e mouvement d'Eglise « Chrétien en monde rural » (CMR) assure aussi un rôle de veilleur dans les grands dossiers qui préoccupent l'agriculture contemporaine. Un rapport récent fait ainsi le point sur les résultats des dernières campagnes autour de la Loi biodiversité concernant les semences, auquel a participé le CMR.
Le 20 juillet dernier, la loi française s'enrichissait d'un nouveau pan de son histoire : la première loi sur la préservation de la biodiversité. Une aventure législative qui aura au moins permis d'actualiser le droit français sur de nombreux sujets, non sans ambiguïtés. Rendue indispensable pour l'application française du Protocole de Nagoya, la loi entérine une approche très scientiste et capitaliste des ressources naturelles et de la biodiversité.
La vie de l'Église diocésaine s'enracine dans une terre, au cœur d'une histoire et au sein d'un peuple. À chaque époque, il est nécessaire de prendre conscience des transformations qui traversent la société.
Dans les diocèses d'Auvergne (correspondant aux départements de l'Allier, du Cantal, de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme) très majoritairement ruraux, les mutations actuelles du monde rural modifient la vie des hommes, des communes et des paroisses. Elles sont souvent l'objet d'un dialogue avec les élus locaux qui, au service des communes, font face avec courage à des situations souvent difficiles à vivre.
Ces transformations invitent également à adapter ou à repenser l'organisation locale de l'Église diocésaine. Pasteurs au service des communautés qui leur sont confiées, les évêques souhaitent contribuer à la réflexion menée, tant dans la vie de l'Église en France que dans la société civile, pour répondre aux défis posés par les mutations du monde rural aujourd'hui.
L'analyse que fait notre assemblée des circuits de distribution des produits alimentaires, du producteur au consommateur, est alarmante. Le modèle dominant, marqué par la prééminence de la grande distribution et des groupes industriels, est en crise. La « guerre des prix » déséquilibre la chaine de valeurs, sape la cohésion sociale et fragilise l'ensemble des acteurs économiques. À travers ses préconisations, le CESE s'attache à définir les conditions d'une responsabilisation des différents intervenants afin de redonner sens, valeur et confiance en l'alimentation. Il plaide pour un plus grand équilibre des négociations commerciales, davantage de territorialisation et de proximité, ainsi que pour un renforcement de l'information et de la sensibilisation du consommateur quant aux impacts de ses choix.
"L'agriculture, une chance pour la planète,
selon le pape François
Conférence de Mgr Pierre d'Ornellas,
archevêque de Rennes, Dol et Saint-Malo, le samedi 20 août 2016
à Saint-Brieuc-des-Iffs à l'occasion de la fête départementale de l'agriculture"
"En France, l'offre de soins médicaux se situe dans la moyenne de celle des pays de l'Orga-
nisation de coopération et de développemen
t économiques (OCDE) mais elle est inégale-
ment répartie sur le territoire. Les professionnels de santé sont concentrés dans les zones
urbaines, les métropoles et le long du littoral. Les inégalités d'offre de soins de ville sont
très marquées lorsqu'elles sont mesurées par
l'indicateur d'Accessibilité potentielle locali-
sée (APL) qui estime, au niveau communal, l'
adéquation entre offre et demande de soins.
Menée à partir de l'Enquête santé et protecti
on sociale (ESPS) 2010 de l'Irdes appariée
avec les données administratives de l'Assuranc
e maladie, cette étude met en évidence des
différences de recours aux soins ambulatoires en termes de taux de recours, de recours au
professionnel de santé le plus proche et de
distances supplémentaires parcourues par les
patients. L'analyse tient compte des caractéristiques individuelles des patients ainsi que
de trois indicateurs d'accessibilité territoriale aux soins.
Les résultats montrent qu'une offre de soins de proximité peu disponible conduit les pa-
tients à plus souvent se déplacer, c'est-à-dire à moins souvent recourir à l'offre de soins la
plus proche. En revanche, ils sont moins enclins à parcourir des distances supplémentaires
au-delà du professionnel de santé le plus pr
oche lorsque ce dernier est éloigné du domi-
cile, ce qui limite leur liberté de choix."
