Quand un enfant, un seul, se fait le dépositaire de tous les drames d'une fam... - 0 views
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Veille & Documentation on 08 Aug 16"Il n'est pas rare en effet que, dans les fratries ayant eu à traverser des épreuves extrêmement lourdes, comme c'est très souvent le cas dans les familles de réfugiés, un seul enfant porte les stigmates. Ses frères, ses sœurs, se développent normalement mais lui reste à quai : il est en échec scolaire lourd et durable à l'école ; son comportement laisse à désirer ; il ne sait pas nouer de relations harmonieuses … Bref : tout va de travers ! Pourquoi cet enfant-là sombre-t-il alors que le reste de la fratrie garde la tête hors de l'eau ? Je ne saurais le dire. Peut-être y avait-il, initialement, une fragilité : la mère de Fadil m'a dit souvent qu'il avait été un bébé difficile, nerveux, à l'exact opposé de sa sœur, quant à elle très calme. Il se peut aussi que l'enfant qui va mal ait été le plus proche du parent qui lui-même avait le plus de difficulté à rester debout : quand sa mère pleurait, Fadil cherchait à la consoler ou bien il se mettait en colère … Cependant que sa sœur faisait de son mieux pour s'éclipser, considérant manifestement (et avec raison ! ) qu'elle n'était pas responsable et qu'elle n'y pouvait rien. Ces explications expliquent-elles quelque chose ? Je ne saurais le dire. Je note seulement que les exemples de fratries semblables à celle de Gjina et Fadil ne sont pas très rares : à la suite d'épreuves véritablement très lourdes, il n'est pas exceptionnel qu'un enfant, un seul, perde pied, cependant que ses frères et sœurs parviennent à rester tant bien que mal debout et à reprendre, par la suite, tout à fait normalement leur route. "