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Aurialie Jublin

Jérôme, 49 ans, ancien livreur de repas à vélo : «Il y a dans l'ubérisation u... - 0 views

  • «Je ne me bats pas contre le statut d’autoentrepreneur, mais c’est un cheval de Troie. Il y a dans l’ubérisation une forme d’occupation idéologique et politique où l’on valorise surtout le pouvoir d’achat», analyse-t-il. Autre motif d’espoir : son collectif, le Clap, a rencontré d’autres associations de livreurs à Bruxelles en octobre. Avec pour but de porter collectivement leurs revendications sociales.
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    "Pourtant, lorsqu'il s'inscrit en tant que livreur sur la plateforme Tok Tok Tok en 2014 (fermée depuis), Jérôme n'est pas un militant. Après une longue période de chômage, cet ex-animateur périscolaire voit dans la livraison de repas à domicile un bon moyen de se remettre en activité. «Quand j'ai entendu parler de ça, je me suis dit que c'était comme être serveur dans tout Paris et à vélo. Je trouvais ça génial !» se souvient-il. Comme d'autres, il crée un statut d'autoentrepreneur et signe un contrat d'intermédiation avec la société. «Très vite, je m'aperçois que ce n'est pas aussi fun que ça. Quand je signe mon contrat, je suis payé à la course. Au bout d'un mois, je perds 10 kilos et je suis fatigué», décrit-il. Lorsqu'il se blesse dans un accident en pleine livraison, son congé n'est pas pris en charge. Un proche lui conseille de parler de sa situation avec un juriste. Comme les autres livreurs, il porte une tenue de l'entreprise, a un téléphone et une carte bancaire de la boîte. «Je lui ai envoyé 30 pages, il a halluciné, il m'a dit "formellement, t'es salarié"», se souvient Jérôme. Il découvre aussi qu'une clause dans son contrat l'empêche de travailler pour une autre entreprise de livraison pendant deux ans. «Là, le juriste m'explique ce qu'est la subordination et je tombe des nues.»"
Aurialie Jublin

Revue Sur-Mesure | Aujourd'hui, la vie est comme cela "Le logement comme service" - 0 views

  • Et si demain, de la même manière, le logement n’était plus commercialisé comme un objet physique, une surface bâtie de X m² à tel endroit et dont vous êtes propriétaire ou locataire, mais comme un service, c’est-à-dire comme un abonnement auprès d’un fournisseur de « logement as a service » vous offrant la possibilité, à chaque étape de votre vie, de disposer d’un logement de la taille et de la localisation qui correspondent à votre besoin du moment1 ?
  • Ce constat d’une plus grande élasticité de la taille du ménage se combine avec une plus grande élasticité des revenus et des statuts professionnels. Comme le rappelait André Yché, Président du directoire de Caisse des Dépôts Habitat (ex-SNI), « l’économie du logement en France reste encore fondée sur un modèle d’emploi caractéristique de la seconde moitié du XXe siècle : 20 % d’emplois publics, 60 % d’emplois salariés privés, 15 % de professions indépendantes, le taux de chômage étant contenu autour de 5 %. S’agissant de location comme d’accession, le modèle est linéaire : le revenu du locataire, comme celui qui accède à la propriété, est supposé croître modérément et progressivement, sans fluctuation significative ». […] Ce modèle perd du terrain. Une part croissante de la population active est en train de sortir du salariat : auto-entrepreneurs, travailleurs intermittents, polyactifs… sont autant de statuts qui se développent rapidement. La linéarité des revenus est de moins en moins assurée »5.
  • Ainsi, une offre de « logement comme un service » viserait d’abord à permettre l’évolutivité du logement, en permettant à chacun d’avoir à tout instant le logement adapté à ses besoins, notamment à la composition de son ménage et au niveau de ses revenus. Aujourd’hui, le logement évolutif a le vent en poupe : cloisons modulaires, loggia transformable ou grandes hauteurs sous plafond permettent d’adapter le logement à de nouveaux besoins. Mais cette recherche de modularité, qui joue sur le logement comme objet physique, atteint ses limites, précisément du fait de sa dimension physique.
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  • De même, le métier de « producteur de logement comme un service » consisterait alors moins à produire des mètres carrés qu’à offrir à l’individu une agrégation, dans la durée, entre des fonctions qui jusqu’à présent étaient prises en charge directement par lui : recherche logement, revente ancien logement, négociation avec les banques, agent immobilier, notaire, etc.
  • Autrement dit, l’opérateur de cette forme d’immobilier serviciel ne porte plus sur des biens localisés (un appartement, un immeuble ou un plateau de bureaux), mais sur des usages. La proposition de valeur consiste à pouvoir proposer à chaque usager un espace immobilier qui correspond à ses besoins du moment… et donc à adapter l’offre proposée à chaque fois que ses besoins évoluent. Il devrait se développer en lien avec les trajectoires de vie personnelles et professionnelles de moins en moins linéaires.
  • Ce concept peut comprendre également une deuxième dimension (voir l’axe vertical sur l’illustration 3 et au dessin de l’illustration 6), qui correspond davantage à un élargissement de l’offre « logement » par la composition d’un « bouquet de services » qui met l’accent sur les services associés au logement.
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    "Et si on habitait comme certains se déplacent ? Non plus avec son véhicule personnel (son logement) mais avec un mode de transport différent à chaque étape du parcours. Suite à une étude sur les opérateurs de services urbains de la ville de demain, nos auteurs proposent une vision étonnante de l'habiter. Une offre séduisante ? Un profond bouleversement de la production immobilière !"
Aurialie Jublin

