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Aurialie Jublin

Worker-owned co-ops are coming for the digital gig economy - 0 views

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    As companies like Uber and Handy flail, they've cleared a path for worker-owned digital platforms to replace them-and now, there's a new toolkit to help them get started.
Aurialie Jublin

Gilles Babinet : «Il faut arrêter ce projet et mettre en place une concertation avec les Etats» - Libération - 0 views

  • Il y a aujourd’hui une compétition entre réseaux sociaux. En Chine, WeChat a intégré depuis longtemps un système de paiement, qui rencontre un grand succès. S’il ne lance pas un service équivalent, Facebook peut se mettre en danger et va avoir du mal à perdurer. Mais à la différence d’un autre réseau social, Facebook ne peut pas le faire sans concertation, à la fois pour des raisons de taille, d’historique et de gouvernance.
  • On ne peut pas lancer un système de paiement avec une échelle, à terme, de 2,5 milliards d’utilisateurs, sans une large concertation avec les parties prenantes, à commencer par les Etats, et ce pour cinq raisons. La première, c’est justement le nombre d’utilisateurs concernés. La deuxième, c’est que la conjugaison entre un réseau social avancé et un système de paiement est précisément ce qui permet les systèmes de «crédit social», comme en Chine, avec une sanction des «mauvais comportements». La troisième, c’est le risque que demain, Facebook se mette à faire du crédit, et donc de l’émission monétaire. La quatrième, c’est qu’un tel projet a, selon moi, une nature politique. Je me souviens de ce que disait Peter Thiel, qui siège toujours au conseil d’administration de Facebook, lorsqu’il a lancé PayPal : il le voyait comme un moyen de contourner les Etats… Enfin, la cinquième raison est que, par le passé, Facebook n’a pas démontré, loin s’en faut, sa capacité à avoir une gouvernance optimale dans ses projets.
  • A long terme, il y a un risque politique : celui de voir émerger une puissance monétaire en capacité, notamment, d’influencer les marchés. C’est peut-être à l’échéance de cinq ou dix ans, mais c’est un risque significatif.
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  • Je ne vois pas Facebook rencontrer un succès dans les systèmes de paiement sans vouloir aller plus loin : si vous connaissez le comportement des gens, vous êtes capable de qualifier le risque attaché à l’utilisation de l’argent, donc de créer des produits financiers sophistiqués, des produits assurantiels… Et je ne les imagine pas se limiter à un système de transaction et ne pas venir, à terme, sur l’émission monétaire.
  • Je ne suis pas sûr qu’il faille vraiment démanteler Facebook, mais je suis certain qu’il faut en changer la gouvernance. On ne peut pas avoir des gens qui débarquent dans la vie de 2,5 milliards de personnes et disent : «On a parlé avec le gouverneur de la Banque centrale d’Angleterre et avec quelques régulateurs, et on y va.» C’est inacceptable.
  • Il faut d’abord arrêter ce projet, et mettre en place une concertation avec les Etats, à commencer par le G7. Des débats citoyens seraient sans doute nécessaires : l’émission monétaire, les produits financiers, ce sont des sujets assez techniques, mais ce sont des enjeux importants. De façon plus générale, il y a une asymétrie entre les Etats qui cherchent à innover mais sont soumis à des règles, à des normes, et les innovateurs - le cas de Facebook est très emblématique - qui ont une culture de la rupture. Et cette asymétrie est très défavorable aux Etats. Il faut que nous ayons, entre les deux, la capacité à faire naître de l’innovation qui soit réellement au service du bien commun. Jusqu’à preuve du contraire, et même si c’est une plateforme fantastique, le bien commun n’est pas dans Facebook.
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    "Gilles Babinet, spécialiste des questions numériques, détaille les raisons pour lesquelles le libra présente de vrais risques à terme, et menace notamment la souveraineté des pays."
Aurialie Jublin

