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L'auteure commence par définir ce qu'est une "utilisation non-conforme" : c'est une utilisation non prévue par les concepteurs et les fabricants. Cette utilisation non-conforme s'oppose à l'idée d'une production sérielle, cette dernière laissant présumer une utilisation normalisée et uniforme des outils. L'"obéissance technique" reste cependant la norme, mobilisée pour la culture principale. Le détournement se fait à la marge, pour les culture secondaires. On a deux types de détournement : - Création d'objets - Détournement d'objets industriels uniformisés Dans tous les cas, on a affaire à une logique du moindre couts. Mais pas seulement, ces nouvelles logiques de gestion du matériel constituent également des réponses économico-sociales à l'obsolescence technique. L'auteure observe différentes stratégies : - individuelles - collectives (rôle des Coopératives d'Utilisation du Matériel Agricole) : dans ce cas, on assiste à une construction identitaire. Exemple : des relations se nouent entre agriculteurs locaux et fabricants de machines ou entre producteurs et artisans locaux. L'auteure fait également le lien avec le concept de bricolage : À la définition du bricolage de Yves Deforge - comme une passion, avec une finalité expressive - l'auteure ajoute l'idée selon laquelle le bricolage peut également intervenir dans le domaine de l'activité professionnelle, en conservant les mêmes caractéristiques. "Le caractère expressif du bricolage n'est pas antithétique avec une activité professionnelle." L'auteur met enfin en avant la figure d'un intermédiaire, parlant de la "fonction adaptatrice" d'un tiers. Elle pointe ici le lien au local, à travers l'adaptation des technologies standardisées. "Leur fonction adaptatrice, d'un genre tout à fait nouveau, témoigne non pas de l'« impact des technologies sur la société », mais de l'impact des contingences locales sur les modalités d'insertion d'une technologie, et de Â

CUMA (Coopératives d'utilisation du matériel agricole) : société coopérative qui permet de mettre à la disposition de ses adhérents du matériel agricole et des salariés. Le lien avec la thématique de l'empowerment est très fort. Si au départ, les CUMA ont été créées pour répondre à l'exigence de modernisation de l'après-guerre, les discours des pères fondateurs et des organes officiels du réseau (journal, etc) sont porteurs d'une volonté de voie de développement alternative. Ce discours présente les CUMA comme un moyen de se défendre contre le libéralisme. Exemple : 1975, rapport de la fédérations CUMA : "la CUMA, structure de base, a un rôle important à jouer dans la réalisation et la construction qui doit permettre à l'homme de se réaliser, de progresser par la participation aux actions qu'il engage et qui lui permette d'assurer ses responsabilités". Selon l'auteur, les CUMA peuvent ainsi être considérer comme un mode d'action au politique, au sens large. Mais d'un autre côté, ce discours entre en contradiction à la fois avec la réalité des motivations de la base des adhérents, pour qui les CUMA répondent à une stratégie économique individuelle; et le fait qu'ils jouent le jeu de l'économie marchande, en permettant aux agriculteurs d'augmenter leurs gains de productivité. « à son corps défendant, en pleine contradiction avec les projets de société de ses fondateurs et militants, l'agriculture de groupe associative et coopérative de voisinage se révèle un bon accélérateur des gains de productivité : éléments de résistance aux crises de domination des projets techniques et économiques, l'association comme toute l'économie sociale est complexe, voire actrice de l'économie marchande »

Le laboratoire high-low tech du MIT se penche sur le limites possibles du DIY. Pour ce projet, un téléphone mobile a été développé avec des pièces achetables dans des boutiques d'électronique. 

une vidéo présentant Shapeways et Quirky, 2 "nouvelles" industries basées à New York : les utilisateurs deviennent les manufacturers Shapeways : make buy and sale their product pour de petits volumes Quirky : consumer products company : les idées viennent des utilisateurs du monde entier, et la communauté (200 000 utilisateurs) votent pour ceux qu'ils préfèrent. Ensuite les utlisateurs sont impliqués dans le développement du produit, avec l'aide des équipes de Quirky (designers, ingénieurs). Plusieurs objets sont présentés dans cette vidéo.

intervention du spéléo Vincent Franzy sur son besoin et développement d'un lampe frontale dans le Fab Lab

Pourquoi les investisseurs vont avoir du mal à comprendre et investir dans les startups du mouvements des makers

Le lancement par the Pirate Bay d'une nouvelle catégorie "les Physibles", des fichiers numériques d'objets en 3D fait parler de lui. La question du piratage et du partage de futurs fichiers "copyrightés" va développer une nouvelle dynamique de DRM et autres watermarking...