Derrière les promesses de l'intelligence artificielle, le cauchemar du "digit... - 0 views

  • En l’absence de régulation, le digital labor préfigure le pire du travail : un monde de travailleurs isolés, privés de droits sociaux et iolés les uns des autres, livrés aux conditions léonines des employeurs — et accomplissant des tâches standardisées, fragmentées, peu qualifiées et dépourvues de sens global. Ici et là, des tentatives de régulation ou de création de plateformes équitables sont en cours. Il est urgent de les soutenir, si l’on ne veut pas que le développement croissant de l’automatisation ne soit synonyme non d’une disparition du travail, mais de sa dégradation irrémédiable.
  • Cet imaginaire largement libertarien irrigue profondément la culture du web depuis ses débuts et s’incarne, par exemple, dans la figure du hacker ou de l’entrepreneur nomade, du passionné qui s’accomplit dans un « projet professionnel qui est aussi existentiel ». Mais Antonio Casilli note combien cette vision est élitiste et ne prend pas en compte l’asymétrie des forces dans un marché du travail en berne où le chômage est élevé et l’ascenseur social en panne,
  • « Ce ne sont pas les machines qui font le travail des hommes, mais les hommes qui sont poussés à réaliser un digital labor pour les machines en les accompagnant, en les invitant, en les entraînant », résume le chercheur. Les intelligences artificielles doivent toujours être paramétrées, entraînées et encore très largement supervisées par des humains, malgré les progrès des méthodes d’apprentissage non supervisés. Les progrès fulgurants des IA ces dernières années sont surtout dus à l’explosion des quantités de données d’entraînement : or celles-ci doivent être triées, annotées, préparées par des humains. Et enfin, ces programmes doivent être évalués et corrigés pour pouvoir s’améliorer. Ainsi, les utilisateurs vont utiliser pendant plusieurs années une version beta du service Gmail de Google, pour l’améliorer, ou tagger leurs amis sur des photos et contribuer ainsi sans nécessairement en avoir conscience à l’affinement du service de reconnaissance faciale de Facebook : « C’est un travail humble et discret, qui fait de nous, contemporains, à la fois les dresseurs, les manouvriers et les agents d’entretien de ces équipements. » La question que pose l’intelligence artificielle et l’automatisation, ce n’est donc pas celle de la menace sur l’emploi – mais celle de la transformation profonde du travail pour répondre aux besoins de la machine.
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    "Un spectre hante l'intelligence artificielle, c'est le digital labor. Le dernier livre du sociologue Antonio Casilli , spécialiste des réseaux sociaux et des mutations du travail à l'ère numérique, dresse un panorama sombre des nouvelles formes de travail déconsidéré ou invisible apparues avec l'essor des plateformes et de l'automatisation."
Aurialie Jublin

LinkedOut : Partagez votre réseau avec ceux qui n'en ont pas - association En... - 0 views

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    "Quand on est en précarité, on est invisible. Les chances de trouver du travail sont proches de zéro. Faites don de votre visibilité avec LinkedOut. Un partage peut tout changer."
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