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G Hald

Les Etats européens livrent leurs populations aux spéculateurs - Dictature de... - 0 views

  • Fonds spéculatifs, Hedge Funds et banques d’affaires joueraient-ils à la spéculation, tout en sachant qu’un État ne peut pas faire faillite et que les contribuables passeront tôt ou tard au guichet pour éponger les dettes ? Ne serait-ce pas là une opportunité politique pour donner un sérieux tour de vis à l’État « providence » en le démantelant encore plus ?
  • « Ces mesures sont cruelles, injustes et partiales », s’indigne Stathis Anestis, de la Confédération générale des travailleurs grecs (GSEE). « Les travailleurs ne doivent pas payer seuls la crise par une baisse des salaires et la remise en cause d’acquis sociaux. Le pays subit une attaque sans précédent qui ne concerne pas seulement la Grèce, mais aussi d’autres pays visant à la suppression des droits sociaux. »
  • Outre le gel des pensions de retraite des fonctionnaires et des salaires du public comme du privé, les 13ème et 14ème mois versés aux fonctionnaires seront amputés de 30% et 60%. La TVA passe de 19 à 21%, les taxes sur l’alcool augmentent de 20%, le prix des cigarettes de 63%. Le prix de l’essence monte de 8 centimes au litre, et le diesel de 3 centimes, alors qu’un mois plus tôt le prix des carburants avait déjà augmenté de 25 centimes.
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  • Et ce n’est pas fini : « De nouvelles solutions devront être envisagées en 2011 et 2012 », prévient le Finlandais Olli Rehn, commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires.
  • « On a aujourd’hui cette chose absolument inouïe que, quand vous vous appelez la République française, vous devez payer 3,4% ou 3,5% d’intérêts alors que si vous vous appelez BNP-Paribas, vous allez payer 0,5% », s’insurge l’économiste Jacques Sapir, « le fait que la BCE n’ait pas aligné les taux auxquels les État peuvent emprunter sur les taux auxquels elle prête aux banques, c’est aujourd’hui scandaleux. »
  • Cette situation illustre également les choix politiques qui ont présidé à la construction européenne : mettre à la disposition des banques privées un véritable marché européen de la dette publique. Car la BCE peut en revanche racheter à des banques les obligations d’Etat qu’elles détiennent, à condition qu’elles soient bien notées.
  • « C’est l’acquisition directe de titres souverains par la BCE qui est interdite. Mais pas l’acquisition tout court. Celle-ci n’est pas seulement possible : elle est quotidienne », écrit Frédéric Lordon. « Les titres de la dette publique, abondamment détenus par les banques, sont l’un des instruments privilégiés de leur refinancement auprès de la banque centrale. Et pour cause : quoi qu’on daube à leur sujet, ils demeurent les plus sûrs ».
  • La crise grecque a été déclenchée après la décision de deux agences de notations (Fitch et Standard & Poor) de dégrader la note de la dette grecque en décembre 2009.
  • Parallèlement, la valeur des « CDS » - des titres financiers qui assurent un créancier en cas de défaillance de l’emprunteur (l’Etat grec en l’occurrence) - adossés à la dette grecque s’envole. Rappelons que ces mêmes agences de notation et CDS avaient été montrés du doigt pour leur rôle dans la crise lors des sommets du G20 à Washington en 2008 puis à Londres en 2009. Que s’est-il passé depuis pour les réglementer ? Absolument rien.
  • Vingt-trois des vingt-sept pays de l’UE sont sous le coup d’une procédure pour déficit excessif.
  • « Les objectifs de 3% du PIB pour le déficit et de 60% du PIB pour la dette n’ont aucun fondement économique », assènent François Denord et Antoine Schwartz [1], « ils expriment une conception libérale de l’action publique. Celle qui prône un État respectueux du principe d’équilibre budgétaire, solvable, pouvant se présenter auprès des investisseurs et des marchés. »
  • En Irlande, la situation n’est pas fameuse. Après avoir voté des économies budgétaires de 3 milliards d’euros en 2009, le gouvernement a mis en place un plan d’économie de 4 milliards pour 2010. La somme est colossale pour un pays de 4,5 millions d’habitants. L’État irlandais prévoit ainsi d’économiser 1 milliard en réduisant les salaires dans la fonction publique, 760 millions dans les dépenses sociales et 2 milliards dans les dépenses de fonctionnement et d’investissement.
  • Le lendemain, l’agence Fitch menace le Royaume-Uni, la France et l’Espagne de dégrader leur note si ces pays ne prennent pas des mesures de réduction de déficit « plus crédibles ». Le message est clair : ce ne sont pas les Etats qui régulent la finance mais celle-ci qui fixe les grandes orientations de leurs politiques budgétaires.
    • G Hald
       
      "Dictature" du "marché" (i.e. des financier et autres capitalistes objectifs)
  • La révision générale des politiques publiques (RGPP) prévoit d’ici 2012, le non remplacement de 160 000 fonctionnaires et l’économie de 7,7 milliards d’euros. Le 11 mars dernier, l’Insee a publié le résultat d’une étude démontrant que 360 000 emplois avaient été détruits en 2009 (600 000 depuis 2008).
  • Quant aux chômeurs en fin de droit leur nombre est estimé par le Pôle emploi à un million d’ici la fin 2010, dont 400 000 se retrouveraient sans aucune ressource.
  • « Des solutions existent pour sortir du piège de la dette. Mais elles supposent un affrontement avec le patronat et les marchés financiers. Tous les gouvernements européens sont aujourd’hui en train de préparer une politique d’austérité drastique pour faire payer la crise aux salariés et plus largement aux populations, le tout sous le contrôle étroit de la Commission européenne et de la BCE. Il est aujourd’hui grand temps que les salariés européens se mobilisent pour imposer d’autres orientations », souhaite l’Union syndicale Solidaires.
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    "Par Nadia Djabali (16 mars 2010)\n\nOn les croyait temporairement stigmatisés suite à leur responsabilité dans la crise financière. Loin de faire profil bas, les marchés financiers repartent à l'assaut de ce qui reste du « modèle social européen ». Objectif : faire payer les populations en menant une offensive sans précédent contre les salaires, les services publics et les droits sociaux, avec la complicité des gouvernements. Si la Grèce est aujourd'hui dans le collimateur, tous les pays européens sont concernés."
G Hald

