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Tibor Katelbach

Assemblée nationale - Pourquoi la Démocratie ? - 1 views

  • Le sentiment national s’affirme dans l’usage des langues, dans les souvenirs communs, dans tout ce qui constitue la culture nationale. En outre, le fait d’être ressortissant d’une nation crée des droits objectifs
  • ainsi que des devoirs
  • Johann-Gottlieb Fichte développe une conception dite " communautariste " ou " ethnique " de la nation. Celle-ci se définit surtout comme le rassemblement des hommes et des femmes qui, partageant une culture, des origines et surtout une langue, constituent une communauté homogène, à laquelle les étrangers n’appartiennent pas. Lorsque l’ouvrage de Fichte est écrit, l'Allemagne est divisée en de multiples royaumes, et en partie occupée par les troupes de Napoléon. La langue, la culture et les origines sont alors les seuls points communs de tous les Allemands
  • ...23 more annotations...
  • en Allemagne, le droit de la nationalité était fondé, il y a seulement quelques années, sur le " droit du sang " (l’acquisition de la nationalité dépend surtout de la nationalité des parents), quand en France, il repose essentiellement sur " le droit du sol "
  • l’État est une abstraction, une construction purement théorique imaginée par l’intelligence humaine pour être le support du pouvoir politique. C’est à la Renaissance que des philosophes comme Machiavel (1469-1527) ou Bodin (1530-1596) ont progressivement construit la notion d’État.
  • L'organisation du pouvoir politique se traduit, par l'émergence progressive d'un État, distinct de son chef. L'État assure la permanence du pouvoir et la pérennité de la société.
  • Des auteurs ont décrit le pouvoir politique comme une force d’organisation. C’est en effet lui qui a la responsabilité de définir les règles composant l’ordre social désiré par la majorité des citoyens
  • Le pouvoir est donc indispensable à la survie d’une société.
  • Parce que l’exercice du pouvoir politique donne beaucoup de puissance aux personnes qui en sont chargées, et parce que cela fait peser sur elles de lourdes responsabilités, leur désignation pose de nombreuses questions 
  • L’homme devient acteur de son histoire et trouve une marge d’action nouvelle par rapport à la providence. Machiavel est ainsi à l’origine de l’autonomie du politique.
  • évidence les cinq " monopoles " qui font disparaître les libertés : policier - l’ordre règne par la terreur ; idéologique – l’idéologie officielle est dominatrice  ; médiatique – la presse est totalement contrôlée et la communication n’est que propagande  ; militaire – l’État contrôle la force armée dans une volonté de puissance ; économique - la production est placée sous le contrôle de l’État.
  • Ces cinq monopoles sont entre les mains d’un parti unique qui concentre tous les pouvoirs. Le système, entièrement centralisé, est dirigé par un chef dictatorial, appuyé sur une élite restreinte.
  • si les individus ont ainsi renoncé à ce qu’il y a d’humain et de libre en eux, c’est certes parce qu’ils ont disparu derrière la progression de la société de masse, mais c’est aussi parce qu’ils vivent le sentiment de la " désolation ". Cette notion recouvre, pour la philosophe, " l’expérience d’absolue non appartenance au monde… étroitement liée au déracinement et à l’inutilité dont ont été frappées les masses modernes depuis le commencement de la révolution industrielle ".
  • En 1748, Montesquieu énonce les principes de la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire
  • c’est surtout Jean-Jacques Rousseau qui, dans Le Contrat social en 1762, affirme que la souveraineté politique relève exclusivement du peuple, lequel est constitué de citoyens libres, obéissant aux lois, qui sont l'expression de la " volonté générale ", c’est-à-dire de la volonté du peuple lui-même
  • " tout le peuple " forme un corps civique qui a la capacité de faire et défaire les rois.
  • la " multitude qui est gouvernée " n’est qu’une agglomération d’individus sans cohérence ni unité.
  • Le peuple est en revanche " la multitude qui gouverne ", c’est-à-dire l’association des individus qui, constituée, devient une personne civique unique. Le peuple ainsi conçu est en mesure d’agir dans un sens déterminé, quand la " multitude " est en quelque sorte marquée par la juxtaposition de sentiments particuliers et, par conséquent, dans l’impossibilité de se déterminer.
  • c’est le peuple qui règne, en quelque sorte d’État que ce soit 
  • Du Contrat social (1762), jette les fondements théoriques des régimes politiques modernes et de la démocratie. Pour Rousseau, le système politique doit en effet reposer sur le contrat social, c’est-à-dire une association entre les membres du groupe, association qui permettra de dépasser les intérêts de chacun pour laisser émerger l’intérêt général
  • Cette association est forte : elle dépasse le simple rapprochement entre les êtres humains pour atteindre " l’aliénation totale de chaque associé avec tous ses droits à toute la communauté ".
  • De ce contrat, naît la volonté générale, expression de la volonté du peuple lui-même, perçu comme un corps politique unique, abstrait et supérieur à la somme de tous les individus. Le citoyen est l’individu qui a accepté, en s’associant au Contrat social, de perdre sa liberté d’homme vivant à l’état de nature, pour conquérir les libertés et les droits proprement civils que lui garantissent les lois, expression de la volonté générale. Le citoyen est donc à la fois, à l’origine des lois et en est le premier destinataire. Il est souverain.
  • Un État est démocratique lorsqu’il est gouverné par les représentants du Peuple qui exercent le pouvoir au nom de ce dernier. Mais l’exercice du pouvoir ne doit pas être l’occasion de tuer la démocratie.
  • Dans De l’esprit des lois, il affirme que le pouvoir ne doit jamais être concentré entre les mains d’une seule autorité.
  • les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire – et de les confier chacun à des organes distincts. Seul un tel système, où les pouvoirs s’équilibrent entre eux, permet d’éviter une dérive arbitraire.
  • Alors que les États-Unis disposent d’une cour suprême depuis fort longtemps (1787), il a fallu attendre la Constitution de la Ve République (1958) pour que la France dispose d’un organe efficace de contrôle de constitutionnalité. Le Comité constitutionnel prévu par la Constitution de 1946 n'a en pratique, joué aucun rôle. Cette réticence française s’explique par la force de la tradition républicaine qui, en partie fondée sur les thèses de Rousseau, considère que rien ne peut s’imposer à la souveraineté populaire, exprimée et représentée par le Parlement et par lui seul.
Tibor Katelbach

La démocratie participative 2.0, l'avenir ? | Europe Créative - 1 views

  • aller chercher l’information sur les projets du gouvernement est devenu une tâche particulièrement compliquée. Les citoyens seraient-ils plus intéressés par le buzz que la vie politique ?
  • L’histoire ne s’arrête pas là, chaque visiteur du site peut désormais s’abonner aux travaux de son député, ou à un sujet particulier pour obtenir les informations qui l’intéressent. L’objectif : devenir un outil de valorisation du travail parlementaire.
  • Nosdéputés.fr
  • ...6 more annotations...
  • TheyWorkForYou
  • Open Congress
  • L’Open des Législatives Data Conférence. Toutes ces communautés ont décidé de se rassembler autour de la déclaration pour l’ouverture et la transparence qui vise à être présentée à l’ensemble des Parlements représentés. Ce sont des revendications générales sur ce que devrait faire un Parlement à minima en termes de transparence et d’ouvertures pour redonner confiance aux citoyens et permettre à chacun de s’impliquer dans la vie parlementaire. Ce sont donc 44 points ralliés par 100 organisations à travers plus de 65 pays. Elle vient d’être présentée à l’Union interparlementaire lors de sa réunion annuelle au Québec. ».
  • 60% des personnes interrogées s’intéressent à la politique, toutefois un même pourcentage de gens pensent que la démocratie fonctionne plutôt mal. 83% pensaient alors que les responsables politiques ne se préoccupaient pas  ou peu de ce qui les préoccupaient. Pour Benjamin, « Il y a énormément de suspicion et de fantasmes qui alimentent les débats sur la vie politique aujourd’hui. Je pense notamment à la réserve parlementaire, qui est un sujet très fréquemment évoqué.», la transparence des données permet de rétablir une part de vérité entre les abus et des initiatives utiles.
  • Un sondage datant de 2011 et commandé par Sciences Po prouve que
  • Nous souhaiterions lever le flou qui entoure le vote parlementaire. Il y a peu de pays dans le monde où c’est le cas, en France nous n’avons pas accès aux détails individuels des votes de chaque parlementaire
  •  
    "aller chercher l'information sur les projets du gouvernement est devenu une tâche particulièrement compliquée. Les citoyens seraient-ils plus intéressés par le buzz que la vie politique"
sylvainb

