Pas de quoi subir les affreux châtiments qu'on voit dans les films de cow-boys, juste un jeu d'enfants, qui s'amusent le temps d'un galop avec les montures des autres. Cette fois-ci la joute prend un tour étrange. Pourquoi ? Jon, censé être le gardien de ses frères jumeaux, a laissé l'un tuer l'autre d'un coup de fusil accidentel. Ce deuil marque la fin de l'insouciance pour Trond, qui découvrira que les enfants sont bien souvent privés de la vérité. On lui dévoile bientôt le passé insoupçonné de son père, pour qui « voler des chevaux » n'était non pas un sport mais un mot de passe de la Résistance pendant l'occupation allemande.Si Per Petterson excelle à montrer la mélancolie d'un vieil homme, c'est avec force, sans sentimentalisme. Il y a du western dans ce roman qu'on dirait « tourné en milieu naturel », où les dialogues entre hommes (les femmes sont assez rares) sont faits de silence et de mots âpres. http://www.groupecipa.fr/ L'âme de Trond est impénétrable, enfermée dans une écorce rugueuse. On ne saura pas tout de ses angoisses, de sa culpabilité, de la disparition mystérieuse de son père pendant cet été 1948. Entre deux flash-back, l'auteur laisse un blanc. C'est aussi cela écrire : susciter par des énigmes l'imagination du lecteur. Petterson a compris que l'obscurité est bien plus attirante que la lumière. Alors on plonge avec lui dans cette forêt sombre de bouleaux qui nous fascine, et que Trond apprivoise, pour ne pas s'y laisser engloutir. Après la publication très confidentielle de deux de ses romans en France, Jusqu'en Sibérie et Dans le sillage (Circé), il faut espérer que Per Petterson trouve enfin le public qu'il mérite. Burberry Homme Aucun doute que celui-ci ne tombe sous le charme de ces âmes et paysages scandinaves exaltés dans une écriture simple et tranquille.« QUAND un écrivain a du succès, il a 80 % d'amis et 20 % d'ennemis. Je n'échappe pas à la règle, mais ça ne me dérange pas ! » Alaa el-Aswany est tout sourire, et il a de quoi. Déjà best-seller en Égypte et dans le monde arabe, son premier roman, L'Immeuble Yacoubian, caracole depuis des semaines en tête des ventes étrangères en France. Un succès aussi jubilatoire qu'inattendu pour ce dentiste de quarante-neuf ans, dont le manuscrit avait été refusé par tous les grands éditeurs égyptiens, effrayés par sa description corrosive de l'Égypte, entre corruption, tortures policières, islamisme radical, hypocrisie religieuse et homosexualité. C'est sans doute parce qu'il a d'abord été publié par une petite maison d'édition du Caire, il y a quatre ans, que L'Immeuble Yacoubian a miraculeusement échappé à la censure. Le temps que les cerbères réalisent leur erreur, il était trop tard : le livre était déjà devenu un phénomène de société. Lacoste Femme Depuis, l'Égypte est divisée en deux. Il y a ceux - les plus nombreux - qui se réjouissent de voir tomber les tabous de la société égyptienne, et ceux qui s'indignent de l'image peu reluisante que le roman renvoie à l'étranger. La critique n'émeut guère Alaa el-Aswany. « Je ne travaille pas pour le ministère du Tourisme. Mon but n'est pas d'écrire pour ou contre l'Égypte, mais de parler de l'être humain. C'est ce facteur humain qui fait que la littérature n'a pas de frontières. Le succès de mon livre à l'étranger montre qu'elle peut aider les gens à comprendre que les hommes sont partout les mêmes, quelles que soient leur culture, leur religion ou la couleur de leur peau.
L'âme de Trond est impénétrable, enfermée dans une écorce rugueuse. On ne saura pas tout de ses angoisses, de sa culpabilité, de la disparition mystérieuse de son père pendant cet été 1948. Entre deux flash-back, l'auteur laisse un blanc. C'est aussi cela écrire : susciter par des énigmes l'imagination du lecteur. Petterson a compris que l'obscurité est bien plus attirante que la lumière. Alors on plonge avec lui dans cette forêt sombre de bouleaux qui nous fascine, et que Trond apprivoise, pour ne pas s'y laisser engloutir. Après la publication très confidentielle de deux de ses romans en France, Jusqu'en Sibérie et Dans le sillage (Circé), il faut espérer que Per Petterson trouve enfin le public qu'il mérite. Burberry Homme Aucun doute que celui-ci ne tombe sous le charme de ces âmes et paysages scandinaves exaltés dans une écriture simple et tranquille.« QUAND un écrivain a du succès, il a 80 % d'amis et 20 % d'ennemis. Je n'échappe pas à la règle, mais ça ne me dérange pas ! » Alaa el-Aswany est tout sourire, et il a de quoi. Déjà best-seller en Égypte et dans le monde arabe, son premier roman, L'Immeuble Yacoubian, caracole depuis des semaines en tête des ventes étrangères en France. Un succès aussi jubilatoire qu'inattendu pour ce dentiste de quarante-neuf ans, dont le manuscrit avait été refusé par tous les grands éditeurs égyptiens, effrayés par sa description corrosive de l'Égypte, entre corruption, tortures policières, islamisme radical, hypocrisie religieuse et homosexualité. C'est sans doute parce qu'il a d'abord été publié par une petite maison d'édition du Caire, il y a quatre ans, que L'Immeuble Yacoubian a miraculeusement échappé à la censure. Le temps que les cerbères réalisent leur erreur, il était trop tard : le livre était déjà devenu un phénomène de société. Lacoste Femme
Depuis, l'Égypte est divisée en deux. Il y a ceux - les plus nombreux - qui se réjouissent de voir tomber les tabous de la société égyptienne, et ceux qui s'indignent de l'image peu reluisante que le roman renvoie à l'étranger. La critique n'émeut guère Alaa el-Aswany. « Je ne travaille pas pour le ministère du Tourisme. Mon but n'est pas d'écrire pour ou contre l'Égypte, mais de parler de l'être humain. C'est ce facteur humain qui fait que la littérature n'a pas de frontières. Le succès de mon livre à l'étranger montre qu'elle peut aider les gens à comprendre que les hommes sont partout les mêmes, quelles que soient leur culture, leur religion ou la couleur de leur peau.
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