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anonymous

A propos du libéralisme - Yann Moulier-Boutang - 0 views

  • Nous ne pouvons pas (c'est malheureusement l'erreur qu'a commise le mouvement ouvrier et il l'a payé fort cher) abandonner la liberté au libéralisme, ni la tradition politique du libéralisme aux multinationales et aux néo-libéraux.
  • L'avènement des "totalitarismes" scindera les libéraux. D'un côté les adversaires résolus du fascisme, du nazisme, du corporatisme franquiste comme de la dictature du socialisme réel, exigent le préalable du rétablissement des droits fondamentaux de la liberté de réunion, d'association, de presse (sans parler de la question non négligeable des persécutions raciales à l'égard des Juifs). De l'autre, le gros bataillon des libéraux économiques choisit l'accumulation capitaliste, la défense de la propriété en fermant les yeux sur la forme autoritaire de l'Etat (modèle repris par les militaires en Amérique Latine). Le néolibéralisme sous la pax americana après la chute du socialisme réel, dilue nettement le dernier ferment d'opposition dont avaient été porteurs les libéraux. Le marché et la démocratie bourgeoise n'ayant plus de contre-modèle, le néo-libéralisme est absorbé presque totalement dans la sphère économique, excepté peut-être quand les débats de "société" sur le liberté d'éduquer les enfants dans la religion ou la langue des parents rappellent les grands combats des libéraux et des libertins.
  • Cette genèse de la liberté politique à partir seulement de la propriété, du commerce et du marché fonde simultanément la science politique du contrat et l'économie politique de l'accumulation. C'est à partir de cette déduction rationnelle qu'a été construit l'esprit du libéralisme économique dans son lien étroit avec la liberté politique des individus.
  • ...6 more annotations...
  • La véritable généalogie de l'individu, du contrat et du marché, n'est pas livrée par une structure dialectique où l'individu libre seraient le résultat et le dépassement d'une thèse (l'asservissement politique collectif de l'ancien régime), et d'une l'antithèse (la création des droits de propriété et le développement du marché économique).
  • L'esclave et le serf font sécession politique et économique et ce faisant, ils confèrent à la vis activa le ressort que leur confère la recherche de leur libération : leur conquête de la liberté de circuler librement (la première étant celle de quitter la terre, de rompre le contrat asservissant, exactement comme le peuple juif en Egypte dans l'Exode). C'est-à-dire qu'ils inventent ce qui est efficace dans le marché, sa mobilité (chez Marx l'explication réelle de la péréquation des taux de profit). La marche de libération ouvre la route au marché de la liberté et à celui des droits de propriété.
  • Il existe (et je l'ai montré pour le marché du travail libre qui fut inventé par les esclaves dans leur lutte contre l'esclavage) donc un lien très profond entre la liberté et le marché, et le libéralisme historique l'a bien compris. Simplement il présente ce lien à l'envers : la liberté politique est déduite par les partisans de Cromwell du marché, comme Locke déduit l'individu à la conquête du monde et des libertés de la propriété illimitée bourgeoise. Mais le marché est une conséquence de la liberté d'entreprendre (mais d'entreprendre sa libération et non d'assujettir plus de travail dépendant), et une conséquence de la marche vers la liberté.
  • Le marché est politique, il est plein de bruit et de fureur (même dans la mondialisation actuelle avec ses spéculations folles, ses errements), il ne peut être séparé de la marche vers la liberté, des tentatives de libération. Le libéralisme a affûté ses armes en apprenant à retourner cette marche vers la liberté en marché de la liberté politique, c'est pourquoi il est toujours intéressant. Il ne faut pas cesser de le surveiller. On apprend plus sur la composition réelle des multitudes (1) du Sud dans la mondialisation en lisant L'autre sentier de Hernando De Soto, ou son dernier ouvrage The mystery of Capital, qu'en dénonçant abstraitement le capitalisme.
  • Le marché domine certes la planète dans les têtes comme modèle, mais jamais on n'a vu un rythme pareil de concentration, de formation de méga-firmes en particulier dans le domaine des communications, de production de logiciels. La capitalisme triomphant comme modèle mondial s'éloigne dans la réalité de plus en plus de la représentation d'une multiplicité de petits producteurs et offreurs procédant à des échanges décentralisés où l'Etat, la grande entreprise seraient là pour la figuration. En ce sens, le libéralisme est derrière nous. Et le néolibéralisme n'aura été que l'idéologie de passage à un degré de concentration du capital jamais vue jusqu'alors comme la façon commode de lever des capitaux sur la création de titres de propriété boursiers, puis d'exproprier les petits porteurs de titres du Nasdaq.
  • C'est ce quasi qui résiste pourtant à la simple dénonciation idéologique. Dans ce jeu des semblants, je persiste à lire des espoirs, des fuites. Il y a des dupes, mais pas forcément toujours les mêmes. Là où il y a les conseils d'administration des banques centrales, des grandes firmes transnationales, le décodage s'avère extrêmement complexe et abstrait. Mais là où vous rencontrez le bruissement des marchés, cherchez bien, une fugue vers la liberté, en contrepoint, précise, ironique, subversive n'est pas loin.
François-Michel Drevet