La prise de pouvoir des données et la mort de la politique, par Evgeny Morozo... - 0 views

  • La prise de pouvoir des données et la mort de la politique, par Evgeny Morozov
  •  
    Article long mais complet sur l'utilisation des données personnelles et l'avenir politique où les décisions ne seraient prises que par les données. Attention aux dérives.
Tibor Katelbach

Le siècle des communs | Usbek & Rica - 1 views

  • une sorte de troisième voie économique entre l’État et le marché. Pas faux, mais un peu simpliste
  • « nouvelle manière de penser et de prendre soin des ressources qui n’appartiennent ni à un acteur privé, ni à un acteur public, et qui sont partagées et gérées par une communauté qui en définit les droits d’usage (accès, partage, circulation) »
  • Pour qu’il y ait commun, il faut une communauté qui décide de s’auto-organiser pour placer cette ressource en bien commun, en gérer les conditions d’accès et pour la protéger contre les différents risques qui la menacent, notamment son appropriation par des acteurs du secteur privé
  • ...68 more annotations...
  • Concrètement, un commun peut prendre la forme d’une ressource naturelle (forêt, pâturage), matérielle (voiture, musée) ou immatérielle (logiciel libre, article scientifique). Le plus célèbre d’entre tous, c’est bien sûr l’encyclopédie en ligne Wikipédia, aves ses milliers d’administrateurs et ses millions d’usagers. Très en vogue dans les grandes villes, les jardins partagés constituent une autre forme de commun populaire.
  • le commun propose une alternative à la propriété privée comme à la propriété étatique. Il tourne donc le dos au communisme et à toutes les formes d’étatisme qui ont envahi la pensée de la gauche 
  • leur valeur économique est souvent mise en doute
  • Participer à un commun, c’est expérimenter l’auto-organisation, c’est mettre en pratique sa responsabilité citoyenne dans une société qui a tendance à tout attendre des circuits d’autorité classiques
  • économie ouverte
  • une sorte d’invisibilité économique et donc politique 
  • photos libres de droits accessibles sur Wikipédia. Verdict : 246 à 270 millions de dollars par an
  • ils transcendent la logique hiérarchique propre au domaine public et aux entreprises, les communs apparaissent en effet comme des laboratoires de gouvernance démocratique, des leviers de renouvellement de l’imaginaire politique
  • Les communs reposent sur une logique d’externalités positives : leur existence génère autre chose qu’une simple valeur marchande
  • Il n’y a pas forcément d’incompatibilité entre les communs et le marché
  • La gestion des communs doit être décentralisée et relocalisée au maximum car la réappropriation de nos conditions de vie est un enjeu essentiel dans nos démocraties malades, même si ça peut nous paraître parfois insurmontable.
  • La propriété privée se définit par une logique d’exclusion. Les communs, au contraire, reposent sur un principe d’inclusion
  • Là où rien n’oblige le propriétaire à faire usage de sa propriété, l’usage d’un commun par ses usagers, les commoners, apparaît comme la condition essentielle de son succès.
  • distribuer équitablement entre tous les commoners
  • Non seulement on redistribue 100 % des droits de propriété aux usagers, mais on répartit aussi entre eux la nature de ces droits
  • la question centrale est alors : comment maintenir la valeur créée par un commun entre les commoners ?
  • Derrière les communs, il y a l’idée d’un exercice de démocratie directe, sans délégataire
  • qui peuvent concerner la gouvernance, l’aspect juridique, le modèle économique, etc. »
  • Les communaux ont impulsé la première pratique primitive de la prise de décision démocratique en Europe
  • Il s’agissait d’un système où la propriété n’était jamais possédée à titre exclusif, mais divisée en sphères de responsabilité
  • en France, avec l’instauration en 1804, par Napoléon Bonaparte, du Code civil : « Ce texte est une catastrophe : non seulement le droit communal n’est pas intégré mais seule compte alors la défense du droit de propriété individuel et exclusif. Depuis trois siècles, on vit encore avec cette idée que c’est le seul droit qui vaille 
  • Au début des années 1980, plusieurs centaines d’études pilotées par le NRC démontrent que la privatisation, dans les pays du Sud, de terres jusqu’alors cultivées en commun menace leur équilibre alimentaire. Parmi les économistes mobilisés, une certaine Elinor Ostrom, personnage clé de l’histoire des communs.
  • Le deuxième retour des communs s’opère au même moment, grâce à Internet. Le droit de propriété intellectuel étend alors ses frontières : même le brevetage des bactéries humaines et des semences agricoles devient légal. C’est dans ce moment de « pillage silencieux » (David Bollier) aux airs de « second mouvement des enclosures » (James Boyle) que naît le mouvement du logiciel libre. Sous l’impulsion notamment de Richard Stallman, il va permettre de constituer « un formidable ensemble d’innovations juridiques et institutionnelles conçues pour rompre avec l’exclusivisme des droits propriétaires »
  • L’idéologie propriétaire est allée au bout d’elle-même et a fini par exploser en vol
  • Le cycle néolibéral touche à sa fin, et autre chose est en train de se construire »
  • Plus la crise est aiguë et plus l’offensive propriétaire est violente et idéologiquement brutale. La défense de la propriété intellectuelle se radicalise
  • Les communs se développent tout en traversant un moment de fragilité extrême. »
  • Les commoners doivent donc veiller en permanence à préserver l’intégrité de leur commun : « Il faut être dans une logique de résistance. On est constamment vigilant sur l’émergence de possibles enclosures
  • plan de transition vers les communs
  • Lionel Maurel, qui souligne qu’un commun peut toujours « se corrompre à grande vitesse ».
  • L’État peut et doit jouer un rôle central dans l’émergence des communs.
  • Qui est capable de financer un projet qui ne présente pas forcément de retour financier à court terme ? C’est la puissance publique
  • Plus qu’un soutien financier direct, c’est l’établissement de « partenariats public-communs » qui semble une voie pertinente pour l’avenir
  • Il ne s’agit pas d’abolir l’État mais de le transformer et de le déborder par des créations institutionnelles et juridiques qui rendent aux acteurs leur capacité politique collective
  • Michel Bauwens
  •  les ONG sont une vraie clé d’action, à mi-chemin entre citoyens et politique
  • gare au common washing
  • Les écologistes sont les plus ouverts à la pensée des communs, parce qu’ils ont toujours été pour la décentralisation et contre les modèles propriétaires. Mais dans leur pratique du pouvoir, ils sont hors du coup. Après, quelqu’un comme Mélenchon est capable de se rendre compte que le thème des communs est porteur, mais sa pensée, c’est le Gosplan écologique
  • Les initiatives concrètes pourraient émerger d’acteurs coalisés en fédérations
  • d’aider les communs à se structurer au niveau territorial en créant des assemblées dédiées »
  • Penser les communs, ça oblige à chercher des voies nouvelles
  • Il faut regarder chaque espace du débat public et se demander : est-ce que sur cette question, les communs ont quelque chose à dire ou pas ?
  • Faut-il aller jusqu’à enseigner ce nouveau modèle à l’école, pour être certain de bien l’intégrer dans le logiciel des générations futures ?
  • « Nous avons un problème culturel : à l’école, on nous apprend à cacher notre copie. La logique républicaine repose sur la concurrence plutôt que sur le partage et la réutilisation. Dans le cadre du Conseil national du numérique, nous avons donc fait des recommandations “pour une école créative et ouverte”
  • Il faut apprendre aux plus jeunes à publier de façon libre. »
  • Dans le commoning, il y a l’idée qu’on participe à quelque chose qui nous dépasse
  • le discours spirituel sur la Terre mère dont on n’est jamais propriétaire est une réalité
  • À chaque individu son degré d’engagement.
  • Les acteurs des communs ne sont pas dans le sacrifice. Au contraire, le commun a plutôt une dimension libératoire : on est en train de recréer des espaces de liberté que la société marchande avait supprimés
  • Trop de gens pensent encore que commun rime forcément avec gratuit.
  • Développer une activité marchande autour d’un commun est nécessaire pour que celui-ci puisse se reproduire. Sinon, si ça reste un hobby, on est cuits !
  • C’est un fait : l’acteur des communs est un individu schizophrène, contraint d’avoir un pied dans la sphère marchande pour gagner sa vie et avoir le temps de se consacrer à sa passion. « Pour beaucoup de gens, c’est un déchirement. Ils prennent du temps sur leur vie personnelle et sur leur temps de sommeil. Les burn out dans l’action bénévole, c’est une réalité », révèle Lionel Maurel.
  • Le problème, c’est qu’il n’existe pas encore de modèle de rémunération pour les acteurs des communs. « On n’arrive pas encore à imaginer des modèles de rétribution collective »
  • cette culture de la contribution et de la validation a posteriori propre aux développeurs informatiques. On croit encore qu’il faut faire des assemblées générales et se mettre d’accord sur tout avant d’avancer…
  • Comme toujours quand on parle d’alternatives à la logique salariale, le débat sur la création d’un revenu universel et inconditionnel revient sur le tapis. La quasi-totalité des acteurs des communs y est évidemment favorable.
  • propose de créer un mécanisme de rétribution destiné aux individus qui s’engagent dans un commun
  • Michel Bauwens
  • Bernard Stiegler propose par exemple de généraliser le modèle de rémunération des intermittents du spectacle,
  • la productivité, la créativité, le désir ne sont pas forcément liés à l’appropriation privée
  • Pour Michel Bauwens, c’est certain, « le marché va finir par se soumettre à la logique des communs »
  • Ce désir mûrit lentement, se développe inégalement, mais peut éclore brutalement à l’occasion d’un événement soudain et imprévisible. Alors, rien de ce qui est fait aujourd’hui ne sera perdu. »
  • La promesse des communs, c’est d’abord de réintégrer de la qualité sociale et environnementale, et ensuite de créer la sphère d’échange non marchande dont Marx rêvait pour succéder à la dictature du prolétariat. C’est une révolution rampante
  • La logique des communs est évolutionnaire plus que révolutionnaire
  • La majorité des gens devenus adultes avant l’arrivée des réseaux sociaux ne cocrée rien, ne partage rien et n’expérimente rien
  • Plus que le communisme prolétarien et industriel qui a prospéré au siècle précédent, c’est le socialisme utopique de la fin du XIXe siècle que les communs peuvent incarner demain
  • es utopistes qui croyaient plus au pouvoir de transformation des communautés citoyennes qu’à la révolution politique
  • La thématique du commun correspond à un désir profond. Il ne suffit plus de contester par la mobilisation sociale et politique classique, il s’agit de faire et de vivre autre chose en construisant de nouveaux liens, en changeant la nature de l’activité, en modifiant le rapport à la propriété 
  • La jeune génération se prépare à s’expliquer avec elle-même sur le type d’avenir économique qu’elle veut.
Tibor Katelbach