A l'avenir cela promet de nouvelles formes de participation, une révision de la notion de propriété et de nouvelles façons d'envisager le monde du travail. Avec l'explosion du crowdsourcing, il est devenu presque impensable de s'affranchir d'une concertation avant la conception d'un produit…

La provocation est de Benoît Meyronin est professeur à Grenoble Ecole de Management et directeur R&D de l'Académie du Service. Dans une tribune publiée par L'Usine Nouvelle, il revient sur le besoin de réindustrialiser en intégrant la notion de service. Ce qu'il appelle la "servicialisation".

Rafaela ne tient pas en place. Un café ? Un tour du propriétaire ? Elle passe de la couture à la gravure sur bois d'un tour de chaise, tout en continuant de vous parler de sa dernière trouvaille. Aujourd'hui, c'est un puzzle à trois dimensions pour les enfants, et un sac de cuir inspiré de dessins japonais. La veille, à la découpeuse laser, elle a fini une boîte en bois où mettre son courrier. Dans un flot de parole incessant, elle égrène ses projets. Elle pense fabriquer des boucles d'oreilles à partir de restes d'un vieil ordinateur, qu'elle tire d'une étagère. (...)

Un article très détaillé sur la place du logiciel dans le monde d'aujourd'hui, et en particulier son impact dans le monde physique et l'émergence de nouveaux acteurs

Vers un retour du hardware ? 

La question de la politique industrielle a fait irruption dans le débat public. Mais qui sait vraiment ce qu'est devenue l'industrie ? Comment évolue l'activité industrielle mondiale ? Comment se situe la France ? Qu'est-ce qu'une usine après la révolution numérique ?  La distinction industrie / services est-elle toujours pertinente ? Quelles stratégies s'offrent à nous ? Renvoyant dos à dos les chimères du Fabless et les incantations sur la réindustrialisation, Marc Giget nous dressera un panorama précis et détaillé de ce qu'est devenue l'industrie mondiale ces dix dernières années, des réalités françaises et des données qui n'ont pas été versées au débat public. Mais surtout, il nous offrira de nouvelles perspectives de pensée.

Émergence de la notion de propriété avec la naissance de l'agriculture au Néolithique. La propriété apparaît dès qu'une société développe des modes de production. Ainsi, dans les sociétés non-sédentaires, il est plus difficile de conserver les choses = beaucoup de fluidité et d'échange. Mise au point : le partage n'est pas forcément un acte altruiste : Marcel Mauss, anthropologue parle d' "altruisme intéressé", dans une société où les individus sont interdépendants. Lien avec le monde de l'entreprise : difficile de partager quand on a le nez dans le guidon. Entraide et partage = condition de l'innovation mais nécessite d'avoir des marges de manoeuvre, de la liberté. Processus d'innovation pas forcément lié à des outils mais est le fruit de la collaboration entre une multiplicité d'acteurs : "L'innovation ne doit pas être le seul apanage des ingénieurs, maus résulter du "bricolage" collectif d'un ensemble d'acteurs."

A partir d'un fichier, l'imprimante 3D permet à (presque) n'importe qui de créer un objet. Une innovation qui peut tout bouleverser. Voici 7 questions incontournables sur l'importance de l'innovation, le copyright, la manière dont nous produisons, ...

Le site collaboratif "opentruc" rassemble plusieurs projets opensource hardware en développement. Le préambule du wiki est intéressant sur les questionnements autour de la faisabilité, et les quelques points à suivre pour un cahier des charges "open hardware"

Tous les chiffres sur le succès de KickStarter, la startup du financement collaboratif, qui montre qu'elle réussit mieux à financer les projets technos, de jeux et de design que les autres. Un décorticage assez intéressant sur le sujet.

Les maisons du futur potentiellement construire via de l'impression 3d ouvrent de nouvelles possibilités

La ville d'Amsterdam lance les "repair café", des tiers lieux pour apprendre à réparer ses vieux objets et à développer la culture de la réparation et du recyclage

Une interview du leader de l'équipe Wikispeed qui a pour objectif de s'appuyer sur les modèles et méthodologies d'innovation de l'open source pour les appliquer au "monde physique". Le premier projet s'intéresse aux véhicules