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Emmanuel AURAY

Fausse analyse : on n'en a pas fini avec la rétention administrative des enfa... - 0 views

  • La rétention en centres de rétention administrative (CRA) sera spécialement réservée au cas où les parents déjà interpellés n’auraient pas respecté l’assignation à résidence ainsi qu’«en cas de fuite d’un ou plusieurs membres de la famille ou en cas de refus d’embarquement». Ainsi lorsque la famille «s’est volontairement soustraite à l’obligation de quitter le territoire français», elle sera, dès interpellation, mise en rétention
  • Explicitement cette nouvelle circulaire ne s’applique pas à Mayotte tenue pour le gouvernement comme une «situation territoriale d’exception », « un cas singulier et préoccupant »
  • En d’autres termes, la circulaire Valls ne vise que les enfants accompagnés de leurs parents. De ce point de vue elle ne dépasse pas l’engagement du candidat François Hollande
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  • On oublie en effet que chaque année nombre d’enfants qui arrivent isolés à nos frontières sont placés en zone d’attente sur décision préfectorale, puis si nécessaire par décision judiciaire après un passage au tribunal devant le Jugez de la liberté et de la détention.
  • La circulaire Valls ne dit pas un mot sur ce problème qui est l’une des difficultés posées par le dossier des « Mineurs étrangers isolés » en France dont nous sommes de nombreux à affirmer depuis des années qu’il faut enfin le traiter (voir mes nombreux papiers sur le sujet) avec lucidité.
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    Comme François Hollande s'y était engagé durant la campagne, le ministre de l'intérieur a signé le 6 juillet une circulaire visant à restreindre le recours à la rétention administrative des familles - parents et enfants - trouvées en situation irrégulière en France. Immédiatement la plupart des médias titre sur la fin la rétention des enfants étrangers en France. Double erreur par excès de simplification.
Emmanuel AURAY

Survie France - 0 views

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    Survie est une association (loi 1901) qui mène des campagnes d'information et d'interpellation des citoyens et des élus pour une réforme de la politique de la France en Afrique et des relations Nord-Sud. Elle fonde son action sur la légitimité qui incombe à chacun d'interpeller ses élus et d'exiger un contrôle réel des choix politiques dans tous les domaines. L'engagement de Survie repose sur un constat : Les problèmes de développement et la pauvreté dans les pays du Sud ont avant tout des causes politiques. C'est donc dans le champ politique qu'il convient d'agir.
Emmanuel AURAY

Jacques Rancière : Racisme, une passion d'en haut - 0 views

  • Cette prétendue critique reconduit ainsi la présupposition qui fait du racisme une passion populaire, la réaction apeurée et irrationnelle de couches rétrogrades de la population, incapables de s'adapter au nouveau monde mobile et cosmopolite. L'Etat est accusé de manquer à son principe en se montrant complaisant à l'égard de ces populations. Mais il est par là conforté dans sa position de représentant de la rationalité face à l'irrationalité populaire.
  • Toutes ces mesures ont été prises au nom de la même argumentation: il y a des problèmes de délinquances et nuisances diverses causés par les immigrés et les clandestins qui risquent de déclencher du racisme si on n'y met pas bon ordre. Il faut donc soumettre ces délinquances et nuisances à l'universalité de la loi pour qu'elles ne créent pas des troubles racistes.
  • En fait, ce n'est pas le gouvernement qui agit sous la pression du racisme populaire et en réaction aux passions dites populistes de l'extrême-droite. C'est la raison d'Etat qui entretient cet autre à qui il confie la gestion imaginaire de sa législation réelle.
  • ...6 more annotations...
  • Le racisme auquel nous avons aujourd'hui affaire est un racisme à froid, une construction intellectuelle. C'est d'abord une création de l'Etat.
  • Nos Etats sont de moins en moins capables de contrecarrer les effets destructeurs de la libre circulation des capitaux pour les communautés dont ils ont la charge. Ils en sont d'autant moins capables qu'ils n'en ont aucunement le désir. Ils se rabattent alors sur ce qui est en leur pouvoir, la circulation des personnes.
  • De là un usage de la loi qui remplit deux fonctions essentielles : une fonction idéologique qui est de donner constamment figure au sujet qui menace la sécurité; et une fonction pratique qui est de réaménager continuellement la frontière entre le dedans et le dehors, de créer constamment des identités flottantes, susceptibles de faire tomber dehors ceux qui étaient dedans.
  • Légiférer sur l'immigration, cela a d'abord voulu dire créer une catégorie de sous-Français, faire tomber dans la catégorie flottante d'immigrés des gens qui étaient nés sur sol français de parents nés français. Légiférer sur l'immigration clandestine, cela a voulu dire faire tomber dans la catégorie des clandestins des «immigrés»légaux. C'est encore la même logique qui a commandé l'usage récent de la notion de «Français d'origine étrangère».
  • cette logique d'Etat est soutenue au premier chef non par on ne sait quels groupes sociaux arriérés mais par une bonne partie de l'élite intellectuelle. Les dernières campagnes racistes ne sont pas du tout le fait de l'extrême-droite dite «populiste». Elles ont été conduites par une intelligentsia qui se revendique comme intelligentsia de gauche, républicaine et laïque. La discrimination n'est plus fondée sur des arguments sur les races supérieures et inférieures. Elle s'argumente au nom de la lutte contre le «communautarisme», de l'universalité de la loi et de l'égalité de tous les citoyens au regard de la loi et de l'égalité des sexes.
  • Il serait peut-être temps de réorienter la pensée et le combat contre une théorie et une pratique de stigmatisation, de précarisation et d'exclusion qui constituent aujourd'hui un racisme d'en-haut: une logique d'Etat et une passion de l'intelligentsia.  
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    «Racisme d'Etat» et «racisme intellectuel "de gauche"» concourent ensemble à «l'amalgame entre migrant, immigré, arriéré, islamiste, machiste et terroriste», expliquait le philosophe Jacques Rancière, samedi 11 septembre à Montreuil (93), lors du rassemblement «Les Roms, et qui d'autre?» Mediapart publie ici sa contribution.
Emmanuel AURAY

Amnesty International France > « Projet de loi Besson » - 0 views

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    Les procédures et les droits sont adaptés dans le sens d'une plus grande « flexibilité » de l'action de l'administration au détriment du respect des droits fondamentaux des migrants et des demandeurs d'asile et des garanties indispensables au respect de ces droits.
Emmanuel AURAY

Migrants de Calais : « La situation pourrait devenir humanitaire » - Politis - 0 views

  • Malgré l’alternance politique, Calais reste une vitrine en matière de politique migratoire où la violence est utilisée comme outil de dissuasion dans les stratégies de gestion des migrations. On fait comprendre aux exilés qu’ils ne sont pas les bienvenus, quitte à leur faire prendre des risques pour leur vie. Ce qu’on retrouve dans la stratégie de gestion des bidonvilles...
  • Pour lutter contre la morbi-mortalité, il faut proposer autre chose qu’une expulsion
  • Dans les camps de réfugiés, dans les zones de conflits ou les situation de catastrophe naturelles, il y a des standards de prise en charge minimum, encadrées par les Nations Unies : 20 litres d’eau par jour et par personne pour limiter des épidémie comme la gale, la rougeole ou le choléra. À Calais ces standards ne sont même pas appliqués ! On laisse pourrir la situation. Tout le monde est perdant : les migrants, qui prennent des risques pour leur santé et pour leur vie, et les « riverains » qui s’exaspèrent. Ne rien faire renforce les sentiments d’hostilité et l’émancipation des pensées extrêmes
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