La Grèce et la faillite du capitalisme européen - La Riposte - 0 views

  • Entre septembre 2008 et septembre 2009, la production industrielle a chuté de 24,5%. Fin 2009, le ministre du Travail, Andreas Lomverdos, a même prédit devant le Parlement que la Grèce connaîtrait une baisse de ses investissements de l’ordre de 20%, en 2010. Le chômage augmente rapidement. En 2009, 186 000 emplois ont été supprimés, sur une population de 11 millions d’habitants. Le même ministre a annoncé que le chômage pourrait rapidement atteindre la barre des 20%, comme c’est le cas en Espagne.
  •  67,5% des recettes fiscales de l’année 2009 ont été reversées principalement dans les coffres des banques nationales et internationales, et plus généralement vers les détenteurs d’obligations d’Etat et de bons du Trésor, qui ont « prêté » de l’argent à l’Etat à des taux très juteux.  L’enveloppe de « sauvetage » des banques s’est élevée à 28 milliards d’euros, soit 12,4% de la dette publique. Cela aurait suffi à racheter ces mêmes banques, sans parler de les exproprier.  En 2004, le taux d’imposition sur les bénéfices des sociétés a été ramené de 35% à 25%. Pendant ce temps, les profits des 300 plus grandes entreprises ont augmenté de 365%. Cela signifie que des dizaines de milliards d’euros qui auraient pu être versés à l’Etat sont restés dans les coffres des capitalistes.  Chaque année, en Grèce, l’évasion fiscale représente quelque 20 milliards d’euros de manque à gagner, pour l’Etat, soit près de 40% du déficit budgétaire. Ces sommes n’atteignent jamais les caisses de l’Etat. La plus grande partie est absorbée par les propriétaires d’entreprises privées. En 2008, 15 300 entreprises ne payaient pas de taxes.  Le budget de la défense grecque, sur la période 2009-2010, a atteint les 6 milliards d’euros.
  • La dette publique est une énorme source de profits pour les banquiers qui prêtent au secteur public. Le gouvernement va leur emprunter 55 milliards d’euros – pour rembourser la dette. Le seul remboursement des intérêts de la dette va s’élever à 12,3 milliards d’euros.
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  • C’est enfin 125 % de l’ensemble des recettes fiscales d’une année entière. Sur les 55 milliards d’euros que le gouvernement va emprunter, 32,5 milliards seront versés aux banquiers.
  • L’année dernière, les banques grecques ont emprunté, auprès de la Banque Centrale Européenne, à un taux d’intérêt de 1%, tout en achetant à l’Etat grec des obligations rémunérées à hauteur de 7,24 % 
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    "Longtemps vantée comme un modèle de croissance, l'économie grecque est aujourd'hui en faillite. Les politiques d'« ajustement » mises en œuvre par le gouvernement socialiste de Papandréou sont les pires attaques que les travailleurs aient connues en 35 ans : coupes drastiques dans les retraites et les salaires du secteur public ; augmentation de l'âge du départ à la retraite" ...
G Hald

Le hold-up du siècle - Le Plan B - 0 views

  • Entre 1981 et 1995, la part des salaires s’est effondrée, passant de 71,8 à 60,3% ; dans le même temps, celle des profits bondissait de 28,2 à 39,3% 
  • Jacky Fayolle directeur de l’Institut de recherches économiques et sociales (Ires), explique au Plan B : « Dans les années 1980, les politiques de désinflation ont tout misé sur le chômage pour faire ralentir les salaires. Le chômage devenant massif et persistant, il induisait une perte structurelle du rapport de force sur le marché du travail au détriment des salariés. »
  • En 1980, quand une entreprise versait 100 euros bruts à un salarié, elle servait 9 euros de dividendes à ses actionnaires. Aujourd’hui, c’est 26 euros.
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  • Jacky Fayolle éclaire le motif de leur extase : « En dix ans, du milieu des années 1980 au milieu des années 1990, ce sont donc 10 points de PIB qui ne sont plus allés aux salaires dans cette valeur ajoutée, mais aux profits. [...] Le PIB de la France s’élève à environ 1 500 milliards d’euros : 100 à 150 milliards d’euros ont donc ripé des revenus du travail vers les revenus du capital. »
  • Un transfert colossal puisque ces 100 à 150 milliards d’euros ponctionnés chaque année représentent dix fois le trou de la Sécurité sociale (11 milliards d’euros) ; neuf fois le déficit de l’assurance-chômage (14 milliards) ; trois fois celui des retraites (43 milliards).
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    "Plus profond que celui de la Sécurité sociale, plus béant que celui des retraites : le trou dans la poche des salariés.\n\n150 milliards d'euros, 1 000 milliards de francs. C'est un pic, c'est un mont, c'est une péninsule. Mais rien à voir avec le nez de Cyrano. De quoi s'agit-il ? Du montant d'un cambriolage économique qui recommence à l'identique tous les ans."
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