Suède : La démocratie par le contrôle | Europe Créative - 0 views

  • la vie démocratique reste particulièrement performante comparée au reste de l’Europe. La raison ? Chaque suédois dispose du droit fondamental de regard dans les finances des politiques.
  • Les ministres ont l’obligation de publier leurs frais de déplacement sur internet, à disposition du peuple.
  • En Suède, on part du principe que tout pouvoir émane du peuple : c’est le fondement de la démocratie parlementaire suédoise. C’est ainsi que chacun peut librement contrôler l’exercice du pouvoir par les responsables politiques.
  • ...8 more annotations...
  • Ce système est l’émanation des premiers principes démocratiques européens.
  • Les grecs de l’Antiquité avaient compris que le pouvoir est éminemment corrupteur, et avaient mis en place l’isegoria. En Suède, c’est pareil, et celui qui dénonce est protégé.
  • chacun avait le droit de s’exprimer et de dénoncer des abus sans craindre de procès.
  • Il y a une sorte de manque de maturité, qui fait que le vote par internet pourrait être détourné par les lobbies.
  • Ils étudient le problème avant de participer à une réunion, tandis que dans le sud de l’Europe, on arrive davantage la fleur au fusil en demandant : « Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? »
  • Environ 71% des Suédois sont syndicalisés, contre 8% en France.
  • La vie des affaires est par ailleurs beaucoup plus décontractée et égalitaire que chez les partenaires de la Suède. La hiérarchie est horizontale : le patron fait partie de l’équipe et les décisions sont prises par consensus. Les Suédois adorent les réunions, ils en font plein ! Ils sont toujours informés de ce qu’il se passe dans l’entreprise. A eux de s’organiser pour faire le travail dans le temps, malgré les réunions. Cela force à être productif : une personne qui reste au travail au-delà de 17 h est considérée comme étant mal organisée dans ses tâches.
  • Non, ils ne peuvent pas espérer bénéficier d’avantages financiers alléchants puisque les gens peuvent vérifier les dépenses faites avec l’argent du contribuable. Les politiques font ce travail davantage par soucis intellectuel que par intérêt financier. Le gouvernement ne peut de toutes façons pas garder des politiques qui se corrompent ou qui font trop d’écarts, puisqu’il en va de sa crédibilité. Ce pouvoir de contrôle des citoyens est une véritable barrière contre les abus, un refus de la corruption qui préserve en quelque sorte les politiques de ce que l’on pourrait appeler la « fascination du pouvoir ».
Tibor Katelbach

Ce que l'internet n'a pas réussi (3/4) : distribuer l'autorité « InternetActu... - 0 views