Pourquoi le quotidien d'un couple de gilets jaunes dérange une partie de nos ... - 1 views

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    Edifiant article paru dans Le Monde "« Se demander si les pauvres ne font pas n'importe quoi avec leur argent est une question très ancienne », rappelle Jeanne Lazarus, sociologue au CNRS. Elle a émergé au XIXe siècle lors de la révolution industrielle, lorsque les familles d'ouvriers ont quitté les campagnes, où l'argent liquide ne circulait quasiment pas, pour les villes. « Les patrons ont alors réfléchi à la façon de leur donner de l'argent, craignant qu'ils dépensent tout en boisson. » Gérer correctement son budget repose alors sur une logique érigée en modèle : savoir faire des restrictions et planifier le futur. Il s'agit d'être « raisonnable », d'agir « en bon père de famille » - une notion supprimée du droit français en 2014"
Marie-Laure Le Guen

Bilan 2013 (2/4) : les citoyens prennent leurs distances - 0 views

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    "Contraints de faire avec, sans Mandela providentiel pour concrétiser leurs aspirations, les populations voient cependant fleurir quelques idées iconoclastes qui tranchent avec le discours sclérosant des momies du monde d'avant. Ainsi le retour sur le devant de la scène de ce revenu de base, dit aussi revenu d'existence, ou encore revenu vital décent, qui prend acte d'un monde nouveau où le travail ne serait plus la condition sine qua non pour "gagner" sa vie."
Caroline Nouar

RSA contre bénévolat : pourquoi c'est non ! - ATD (Agir Tous pour la Dignité)... - 1 views

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    L'avis d'ATD QUART MONDE sur le projet du département du Haut Rhin de conditionner le versement du RSA à l'accomplissement de 7h de "bénévolat" contraint par semaine.
Edelman Carole

Accélération, fuite du temps : « Le burn-out menace quasiment tout le monde »... - 1 views

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    Je pense que le revenu universel de base peut y contribuer.
François-Michel Drevet

Le revenu universel sort des marges (Le Monde) - 1 views

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    Livres. " Le Revenu de base ", d'Olivier Le Naire et Clémentine Lebon (Actes sud) ; " Contre l'allocation universelle ", de Seth Ackerman, Mateo Alaluf, Jean-Marie Harribey et Daniel Zamora (Ed. Lux) ; " Revenu universel, pourquoi, comment ? ", de Julien Dourgnon (Les Petits Matins/Institut Veblen, à paraître le 2 février).
Edelman Carole

Vers un nouveau monde : après la social-démocratie, la gauche post-marxiste ?... - 0 views

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    mais aussi le revenu d'existence
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