
  • Si l'AGCS entre en vigueur, tout pays disposant d'écoles ou d'hôpitaux privés pourra se voir adresser une demande d'un autre pays pour implanter, sur son territoire, un établissement concurrent. Ce nouvel arrivant pourra exiger de bénéficier des mêmes aides, subventions et financements que ceux accordés aux établissements publics qu'il vient concurrencer. Le pays d'accueil ne pourra rien lui refuser, sous peine de s'exposer à de très lourdes sanctions financières. Prenons un exemple concret: imaginons que General Motors décide de créer une université à Montpellier. L'Etat français devra lui réserver le même sort, les mêmes conditions, avantages et financements publics que ceux qu'il accorde aux établissements placés sous la tutelle du ministère de l'Education. Autant dire que la facture risque d'être salée. Au point, sans doute, de mettre en péril le budget national. L'Etat devra alors renoncer et refuser tout avantage à tout demandeur public, par crainte de se voir réclamer l'équivalent par des opérateurs privés. Il ne restera plus qu'à s'en remettre à la seule initiative privée. Un mécanisme imparable que la régionalisation devrait encore aggraver. Et ce n'est pas tout...
  • Chaque Etat membre a dû, avant le 30 juin 2002, communiquer à l'OMC et aux pays concernés ses «demandes» relatives aux secteurs de services qu'il souhaite voir libéraliser sur le territoire des autres membres. Chaque pays membre a par ailleurs jusqu'au 31 mars 2003 pour faire connaître à l'OMC et aux autres Etats membres les services qu'il «offre» à libéraliser. Selon Agnès Bertrand, de l'Observatoire de la mondialisation, «la Commission européenne travaille en parfaite synergie avec ses homologues d'outre-Atlantique pour établir la suprématie du droit des affaires sur le droit des peuples». Dès la fin mars 2003, et malgré les démentis formels, le commissaire européen au Commerce extérieur, le socialiste français Pascal Lamy, engagera dans ces tractations des secteurs aussi essentiels que la santé, l'éducation, la culture et l'environnement. Devant son refus de révéler la liste des secteurs que la Commission se propose de faire figurer dans le projet d'accord OMC, une première manifestation a été organisée le 9 février à Bruxelles. Selon l'avocate Laurence Kalafatides, «l'AGCS est une bombe juridique à fragmentation. Sa portée est telle que l'accord s'applique à tous les échelons de décision politique: gouvernements, conseils régionaux, généraux et communes sont tenus de se mettre en conformité avec l'accord».
  • ...1 more annotation...
  • La question de l'AGCS mériterait, pour le moins, d'être posée. Elle ne le sera pas. Le gouvernement ne l'a pas décidé. Le Parlement ne s'est pas prononcé. La presse n'en parle pas. Pourtant, une décision de cette ampleur constitue un véritable choix de société.
  •  
    2003... On croit rêver... Ceci explique donc cela: hôpitaux fermés, retraites volées etc... Crise ou pas crise, on l'aurait eu dans l'os! Le mensonge grossit de jour en jour...
Jon Snow

Élie Cohen, l'unique économiste de France - AgoraVox le média citoyen - 0 views

  •  
    Commentaire sur l'émission du 11 aout 2011 de C dans l'air avec nos chers experts fidèles au poste pour excuser la finance, les marchés, la spéculation naturelle et installer l'austérité davantage en France. Merci les gars ont se souviendra de vous.
Jon Snow

Rafael Correa met la dette équatorienne au carré - Libération - 0 views

  • La soumission des Etats européens aux plans d’austérité qui les «humiliaient» jusqu’à peu le laisse, dit-on, pantois. Le président équatorien, Rafael Correa, qu’un nombre croissant de militants de gauche européens prend comme modèle, se contrefiche des agences de notation. Lui a choisi avec succès d’assainir les finances de son pays, non par des coupes claires dans les dépenses, mais en faisant le tri dans les factures.
  • La soumission des Etats européens aux plans d’austérité qui les «humiliaient» jusqu’à peu le laisse, dit-on, pantois. Le président équatorien, Rafael Correa, qu’un nombre croissant de militants de gauche européens prend comme modèle, se contrefiche des agences de notation. Lui a choisi avec succès d’assainir les finances de son pays, non par des coupes claires dans les dépenses, mais en faisant le tri dans les factures.
  • «Nous verrons si nous paierons ou pas ces obligations, prévient-il. Il nous faut des fonds pour l’éducation et la santé.»
Jon Snow

Volte-face d'une ministre américaine, par Diane Ravitch (Le Monde diplomatique) - 0 views