  • 87 % des Français estiment qu’on a besoin d’un vrai chef en France pour remettre de l’ordre
  • 86 % (toute tendance politique confondue) estiment que l’autorité est une valeur qui est souvent trop critiquée.
  • Ce sentiment que ce besoin d’autorité est partout plus présent : en politique bien sûr, où le système favorise la primauté des représentants au détriment de toute forme de démocratie participative, mais plus encore dans le monde du travail, où le système favorise toujours plus une organisation pyramidale fondée sur le contrôle.
  • ...37 more annotations...
  • l’internet ne nous annonçait-il pas une nouvelle remise en cause des autorités ? Ne nous promettait-il pas le règne des collectifs auto-organisés, l’innovation ouverte, l’organisation distribuée, libre et autonome ? Pourquoi l’intelligence collective, démultipliée par le réseau, n’est-elle pas parvenue à bouleverser les rapports d’autorité classiques ? On peut même se demander pourquoi elle semble même les avoir renforcés. Que s’est-il donc passé ?
  • De plus, nous avons tendance à élire comme chef des personnes égocentriques, narcissiques et qui ont une grande confiance en elles, des traits de personnalités qui seraient plus fréquents chez les hommes que les femmes.
  • Freud soulignait déjà combien les disciples remplacent leurs propres tendances narcissiques par celles de leurs chefs, de sorte que leur amour pour le leader est une forme déguisée de l’amour-propre, ou un substitut à leur incapacité à s’aimer eux-mêmes.
  • Quel que soit le domaine, les meilleurs leaders sont pourtant souvent des gens humbles… C’est ce qui explique que les incompétents soient plus souvent promus à des postes de management et de direction que des gens compétents.
  • Est-ce à dire que notre rapport à l’autorité en politique ou dans l’entreprise est lié au rapport que nous avons eu à l’autorité de nos propres parents ?
  • En France, comme dans les autres pays méditerranéens, la majorité des managers envisagent la direction, le management de manière coercitive, c’est-à-dire dans le but d’obtenir un acquiescement immédiat des salariés
  • Alors que dans d’autres pays, notamment ceux de l’Europe du Nord, le chef est là pour faire émerger la décision collectivement
  • les écoles de management ne forment pas à l’humain
  • Le but devient alors de viser un idéal commun et d’en tirer un plaisir maximal
  • L’intelligence connective
  • le désir de liberté et le désir de communauté.
  • Selon lui, la grande responsable est l’école, qui continue de faire de la sélection par l’obéissance inconditionnelle aux règles
  • On a longtemps pensé, suite aux pionniers que le renversement des structures sociales, politiques et hiérarchiques allait pouvoir se faire par la simple technique.
  • Peut-être que cela s’explique quand le processus prend le pas sur les hiérarchies, c’est-à-dire quand le respect des process devient la principale règle de fonctionnement des organisations. Si nous doutons des hiérarchies, les processus qui leur ont succédé nous proposent des modes d’organisation encore plus stricte, tout le contraire de ce qui favorise la coopération.
  • 30 à 50% du temps des managers est dévoué au contrôle des employés.
  • Reste que le simple fait que le contrôle soit potentiellement réalisable suffit à donner aux salariés le sentiment qu’il est effectif. La réalité du contrôle dépend donc avant tout de sa perception.
  • les entreprises aujourd’hui sont confrontées à trop de management et pas assez de leadership.
  • Le rapport à l’autorité n’est pas seulement fonction de ce que l’on juge légitime ou non, il est aussi lié au besoin de “croire”.
  • mesurer si, dans une compétition de code, les équipes auto-organisées en ligne étaient plus efficaces que les équipes coordonnées et organisées hiérarchiquement. Au final, estiment les chercheurs, les équipes auto-organisées en ligne fonctionnent mieux et se révèlent plus efficaces et plus performantes que celles auxquelles on assigne une procédure.
  • Les recherches sur la collaboration médiée par la technologie montrent que si les technologies sont utiles pour gérer les routines, les choses pratiques, les tâches de coordination impersonnelles, elles demeurent mal adaptées aux interactions complexes.
  • le terme d’intelligence collective pose deux problèmes : celui de l’intelligence et celui du collectif.
  • “Collectif suppose que ce soit massif. Or, si les usages d’internet sont massifs, la collaboration, elle, demeure limitée”
  • C’est pourquoi le chercheur préfère parler de “capacité distribuée” plutôt que d’intelligence collective
  • Ce n’est pas l’autorité qui disparait, mais sa légitimité, la façon dont elle est établie, construite. On n’est pas du tout dans la fin de l’autorité, mais dans une discussion sur la légitimité : qui est légitime à construire ou interdire quelque chose ?
  • “Du logiciel libre aux théories de l’intelligence collective“, a bien pointé la limite de faire du mouvement du logiciel libre un des laboratoires où se préparerait la société du futur.
  • société open source qu’ils décrivent dans Empire et Multitude.
  • A force d’exiger des salariés et des fonctionnaires de se conformer le plus strictement possible aux prescriptions de leur poste, on leur inculque un attachement viscéral aux règles, bien au-delà de la simple adhésion pragmatique.
  • C’est oublier bien vite combien cela est et demeure un objet de lutte social,
  • Si la réalité du logiciel libre met en pratique des idéaux de déhiérarchisation, l’horizontalité n’est jamais totale et prend des formes très diverses. Même dans le logiciel libre, il y a toujours des hiérarchies qui se recréent.
  • Dans le monde du logiciel libre, l’idéal méritocratique est très fort
  • Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de hiérarchies, mais que celles-ci se recréent sur les compétences et les mérites des contributeurs. Dans les rares grands projets collaboratifs qui marchent (et tous ne marchent pas), on a moins affaire à une destruction des formes hiérarchiques, qu’à la naissance de nouvelles hiérarchies, organisées sur de nouveaux critères, comme le mérite.”
  • La politique c’est le conflit, la mésentente disait Jacques Rancière
  • On ne fera jamais converger les intérêts de groupes sociaux très différents.”
  • “Internet devait abolir les distances, accroître la liberté d’expression, augmenter l’intelligence collective, promouvoir le potentiel de la gratuité, décentraliser le pouvoir et résister à tous ceux qui souhaiteraient en prendre le contrôle. Force est de constater que ces finalités touchent à présent à leur fin. Les frontières sont réintroduites. La liberté d’expression est de plus en plus encadrée. Les capacités restent très inégalement réparties. Le pouvoir est plus centralisé que jamais. C’est manifestement à la fin d’Internet que nous assistons. En changeant l’espace, Internet change l’organisation sociale de l’humanité ; et l’humanité, tellement plurielle, ne laissera pas Internet inchangé !
  • Nos rêves ne tiennent pas dans les urnes
  • “L’appauvrissement des uns constitue la condition même de l’enrichissement des autres, les dirigeants n’ont pas simplement plus de pouvoir que les dirigés, ils existent de par leur dépossession : dans une entreprise, le manager ne peut se penser et se vivre comme tout-puissant que si l’équipier est pensé et vécu lui-même, parallèlement comme impuissant ; de même dans une collectivité, l’élu ne se vit comme tout-puissant que si l’électeur est pensé comme impuissant. Le pouvoir des uns a toujours pour corollaire l’impouvoir des autres.”
  • Certes, l’intelligence collective, réticulaire, rhizomique, acentrée, décentrée, distribuée… n’a pas encore fait toute la démonstration de sa puissance. Ce n’est pas pour autant que nous devons y renoncer. La confiance, la coopération, l’autonomie et la liberté sont les seuls remèdes à notre “impouvoir”.
Tibor Katelbach

La démocratie participative absorbée par le système politique local - Métropo... - 0 views

  • La démocratie participative absorbée par le système politique local
  • Alors que les dispositifs participatifs ne cessent de se multiplier, l’abstention aux élections locales n’a jamais été aussi forte. Loin de renouveler la « démocratie locale », les expériences de participation tendent plutôt à renforcer des pouvoirs locaux de moins en moins proches de leurs citoyens.
  • La démocratie participative est devenue une norme de l’action publique locale. Chez les élus locaux, il est désormais considéré comme incontournable d’associer les citoyens aux décisions entre deux échéances locales et de le faire savoir. L’augmentation régulière de l’abstention aux élections, qui affaiblit la légitimité des élus, renforce encore la prégnance de « l’impératif participatif » qui a saisi l’ensemble des pouvoirs locaux.
  • ...13 more annotations...
  • L’heure est à l’innovation, à l’expérimentation et au bricolage de nouveaux outils.
  • Il s’agit, à ce niveau, d’enrôler les citoyens pour débattre d’enjeux quotidiens et de cadre de vie qui convoquent leur expertise d’usage. Mais l’injonction à participer a désormais dépassé l’échelle micro-locale pour se disséminer dans l’ensemble des pouvoirs locaux, selon une logique de circulation mimétique qui a sans doute été jusque-là trop peu interrogée
  • Les élus sont d’autant plus libres d’organiser l’offre participative que les mobilisations sociales et politiques en faveur de la participation sont assez limitées. Un des paradoxes de la démocratie participative est, d’ailleurs, qu’elle se développe alors qu’on peut mettre en doute l’existence d’une réelle demande sociale de participation, laquelle est le plus souvent construite par les élus pour légitimer leurs dispositifs que véritablement portée par les citoyens.
  • permettent de toucher par le tirage au sort le citoyen « profane » et cherchent à concilier la logique du nombre (ou du moins celle de la représentativité) et de la raison (à travers la mise en place de procédures obéissant au modèle de la démocratie délibérative). Les budgets participatifs font leur apparition et introduisent le citoyen, ou le lycéen, dans des processus décisionnels où ils n’avaient pas leur place.
  • La dernière réforme territoriale de 2010, votée sous le gouvernement Fillon, a, quant à elle, complètement évacué la problématique de la citoyenneté local
  • le design organisationnel des dispositifs est laissé à la discrétion des autorités locales. La participation est le plus souvent conçue par les élus en fonction de leurs objectifs propres et de leurs stratégies locales
  • Les jurys citoyens qui s’y développent
  • Sous le label « démocratie participative » coexistent des procédures, des techniques et des démarches d’inégale importance dont l’objectif commun est d’« associer » les citoyens à la prise de décision politique. Le mot « participation » subsume ainsi des logiques diverses : communication, information, consultation, concertation, implication, co-décision, délibération, etc. La frontière entre ces diverses approches se révèle poreuse et le lien avec la décision reste souvent obscur. On peut, par exemple, faire de la simple information sous couvert de participation. Les élus cherchent, d’ailleurs, à entretenir cette confusion et ces ambiguïtés, tout en tirant les profits symboliques attachés à la « participation ».
  • Le rôle des dispositifs est ici de retisser du « lien social », de reconstruire une confiance mutuelle entre citoyens et administrations locales.
  • un contexte de « crise de la représentation » de plus en plus intériorisé par les élus, qui font feu de tout bois pour susciter de l’assentiment, de la loyauté et de la légitimité
  • semblent jouer un rôle critique croissant.
  • La participation aux élections municipales n’a cessé de baisser depuis 1983
  • l’abstention a atteint un nouveau record des élections locales sous la Ve République (53,6 %).
sylvainb

