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"On nous le dit sans cesse, et sur tous les tons. La laïcité à la française est incorruptible et l'alliance du trône et de l'autel est une affaire du passé. De temps en temps, cependant, l'Eglise et la République aiment à célébrer joyeusement leur séparation de corps, qui n'est pas celle de l'esprit... Comme ce 26 avril 2014, lorsque Manuel Valls, venu assister le lendemain à la messe de canonisation de Jean XXIII et Jean Paul II, a remis la Grand Croix de la Légion d'Honneur au cardinal Roger Etchegaray sous les fresques somptueuses de la Villa Bonaparte, siège de l'ambassade de France auprès du Saint-Siège. Dehors, l'orage gronde sur une Ville Eternelle où des dizaines de milliers de pélerins ont afflué depuis la veille."

"Le Premier ministre représentera la France lors de la double canonisation de Jean-Paul II et de Jean XXIII le 27 avril prochain place Saint-Pierre."

"Manuel Valls s'est rendu à Rome afin de représenter la France lors de la cérémonie de la canonisation simultanée des deux papes Jean XXIII et Jean-Paul II dimanche 27 avril 2014. Au cours d'une conférence de presse, le premier ministre s'est dit heureux d'honorer « ces deux géants de l'Histoire » et a inscrit son voyage dans un renouveau du dialogue entre l'État et les religions. "

"En déplacement à Rome pour les canonisations de Jean-Paul II et Jean XXIII, le Premier ministre a tendu la main aux catholiques et aux opposants à la loi Taubira en promettant de s'opposer à tout texte parlementaire sur la PMA. Mais peut-il tenir cette promesse dans un contexte pour le moins tendu avec sa majorité ?"

"Sans surprise, la présence du Premier ministre français à Rome pour la canonisation de Jean XXIII et Jean-Paul II a agacé tous azimuts. En effet, les catholiques n'ont pas oublié son attitude en tant que ministre de l'Intérieur lors des manifestations contre le « mariage pour tous » tandis qu'à gauche, certains estiment que sa présence au Vatican a constitué une entorse manifeste à la laïcité. Entre les deux, Manuel Valls a inauguré à Rome un positionnement original basé sur une vision positive de la laïcité et reconnaissant « les mérites des cultes ». Mais est-elle tenable dans le temps pour l'homme de gauche ?"