  • La loi NCLB exige que chaque Etat évalue les capacités de lecture et de calcul de tous les élèves, de l’équivalent du CE2 à celui de la quatrième. Les résultats de chaque établissement sont ensuite ventilés en fonction de l’origine ethnique, du niveau de maîtrise de l’anglais, de l’existence éventuelle de handicaps et du revenu parental. Dans chacun des groupes ainsi constitués, un résultat de 100 % de réussite aux tests doit être atteint avant 2014. Si, dans une école, un seul de ces groupes n’affiche pas de progrès constants vers cet objectif, l’établissement est soumis à des sanctions dont la sévérité va croissant. La première année, l’école reçoit un avertissement. Puis tous les élèves (même ceux qui ont de bons résultats) se voient offrir la possibilité de changer d’établissement. La troisième année, les élèves les plus pauvres peuvent bénéficier de cours supplémentaires gratuits. Si l’école ne parvient pas à atteindre ses objectifs dans une période de cinq ans, elle s’expose à une privatisation, à une conversion en charter school (voir plus loin), à une restructuration complète ou, tout simplement, à une fermeture. Les employés peuvent alors être licenciés. Actuellement, environ un tiers des écoles publiques du pays (soit plus de trente mille) ont été cataloguées comme n’accomplissant pas de « progrès annuels satisfaisant s ».
  • Des milliards de dollars ont donc été dépensés pour mettre au point — puis faire passer — les batteries de tests nécessaires à ces différents systèmes d’évaluation. Dans nombre d’écoles, les enseignements ordinaires s’interrompent plusieurs mois avant la tenue des examens pour céder la place à la préparation intensive qui leur est consacrée. De nombreux spécialistes ont établi que tout ce travail ne bénéficie pas aux enfants, lesquels apprennent davantage à maîtriser les tests que les matières concernées.
  • Cependant, le problème principal, ce ne sont pas les résultats eux-mêmes ni la manière dont les Etats et les villes manipulent les tests. La véritable victime de cet acharnement, c’est la qualité de l’enseignement. La lecture et le calcul étant devenus prioritaires, les enseignants, conscients que ces deux matières décideront de l’avenir de leur école et… de leur emploi, négligent les autres. L’histoire, la littérature, la géographie, les sciences, l’art, les langues étrangères et l’éducation civique sont relégués au rang de matières secondaires.
  • ...3 more annotations...
  • Depuis une quinzaine d’années, une autre proposition a piqué l’imagination de puissantes fondations et d’opulents représentants du secteur patronal : le « libre choix », qui s’incarne notamment dans les charter schools dont l’idée a germé à la fin des années 1980. Ces établissements ont depuis formé un vaste mouvement, qui regroupe un million et demi d’élèves et plus de cinq mille écoles. Financées par de l’argent public mais gérées comme des institutions privées, elles peuvent se soustraire à la plupart des réglementations en vigueur dans le système public. Ainsi, plus de 95 % d’entre elles refusent d’engager des enseignants syndiqués. Et, lorsque l’administration de l’Etat de New York a voulu auditer les charter schools qu’il avait autorisées, celles-ci sont allées en justice pour l’en empêcher : l’Etat devait leur faire confiance et les laisser procéder elles-mêmes à cet audit. Le niveau de ces écoles est très inégal. Certaines sont excellentes, d’autres, catastrophiques. La plupart se situent entre les deux. Une seule évaluation en a été faite à l’échelle nationale, celle de Margaret Raymond, économiste à l’université de Stanford (1). Pourtant financée par la Walton Family Foundation, farouche partisane des charter schools, elle révèle que seuls 17 % de ces établissements affichent un niveau supérieur à celui d’une école publique comparable. Les 83 % restants obtiennent des résultats similaires ou inférieurs.
  • Certaines charter schools sont dirigées par des intérêts privés, d’autres par des associations à but non lucratif. Leur modèle de fonctionnement repose sur un fort taux de renouvellement du personnel, car les enseignants doivent travailler énormément (parfois soixante ou soixante-dix heures par semaine) et laisser leur téléphone portable allumé afin que les élèves puissent les joindre à tout moment. L’absence de syndicats facilite de telles conditions de travail.
  • En janvier 2009, lorsque l’administration de M. Barack Obama parvint au pouvoir, j’étais persuadée qu’elle annulerait la loi NCLB et repartirait sur des bases saines. C’est le contraire qui s’est produit : elle a épousé les idées et les choix les plus dangereux de l’ère George W. Bush. Baptisé « Race to the Top » (Course vers le sommet), son programme fait miroiter des subventions de 4,3 milliards de dollars à des Etats pris à la gorge par la crise économique. Pour bénéficier de cette manne, ces derniers doivent supprimer toute limite légale à l’implantation des charter schools. Ainsi, leur expansion vient réaliser le vieux rêve des businessmen de l’éducation et des partisans du tout-marché, qui aspirent à démanteler le système public.
  •  
    Excellent article du Diplo sur les charter schools américaines. La course aux résultats, le chantage au financement etc. Article à relier à la conférence "No child left thinking" posté ici-même, pour une compréhension plus large des enjeux. Voir la série The Wire (excellente!) pour une explication en images. : )
Jon Snow

Derrière le budget, c'est la démocratie qui est en jeu aux Etats-Unis - Démys... - 0 views

