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e suis enseignant et je souhaite utiliser des ressources pédagogiques libres. Comment les trouver et s'assurer que ce sont des ressources libres ? Comment mutualiser mes efforts avec d'autres enseignants pour enrichir ces ressources et en créer d'autre ? Où et comment publier les ressources ainsi créées ? Comment faire en sorte que le travail des uns et des autres (élèves compris) soit _cumulé_ d'une année sur l'autre ? Est-ce que les ressources libres ont une valeur pédagogique propre ? Comment former les élèves à la question du partage des ressources ? Quelles sont les contraintes juridiques et techniques, pour les enseignants et pour les élèves ? Quel est l'investissement personnel nécessaire pour un enseignant ? Comment faire en sorte que l'institution soutienne cet effort ? Existe-il des associations qui se posent déjà ces questions ? Dans la suite, nous abrégeons Ressources Éducatives Libres en REL.

on apprend en enseignant. La meilleure méthode pour apprendre un sujet, c’est de l’enseigner. C’est ma stratégie systématique. J’enseigne les choses que je ne connais pas très bien et sur lesquelles je veux approfondir mes connaissances. Cela suppose beaucoup de discipline, de travail, de préparation. Mais on ne maîtrise bien que ce qu’on est capable d’expliquer clairement. Et puis on fait d’autant mieux passer un sujet qu’on comprend où sont les difficultés. Si vous avez sué sang et eau il y a une semaine pour comprendre un problème, vous allez l’expliquer à vos élèves en attirant leur attention sur la difficulté. Si vous l’enseignez depuis 20 ans, vous aurez tendance à ne plus voir la difficulté, à ne pas comprendre que vos élèves ne comprennent pas. Le fait d’avoir eu à surmonter la difficulté soi-même rend la transmission plus simple.

J’ai appris beaucoup de choses sur mon propre métier en les expliquant à ceux qui ne le pratiquaient pas.C’est, je crois, le premier mode par lequel le maître apprend de l’élève. Dans le processus de transmission, il remet ses pensées en ordre, il apprend, il progresse lui-même dans la compréhension.

Son best-seller, "L'enfant et la peur d'apprendre", avait notamment exploré l'intérêt, pour l'enseignant, de recourir à des mythes culturels pour métaphoriser les craintes et les peurs des enfants et les réconcilier avec le savoir. Il faut dire qu'il aime à raconter l'histoire selon laquelle, jeune enseignant désespéré de ne pouvoir installer dans sa classe cette si mystérieuse "autorité", il avait eu recours, en désespoir de cause, à Hercule et à toute la mythologie pour constater, vaguement étonné, l'étrange pouvoir que ces oeuvres pouvaient avoir sur les hordes indisciplinées qu'il avait en charge d'instruire, ou plus précisément d'éduquer.Ce nouvel ouvrage centre son regard sur les mécanismes que mettent en place certains enfants pour "s'empêcher de penser". Dormir, bouger, faire du bruit, se fabriquer une "carapace de certitudes", refuser la règle, aller trop vite, autant de "techniques" utilisées malgré lui par l'enfant qui ne peut entrer dans le cadre scolaire.

a seconde partie de l'ouvrage cherche donc à proposer des pistes pédagogiques aux enseignants, autour de trois axes : écouter, parler, écrire.

Il propose plutôt de les aider à mettre des "mots et des images sur leurs inquiétudes". On retrouve ici l'idée qui lui est chère, de recourir aux grands textes culturels : contes, mythes, épopées, fables... d'abord, à partir de lectures faites par l'adulte, avant de construire un temps d'échange collectif, lui-même préalable à la mise en écrit de quelques lignes, non pas sur le seul sens du texte, mais sur une des idées qui a surgi du débat.

À l'occasion des Journées du e-learning les 27 et 28 juin 2013, Yann Bergheaud, directeur du Service universitaire d’enseignement en ligne de l'université Jean-Moulin-Lyon 3 et organisateur de l'événement, défend l'idée qu'à l'heure des MOOC et autres outils numériques, l'enseignant doit se concentrer sur l'accompagnement et le tutorat, et non plus être un simple "passeur de connaissances".

L’empathie n’emporte pas de justification ni de jugement sur les actions des autres, mais simplement la capacité à se mettre à la place de et imaginer les choses du point de vue de l’autre. C’est le premier pas vers une compréhension du : pourquoi l’autre agit d’une manière différente à la mienne dans une situation similaire ? Il s’agit de jauger l’autre non plus à l’aune seulement de sa propre vision du monde, mais à l’aune de la sienne, ou du moins à l’aune de la connaissance du fait que sa vision du monde peut être différente.

En guise de conclusion, je dirai que la pensée hacking (au sens de pensée parallèle, d’état d’esprit critique, d’éveil et de détournement…) et  « l’éducation » (au sens de l’apprentissage, pas forcément au sens limité de l’école) sont deux fils qui tissent une maille passionnante, riche et pérenne. L’éducation c’est aussi « rendre autonome », le hacking c’est aussi s’approprier les choses collectivement.

Arrêtons d’enseigner comme au Moyen-Age, nous dit en substance Marcel Lebrun. Mais allons-y progressivement, en avançant selon la méthode SAMR. On remplace petit-à-petit un outil par un autre, et progressivement, le nouvel outil réorganise la façon dont on conçoit la classe, le rôle de l’enseignant et celui de l’apprenant.

CULTE a pour ambition de créer et valider l'intérêt d'outils génériques pour renouveler les techniques de médiation culturelle et la manière d'interagir avec les oeuvres. Afin de répondre aux problématiques des musées concernant la mise en place d'un continuum de visite et de captation de nouveaux publics, nous proposons la conception d'une plateforme de jeux transmédia à visée éducative et dont les enseignements issus de sa conception pourront bénéficier à d'autres institutions culturelles.