Qu'est devenue l'utopie d'Internet ? | Revue Projet - 0 views

  • Si les années 1990 constituent bien une sorte d’âge d’or de l’utopie numérique, l’expansion d’Internet va progressivement remettre en cause cette vision enchantée du cyberespace. Afin de financer le développement de l’infrastructure, l’administration scientifique en charge d’Internet décide, en 1993, d’ouvrir le réseau aux entreprises privées. Jusqu’alors soutenu par la puissance publique, il était considéré comme un outil de coordination scientifique dont les usages se devaient d’être strictement non lucratifs. Mais le développement de services commerciaux d’accès favorise la découverte du web par un plus large public.
  • La deuxième trahison tient à l’accroissement du contrôle des communications dans un espace numérique jusqu’ici marqué par le principe d’auto-régulation et de responsabilisation de chaque participant. Dans les années 1990, les premières « affaires du net » révèlent la face sombre du web : incitations à la haine, pédopornographie, piratage informatique, propagande, etc. Ces menaces favorisent un retour progressif des États, jusqu’alors remarquablement absents, pour réguler les échanges et protéger les droits sur Internet. Depuis les années 2000, les initiatives législatives se multiplient pour lutter contre le piratage, la prolifération de contenus haineux ou, plus récemment, la manipulation de l’information.
  • Retour du contrôle des communications, règne de la marchandisation et centralisation du web autour des grandes plateformes : ces transformations d’Internet sont dénoncées comme autant de coups portés au projet initial de « l’Internet libre », principalement de la part des Gafam. Pour autant, on aurait tort d’opposer schématiquement les défenseurs aux fossoyeurs de l’utopie numérique. Google s’est parfois trouvé aux côtés des militants du net pour défendre la libre circulation de l’information, la neutralité du net ou l’assouplissement de la propriété intellectuelle. Le projet « Google books » de numérisation de livres, par exemple, n’est pas sans rappeler celui de bibliothèque universelle formulé par les premiers concepteurs du réseau. On songe également aux prises de position très strictes d’Apple au sujet de la protection de la vie privée5. Ces affinités s’expliquent aussi par les racines culturelles de l’utopie numérique. Les fondateurs d’entreprises numériques, les développeurs qui y travaillent, sont bien souvent des utilisateurs pionniers et passionnés d’Internet. Pour certains, l’esprit de la Silicon Valley, loin de marquer une trahison de l’utopie numérique, en constitue l’expression la plus aboutie en tant que synthèse entre l’esprit de la contre-culture et l’enthousiasme technologique d’entrepreneurs innovants.
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    "Aux débuts d'Internet, un idéal d'horizontalité, de gratuité, de liberté. Trente ans après, le web s'est centralisé, marchandisé, et a été colonisé par les géants du numérique. Ces derniers ont-ils trahi l'utopie des pionniers d'Internet ?"
Aurialie Jublin

La « gig-economy » est-elle condamnée à être antisociale ? | Mais où va le Web - 0 views

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    "J'assistais cette semaine à un meet-up organisé par la petite équipe de Tête à Tech, autour de la « Gig economy », qui désigne notamment le recours à des travailleurs précaires pour réaliser à la demande des tâches variées. Un phénomène rendu possible par la numérisation d'une partie importante de l'activité économique. Les intervenants, Touhfat Mouhtare et Jérôme Pimot abordaient successivement les « travailleurs du clic » et la situation des livreurs à vélo via des applications type Foodora. Deux jobs aux formes plutôt nouvelles qui génèrent de nombreuses controverses."
Aurialie Jublin

Le Minitel : réhabiliter un contre-modèle pour penser l'Internet d'aujourd'hui - Digital Society Forum - 0 views