Le Gouvernement a saisi le CESE sur la place des jeunes dans les territoires ruraux. Par-delà leur diversité, les jeunes des espaces ruraux montrent un grand attachement à leur territoire. Ils.elles font en plus forte proportion des études courtes et à caractère professionnel que leurs homologues urbain.e.s et entrent plus tôt en moyenne sur le marché du travail. Outre les difficultés d'accès des jeunes à la mobilité et aux services, trois constats apparaissent particulièrement prégnants : les inégalités entre jeunes femmes et jeunes hommes sont marquées en milieu rural ; alors que les jeunes sont un élément déterminant pour l'avenir de ces territoires, la coordination des politiques publiques en direction de la jeunesse y semble insuffisante ; enfin, la baisse de la confiance des jeunes dans les institutions représentatives y est très prononcée. Pour donner à chaque jeune des territoires ruraux de nouvelles opportunités et faire reculer les inégalités femmes/hommes, le CESE fait des préconisations articulées en trois axes : créer une compétence « jeunesse » rendue obligatoire au sein de communautés de communes animant une politique jeunesse de territoire partagée ; mettre en place au sein de chaque bassin de vie une démarche de Campus ruraux de projets dédiée à l'accompagnement des jeunes dans leurs projets ; instaurer un Pacte jeunes Ruraux.ales inscrit dans les contrats de ruralité.
Dans un contexte profondément marqué par la dérégulation de certains marchés et la mondialisation, l'agriculture française fait face à des défis majeurs : économiques, sociaux, alimentaires, sanitaires, environnementaux, sociétaux, territoriaux et techniques. Discipline scientifique au carrefour de l'agronomie et de l'écologie, l'agroécologie peut, à travers les pratiques qu'elle promeut, contribuer à relever ces défis en transformant l'agriculture pour aller vers des systèmes alimentaires plus durables. A partir d'une analyse des freins et des leviers à son développement, le CESE formule un ensemble de préconisations en matière de recherche, de formation, d'adaptation des filières agroalimentaires, de réorientation des politiques publiques pour accompagner les agriculteur.rice.s dans la transition agroécologique.
Dans un contexte profondément marqué par la dérégulation de certains marchés et la mondialisation, l'agriculture française fait face à des défis majeurs : économiques, sociaux, alimentaires, sanitaires, environnementaux, sociétaux, territoriaux et techniques. Discipline scientifique au carrefour de l'agronomie et de l'écologie, l'agroécologie peut, à travers les pratiques qu'elle promeut, contribuer à relever ces défis en transformant l'agriculture pour aller vers des systèmes alimentaires plus durables. A partir d'une analyse des freins et des leviers à son développement, le CESE formule un ensemble de préconisations en matière de recherche, de formation, d'adaptation des filières agroalimentaires, de réorientation des politiques publiques pour accompagner les agriculteur.rice.s dans la transition agroécologique.
Le développement des usages du web transforme profondément notre société. Alors qu'un tiers des humains sont reliés à Internet au niveau mondial, celui-ci devient le lieu privilégié pour se rencontrer, se connaître, devenir amis, partager des passions, s'informer ou défendre des causes. Que cela inquiète et/ou enthousiasme, la culture numérique a pris une place croissante dans notre société.
Si les associations sont aujourd'hui en grande majorité sur Internet pour offrir une vitrine à leurs actions, si elles sont de plus en plus nombreuses sur les réseaux sociaux, peu utilisent les possibilités ouvertes par le numérique, au-delà des échanges de mail, pour mener à bien leur ambition de faire ensemble, de coopérer. Néanmoins, quelques associations des territoires ruraux ont décidé d'utiliser au mieux les opportunités offertes par le développement du numérique pour s'associer.
Associations et numérique : je t'aime... moi non plus ?
Les relations entre associations et numérique ne peuvent être disjointes de l'ambiguïté qu'entretiennent les associations avec la communication. Celle-ci, entre intérêt et défiance réciproques, n'est pas récente et existait avant même l'avènement du numérique, d'Internet et des réseaux sociaux. Si les associations sont conscientes de la nécessité de donner à voir leur action, elles se méfient souvent d'une communication jugée trop réductrice, voire « mensongère », confondue avec la publicité ou le marketing, qui apparaissent parfois éloignés des valeurs et finalités associatives. Le numérique n'échappe pas à cette méfiance