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    La Corée stalinienne, souvent considérée comme une relique du passé avec à sa tête un tyran ubuesque, vient de décrocher l'ultime garantie de sa survie. À supposer même que Kim Jong-il retourne un jour à la table de négociation, il n'a aucune vraie raison de se séparer d'une arme ­aussi dissuasive. La Corée du Nord pourrait procéder à d'autres essais souterrains dans un avenir proche. Un deuxième pourrait même être imminent, alors que les renseignements sud-coréens faisaient état, hier, d'une activité anormale sur le site de Punggyeri, dans le nord-est. Pyongyang disposerait d'assez de plutonium pour assembler sept ou huit engins atomiques, selon les services de renseignements américains et sud-coréens. Mais elle n'aurait pas encore le savoir-faire pour installer ces charges sur des vecteurs balistiques comme le missile Taepodong, dont le tir d'essai avait donné le signal de la crise le 5 juillet.Double échecLa seconde leçon du test d'hier est un double échec. Ralph Lauren HommeCelui de la diplomatie préventive, défendue par la Chine, la Corée du Sud, la Russie et l'ONU. Et celui des sanctions unilatérales, poussées par les États-Unis et surtout le Japon, leur allié dans la région. Ni l'une, ni les autres n'ont dissuadé la Corée du Nord de passer à l'acte. Avec peu de moyens et beaucoup d'acharnement, Kim Jong-il triomphe.L'Iran a sans doute pris note de la division des grandes puissances. La République islamique est l'un des meilleurs clients des missiles balistiques construits à la chaîne par la Corée du Nord. Elle est surtout le suivant sur la liste des candidats à l'arme nucléaire. polo Lacoste Femme C'est sans doute l'oraison funèbre du traité de non-prolifération (TNP), censé prohiber tout arsenal nucléaire hors du cercle des « Cinq Grands » du Conseil de sécurité et d'Israël, qui possède l'arme interdite mais ne s'est jamais déclaré. Les entorses se multiplient et le seul succès dont puisse se prévaloir le TNP au bout de trente-six ans est l'Afrique du Sud. Elle a renoncé à l'arme atomique après s'être débarrassée de l'apartheid.La réponse immédiate au défi de Kim Jong-il appartient au Conseil de sécurité. Celui-ci s'est réuni dès hier soir. Mais il est à craindre que la condamnation n'aura pas de portée plus pratique que la « déclaration » non contraignante lancée vendredi soir par le directoire de l'ONU. Les États-Unis, gendarme enlisé au Moyen-Orient, semblent avoir perdu l'autorité et l'initiative. Sac Longchamp pas cherLe projecteur se porte vers l'Extrême-Orient, où une frénésie de diplomatie de la onzième heure s'est montrée à peu près aussi vaine.Mesures de rétorsion « sévères »Avec un sens consommé de l'effet, Pyongyang a fait détonner sa charge à l'heure où Séoul accueillait le premier ministre japonais pour un sommet éclair avec le président Roh Moo-hyun. C'était tout juste quelques heures après que Shinzo Abe et le n° 1 chinois Hu Jintao eurent marqué ensemble, à Pékin, leur « profonde ­inquiétude » face à un essai nucléaire qui restait encore ­hypothétique.Hier, les trois pays ont unanimement condamné le test nord-coréen, mais les divergences se profilent déjà sur la conduite à tenir. Le Japon a promis des mesures de rétorsion « sévères », et décidé d'accélérer la mise au point d'un bouclier antimissile avec le Pentagone. La Chine a dénoncé un geste « éhonté », en souhaitant une réplique internationale mesurée. La Corée du Sud juge que l'essai est une « trahison » pour toute la péninsule, mais veut éviter que le Nord s'enferme dans une logique destructrice.

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