"Alors que l'examen du projet de révision des lois de bioéthique a commencé à l'assemblée nationale, est-il possible d'exprimer son opposition à l'égard de ce projet de loi ? La réponse est oui, si l'on a écouté ce qui a été dit lors de la soirée du 16 septembre organisée à Paris par la conférence des évêques de France."
"La proposition de loi, déposée par le député de Charente-Maritime Olivier Falorni, demandait à ce que les personnes, « en phase avancée ou terminale d'une affection grave et incurable », puissent recevoir une « assistance médicalisée active à mourir ». Devant le nombre élevé d'amendements (3000), le texte n'a pu être voté dans les temps règlementaires. Mais ses partisans continuent à faire pression auprès du gouvernement pour que l'euthanasie soit légalisée avant la fin du quinquennat.
La cellule de veille bioéthique va donc rester vigilante sur ce sujet, en poursuivant son travail d'alerte et de pédagogie, répondant ainsi à la mission qui lui a été confiée par Mgr Delmas : éclairer la réflexion en donnant des repères sur les sujets complexes de la bioéthique, qui concernent toute l'existence, du début à la fin de la vie."
""Le projet de loi relatif à la bioéthique sera débattu en deuxième lecture au Sénat au début de l'année 2021.
Nous savons combien les questions bioéthiques suscitent légitimement de la crainte parce qu'elles peuvent être prisonnières du pouvoir de la technique et ne plus être au service de la personne dans l'unité de son être où le corporel et le spirituel sont indivisibles.
A la suite du vote des députés en seconde lecture à l'Assemblée Nationale, Monseigneur d'Ornellas avait intitulé un communiqué « Est-ce le sens de l'histoire ? ». Il écrivait ceci : « Les députés sont-ils allés dans le sens de l'histoire ? Leur vote n'est-il pas guidé par une certaine myopie ? ».
C'est pourquoi,encouragés par les évêques de France, les membres du groupe bioéthique de la conférence des évêques de France proposent à l'aide du document « Que nos yeux s'ouvrent » quatre journées de prière et de jeûne en janvier-février 2021 afin que les yeux de tous, les nôtres et ceux d'autrui, s'ouvrent et sachent discerner la dignité inouïe de toute créature humaine."