Comment accompagner les élèves dans un choix critique et raisonné des outils, des ressources et des usages du numérique ? Expression 2.0 des élèves et culture numérique (collaborer, s'exprimer, créer) : quelle place à l'École ?
Or, nous l’avons dit, on peu très bien utiliser les technologies dans le cadre
de méthodes transmissives (osons citer les xMOOC) ou alors dans le cadre d’un
dispositif actif et interactif visant le développement de compétences. Encore
une fois, l’outil seul n’explique rien ; C’est le croisement d’objectifs,
de méthodes et … d’outils (et d’évaluations en cohérence) qui nous permettra de
voir clair dans ces impacts
les vraies valeurs ajoutées réelles (compétences de haut niveau, attitudes,
créativité, esprit critique …) restent difficilement accessibles et discernables
par la mesure.
Pourquoi cette difficulté ? S’il s’agit de mesurer
les valeurs ajoutées que je prétends (en esprit critique, en résolution de
problèmes, en créativité …), un protocole de mesure qui s’étend sur les quelques
mois d’un cours n’est pas assez ample temporellement.
L’organisation avait l’un des pires taux de décrochage au Québec. Depuis, il a chuté de 42 % à 22 % alors qu’il grimpait dans le reste de la province.
Le lien de cause à effet entre l’implantation des ordinateurs et la réussite scolaire est difficile à établir. Néanmoins, celle-ci a bonifié le contexte pédagogique, estiment les chercheurs de la Chaire de recherche du Canada sur les technologies de l’information et des communications en éducation.
D’autres compétences seraient aussi influencées positivement comme la créativité, la communication, le travail d’équipe, les méthodes de travail efficaces et le jugement critique.
La motivation des jeunes est aussi accrue.
89 % estiment que les technologies leur permettent de mieux apprendre.
Intégrer la technologie en classe pose néanmoins certains défis.
avoir accès à de meilleurs équipements, particulièrement au primaire.
Le temps et la gestion de classe demeurent aussi des défis quotidiens pour 14 %
Avant de mettre en route une activité d'APP, il est important d'expliquer aux
étudiants cette méthode pédagogique et ses étapes.
Moust et coll. (2005) conseillent aussi d'informer régulièrement les étudiants
des idées théoriques qui appuient l'APP, c'est-à-dire l'acquisition des
compétences de travail en groupe, l'autorégulation, la rétroaction et la
résolution de problèmes. Cette information vise à aider les étudiants à
comprendre le « pourquoi » de cette approche et contribue à accroître leur
intérêt à l'égard du cours.
Même si les étudiants constatent l'efficacité de l'APP, il faut leur donner
du temps pour s'approprier la méthode et être à l'aise dans un tel environnement
d'apprentissage. Si vous voulez apprendre à utiliser l'APP, n'hésitez pas à vous
former et à améliorer vos propres compétences à guider une situation d'APP.
il doit posséder une expérience de cette approche pédagogique et avoir une bonne
connaissance des méthodes en matière de réflexion, de communication en groupe,
d'écoute, de résolution de problèmes et de processus d'apprentissage individuels
et collectifs (Lohman, 2002).
Globalement, le rôle du facilitateur est de s'assurer du bon déroulement du
processus et de faire en sorte que les étudiants s'engagent dans la tâche. Il
agit essentiellement à titre d'observateur et n'intervient qu'en cas de besoin
pour ramener la discussion sur le problème à l'étude ou pour rappeler aux
étudiants où ils en sont dans la démarche et ce qu'il leur reste à faire avant
de passer à la prochaine étape.
Au fur et à mesure qu'ils avancent dans le processus, les étudiants prennent
conscience de ce qu'ils ont à apprendre et de leurs accomplissements (MacKinnon,
1999).
Comme facilitateur, l'enseignant se charge de diriger les étudiants à travers
les étapes de l'APP et de gérer le progrès du groupe.
Les grands groupes
D'abord, il suggère de demander aux étudiants de faire un remue-méninge en
petits groupes.
Chaque groupe choisit un chef et un secrétaire et l'enseignant donne une liste
de questions au chef du groupe pour stimuler la discussion et encourager les
hypothèses.
Ensuite, le remue-méninge se fait en grand groupe. Chaque petit groupe présente
ses idées et l'enseignant les écrit au tableau.
Puis, l'enseignant remet en cause les hypothèses en questionnant les étudiants
pour vérifier les apprentissages.
Finalement, l'enseignant donne des devoirs à chacun parce que chaque étudiant
est responsable de la recherche d'information pour le cours suivant.
L'information recueillie pourrait être partagée au moyen d'un site Web qui
permet à tout le monde d'y avoir accès et de faire des critiques.
Le retour sur le processus et les apprentissages
Après que les étudiants se sont immergés dans une situation d'APP,
l'enseignant effectue un retour sur le traitement du contenu, ce qui permet aux
étudiants de réfléchir sur le processus, l'organisation et l'application des
apprentissages réalisés. Ce retour joue également un rôle d'intégration et de
clarification. À ce moment-là, l'enseignant pourrait informer les étudiants des
dernières idées dans le domaine et susciter ainsi leur intérêt. Les étudiants
qui résolvent les problèmes, puis participent ensuite à une rétroaction sur le
processus réussissent mieux à la longue à une tâche de résolution de problèmes
que ceux qui lisent seulement un texte ou ceux qui résolvent uniquement les
problèmes (Hmelo-Silver, 2004) sans participer à une rétroaction sur le
processus.
L’éducation aux médias est le processus qui permet à
des individus d'acquérir une vision critique des médias et de comprendre la
nature, les techniques de production et l'influence de leurs produits et
messages.
