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Google a révélé et mis en ligne le 1er février 2011 son projet Art Project : une plateforme unique qui associe 17 des principaux musées du Monde, et notamment le Château de Versailles pour la France. Le concept s'apparente à utiliser la technologie Google Street View à l'intérieur de ces lieux culturels afin de permettre aux visiteurs virtuels de les découvrir et d'explorer en détail leurs chefs d'œuvre, numérisés pour l'occasion en très haute définition.

Google et Sony ont signé un accord prévoyant la mise à disposition par le premier de 500 000 ouvrages numérisés au format epub, téléchargeables gratuitement via la boutique en ligne du second (Sony ebook store) pour la liseuse de la marque. Ces fichiers sont directement issus de la numérisation menée en masse dans certaines bibliothèques universitaires américaines. Christelle du blog Lectures numériques en a téléchargé quelques uns... et son constat est très critique à l'égard de leur qualité éditoriale.

Premiers résultats d'une enquête lancée auprès des chercheurs par l'URFIST de Nice et le laboratoire I3M. Le questionnaire en ligne a permis de recueillir 681 réponses complètes en 3 mois. Les premiers résultats font état de l'importance massive de la documentation électronique, de la faible utilisation des espaces des bibliothèques, d'une très faible utilisation des outils numériques spécifiques (outils de mémorisation, fils RSS, etc.), tandis que les outils Internet grand public sont largement utilisés (Google et Google Scholar, Wikipédia).

Le rapport Tessier remis le 12 janvier 2010 au Ministre de la Culture propose un état des lieux des principales bibliothèques numériques, analyse les accords passés entre Google et les bibliothèques et propose quelques pistes (notamment en termes de partenariats public/privé) pour l'avancement du chantier de la numérisation du patrimoine écrit.

Rapport de la commission des finances du Sénat. Yann Gaillard insiste sur la nécessité de désigner un ministre chef de file de la politique du livre, et approuve les conclusions du rapport Tessier concernant la numérisation du patrimoine des bibliothèques. Il revient en particulier sur l'opportunité d'effectuer un partenariat avec Google pour accélérer la numérisation du patrimoine de la BnF.

Le Net des études françaises publie un ouvrage de Marie Lebert, intitulé "Une courte histoire de l'e-book", et retraçant la naissance et l'évolution du livre numérique de 1971 à nos jours, avec le Projet Gutenberg, Amazon.com, Adobe, Mobipocket, Google Books, l'Internet Archive et bien d'autres. Ce livre se base sur quelques milliers d'heures de navigation sur le web pendant dix ans et sur une centaine d'entretiens conduits de par le monde.

Hubert Guillaud (blog LaFeuille) a récemment mis en ligne plusieurs billets de synthèse et de réflexion sur le thème de la lecture numérique : il s'agissait de réagir à un article de Nicholas Carr, intitulé "Est-ce que Google nous rend idiots ?", et publié en juin 2008 dans la revue Atlantic. Le dossier est divisé en 4 parties : "Nouveau support, nouvelle culture", "Lequel nous rend le plus intelligent", "Vers de nouvelles manières de lire" et "Qu'est-ce que lire ?".

Internet, e-book, projet Google : Roger Chartier, professeur au Collège de France, analyse ces bouleversements à la lumière de l'histoire. Une question inédite se pose à nous : sous sa forme électronique, le texte doit-il bénéficier de la fixité, comme les livres de papier, ou peut-il s'ouvrir aux potentialités de l'anonymat et d'une multiplicité sans fin ?

Point de vue de Bertrand Calenge sur les partenariats public-privé dans les projets de numérisation des collections (à mettre - ou pas - en rapport avec l'accord conclu entre la BM de Lyon et Google).

Michel Roland publie un extrait de la communication qu'il présentera lors de la conférence Document numérique et société 2008, sur le thème de la "recherche floue". Il revient sur plusieurs enquêtes menées récemment sur les pratiques informationnelles des étudiants et expose les limites, selon lui, du modèle de la "fracture générationnelle numérique".

L'un des outils les plus mis en avant par l'écosystème de lecture Kobo, repose sur l'ensemble des données établies sur la quantification de la lecture. De même, Barnes & Noble  a commencé dernièrement à étudier le comportement de ses clients. Et les données recueillies à partir des appareils Nook (vitesse de lecture, comportement d'achat, ...) sont intéressantes d'un point de vue sociologique mais surtout commercial

Le ministère anglais de la culture, des médias et des sports vient de publier son rapport annuel sur les activités culturelles et sportives des anglais. Concernant les bibliothèques, il ressort que les enfants comme les adultes continuent de les fréquenter de manière stable.