13 idées pour convertir les politiques à la démocratie numérique sans les bra... - 1 views

  • Pas de grand soir pour une démocratie numérique, selon le think tank Renaissance numérique. C’est pas à pas qu’il faut changer le logiciel des démocraties. Son dernier livre blanc Démocratie Mise à Jour, propose 13 idées assez simples à mettre en œuvre, pour y arriver.
  • Les 13 Propositions concrètes : 
  • Créer des tiers-lieux créatifs dédiés à la vie politique : ouvrir des lieux à destination de tous (agents, citoyens, élus) qui permettront d’expérimenter des « bonnes idées » pour les transformer en innovations.
  • ...2 more annotations...
  • Créer un portail web unique pour réunir sur une même page et donner de la visibilité aux différents dispositifs citoyens et participatifs en place. Il proposerait une cartographie et un agenda interactif et participatif des initiatives citoyennes.
  • Mettre en place une plate-forme participative incluant à la fois des instances de proposition, de question-réponse aux politiques et de modération des idées présentées, et de suivi de la fabrique des lois.
  •  
    Résumer d'un think tank sur la démocratie numérique et la participation citoyenne
Tibor Katelbach

Gouvernatique - 0 views

  • En langage informatique la gouvernatique définit l’ensemble des outils permettant la gouvernance ( la gestion de l’ensemble des ressources et des activités d’une nation ) .
  • En contexte de démocratie, la gouvernatique est la science qui cherche à définir et expérimenter les conditions de concrétisation du concept de démocratie, et de ses principes fondamentaux
  • Sont but est de démocratiser la démocratie.
  • ...3 more annotations...
  • On parle de gouvernatique descendante ( totalitaire ) ou ascendante ( démocratique ) suivant qu’elle est développée au service d’une idéologie et d’intérêts particuliers, ou qu’elle est construite par la population, pour sa gestion. La gouvernatique se définit alors comme l’étude et la construction des outils de compréhension des données sociologiques, territoriales et économiques, d’analyse et d’anticipation, de définition de l’intérêt général et des choix de développement .
  • « L’équité gouvernatique » est l’état d’idéal démocratique, vers lequel une démocratie, et ses gouvernants, ont pour objet premier, et raison d’être politique, de tendre.
  • La démocratie est le régime politique ou, plus largement, un corpus de principes philosophiques et politiques, dans lequel le peuple est souverain et élit les gouvernants
Tibor Katelbach

DOSSIER ÉCONOMIE ALTERNATIVE (I) : Salariat et impuissance VS petites entrepr... - 0 views

  • il n’y a plus vraiment de projet alternatif de société qui soit au devant de la scène, qui ait su convaincre et rassembler une part significative des citoyens. D’aucuns ont pu parler de « fin de l’histoire », de l’avènement universel et définitif de la démocratie de marché, en souscrivant à la formule de Churchill selon laquelle le système dans lequel nous sommes serait le moins mauvais.
  • Salariat et impuissance VS petites entreprises autonomes et solidarités locales : un projet de société non débattu
  • RETROUVER L’ESPOIR D’AMÉLIORER LA SOCIÉTÉ DE MANIÈRE PACIFIQUE, TRANQUILLE ET RATIONNELLE
  • ...15 more annotations...
  • Faute d’alternative, et par peur que toute tentative de changement radical de la société soit nous fasse perdre notre qualité de vie et nos avantages, soit, pire, conduise à un remède bien pire que le mal (fascisme, totalitarisme, destruction des libertés…) nous nous résignons à un a-politisme dégoûté
  • et passons notre temps à critiquer nos dirigeants, sans toutefois bien savoir ce qu’ils devraient faire.
  • Si nous envisageons l’histoire du développement économique dans sa globalité, il n’y a rien d’étonnant à conclure qu’il a partout été imposé par le haut.
  • L’imposition des dogmes, de la législation libérale et de la société de marché (tout est fait notamment pour que la terre et le travail, jusqu’alors considérés comme hors commerce, deviennent des marchandises comme les autres, soumises à la loi de l’offre et de la demande
  • Autonomies économiques et autonomies politiques sont indissociables.
  • C’est pourquoi, aux États-Unis par exemple, quand apparait le salariat, il est tout de suite perçu comme une nouvelle forme d’esclavage et considéré comme très très dangereux pour la société. « Les travaux historiques récents sont curieusement silencieux sur l’opposition largement répandue au travail salarié des XVIII et XIX siècles (…) Le malaise général lié à l’ordre nouveau économique trouvait pourtant son opposition la plus saisissante dans la condamnation presque universelle du travail salarié. Langton Byllesby, un imprimeur de Philadelphie, avançait en 1826 que le travail salarié, qui mettait fin au « choix de travailler ou non », était l’ « essence même de l’esclavage ».
  • out homme n’ayant comme moyen de subsistance que ce que lui rapporte son travail ne peut être un homme libre, dans le présent état de la société. Il se doit d’être un humble esclave du capital.
  • Un combat mettant en avant la tradition de Républicanisme participatif et de Démocratisme radical et le fait que tout être humain non seulement était compétent pour participer à la prise de décision politique, mais devait le faire, pour le bien de tous.
  • MARCHANDISATION DU MONDE ET DESTRUCTION DES PETITS PRODUCTEURS AU BÉNÉFICE DES GRANDES ENTREPRISES : UN MOUVEMENT IMPOSE PAR LE HAUT à RENVERSER PAR LE BAS
  • Une loi du marché qui conduit automatiquement aux concentrations et absorptions, et à la destruction des petites entités productives : une loi du marché, qui sous couvert de concurrence, détruit en réalité toute concurrence, ou plutôt impose une concurrence unique entre une poignée de grands géants économiques et financiers, aux dépens des milliards d’êtres humains qui ne comptent pas parmi leurs actionnaires.
  • Il ne s’agit pas de mettre fin au salariat. Il s’agit de mettre un terme à sa généralisation excessive, pour permettre au maximum de personnes d’être maîtresses d’elles-mêmes et de leur activité, de leurs moyens de production, de leur travail et de leur vie.
  • Enfin, nous ne ferions pas ce que le « marché » nous ordonne de faire, mais ce que nous voudrions faire au service de notre communauté.
  • Nous consacrerions nos vies et nos énergies à quelque chose dont nous pourrions être fiers.
  • La seule difficulté, au-delà du défaut de volonté politique, à une complète alternative sociale et économique de ce type, est la non-viabilité financière de ces petites entreprises artisanales, industrielles ou agricoles face à la concurrence des grands groupes, des multinationales et des produits importés d’Asie ou d’ailleurs et ne coûtant rien. De nombreux outils économiques existent qui nous permettraient de soutenir un tel changement de société. Mais nous ne pourrons sûrement pas faire l’impasse sur des mesures protectionnistes sectorielles
  • La seule solution pour faire face à la fois à nos problèmes de société et à la déliquescence de l’économie nationale et du système économique international est de recréer de vraies économies locales, basées sur nos besoins, nos désirs et nos aspirations, librement.
Tibor Katelbach

