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L'allocation d'un revenu minimum d'existence, sans contre partie en travail, choque les mentalités. En effet" la plupart des gens admettent difficilement qu'une rémunération soit attribuée à qui ne travaille pas, estimant que c'est là le plus sûr moyen de favoriser la paresse et de déresponsabiliser l'individu. Cela choque notre base culturelle et nos mentalités. Ne dit-on pas couramment : "tu gagneras ton pain à la sueur de ton front, tout travail mérite salaire la dignité vient du travail, qui ne travaille pas ne mange pas". De fait, le revenu du travail est le moyen de contraindre au travail, et c'est ainsi que notre société a appuyé toute reconnaissance sociale sur un lien strict entre revenu et emploi. Mais si notre société s'est organisée en faisant du travail un emploi, progressivement l'emploi est devenu une marchandise et le "sans emploi" un chômeur sur la voie de l'exclusion. Or ce type d'organisation s'éteint. Et notre société est emportée dans une mutation qui la métamorphose. Notre façon antérieure d'envisager la vie devient caduque.

"«C'est le monopole du travail comme source d'utilité sociale, de reconnaissance sociale et d'estime de soi que nous pourrions briser en défendant l'instauration d'un revenu inconditionnel»"

Emission Médiapart "Eco à contre-courant" avec les économistes atterrés Anne Fretel Anne Eydoux sur le thème de la réforme du marché du travail.

"Le médiateur national de France Travail a rendu son rapport annuel. En 2023, les requêtes de médiation ont encore augmenté, et un incroyable « dysfonctionnement » lié à la retraite a généré des demandes de remboursement, parfois colossales, adressées à des chômeuses et chômeurs séniors. "