  • Cette culture industrielle a été rendue possible par « les vertus de la centralisation » (Mailland et Driscoll). En effet, elle a permis la création du Kiosque, la « killer app » du Minitel : un système très simple, mis en place par l’Administration pour simplifier les transactions économiques autour des services Minitel. Kiosque reversait directement 2/3 des profits de connexion aux fournisseurs d’accès, leur évitant des démarches. Les utilisateurs, eux, ne payaient qu’à la fin du mois, en bloc, en même temps que leur facture téléphonique. Cette simplicité d’utilisation a été essentielle, en encourageant les entrepreneurs à se lancer sur le Minitel, et les utilisateurs à se connecter aux services. Cette centralisation a été largement critiquée, car elle fait dépendre le modèle économique et les connexions d’un acteur unique et ici étatique. Mais les chercheurs notent que son efficacité ne fait pas de doute, au plan économique. On retrouve une organisation similaire chez les géants du Web : l’Apple Store, par exemple, fonctionne un peu comme une version privée du Kiosque. Mais ce n’est pas tout : pour Mailland et Driscoll, Minitel offre une version publique des marchés multifaces, mettant en relation des usagers/consommateurs et des fournisseurs de services, en prélevant une rente — modèle devenu le filon des économies de plateforme comme Uber ou Air BnB.
  • Le Minitel a été un « succès domestique », qui a permis à la France de devenir un pays extrêmement connecté, et à toute une population de découvrir des activités en ligne. Il a surtout favorisé l’« émergence d’une pratique collective de la communication numérique qui a généré des systèmes de représentations variés, des formes de discours et de comportements qui apparaissent aujourd’hui comme matriciels ». Ainsi, les forums de discussion, la communication anonyme par écran interposé, l’usage de pseudonymes, l’explosion de la pornographie, les débats sur la liberté d’expression ou la censure qu’on associe souvent aux cultures numériques... ont leur origine dans le Minitel.
  • Les messageries roses en sont l’exemple le plus célèbre (et le plus lucratif) mais les usages du Minitel ne se limitaient pas à l’annuaire et aux messageries coquines. D’autres usages, éclipsés par ce folklore, se sont aussi développés dans ces années-là, préfigurant les usages numériques : achat et vente par correspondance, services bancaires, consultation d’informations (horaires de train, de spectacle — ou autres : sur le service Minitel de Libération, on peut accéder dès 12h aux infos qui seront publiées le lendemain), usages administratifs, enseignement (informations, corrigés, inscriptions...), jeux (black jack, bridges, quizz et même un 3615 PENDU)...
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  • Certains s’emparent également du Minitel pour organiser des actions politiques, préfigurant l’usage qui est fait aujourd’hui des outils numériques : en 1986, des étudiants utilisent la messagerie de Libé pour organiser l’opposition à la loi Devaquet. Ils sont imités en 1988 et 89 par des infirmières, puis en 1992 par des syndicalistes du Ministère des Finances.
  • Pour Mailland et Driscoll, la réussite du Minitel permet de repenser l’opposition simpliste entre un système public et centralisé (mal) et un système privé et décentralisé (bien). Ils soulignent que ce sont les investissements stratégiques de l’État qui ont permis l’explosion du réseau — tout comme, aux États-Unis, c’est la décision du gouvernement de privatiser le « backbone » du réseau dans les années 1990 qui a conduit au boom commercial que l’on connaît. « L’intervention d’un état dans un système en ligne ne signifie pas automatiquement une perte de liberté. Au contraire : s’ils sont bien pensés, les fonds publics peuvent encourager la créativité et le développement dans le réseau. ».
  • Les auteurs se demandent alors si « des interventions ciblées du gouvernement ne pourraient pas réintroduire de la compétition et de l’ouverture, dans des champs d’Internet où les intérêts du secteur privé et du public ont cessé depuis longtemps de coïncider. » A l’heure où les appels à la régulation du secteur des GAFA par les Etats ou les instances supra-étatiques se multiplient, le Minitel aurait donc des choses à nous apprendre. « L’histoire du Minitel, et de ses trois décennies de fonctionnement, montre la voie vers un avenir différent, marqué par l’engagement envers l’intérêt public. (...) »
  • C’est cette défense des intérêts publics qui semble peu à peu reculer, selon les auteurs : « A moins d’une intervention stratégique des gouvernements ne préserve les éléments d’ouverture et d’équilibre des pouvoirs public/privé présents dans l’Internet des débuts et qui y ont attiré tant de hackeurs, d’entrepreneurs, d’expérimentateurs et d’explorateurs... l’Internet tel que nous le connaissons depuis les années 1990 ne vivra peut-être même pas trente ans. »
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    "Suite de notre cycle sur les histoires d'Internet : reconsidérer le Minitel. Longtemps considéré comme une impasse française, l'incarnation du grand projet technocratique incapable d'évoluer, le Minitel est de plus en plus réhabilité par les historiens. Pas comme un modèle à suivre, mais comme une innovation radicale en son temps, qui fut pour les Français la première entrée dans les cultures numériques et dont le modèle dépendant des fonds publics peut nous aider à penser autrement l'Internet contemporain."
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