"La France ne fait plus rêver. Aujourd'hui, beaucoup de jeunes -et de moins jeunes- partent à l'étranger découvrir de nouveaux paysages, vivre des aventures excitantes, faire de belles rencontres. Certains partent faire le tour de l'Asie, d'autres bourlinguent sur les routes mythiques des Etats-Unis. Nous sommes continuellement à la recherche du sensationnel et de l'insolite, le plus souvent dans un pays étranger.
Convaincue qu'il y a des rencontres formidables à faire près de chez soi, je vais partir pendant huit mois, de janvier à août 2015, sur les routes de France à la rencontre de cent personnes. Cent croyants. Chaque semaine je vais passer un ou deux jours dans le quotidien de trois croyants afin de comprendre et d'analyser de quelle façon leur foi influence leur existence. Sans juger, mais confrontée à ma propre subjectivité, je vais partager un moment de vie avec un inconnu dont je deviendrai la confidente. Un peintre m'ouvrira les portes de son atelier, des sœurs m'accueilleront dans leur communauté. Grâce au temps consacré à chaque personne, je faciliterai l'émergence d'un cadre favorable à l'intimité. C'est ainsi qu'au temps de l'instantanéité d'une information qui devient obsolète dès sa révélation, je préfère une pratique inverse qui défend l'approfondissement des sujets.
Pour un regard de bienveillance sur les croyants en France
Je me suis posée la question de savoir s'il serait plus intéressant ou fédérateur de ne pas choisir de thème et d'interroger cent Français au hasard. J'ai écarté cette idée qui a moins de sens, à mon avis, pour les raisons suivantes.
Tout d'abord, comme vous le savez, être musulmans, juifs ou catholiques aujourd'hui en France n'est pas nécessairement chose aisée. Nous devons faire face aux affaires politiques, aux préjugés, aux actualités. En 2014, de nombreux événements mondiaux et nationaux ont mis les croyants sur le devant de
"Ce week-end, une journaliste du Washington Post a contribué à répandre une fausse information, selon laquelle Emmanuel Macron s'apprêtait à ficher les enfants musulmans. Décidément, une partie de la presse américaine est prête à tout pour accuser la France de racisme…" [RDP du 24 novembre 2020]
"Une jeune entreprise créée par des ingénieurs marocains, Quanticapps, est en passe de s'imposer parmi les grands développeurs grâce à des applications facilitant la pratique religieuse. Les détails.
La technologie peut également être mise au service de la religion. Et c'est ce que prouve ce projet porté par une jeune entreprise, Quanticapps, créée en 2012 par de jeunes ingénieurs marocains et qui s'impose déjà comme un développeur d'application de premier rang dans le monde entier.
En effet, l'entreprise connaît un grand succès grâce à quatre applications, téléchargées plus de douze millions de fois, et qui facilitent aux utilisateurs musulmans la pratique de la religion."
"Une nouvelle étude montre que les usagers de Twitter qui se reconnaissent eux-mêmes une appartenance religieuse twittent plus facilement tant pour répondre à des membres de leur propre confession que pour répondre à des gens qui appartiennent à une religion différente. Cette enquête a analysé les profils d'Américains qui se sont identifiés comme chrétiennes, juives, musulmanes, bouddhistes, hindoues ou athées. Et tandis que les représentants des six groupes étudiés twittent fréquemment, les athées, qui sont en fait minoritaires aux USA, sont les plus prolifiques. «En moyenne, on peut dire que les athées ont plus d'amis, qu'ils sont davantage suivis, et qu'ils twittent plus», explique Lu Chen, doctorant au centre Kno.e.sis à l'Université publique de Wright, coauteur de l'étude."
"Depuis une trentaine d'années seulement, on ne cesse de répéter que l'Internet a profondément transformé le paysage culturel des sociétés. Mais en quoi et jusqu'à quel point ? Sous couvert de « révolution digitale », les théories les plus fantaisistes ont été avancées, annonçant l'avènement d'une « nouvelle ère » pour les sociétés et pour les cultures. Mais qu'en est-il pour les religions, que Georges Balandier avait, il y a déjà trente ans, qualifié d'institutions parmi les plus résistantes à la modernité et à la mondialisation ? Depuis le début des années 2010, les dits « réseaux sociaux », et de manière plus générale l'Internet ont été pointés du doigt pour leur rôle dans l'intense travail missionnaire dont les mouvances musulmanes radicales (dans l'appel au djihad) mais aussi chrétiennes (le prosélytisme des groupements évangéliques) représentent l'expression la plus visible - et la plus problématique : les événements récents sont venus tragiquement le confirmer."
"Le Conseil d'État n'a pas assoupli, pour les cultes, les règles de confinement. Dans la Vienne, les différentes religions comprennent et s'adaptent." [RDP du 16 novembre 2020]
"Invités de l'émission de France TV Slash « Etiquette » , 6 catholiques aux profils très divers répondaient à une série de clichés sur l'Eglise. Parmi eux figurait le musulman converti et comédien Mehdi Djaadi."
Le Concile Vatican II pour les jeunes
Samuel Grzybowski, 20 ans, est un des initiateurs de l'aventure YouCoun 2012-2015. Étudiant en science po et histoire à la Sorbonne, il a découvert les textes du Concile grâce à ses amis musulmans et juifs de l'association Coexister, mouvement interreligieux des jeunes. «Les autres connaissaient très bien leur religion, moi je ne savais pas grande chose sur la mienne, alors je m'y suis mis.» Il y a trois ans, il participe au 20e anniversaire de la chute du mur de Berlin avec divers mouvements chrétiens (MEJ, JOC, scouts…). Au-delà du mur de Berlin, les jeunes discutent entre eux des murs à l'intérieur même de l'Église catholique et ils réalisent qu'ils ne se connaissent pas mutuellement. La réalité des autres mouvements jeunes, des autres sensibilités, leur est inconnue.
"Par la voix de son recteur Chems-eddine Hafiz, l'institution religieuse se dit prête à mener des poursuites contre toute allégation mensongère diffusée par CNews ou par d'autres médias."
" De nombreux comptes aux centaines de milliers d'abonnés prônent un islam rigoriste sur ce réseau social prisé par les jeunes. Un nouveau prosélytisme qui inquiète certains experts."