Pas moins que l’islamiste Ghannouchi ou le populiste Marzouki, Caïd Essebsi s’inscrit pleinement dans le libéralisme économique dominant et ne voit le développement qu’en termes de taux de croissance économique et de balances commerciales. Modernisations techniques, investissements, tourisme, exportations, taux de croissances, agrobusiness,… sont ses créneaux et ses indicateurs. Les hommes et les femmes d’affaires, la grande bourgeoisie et le haut de la classe moyenne, les grandes fortunes et la finance sont ses amis. Ce sont ses amis, qu’il avait mobilisés pendant sa période de Premier ministre de la transition. Ce sont les mêmes qui l’entourent et le financent aujourd’hui. Et ce sont les mêmes qui seront demain aux commandes du pays si, par aventure, il gagnait son pari et accédait au pouvoir, en battant les islamistes. L’histoire et l’itinéraire politiques de l’homme le prouvent.