Guide pratique de fonctionnement d'une assemblée locale - Acampada de Murcie,... - 0 views

  • Guide pratique de l’asamblearismo – Acampada de Murcie
  • Nous allons lentement parce que nous allons loin
  • Ce «Guide pratique de l’assembléarisme » est un document de travail qui nous l’espérons sera utile pour tous ceux qui, dans leur ville, quartier, paroisse ou lieu de travail essaient de s’organiser pour changer le monde
  • ...76 more annotations...
  • nous avons rendus publique notre indignation, avec le sentiment qu’avant chacun agissait dans son coin et que désormais, nous le faisions d’une manière collective et organisée.
  • réflexion qui montre que la diversité est enrichissante
  • contrairement à ce que postule la sur-spécialisation des fonctions à laquelle nous a condamné le système jusqu’à présent.
  • l’efficacité et le respect de l’horizontalité dans la prise des décisions
  • une structure organisationnelle originale, de manière spontanée et l’avons appelé « assembléarisme »
  • ce processus est basé sur la conviction que les dirigeants individuels sont dépassés.
  • Face à la supériorité de quelques-uns nous proposons l’horizontalité de beaucoup
  • Le modèle représentatif qui délègue à des professionnels de la politique déconnectés de la réalité n’apporte pas de solution au moment critique que nous vivons – quand les avancées d’une civilisation construite au cours des ciècles se voient menacés.
  • Le degré de développement de notre société est tel que le niveau de connaissance et de formation des citoyens a dépassé celui la classe politique.
  • Notre créativité a débordé le système. Il est de notre responsabilité de trouver les voies qui permettent le développement de notre ingéniosité. Pour cette raison l’assemblearisme suppose en dernière instance la reprise en main par les habitants/citoyens de la politique, jusque-là perçue comme lointaine et abstraite.
  • La citoyenneté est en train d’évoluer du rôle d’acteur passif à un rôle actif dans l’écriture de l’histoire.
  • Le principal inconvénient de l’assembléarisme est la lenteur dans la prise des décisions – qui peut conduire à l’inefficacité et à la cacophonie.
  • Deux nouveaux défis sont apparus à l’horizon: les assemblées de quartier et les nouveaux outils de communication en ligne. Mais peut-être, le défi le plus difficile qui nous reste à accomplir a trait à la révolution intérieure de chacun, continuer à apprendre pour apaiser les ego pou lutter et travailler ensemble de façon pacifique sur la base de la confiance et du respect.
  • être confiant dans le travail des participants
  • outil pour changer le monde de manière efficace
  • instrument
  • D’évitez
  • espaces de pouvoir parallèles.
  • D’éviter
  • la bureaucratie inerte semblable à celle que nous combattons
  • L’assembléarisme est une technique de prise de décision démocratique basée sur la participation et la délibération en groupe.
  • à plusieurs niveaux: dans les commissions, les plateformes, les réunions de coordination, les assemblées et les rencontres régionales des assemblée
  • transversalité et l’autonomie sont les moteurs
  • amélioration continue de la communication interne
  • entre les personnes afin de faciliter la coordination du mouvement de manière humaine et spontanée.
  • égalité des opinions et des votes de tous les membres du mouvement
  • autonomie n’est ni l’indépendance ni la fusion
  • Levez la main pour demander de prendre la parole
  • Pas de cris, insultes, ni d’attaques de participants
  • S’efforcer ne pas générer de sentiment d’affrontement personnel en utilisant un langage conciliant et respectueux.
  • Apprendre à vivre ensemble et à assumer des idées et sensibilités différentes
  • Veiller à ce que le débat ne devienne pas un exutoire émotionnel.
  • Respecter l’ordre du jour pour que la réunion soit fluide et non pesante.
  • Proposer des idées claires et concrètes.
  • Les prises de parole doivent être liées à l’objet concret qui est traité à ce moment, afin d’éviter la dispersion.
  • Si quelqu’un parle de quelque chose qui n’est pas liée à la question précise qui est traitée, et que le modérateur n’intervient pas, les articipants le lui indiquent par un signe de la main.
  • Chercher la solution, pas le problème
  • Se concentrer sur les besoins et non sur les intérêts
  • Éviter les conflits entre intérêts particuliers
  • Partager toutes les informations pertinentes
  • Respecter l’effort et le travail déjà accompli par les membres de la commission
  • Le consensus est un processus de prise de décision qui vise à régler pacifiquement les conflits et à élaborer de manière coopérative des décisions que tous peuvent peuvent soutenir.
  • L’objectif du consensus est l’unité, pas l’unanimité.
  • Quelqu’un s’oppose-t-il à la proposition
  • Si personne ne s’y oppose, la proposition est adoptée.
  • Opposition sans blocage ou abstention positive :
  • Opposition avec blocage :
  • A la majorité des voix à main levée, sans compter les abstentions.
  • La proposition qui aura ainsi été rejetée pourra être de nouveau présentée dans le futur.
  • Tempérer, ajuster, réparer quelque chose, éviter les excès. Modérer est faciliter.
  • Aider le groupe à accomplir ses objectifs, tâches ou actions sur le plan organisationnel.
  • Garantir la neutralité.
  • Promouvoir l’efficacité, la participation démocratique et les relations cordiales et coopératives.
  • Le modérateur a la responsabilité de donner la parole et aussi de l’interrompre
  • Faciliter l’efficacité:
  • Les assistants du modérateur l’aident quand quelqu’un sabote une réunion
  • Distribuer le temps de parole.
  • Veiller au respect de la durée prévue de la réunion.
  • Encourager les intervenants à se prononcer sur la pertinence de la proposition actuellement discutée.
  • Sur la base de l’esprit général du débat, le modérateur essaie de formuler une synthèse de la proposition afin de la soumettre au consensus.
  • Le secrétaire est la personne qui écrit le contenu des discussions et des décisions qui ont été prises lors d’une réunion.
  • Le Secrétaire
  • Le modérateur
  • Le procès-verbal servira de base de travail indispensable pour les futures réunions ou assemblées.
  • La tâche du secrétaire est essentielle parce qu’elle garantit que les décisions sont clairement enregistrées, afin d’éviter toute ambiguïté dans l’avenir.
  • Il doit être visible. Tous les participants doivent savoir à tout moment ce qui est en cours de discussion.
  • Propositions nouvelles à soumettre au consensus et le cas échéant au vote.
  • Propositions antérieures qui n’ont jamais été traitées faute de temps
  • La durée fixe de la réunion ou de l’assemblée.
  • Dans les réunions de coordination, tenir la liste des commissions présentes.
  • Les commissions sont des groupes de travail thématiques basée sur les connaissances spécifiques de ses membres.
  • Les commissions ont pour objectif de permettre que chaque personne puisse contribuer au mouvement en lui apportant ce qu’il sait faire de mieux.
  • Les réunions des commissions doivent être ouvertes afin d’assurer la transparence et afin que de nouvelles personnes y participent.
  • Néanmoins, la participation spontanée de personnes « qui passaient par là » doit rester raisonnable, de manière à respecter l’ordre du jour ; elles n’ont pas forcément le droit de vote.
  • nous avons remarqué la présence de «bloqueurs de décision anonymes » qui ont entravé le fonctionnement des commissions en prenant la parole pour susciter la controverse ou pour aborder des thèmes qui n’étaient pas à l’ordre du jour.
  • Chaque commission établit son propre système de communication interne.
Tibor Katelbach