Nul besoin d’être expert en médias pour que l’enseignant puisse intégrer
l’éducation aux médias dans sa classe…il suffit de savoir poser les bonnes
questions.
Par exemple:
L’éducation aux médias peut devenir partie intégrante
et signifiante de votre pratique dans la classe. Pour y parvenir, voici quelques
suggestions :
on assiste dans cette société cognitive à un paradoxe où ce n’est pas la
connaissance en elle-même qui a de la valeur, car celle-ci devient très
rapidement obsolète, mais la capacité des membres d’une communauté à produire
ensemble de nouvelles connaissances. Dès lors, le fait de savoir comment amener
une communauté à mutualiser ses connaissances et à collaborer pour en produire
de nouvelles devient stratégiquement plus important que les connaissances
elles-mêmes. Autrement dit, le processus collaboratif devient plus
important que le résultat de la collaboration. »
Web 2.0 sont apparues les
interfaces qui permettent aux internautes d'interagir à la fois avec le contenu
des pages mais aussi entre eux : le web est devenu interactif,
communautaire et collaboratif.
Dans le cas d’un travail collaboratif, il n’y a pas de répartition a priori des
rôles : les individus se subsument progressivement en un groupe qui devient
une entité à part entière. La responsabilité est globale et collective
Grand dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française
(2006), est collaboratif « ce qui, dans un environnement informatisé ou en
ligne, vise à favoriser la collaboration entre pairs en permettant d'échanger et
de partager des compétences pour mieux réussir un projet
commun ».
Le mode collaboratif est plus difficile [que le mode coopératif] à mettre en
œuvre car il implique davantage l’humain (ce qui pose souvent des problèmes
d’ego), mais sa performance est sans égal : la capacité d’un groupe à
valoriser son capital humain est une marque d’Intelligence Collective.»
(DismoiTIC.net)
« L’activité est synchronisée et coordonnée de manière à construire et à
maintenir une conception partagée d’un problème. » (Roschelle J. &
Teasley S., 1995))
Objectif partagé par la communauté
Interactions sociales importantes
Engagement des participants
Co-construction de signification partagée
communauté
de pratique.
communauté
de pratique
.
communauté
de pratique
.
communauté
L'apprentissage collaboratif est davantage utilisable avec des publics adultes
travail individuel soutenu par des activités de groupe ou d’équipes
structure de l’activité est souple et ouverte.
pas répartition du travail entre ses participants.
travaillent ensemble à chaque étape de l’élaboration du travail
Il est, par ailleurs, impossible, une fois le travail réalisé, d’identifier le
travail fourni par chacun
l’interdépendance cognitive et sociale
rôle actif
interagir avec les compétences et les connaissances des autres et stimuler le
développement du raisonnement et de la pensée critique. » (Alain Derycke)
approche socioconstructiviste
relation nécessaire avec les autres apprenants
construit ses propres connaissances dans l'interaction sociale via les échanges,
la confrontation, la négociation et le partage d'idées, où le conflit
socio-cognitif joue un rôle important.
regard réflexif de l'apprenant sur ses propres représentations
cognition distribuée
savoir ne réside pas essentiellement dans les individus mais qu'il est plutôt
distribué parmi eux
communauté de pratique
communauté de pratique
communauté de pratique
communauté
« Opérer ensemble
deux ou plusieurs personnes travaillent conjointement dans un même objectif,
chacun ayant à sa charge une part bien définie du travail à réaliser.
division négociée
tâche en actions qui seront attribuées (réparties) entre des individus qui vont
agir de façon autonome
interactions se limitent à l’organisation, la coordination et le suivi de
l’avancement
certaine division du travail existe dans toute collaboration mais celle-ci est
spontanée, basée sur un engagement, un désir de participation libre, alors que
dans la coopération, elle est demandée et raisonnée. »
interactions entre les élèves, la responsabilité
responsabilité
de chacun envers les
autres et le développement d'habiletés sociales
l’apprentissage actif des élèves regroupés en petits groupes hétérogènes
apprendre à coopérer et coopérer pour apprendre
favorise le soutien et l’entraide entre les élèves qui sont motivés par
l’atteinte d’un objectif commun
travail à réaliser est structuré
participation équitable
rôles et les tâches qui leur sont confiés
chaque élève d’une équipe est responsable des savoirs
qu’il met à contribution au sein de son groupe de travail
élèves joignent ainsi leurs idées et leurs forces pour apprendre en
collaboration et réaliser l’objectif commun
chacun fait une partie du travail sans se préoccuper directement de la partie
accomplie par les autres membres de l'équipe
partage ici un produit mais pas un apprentissage puisque chacun apprend à
travers l'exécution de sa propre partie.
l’élève est responsable de sa propre production, mais il doit aussi
apprendre à interagir avec les autres participants afin que le travail final
soit cohérent
interactions coopératives sont structurées à l’avance par les agents éducatifs
tâche coopérative,
coopération entre les membres du groupe
formulée de manière à ce qu’un étudiant seul ne puisse pas la résoudre
dépendance
faire travailler les apprenants en groupe suffisamment restreints pour que
chacun ait la possibilité de participer à une tâche collective qui a été
clairement assignée. De plus, les apprenants sont censés réaliser la tâche sans
la supervision directe et immédiate de l'enseignant
Stratégies pour favoriser la capacité à innover chez les élèves: laisser le choix à l'élève, le questionnement et le mapping des idées, la prise de risque et l'erreur, concrétiser les idées, la créativité et l'esprit critique, la collaboration, les habiletés de pensée et la métacognition, comprendre par l'utilisation du cycle de design, valoriser le processus plutôt que le produit, le modèle STEM, être en contact avec des rôles modèles et finalement l'empathie.