"Rien de comparable avec la tornade de la pédophilie qui n'a pas fini de s'abattre sur les diocèses et sur des évêques perdus. Comme ils ne peuvent, comme celui de Lyon, se payaient les services d'un cabinet spécialisé, les diocèses modestes n'ont que le choix de demander une corde supplémentaire à l'arc déjà bien fourni de leur chargé(e) de communication."
"Cet effort ne concerne sans doute pas uniquement le monde journalistique. Évêques, clercs et fidèles préoccupés par la transmission du message évangélique gagneraient à se poser ces questions simples : « les mots que j'emploie sont-ils compréhensibles ? Peut-on évangéliser dans une langue inconnue de la majorité de la population ? »"
"Les lecteurs de ce blog savent que j'ai pas l'habitude de dire du bien des évêques et de la communication des autorités ecclésiales. Et pourtant, il faut reconnaître qu'un prélat discret, tranquillement installé dans son diocèse de Soissons (qui est aussi le mien), montre qu'on peut utiliser intelligent et pieusement les outils de son temps.
Mgr Hervé Giraud, le père des twitthomélies, n'est pas seulement la star des geeks cathos, qui ne séparent jamais de leurs tablettes et de leurs smartphones. Il s'adresse à plus de 5200 abonnés de 40 pays différents. Le concept est tout simple : un très court extrait du texte évangélique du jour (précédé de la référence) et une phrase de réflexion et/ou de méditation. Le tout sous la barre fatidique des 140 caractères."
"Au Vatican, certains regrettent le bon temps des papes muets. Quand les pontifes ne s'exprimaient que par textes écrits, de leur plume ou non. Ces documents pas ne sortaient sans avoir été visés par les gardiens de la Vérité.
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On le sait, François aime improviser. Chaque matin, lors de sa messe à la Maison Sainte-Marthe, ce n'est pas le souverain pontife qui s'exprime mais un pasteur jésuite venu d'Argentine. Ce que lui inspire la liturgie du jour n'est pas nécessairement parole officielle de l'Église et n'a pas vocation à l'être.
Cette histoire pose aussi une question grave : un pape peut-il parler autrement que comme pape ? Le matin, il veut être un simple prêtre qui donne une prédication. Parfois, il aspire à être un catholique en dialogue et en recherche avec la société. Face à Eugenio Scalfari, c'était Jorge Mario Bergoglio qui cherchait à évoquer un chemin et des convictions."
"Sous le prétexte, discutable, que « cela a toujours été ainsi », il est toujours difficile de toucher à un texte sacré. Même quand le contexte dans lequel le message est présenté devient un obstacle à la transmission de ce dernier. A méditer pour tous les chercheurs es nouvelle évangélisation."
"Qu'on se rassure, ces mêmes médias ne tarderont pas à traiter le phénomène catholique avec sarcasme et incompétence, dès que les experts seront rentrés chez eux. Et dès que le pape devra se prononcer sur des sujets moins consensuels que son amour pour les pauvres.
Quant à la presse catholique, elle est d'une déférence qui mériterait parfois qu'on retire la carte professionnelle à certains. Les images de la « rencontre avec la presse » proposée par le nouveau pape samedi 16 mars frisaient la caricature. Hélas, tel est l'ordinaire de la couverture médiatique au Vatican."
"Pour Aymeric Pourbaix, un «bon» journaliste catholique ne doit pas raconter la vérité de ce qui voit ou sait, mais la Parole du Christ. En somme, se transformer en catéchète, comme le directeur de la rédaction de Famille chrétienne et ses troupes chaque semaine."