La ministre du Travail a estimé, le 8 avril, « scandaleux » et « choquant » un arrêt des prud'hommes jugeant que l'insulte « PD » reçue par un employé d'un salon de coiffure ne relevait pas d'un propos homophobe. Selon cet arrêt du conseil des prud'hommes de Paris, du 16 décembre 2015, publié par Metronews, « en se plaçant dans le contexte du milieu de la coiffure, le Conseil considère que le terme de « PD » employé par la manager ne peut être retenu comme propos homophobe car il est reconnu que les salons de coiffure emploient régulièrement des personnes homosexuelles, notamment dans les salons de coiffure féminine, sans que cela pose problème ». Indigné, le président de l'Union nationale des entreprises de coiffure (Unec), Bernard Stalter, a déclaré le 8 avril : « si nous n'avons aucun commentaire ni élément sur le différend touchant aux compétences professionnelles de l'intéressé, nous nous insurgeons en revanche quant aux lignes du jugement concernant l'homophobie ». Pour lui, « l'homophobie est condamnable quel que soit le lieu, et je ne comprends pas que l'on fasse des entreprises de coiffure un lieu où des discriminations refusées ailleurs seraient tolérées ». La CGT a aussi déploré, le 8 avril, que le conseil des prud'hommes de Paris n'ait « reconnu ni la discrimination, ni les propos homophobes tenus par un employeur contrairement à l'avis du Défenseur des droits. Pire, les juges se sont laissés à exprimer des préjugés homophobes dans leur décision » (avec l'AFP).

Le Ministère de l'enseignement vient de signer un partenariat avec Amazon, groupe qui se fait fort de ne pas payer ses impôts en France, en apportant un fonds d'argent public pour connecter les supports pédagogiques et scolaires directement aux universités, aux écoles, aux profs, aux élèves sous supports numériques et ouvrant ainsi une hégémonie et une suprématie du groupe sur l'édition et la distribution des connaissances.

Le billet du jour (jeudi 25 juin 2015) d'Eric Chevillard commence ainsi : "Résolu à en finir avec ces archaïques distinctions de genre".

In Le Canard enchaîné, mercredi 19 novembre, page 6
Joey coule des jours heureux avec Cody et leur petit garçon, Chip, surnommé "Chipmunk" ("écureuil rayé"). Deux hommes, donc, et leur kid de 6 ans. Or Cody, le père biologique, meurt dans un accident. Et la famille de ce dernier kinappe Chip. Le paisible Joey, désormais veuf, va-t-il accepter de devenir orphelin de fils ?
Ce film indépendant, écrit, mis en scène et joué par l'américain d'origine taïwanaise Patrick Wang, est une pépite singulière. Long de 2h40, il prend le temps de laisser surgir les émotions. Tout en délicatesse, il ménage des silences et suit parfois son héros de dos, comme on se détourne par pudeur. Il évoque la discrimination insidieuse, sans discours militant, sans même lâcher le mot "gay". Grâce à cet art de la retenue, les scènes-clés du film atteignent une rare intensité affective. (...) Sarko, qui vient de concéder à la foule l'abrogation du mariage homo, devrait se faire projeter cette leçon de tolérance lumineuse qui peut toucher les plus réticents.
David Fontaine

En faisant du désherbage, vu dans le Science & Vie Junior de juin 2001, et plus précisément dans le dossier intitulé « bêtes de sexe », page 77, l'article suivant :

[Titre] Transsexuel. [Article] A l'abri dans leur anémone, les poissons-clowns vivent en communauté sous la férule d'une grosse femelle, unique représentante du sexe faible, et de son mari. Doyens de la troupe, ces deux individus sont les seuls à se reproduire. Condamnés à l'abstinence, les jeunes n'ont qu'un seul espoir : être sélectionnés comme reproducteur à la mort du vieux mâle… ou de sa femelle. Dans ce cas, c'est le mâle dominant qui prend sa place. Et, incroyable, mais vrai, il change de sexe et termine sa vie en tant que pondeuse ! [L'article est illustré d'une photo d'un poisson-clown.]

Je souhaitais partager avec vous l'Avertissement du livre Les charmeurs de pierres, de Brigitte Fontaine, publié par Flammarion en 2012 :

« L'auteur (sans e) interdit formellement qu'on l'intitule auteure, et encore moins écrivaine. Il y a toujours eu des femmes auteurs et des femmes écrivains, de même que les gazelles ou les antilopes sont du féminin, même s'il s'agit de mâles. L'auteur, l'écrivain, accepte le terme de poétesse car il remonte au Moyen Age. »