En médecine aussi, les lesbiennes sont invisibles - France Inter - 0 views
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Aux USA, on estime que 35% des femmes lesbiennes ne se sont jamais vues proposer de frottis de dépistage parce que nous, les médecins, croyons qu’elles en ont moins besoin que les femmes hétérosexuelles. Ce qui est faux, ARCHI FAUX !
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Le cancer du col de l'utérus est le deuxième cancer féminin dans le monde (274 000 décès en 2002). Combien de femmes lesbiennes mortes doucement, sans bruit, sans même savoir que la raison précise pour laquelle elles sont passées sous les radars diagnostics est que notre système de santé est hétéronormatif ? Combien ?
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"L'autre jour, une jeune fille de 17 ans entre au cabinet médical et me demande : Bonjour, je voudrais savoir si le vaccin contre le papillomavirus est recommandé pour les jeunes lesbiennes ? Que dire ? Je ne sais pas. J'en suis resté à l'idée très très floue que le papillomavirus -qui est responsable entre autre du cancer du col de l'utérus- s'attraperait essentiellement en passant des muqueuses masculines vers les muqueuses féminines. Alors oui, j'ai eu de formidables professeurs de médecine, des hommes et des femmes extraordinaires, mais le cas particulier des lesbiennes, on ne me l'a pas appris à la fac. Les études françaises sur le sujet sont inexistantes (presque autant que les lesbiennes invitées sur les plateaux TV pour causer de la PMA en ce moment, soit dit en passant). Les seules études que j'ai pu trouver sont américaines et elles sont assez rares. Rendons-nous compte : les personnes trans, bi, lesbiennes, gays, représentent 4 à 7% de la population et pourtant elles restent l'angle mort de nos facultés de médecine. Ce ne serait qu'une discrimination de plus si, en l'occurrence, l'angle mort n'était pas... mortel."