Groupe d'action municipale - Wikipédia - 1 views

  • Les Groupes d'action municipale (GAM) sont des groupes qui ont été constitués dans des communes de France dans les années 1960 et 1970 par des militants qui considéraient que les partis politiques ne fournissaient pas de réponse adaptée aux besoins sociaux du moment. Ils constituent une expérience de démocratie participative à l'échelle locale. En 1971, on comptait environ 150 GAM à travers la France[1].
  • « Il apparait qu'un système de valeurs fondé sur le profit et non sur l'utilité sociale ne peut accepter que les hommes deviennent vraiment responsables dans l'entreprise ou dans la cité. C'est pourquoi ils s'appliquent à leur inculquer le respect de la hiérarchie et des situations acquises... Aux cotés des syndicats de travailleurs, des associations et mouvements qui se donnent des objectifs semblables, les GAM préparent dès aujourd'hui, à travers les actions qu'ils mènent, les prises de conscience et les mobilisations nécessaires pour que les citoyens se donnent les moyens d'exercer réellement leur pouvoir...ils aident les citoyens à reconnaître les conflits..qui résultent d'une situation d'inégalité (travailleurs et patrons, locataires et propriétaires,...administrés et "notables"). Ils incitent les citoyens à se regrouper pour affronter ces conflits, renverser les rapports de force »
  • Ces groupes ont été constitués - je cite la phrase de leur constitution - « par des militants et des animateurs qui considéraient que les partis politiques ne répondaient pas en tant que tels aux besoins des citoyens ». Et c'était une première expérience de « démocratie participative ».
sylvainb

Ile de la Réunion - Band Cochon : "oser critiquer et demander des comptes" - ... - 0 views

  • Ce n'est pas la problématique des déchets qui est un tabou c'est le fait d'oser critiquer et de demander des comptes ainsi que de rappeler les articles de la loi et demander son application : c'est vraisemblablement considéré comme électoralement antipathique
  • Logiquement s'attaquer au problème et le mettre au grand jour ne devrait pas être risqué, mais être considéré comme d'utilité publique.
  • Ici personne au pouvoir ne tolère vraiment la critique, ils n'y sont pas habitués et dès le départ nous avons subi différentes attaques : quelques tentatives de piratage du site Web et du serveur : nous savons qui c'est puisqu'ils ont laissé leur adresse IP mais là n'est pas le débat, ils savent que nous savons cela suffit ...
  • ...5 more annotations...
  • Être indépendant signifie pouvoir dire la vérité. À partir du moment où vous êtes subventionnés par une collectivité, il est difficile de la pointer du groin au sujet de ce qui ne va pas.
  • Fondamental. Partant du principe qu'on ne mord pas la main qui vous nourrit, nous avons préféré ne pas demander d'argent public car demander des subventions reviendrait à tuer le mouvement de protestation que représente Band Cochon. Cette indépendance n'est pas que financière, elle est aussi intellectuelle et morale. Nous avons la mémoire longue. Nous n'avons pas oublié comment certains mouvements ont été récupérés.
  • Au début, Saint-Paul, la pionnière des inscrits a en effet joué le jeu en signalant les sites nettoyés
  • Nous avons eu quelques épisodes où les services en charge du nettoyage ont déclaré à la mairie des sites nettoyés alors qu'ils ne l'étaient pas : un chasseur nous en a averti. Nous avons donc relayé l'information auprès du service environnement et nous avons le sentiment que c'est à partir de ce moment-là qu'ils se sont fait plus rares dans leurs interventions.
  • bandcochon.re
  •  
    L'expérience de Band Cochon sur la mise en place de leur plateforme. Pas simple de s'intégrer dans le monde politique réunionnais... 
Tibor Katelbach

L'open data peut-il (encore) servir les citoyens ? | Clément Mabi and Samuel ... - 0 views

  • L’impératif d’ouverture imposé « par le haut » constitue un important bouleversement qui n’est pas toujours bien évalué en interne.
  • la circulaire adoptée en 2011 en vue du lancement de data.gouv.fr n’impose pas la publication des données. Elle exige seulement la désignation d’un correspondant open data dans chaque ministère chargé d’identifier et de coordonner l’ouverture des données de son ministère. Des données dont la décision de publication reste à l’appréciation seule des agents et de leur hiérarchie.
  • L’arbitrage entre risques et avantages de la libération de données incite donc l’administration à la prudence.
  • ...5 more annotations...
  • Le gouvernement vient également de nommer un administrateur général des données ( Chief Data Officer  ) qui sera autorisé à inspecter les données de l’administration pour favoriser de nouvelles vagues d’ouvertures
  • Le passage à l’open data peut être une opportunité pour les militants, mais l’activité réelle ne
  •   témoigne certainement pas de l’émergence d’un contre-pouvoir citoyen qui tirerait appui des données ouvertes.
  • Pour arbitrer les litiges dans la production et l’ouverture d’une information publique, il est nécessaire de créer un Conseil National de l’Information Publique (CNIP) avec une composition similaire. Il permettra d’éviter une trop grande prudence de l’administration dans l’ouverture de ses données par une évaluation collégiale des risques d’anonymisation des données ou du coût financier de l’ouverture qui restreignent souvent leur publication.
  • Comme nous avons pu le voir, le mouvement open data doit être compris comme le fruit d’une rencontre entre différents milieux socio-économiques, d’une tension entre la recherche de profits économiques et la défense de valeurs politiques liées à l’empowerment   citoyen et à la plus grande transparence de l’action publique. Plusieurs conditions d’ordres techniques et politiques sont nécessaires pour que les données publiques puissent se transformer en outil d’émancipation des citoyens. La partie n’est pas encore perdue pour qui veut bien s’atteler à ce défi, et ces conditions peuvent constituer l’horizon normatif des politiques de libération des données. S’engager pour les mettre en place peut, en soi  , être considéré comme un objet de lutte.
Tibor Katelbach

Michel Bauwens : « Uber et Airbnb n'ont rien à voir avec l'économie de partage » - 2 views

  • La production pair-à-pair apporte une réponse à cette fausse abondance matérielle. Elle renverse les valeurs. En ce sens, c’est une réponse à notre crise de civilisation.
  • L’Etat a un rôle central à jouer dans l’organisation des biens communs. Il a le choix entre plusieurs voies possibles : freiner leur développement, comme en Espagne où le gouvernement se positionne contre la production d’énergie solaire par les particuliers par le biais de taxes, ou impose des lois contraignantes au financement participatif pour protéger les banques. Il s’agit d’une volonté politique de frein, voire de répression. Une autre façon de faire, c’est le pair-à-pair de droite comme aux Pays-Bas ou en Grande-Bretagne, où l’Etat se désengage sous prétexte que « puisque vous pouvez le faire vous-même, on ne va plus s’en occuper ». Cette politique est aussi dangereuse car il faut des infrastructures pour la collaboration.
  • La troisième voie est à mon sens celle de Bologne où la ville, à travers The Bologna Regulation for the Care and Regeneration of Urban Commons, mène une politique facilitatrice, elle crée les infrastructures pour permettre aux gens d’exercer leur autonomie, met en place une régulation municipale pour le soin des biens communs : la loi autorise les habitants à proposer des changements pour leur quartier et s’engage à les aider à réaliser ces projets, avec un processus d’évaluation à la clé. Plutôt que d’être dans une transmission de haut en bas en considérant les citoyens comme des consommateurs, une ville ou un Etat peut devenir un partenaire et faciliter l’autonomie sociale et individuelle. C’est une source de progrès social. Plusieurs projets vont en ce sens en Italie.
  • ...2 more annotations...
  • Il s’agit de passer d’un capital extractif, qui capte la valeur des communs sans rien reverser, à un capital génératif où ceux qui contribuent à ce commun créent leur propre économie éthique.
  • On vit dans une société où le salariat diminue et où l’activité indépendante est en croissance. De plus en plus de personnes quittent le salariat par choix, par désir d’autonomie et de sens, et de plus en plus de salariés sont aussi chassés de l’entreprise. Les deux phénomènes sont concomitants. Le problème, c’est que les investisseurs déroulent le tapis rouge seulement à ceux qui créent une start-up. Pour ceux qui veulent agir dans le cadre d’une économie solidaire et juste, il n’existe pas d’incubateur, d’accélérateur pour les aider. Il y a là un déséquilibre. Le monde de l’économie coopérative, sociale et solidaire, est en retard par rapport à la compréhension de ce potentiel et de ces nouvelles modalités.
Tibor Katelbach

