"Le projet de loi pour le mariage pour pour tous a été validé par le gouvernement. Pour certains opposants, les éléments de langage invoqués sont toujours les mêmes. Pour Yves Delahaie, auteur de "Mariage gay - La Croix et la bannière" (qui sort cette semaine aux éditions Golias), quand bien même on serait contre le mariage gay mais pas homophobe, les arguments à avancer seraient minces."
Comme on est sommé de prendre position sur la question du mariage gay, je rappellerai que d'abord, il ne s'agit pas du mariage gay mais du « mariage pour tous ». Avec une telle appellation, il faut vraiment être de mauvaise foi pour ne pas voir l'effort du gouvernement qui veut empêcher tout enfermement communautaire, comme cela avait été le cas au moment du Pacs. Alors, plutôt que de critiquer cette dénomination, de la refuser en bloc, cherchons à l'améliorer : ce sera une attitude positive, constructive, citoyenne comme il se doit dans une république moderne
"Un collectif baptisé "Tous pour le mariage homme-femme" se dresse contre le projet de loi du mariage pour tous. Regroupant des associations, des citoyens, mais encore l'évêque de la Réunion, Monseigneur Aubry ( et quelques hommes politiques (dont René-Paul Victoria), ce collectif demande le retrait de de ce projet de loi en faveur du mariage homosexuel. "
1) L'union civile est une étape vers le mariage, comme le PaCS. Ne nous leurrons pas, ce serait tout sauf une victoire. Quel intérêt pour la famille de faire passer le mariage homosexuel sous un autre nom ? L'union civile, comme le mariage civil, est et reste une étape vers l'instrumentation de l'enfant et la dénaturation de la famille naturelle.
"Comme tous les mardis depuis un mois et demi, une centaine de militants anti-mariage gay s'étaient donnés rendez-vous place de la préfecture à Montpellier pour dénoncer la loi Taubira. Prières, chants religieux et mini-sketchs "éducatifs", sont au programme. Mais ce soir, le rassemblement avait des allures de messe funèbre: le premier mariage homosexuel sera en effet célébré demain par la maire de la ville, Hélène Mandroux. "Ce soir, on dénonce non seulement la loi et l'inertie du gouvernement devant nos protestations, mais également une mascarade, s'emporte Marc, 64 ans. Ce mariage, c'est avant tout une stratégie électoraliste, cela n'a aucun sens". Pascal, père de 6 enfants, y voit quant à lui un acte politique de la part des futurs mariés: "Ce couple veut avant tout faire connaître son combat, c'est-à-dire nous faire croire que l'homosexualité est dans la nature. Ils veulent en faire une norme, c'est insensé"."
Mots-clés : Conseil constitutionnel, mariage gay
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Le projet de loi « ouvrant le mariage aux couples de même sexe » annonce un bouleversement des fondements anthropologiques du droit et de la société française, remettant en cause, au passage, plusieurs principes constitutionnels. Il nécessite donc l'intervention du pouvoir constituant, seul apte à changer à un tel degré le « contrat social » des Français.
Si le projet de loi visant à ouvrir le mariage aux couples de même sexe devait être adopté par le Parlement, ce qui s'avère de plus en plus probable, cette réforme constituerait à n'en pas douter, et sans que ce constat puisse être regardé comme un quelconque jugement de valeur, une modification de la nature même du mariage civil, puisque celui-ci cesserait d'être une institution visant à assurer une stabilité à la filiation et deviendrait la reconnaissance sociale des sentiments que deux personnes, quel que soit leur sexe, se portent mutuellement. Autrement dit, le terme de mariage demeurerait mais la réalité que ce terme recouvre serait radicalement transformée.
L'effet dominos : Genre, Mariage de même sexe, Adoption, Multiparentalité, Procréation Médicalement Assistée, Gestation pour autrui...
Au nom de l'égalité des couples et pour la sécurité des enfants vivant avec des adultes de même sexe, le gouvernement a adopté un projet de loi en conseil de ministres le 7 novembre dernier, « ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de personnes de même sexe » que le ministre de la Justice appelle abusivement le « mariage pour tous ». Ce projet de loi sera soumis au débat parlementaire à partir du mois de janvier 2013.
L'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe implique un droit d'égal accès aux techniques de procréation artificielle avec les couples mariés hétérosexuels.
Tribune libre de Grégor Puppinck, avec la collaboration d'Andreea Popescu*
En droit français, le mariage est l'institution par laquelle un homme et une femme s'unissent pour fonder une famille avec la protection de la société. Indissociable de la famille, le mariage est une institution au service de cette dernière.
"En affirmant, bien avant que la loi sur le pseudo mariage des paires ne soit votée, que l'Eglise continuera à célébrer le mariage sacramentel dans les dispositions prévues par la loi, c'est à dire en acceptant de célébrer le mariage civil avant le mariage religieux, le cardinal Vingt-Trois n'a-t-il pas miné dès le départ la résistance de l'Eglise à ce projet de loi ? Plutôt que de répondre : »Si la République change la loi, nous observerons la loi« , pourquoi n'a-t-il pas retenu sa réponse, et ménageant ainsi le suspens, gardé ses forces pour le combat ? Pourquoi avoir abattu les cartes de son jeu avant la fin de la partie ?"
"L'administration du président Barack Obama a formellement demandé vendredi 22 février à la Cour suprême d'abroger une loi datant des années 1990 et définissant au niveau fédéral le mariage comme l'union d'un homme et d'une femme. Cet argumentaire a été déposé par l'exécutif américain, comme c'est son droit, devant les neuf « sages » qui doivent examiner les 26 et 27 mars la question explosive de l'ouverture du mariage aux couples homosexuels, via un recours contre la loi dite de « Défense du mariage » (Doma) datant de 1996."
"À Biarritz, l'abbé a marié le 14 juin un couple qui n'était pas uni civilement. Un acte interdit par le code pénal. mais que le prêtre a célébré car la femme était atteinte d'un cancer en phase terminale. Elle est morte deux jours plus tard.
En autorisant le mariage d'un couple qui n'était pas uni préalablement à la mairie, le curé de Biarritz, Maurice Franc, a commis un acte illégal au regard du droit français. L'article 433-21 du Code pénal énonce en effet l'interdiction, pour «tout ministre d'un culte», de procéder à un mariage religieux sans l'acte de mariage civil. "