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"Après la réouverture de Notre-Dame de Paris et la visite du Pape en Corse, quelle est la situation financière de l'Église de France ? La fin d'année représente une période cruciale pour l'institution qui enregistre 30% de ses dons annuels. A quoi sert cet argent ?"

"Avec le confinement, l'Église française s'est vue privée pendant 10 semaines, des habituels dons de ses fidèles, vitaux à sa survie." [RDP du 08 juin 2020]

"Deux mois de confinement au printemps, quatre dimanches de suite au mois de novembre : ce sont autant de quêtes que nous n'avons pas pu faire auprès de nos fidèles", déplore le père de Vauchère."

""On donne un coup de collier en décembre car c'est le mois de la générosité", explique Ambroise Laurent, alors que les pertes s'évaluent à 90 millions d'euros."

"La visite du souverain pontife a coûté au diocèse marseillais environ 2,5 millions d'euros. Les organisateurs comptaient sur des dons plus généreux lors de la messe. Leurs comptes affichent un trou de 600.000 euros."

"La Conférence des Évêques de France a fait le calcul, la facture de chauffage et d'électricité dans les diocèses va augmenter de 15% sur deux ans, une hausse de 125 millions d'euros : 45 millions en 2022, 80 millions en 2023. Pour absorber ce choc énergétique, il faudrait que les dons au Denier du culte sur l'année 2022 augmente de 20%. Un appel est lancé aux fidèles. En parallèle, pour limiter l'impact de la hausse des prix, les diocèses signent des contrats-cadres pour acheter l'énergie en gros et ils ont lancé des plans de sobriété."

"Le 15 août 2024, Ambroise Laurent, chargé des questions économiques à la Conférence des évêques de France, est interviewé sur RTL 1. Il proclame : « On prie pour la France le 15 août. Donc, il y a plein de fêtes partout. Les églises sont ouvertes et accueillent beaucoup de monde. Et c'est vrai que les gens sont prêts à donner et à prier ensemble. Les deux vont de pair. » La journaliste fait, avec lui, l'inventaire des recettes : la vente de cierges, mais surtout la quête des « paniers collectés » par lesquels l'Église observe le montant moyen d'un don par carte bancaire, supérieur à celui d'un don en espèces. En ajoutant le casuel, lorsque les catholiques donnent pour la célébration des baptêmes, mariages, funérailles, les offrandes de messe, quand un fidèle paye pour faire dire une messe à une intention particulière, et bien sûr la collecte annuelle du denier de l'Église, on atteint pour l'année 2022 591 millions. Le financier estime ce montant « en augmentation après le gros trou d'air de 2020, année covid, quand les fidèles ne pouvaient pas assister à la messe. Il y a aussi des legs, chaque année, eux, sont classés dans la case ressources exceptionnelles »"