BALLAST Bookchin : écologie radicale et municipalisme libertaire - 1 views

  • Le désaccord est partie fondamentale du champ politique
  • Favorable à la règle de majorité, Bookchin s’en explique en montrant comment le principe du consensus souvent prôné par les anarchistes peut conduire en pratique à des manipulations tyranniques et à écarter toute possibilité de dissidence.
  • Prétendre l'éliminer, c'est à la fois ignorer les évidences anthropologiques et verser à courte échéance dans le fossé totalitaire. Il prône donc le maintien d'un principe majoritaire dans le cadre d'une démocratie directe (assemblées locales des communes) superposée à un système confédéral (conseils des délégués des communes)
  • ...26 more annotations...
  • Il est entendu qu’un tel système fonctionne sur la base du volontariat et du débat ouvert.
  • En ce sens, et la boucle se referme, il est indispensable que la technologie permette de libérer du temps pour les activités civiques. L’éducation au débat, et la capacité à y participer, la païdeia et la maïeutique grecques, sont des conditions fondamentales pour le bon fonctionnement de ces unités et de la Commune des communes qui serait amenée à gérer les problèmes intercommunaux.
  • Le municipalisme libertaire est ainsi défini comme « la dernière chance pour un socialisme orienté vers des institutions populaires décentralisées ». Cette nouvelle politique civique, conçue comme un « contre-pouvoir capable de placer en contrepoint à l’État centralisé des assemblées et des institutions confédérales », réactualise des « traditions vécues » (la démocratie athénienne, les réunions municipales de la Nouvelle-Angleterre, les assemblées de section de 1793) pour réinventer une politique participative
  • revalorise la notion de « peuple » en tant qu’il est à la fois le destinataire et le responsable de l’intérêt général
  • celle-ci réhabilite la notion de Cité contre celle d’État (sans pour autant s’abstraire de toute forme d’organisation — on la ramène simplement à échelle humaine) 
  • enfin s’appuie sur une intelligentsia radicale qui ne peut pas être « cet assortiment d’intellectuels rachitiques qui peuplent les universités et instituts de la société occidentale », mais plutôt une « strate de penseurs qui animent une vie publique essentielle par leur recherche de la communication avec leur environnement social » (des gens comme Périclès dans l’Antiquité ou Diderot pour les Lumières). Sans eux, « les anarchistes seront face au danger très réel de voir leurs idées se transformer en dogmes et de devenir eux-mêmes des succédanés hautains d’un mouvement mort »
  • À terme, cette confédération communale, Commune des communes fonctionnant en réseau et sans chef unique, a bien pour vocation de remplacer les États-nations et de se doter d’une constitution et de règles « qui soient aussi démocratiques, aussi rationnelles, aussi flexibles, et aussi créatrices que possible. Rejeter une telle constitution […] serait retomber encore une fois dans les jugements arbitraires, fondés sur la croyance mystique en une nature humaine invariable qui est magiquement bienveillante »
  • ans complot ni violence, sans renversement sanglant ni purge, par récupération progressive des prérogatives étatiques et reprise en main des pouvoirs centralisés, l’on force à l’abdication le pouvoir existant, l’armée déserte et l’on invente un nouveau monde.
  • Murray Bookchin croyait aux milices populaires et défendait le port d’arme individuel
  • Janet Biehl infléchira sa pensée dans un sens plus clairement non-violent, pariant sur une transformation progressive de la société sous l’égide d'un État conçu comme allié, fixant le cadre ordonné dans lequel ces associations libertaires peuvent prospérer sans pour autant ouvrir la porte à des dérives locales de nature tyrannique.
  • engendre l’amènent à rompre en 1999 avec le milieu anarchiste, qu’il juge incapable de se projeter dans la construction d’un projet positif, trop divisé en chapelles à courte vue.
  • Désormais, il ne se dira plus anarchiste mais communaliste
  • à la fin de sa vie
  • bien resté anarchiste, dans une configuration communaliste
  • au sens où il récuse toute subordination arbitraire à une quelconque autorité.
  • Il recherche donc, comme l’ont toujours fait les anarchistes conséquents, cette quadrature du cercle qui garantirait ensemble l’organisation et la liberté, la sécurité et la justice, le respect et la jouissance.
  • d’irénisme
  • une vision un peu naïve de l’Histoire, oublieuse de la violence réelle des rapports de pouvoir
  • une accélération trop forte risque toujours de provoquer de drôles d'accidents : révolutions manquées, confisquées, dévoyées
  • Soyez résolus de ne plus servir et vous voilà libre.
  • a question des modalités pratiques d’organisation et de redistribution des ressources de cette société d’entraide – pensée bien avant lui par Kropotkine,  visant un abandon de l’échange marchand, pose là encore des difficultés redoutables
  • Comment s’opérerait exactement la municipalisation des services publics et comment conçoit-on la propriété en mode coopératif ?
  • Les recherches sur le post-capitalisme n’en sont qu’à leurs balbutiements… Les nouvelles technologies notamment, désormais alliées objectives du système capitaliste marchand qui les a inventées, ne se conçoivent plus  sans start-up américaines, usines chinoises et consommateurs africains
  • L’utopie technophile de Bookchin, si elle n’a pas complètement fait long feu (les Anonymous ou des affaires comme celles de Snowden démontrant bien qu’il subsiste quelques interstices de liberté), reste à réinventer.
  • l’homme est–il assez intelligent pour construire la société rationnelle qui lui permettrait d’atteindre un « optimum » de justice et d’égalité ?
  • l’avidité n’est-elle pas un moteur plus puissant même que le désir d’entraide ?
MathieuCoste

RSLN | Mettre à jour le logiciel « démocratie » - 1 views

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    Crise des institutions, déficit de légitimité, baisse de la participation… C'est pour tenter de répondre à la crise politique que nous traversons que se sont associés l'Institut Montaigne, Terra Nova et Renaissance numérique autour de l'initiative Démocratie. Mise à jour. L'objectif : engager une réflexion ouverte sur la façon dont Internet et les outils numériques peuvent être des leviers du sursaut démocratique. Pour faire suite aux cinq ateliers participatifs organisés dans différentes villes de France, se tenait le 9 avril dernier à l'Assemblée Nationale une après-midi de restitution de ces travaux en présence de nombreux experts de ces thématiques.
Tibor Katelbach

Indice de démocratie - Wikipédia - 0 views

  • Indice de démocratie
  • Le calcul est basé sur 60 critères regroupés en cinq catégories : le processus électoral et le pluralisme, les libertés civiles, le fonctionnement du gouvernement, la participation politique, la culture politique.
  • sont classifiés selon quatre régimes : démocratique, démocratique imparfait, hybride ou autoritaire.
Tibor Katelbach

Les élus municipaux représentent-ils le peuple ? Portrait sociologique - Métr... - 0 views

  • certains individus préfèrent sous-estimer leur catégorie socioprofessionnelle (CSP) pour se « rapprocher » de leurs électeurs ; d’autres la surestiment ou la masquent, quand ils jugent que cela peut améliorer leur image. Souvent, la profession est indiquée sur les tracts électoraux et obéit ainsi à une stratégie de présentation publique de soi
  • Malgré ces imperfections, l’analyse de ces données permet de montrer que plus la fonction politique occupée est élevée, plus la sélection sociale pour y accéder est discriminante.
  • (55 % des communes ont aujourd’hui moins de 500 habitants et 86 % moins de 2 000)
  • ...2 more annotations...
  • Les maires retraités sont, eux, en très forte augmentation : ils ont quasiment doublé en vingt-cinq ans.
  • En l’absence de toute politique de formation permettant à tout un chacun de se préparer au travail d’élu, ce sont les discriminations sociales habituelles qui prennent le dessus et favorisent ceux qui ont acquis, par leur milieu familial et/ou durant leur cursus de formation et au cours de leur pratique professionnelle, les compétences et les motivations nécessaires à l’exercice du pouvoir.
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