"Aujourd'hui, dix-neuf établissements pénitentiaires sont touchés par l'épidémie de coronavirus, trente-et-une personnes détenues sont atteintes et plusieurs centaines sont suspectées de l'être.
Le 17 mars 2020, la Contrôleure générale de lieux de privation de liberté a alerté la ministre de la justice sur la situation des établissements pénitentiaires face à la crise du coronavirus. Des premières décisions ont été prises pour faire baisser le nombre de personnes incarcérées, mais elles sont loin d'être à la hauteur des risques encourus et ne pourront permettre d'atteindre l'encellulement individuel, seul à même de protéger les personnes détenues et préalable nécessaire pour qu'elles puissent être confinées dans des conditions dignes."
"En pleine épidémie de coronavirus, plusieurs associations s'inquiètent de la surpopulation carcérale dans la péninsule et des conséquences sanitaires et demandent au gouvernement des mesures urgentes pour éviter une explosion de la contagion, envers des personnes déjà précaires."
"Le diocèse de Chartres et les paroisses s'adaptent à la crise du coronavirus et mettent en place des alternatives à leurs activités habituelles, souvent par téléphone et via les réseaux sociaux."
"À l'heure du confinement, le désengorgement des prisons devient plus urgent que jamais. L'ancien conseiller Justice de Nicolas Sarkozy, Stéphane Jacquot (1), y voit une occasion unique de confier des missions de travail d'intérêt général aux détenus."
"Le pape François a fait sien l'appel des Nations unies à un « cessez-le-feu mondial et immédiat » en raison de la pandémie actuelle du Covid-19, lors de l'Angélus dimanche 29 mars.
Le pape a également appelé à prendre en compte le sort des prisonniers confrontés à la pandémie."
"Les mesures de libération anticipées et la baisse des mises sous écrou liée au ralentissement de l'activité judiciaire ont fait baisser le nombre de prisonniers de près de 4 000 en deux semaines." [RDP du 01 avril 2020]
"Sans savoir que la crise du coronavirus allait le forcer à délocaliser le traditionnel chemin de croix du Colisée, le pape avait confié la rédaction de ses méditations à une prison de Padoue. Ce monde « confiné » a partagé, vendredi soir 10 avril ses souffrances et son espérance sur une place Saint-Pierre vide"
"Le Chemin de Croix du Vendredi Saint, qui se tient habituellement au Colisée, était organisé cette année sur la Place Saint-Pierre en raison des règles de confinement provoquées par la pandémie de coronavirus. Les méditations des 14 stations étaient confiées cette année à l'aumônerie d'une prison de Padoue."
"La crise du coronavirus a mis au jour les difficultés structurelles des prisons, où la surpopulation rend difficile le respect des normes sanitaires. Cette épidémie peut-elle être l'occasion de réformer le modèle carcéral français ? Nous avons posé la question au sociologue Gilles Chantraine, chargé de recherche au CNRS."
"La punition, la détention ne sont pas l'humiliation. Les agents des prisons subissent aussi des dégâts psychologiques exacerbés par l'épidémie. Nous avons lancé une pétition." [RDP du 20 avril 2020]
"Des incidents ont éclaté dans quelques établissements après l'annonce de la suppression des parloirs et des activités à partir de mercredi." [RDP du 18 mars 2020]
"L'épidémie de Covid-19 progresse en France, bouleversant le quotidien de ses habitants et faisant aller crescendo la tension dans les établissements pénitentiaires du pays. Près de 71 000 détenus se retrouvent en effet totalement privés de contacts avec des personnes extérieures, en raison de mesures sanitaires. L'aumônier national des prisons, le père Jean-François Penhouët, fait part de son inquiétude.
"
"Ces jours-ci, j'offrirai la Messe pour les malades de cette épidémie de coronavirus, pour les médecins, pour les infirmiers, les bénévoles qui aident tant, les familles, pour les personnes âgées qui sont dans les maisons de repos, pour les détenus qui sont enfermés."
"Habitués de la messe du samedi avec l'aumônerie catholique du Centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan, je suis heureux de pouvoir vous rejoindre par cette lettre. En effet cette période de confinement, due à la pandémie du coronavirus, nous fait douloureusement ressentir l'absence de relations. Je sais que vous êtes les premiers touchés, puisque les membres de l'équipe de l'aumônerie ne peuvent plus vous rendre visite.
Cette séparation va aussi se vivre pour les fêtes pascales. Je me réjouissais de pouvoir venir présider la messe de Pâques le mardi 14 avril. Nous aurions été dans la joie des fêtes pascales. Notre joie aurait été plus grande encore car je sais que quatre d'entre vous se préparent à recevoir le sacrement de la confirmation, un sa première communion et un à entrer en Eglise vers son baptême. Je pense bien particulièrement à vous et à la fête que nous pourrons vivre dès que cela sera possible après la période de confinement."
"Alors que 250 détenus ont bénéficié d'une libération anticipée à la maison d'arrêt de Villepinte (93), Serge, en détention provisoire depuis 16 mois, nous raconte son quotidien, rongé par la peur du coronavirus." [RDP du 21 avril 2020]
"Les lieux de détention sont des lieux d'oubli. Ce sont aussi des lieux fragiles de nos démocraties, des lieux-limites où l'État de droit est sur un point d'équilibre instable dont le maintien nécessite des efforts constants de vigilance, de pensée et d'action. En temps de pandémie, la personne détenue se trouve exposée, comme tout citoyen, à la maladie. Mais en surplus, elle se retrouve prise au piège d'un réseau complexe de contingences qui résulte de la nature même de nos prisons et de la « prise de corps » qu'elles opèrent sur les individus justiciables ou condamnés. Ce bref article propose d'identifier quelques axes de réflexion ayant émergé dans l'urgence d'expériences de soignants en milieu carcéral dans les premières semaines de présence du coronavirus dans l'espace social."
"Depuis le 17 mars et l'entrée en vigueur en France des mesures de confinement pour lutter contre le coronavirus, de nombreux « numéros verts » écoutent quotidiennement les difficultés psychologiques des personnes confinées. Des professionnels et des responsables religieux s'y relaient pour réconforter et accompagner ces appelants parfois en pleine quête de sens. Témoignages."