  •  
    Le budget est voté mais ça sent le sapin.
Jon Snow

Ces puissantes officines qui notent les Etats, par Ibrahim Warde (Le Monde diplomatique) - 0 views

  • « Le monde de l’après-guerre froide compte deux superpuissances, les Etats-Unis et l’agence Moody’s. » Thomas Friedman, éditorialiste de politique étrangère du New York Times, explicite ainsi sa formule : si les Etats-Unis peuvent anéantir un ennemi en faisant usage de leur arsenal militaire, l’agence de notation financière Moody’s possède les moyens d’étrangler financièrement un pays en lui décernant une « mauvaise note ».
  • Une bonne note permet d’emprunter au moindre coût. Plus la note baisse, plus le taux d’intérêt augmente, car les investisseurs exigeront une prime de risque. Les obligations mal notées (ou pas notées du tout) sont considérées comme des obligations « pourries » (junk bonds), même si leurs vendeurs préfèrent l’appellation d’« obligations à haut rendement » (high yield bonds).
    • Jon Snow
       
      Tous les acheteurs sont au courant, mais c'est à qui se retirera le premier du merdier en regardant les autres sombrer...
  • Deuxième critique : les agences de notation commettent de graves erreurs. En 1975, à la veille de sa mise en cessation de paiements, la ville de New York était encore bien notée. Plus récemment, à la suite de la faillite du comté d’Orange, Standard and Poor’s a été prise en défaut de vigilance et fait l’objet de nombreuses poursuites judiciaires. Là encore, l’agence assurait les investisseurs que le comté d’Orange était en bonne santé et bien géré, alors même que 2 milliards de dollars partaient en fumée, à la suite de spéculations sur les produits dérivés (4). En octobre 1994, le bulletin de la Réserve fédérale américaine cautionna les investisseurs.
  • ...5 more annotations...
  • Moody’s est l’objet d’une enquête du ministère de la justice, pour concurrence déloyale, et d’un procès intenté par le district scolaire de Jefferson County dans l’Etat du Colorado. En 1993, cette collectivité, refusant de solliciter Moody’s, demanda à la petite agence Fitch Investors Services de noter son émission d’obligations. En réplique à l’affront, Moody’s décerna une note « non sollicitée » (ou « note sauvage »), et bien entendu mauvaise, ce qui rendit l’émission impossible. Pour l’agence de notation, il ne s’agissait pas là d’un chantage, mais d’un service rendu au public et couvert par le premier amendement de la Constitution, qui garantit le droit à la libre expression (2).
  • L’autre note dont l’annonce déclencha un long suspense fut celle de l’Egypte. En septembre 1996, après que l’agence Moody’s eut annoncé qu’elle s’apprêtait à émettre une note non sollicitée, le gouvernement décida de demander à être noté (tout en affirmant qu’il n’avait pas l’intention d’émettre des obligations). S’entourant des banques d’investissement Goldman Sachs et EFG Hermes, les dirigeants égyptiens se livrèrent à un bachotage forcené et s’empressèrent d’accéder aux exigences du Fonds monétaire international en matière d’ajustement structurel.
    • Jon Snow
       
      Pan! Rien que ça!
  • Mieux vaut coopérer, c’est-à-dire fournir tous les documents demandés et recevoir la visite d’« examinateurs », que se voir décerner une note non sollicitée. Le système renforce les inégalités et regorge d’effets pervers. Le plus spectaculaire étant celui que les Anglo-Saxons appellent « self-fulfilling prophecy » : le simple fait de prévoir, même à tort, une déconfiture amène la déconfiture.
  • C’est cependant le pouvoir de noter des Etats qui vaut aux agences l’image de superpuissance politique. En effet, depuis 1990 - la crise de la dette, l’asséchement de l’aide extérieure et des prêts bancaires, et les recettes néo-libérales des organisations internationales étant passés par là - l’essentiel du financement extérieur des Etats se fait sur les marchés obligataires. Depuis que la « loi Wriston » n’a plus cours (6), les investisseurs veulent s’assurer de la solvabilité des Etats emprunteurs... que seules les agences de notation se disent capables d’apprécier.
  • Très sourcilleuses en matière de transparence lorsqu’il s’agit des notés, les agences de notation restent elles-mêmes bien mystérieuses. Leur pouvoir exorbitant et leurs abus appellent à un contrôle plus strict de leurs pratiques ou du moins à l’adoption d’un code de déontologie. De telles initiatives sont à l’étude, mais on peut douter de leurs succès. Les agences ne peuvent en effet être contrôlées que par ces mêmes gouvernements qu’elles tiennent sous haute surveillance.
  •  
    Février 97.
  •  
    Edifiant! Et qu'a-t-il été fait depuis 1997??
  •  
    Ben on a amélioré les techniques pardi ;)
Jon Snow

Serial trader, ou quand des psychopathes peuplent les salles des marchés fina... - 0 views

  •  
    Pour affamer des pays entiers juste pour gagner qques points il faut avoir des couilles.. ou pas de coeur.
1 - 20 of 37 Next ›
Showing 20 items per page