Le leader japonais avait rapporté de son déplacement quelques-uns des kidnappés survivants ainsi qu'un moratoire sur les essais de missiles.Cette détente a fait long feu, et Shinzo Abe incarne aujourd'hui la fermeté nouvelle du Japon face à la Corée du Nord. C'est lui qui a obtenu que les kidnappés rendus au Japon ne soient pas renvoyés à Pyongyang, comme le régime l'avait exigé. Quant au moratoire, la Corée du Nord l'a allégrement violé l'été dernier en procédant à sept tirs de missiles, encore conformément aux prévisions alarmistes de Shinzo Abe. Ce dernier a milité activement pour l'adoption d'une résolution des Nations unies condamnant Pyongyang après les derniers tirs de missiles. Il se joint une fois encore au concert international de condamnations suscitées par l'annonce de Pyong-Yang.LE SUD-CORÉEN Ban Ki-moon a désormais toutes les chances de succéder à Kofi Annan à la tête de l'ONU, en devenant le 8e secrétaire général de l'Organisation, le deuxième Asiatique à occuper ce poste après le Birman U Thant (1961-1971). longchamp soldesLundi soir, le ministre sud-coréen des Affaires étrangères a remporté le 4e vote blanc organisé par le Conseil de sécurité, s'assurant surtout l'indispensable soutien de ses cinq membres permanents. Le vote officiel devrait avoir lieu en début de semaine prochaine, sans doute lundi : sauf coup de théâtre, le nom de M. Ban sera alors proposé à l'Assemblée générale qui l'entérinera, quitte à traîner un peu des pieds, un certain nombre de pays s'irritant du rôle prépondérant des «puissants» du Conseil de sécurité dans ce processus de désignation. Une fois nommé, possiblement courant octobre, Ban Ki-moon aura alors deux mois pour se préparer avant de prendre officiellement ses fonctions à la fin de l'année, le deuxième mandat de son prédécesseur s'achevant le 31 décembre.Pour la première fois dans l'histoire des Nations Unies, la nomination du secrétaire général aura été précédée d'une véritable campagne, permettant de découvrir la personnalité et le style du futur «premier diplomate de la planète». Né en 1944 dans une famille d'agriculteur, lycéen émérite (ce qui lui avait valu d'être convié à la Maison-Blanche en 1962), diplomate chevronné il est entré dans la Carrière en 1970 Ban Ki-moon a mené depuis six mois sa candidature avec méthode et ténacité. Il récuse avec fermeté les accusations, publiées la semaine dernière par le quotidien britannique Times, selon lesquelles il aurait «acheté» le soutien de pays africains en leur offrant une aide massive. longchamps Affable, chaleureux malgré une réserve toute asiatique, il compense un certain manque de charisme par une force de travail et une opiniâtreté sans failles. Son expérience onusienne d'une dizaine d'années, notamment comme ambassadeur à New York et à Vienne, l'aura grandement servi.À la tête de la diplomatie sud-coréenne depuis 2004 presque un record de longévité au pays du Matin-Calme ce diplomate jusqu'au bout des ongles a fait preuve de son entregent dans la délicate gestion du dossier du nord-coréen. «Très apprécié par ses collaborateurs, c'est avant tout un homme de compromis, hostile à la confrontation», relève un diplomate sud-coréen. Des qualités de médiateur utiles lors des récentes tensions entre Séoul et Washington. Tandis que la jeune garde du président Roh Moo-hyun, issue de l'activisme nationaliste étudiant, poussait à la confrontation, Ban Ki-moon a toujours maintenu le contact étroit avec les États-Unis. Il a su toutefois prendre ses distances avec l'Amérique sur certains sujets, notamment sur la Cour pénale internationale. http://www.francecbd.fr/ «La culture des Nations unies doit changer», déclarait-il en février dernier au Figaro, en s'engageant à poursuivre les réformes engagées par Kofi Annan une exigence absolue pour les Américains. La Chine mise sur ses médiations pour apaiser les tensions en Asie du Nord-Est. La France, elle, a apprécié ses efforts pour progresser dans la langue de Molière et son ralliement au programme Unitaid. Jusqu'au Japon qui, malgré les tensions avec Séoul, lui a fait allégeance hier, pour préserver ses chances d'entrer un jour dans le «club» des permanents du Conseil de sécurité.Pologne. À la veille de la visite en Pologne du chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, la présidence polonaise entend rassurer Moscou sur le bouclier antimissile américain qui pourrait être construit sur son territoire. «J'espère que, durant la visite de M.
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