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Michel Roland-Guill

Vers une culture numérique lettrée ? | skhole.fr - 0 views

  • « Ce qui importe ce n’est pas de lire, mais de relire » J-L Borgès
  • Comme l’a bien montré Alexandre Serres[1], cette logique adaptative, à fondement comportementaliste et à visée principalement économique, est manifeste dans un grand nombre de textes internationaux, notamment politiques, qui posent la nécessité d’enseigner cette « maîtrise » ou « culture de l’information » (Information Literacy) aux jeunes générations. Ainsi par exemple, en France, la « Loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école » de 2005 intègre désormais au « socle commun » de connaissances et de compétences la « maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication »[2].
  • Dans des études qu’il a menées sur les pratiques de lecture numérique, Alain Giffard[12] qualifie de « pré-lecture » l’acte de lire le plus couramment pratiqué lorsque l’on navigue sur le Web : la lecture y ressemble à une sorte de scannage, fait de repérage et de sélection, au mieux d’un pré-montage ; et il distingue cette forme de lecture numérique de la « lecture d’étude », classique, livresque et lettrée, telle qu’elle s’est constituée historiquement depuis le Moyen-Âge autour de l’objet-livre. Or, cette pré-lecture a précisément les caractéristiques du mode d’attention très réactif et volatil entrainé par la surexposition aux médias : elle se révèle réactive/instable, multidirectionnelle/superficielle. Ainsi Alain Giffard montre que le risque est grand que la « pré-lecture » numérique devienne la « lecture de référence » des prochaines générations de collégiens, qui font partie de ce que l’on appelle les « digital natives », ce qui pourrait rendre quasiment impossible l’enseignement et la pratique de la lecture lettrée : « Technique par défaut, risque de confusion entre pré-lecture et lecture, entre lecture d'information et lecture d'étude, entre les différentes attentions, place de la simulation, contexte d'autoformation, arrivée de la génération des "natifs du numérique" dont certains prennent la lecture numérique comme référence: tous ces éléments peuvent se combiner. Le risque est grand alors de ce que certains chercheurs anglais appellent "reading without literacy", une lecture sans savoir lire qui est la forme la plus menaçante d' " illettrisme électronique ". »
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  • On peut soutenir en effet que cette pré-lecture n’est pas une « véritable » lecture, parce que lire – de manière soutenue, profonde ou attentive - c’est toujours déjà relire, et (re)lire c’est en un sens toujours déjà écrire.
Michel Roland-Guill

Rough Type: Nicholas Carr's Blog: The remains of the book - 0 views

  • The sense of self-containment is what makes a good book so satisfying to its readers, and the requirement of self-containment is what spurs the writer to the highest levels of literary achievement.
  • The web is an assembly not of things but of shards, of snippets, of bits and pieces.
  • To move the words of a book onto the screen of a networked computer is to engineer a collision between two contradictory technological, and aesthetic, forces. Something's got to give. Either the web gains edges, or the book loses them.
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  • What people do more of is shift their focus and attention away from the words of the book and toward the web of snippets wrapped around the book - dictionary definitions, Wikipedia entries, character descriptions from Shelfari, and so forth.
  • He is, in a very real sense, treating a work of art as though it were an auto repair manual. Which is, of course, what the web wants a work of art to be: not a place of repose, but a jumping-off point.
  • Up until now, there's been a fairly common assumption that a divide would emerge in the presentation of different kinds of electronic books. Reference works would get the full web treatment, tricked out with multimedia and hypermedia, while fiction and literary nonfiction would be shielded from the web's manifest destiny. They'd go digital without losing their print nature; they'd retain their edges.
  • Updike observed that "the book revolution, which, from the Renaissance on, taught men and women to cherish and cultivate their individuality, threatens to end in a sparkling cloud of snippets."
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