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started by intermixed intermixed on 22 Aug 14
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    #1 intermixed intermixed on 22 Aug 14
     
    Quant à Régine, après avoir défendu le supposé provocateur (NDLR : Houellebecq) avec beaucoup de verve et, semblait-il, de conviction, elle n'a pas voté une seule fois pour lui... À l'énoncé du résultat : sept voix contre cinq, Viviane Forrester, assise à ma droite, a éclaté en applaudissements : « C'est un Femina historique ! » Est-ce qu'on applaudit au nez et à la barbe de consoeurs perdantes ? » La littérature est une porte communicante entre les différentes pièces ­séparées de la vie, c'est un voilier trans­océanique qui permet aux peuples des continents de se rencontrer, de se comprendre, puis de s'aimer ou se haïr au gré des vents. Elle peut aussi être un chemin qui nous ramène vers des terres oubliées, nous faire redécouvrir les traces d'une époque devenue poussière, mettre au jour ce qui avait été la vie de ceux qui, couchés maintenant sous la pierre, sont retournés au sein de la terre. Le passé est un brouillard perpétuel qui nous entoure, mais que seuls quelques-uns savent voir, veulent voir. Il faut une certaine maturité, avoir apprivoisé la patience, la tolérance, surtout l'amour pour savoir le faire. imitation sac longchamps pliage
    Est-ce pour ces raisons qu'Antoine Audouard a attendu ses cinquante ans, ses cinq enfants, son expérience approfondie de père pour entamer ce livre ? L'amour éprouvé d'un père a-t-il permis au fils qu'il est d'atteindre la complétude de son être ? Quelle qu'en soit la raison, Un pont d'oiseaux est le mémorial érigé par un fils pour son père, par un écrivain pour celui qui l'a précédé. Je crois que l'auteur a porté le livre en lui depuis longtemps, qu'il a attendu l'opportunité d'une accumulation obsessionnelle devenue impossible à endiguer et suffisamment puissante pour trouver au bout du compte sous quelle lumière il peut l'exposer. Car cette quête d'un père disparu s'accompagne d'une fouille sans concession d'un passé amer que chacun, du côté français comme du côté ­indochinois, veut oublier à jamais. De ce point de vue, le travail d'écrivain n'est possible qu'avec une bonne dose de courage. Sous une plume chevronnée jusqu'au classicisme, nous assisterons au passé qui se dévoile comme un vaste paysage parsemé de détails baignés de ressentiments, des régions nauséabondes de la jungle profonde jusqu'à la peur qui imbibe la peau comme la sueur de l'été tropical, des discussions animées entre étrangers dans l'atmosphère étouffante de la guerre jusqu'aux amours passagères chargées de péchés, l'attirance animale de la femme... grand sac de voyage longchamps Nous verrons également en chair et en os les figures de l'histoire, le général Leclerc, le général Giap, le mythique Hô Chi Minh... Ceux-là avec le personnage du père que l'écrivain, le fils, a dessiné avec force dans cette quête passionnée et irrépressible. C'est une polyphonie écrite sur le silence des anciens, le silence de ce même père qui devait avoir tant de choses à dire mais qui sera à jamais muet. Traversant ce désert, l'écrivain cherche dans l'époque disparue la silhouette d'hommes débordants d'espoir et ­­d'illusions. Il y a aussi son père, journaliste rêveur, qui ne découvre la réalité qu'une fois la tête bien ­enfoncée dans le mur. grand sac longchamp pas cher
    Et leurs compagnons de voyage, gens bien intentionnées fourvoyés ou ­parasites profiteurs, Français exilés ou indigènes révoltés...Tous ont été balayés par le vent de la guerre comme des lentilles d'eau surnageant à la surface d'une mare... Ils pouvaient être dans des wagons différents, mais tous étaient dans le même train de l'histoire.

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