« A part la tarte à la crème balancée par les opérateurs, y a-t-il eu une étude sur les risques de congestion du réseau dits “de plus en plus importants” ? »
« Quand les opérateurs se tirent sur la nouille pour se plaindre de la saturation due à Dailymotion ou Youtube, ils sont en train de se chatouiller pour 1 euro par mois et par abonné ! »
« L’argument de congestion est valable sur le mobile, mais n’autorise pas la discrimination »
Très tôt dans son développement, Internet fut identifié comme le signal d’une nouvelle jeunesse pour la démocratie.
L’idée selon laquelle Internet allait provoquer un épanouissement démocratique s’est exprimée de plusieurs manières : e-gouvernement puis gouvernement 2.0, administration électronique, cyber-activisme, « empowerement » des groupes de représentation d’intérêts, théories de l’espace public en ligne, etc.
Deux ans après l’arrivée de Barrack Obama au pouvoir, le sommet Gov 2.0 qui s’est déroulé à Washington au début du mois de septembre a été l’occasion pour un certain nombre d’observateurs de revenir sur cette première période du mandat présidentiel. Le constat posé par Ellen Miller en particulier est finalement peu flatteur : malgré les promesses et les réalisations effectives, le bilan est un peu maigre et la révolution attendue n’a pas vraiment eu lieu [3].
Wikileaks s’est fait connaître du grand public pour avoir d’abord diffusé une vidéo filmant le mitraillage par un hélicoptère américain de civils irakiens pris à tort pour des insurgés et qui se sont révélés être par la suite des journalistes de l’agence Reuters
Wikileaks porte le flambeau de la transparence politique et de la démocratie à l’échelle mondiale. Mais quelle est la portée réelle de son action ? La question a été peu abordée. La plupart des commentateurs, en France en tout cas, parce que ce sont des journalistes, se sont concentrés sur les questions d’ordre professionnel que cette initiative leur pose
Autrement dit, croire qu’une initiative comme Wikileaks peut à elle seule changer la situation politique est sans doute faire preuve d’une certaine naïveté : pour que les informations que diffuse Wikileaks diffuse sur Internet aient un impact politique, il faut qu’elle entrent en résonance avec le cadrage opéré par les médias, et qu’à l’intérieur de ce cadrage leur exploitation serve les intérêts de forces politiques réelles.
C’est le sens en tout cas de l’article récemment publié par Sylvain Firer-Blaess à propos de Wikipédia où il considère les règles dont les « wikipédiens » se sont dotés comme un modèle de démocratie électronique [8].
Ceux qui pourraient penser que ces formes nouvelles d’auto-organisation horizontales typiques du réseau n’ont pas la capacité d’en sortir pour trouver leur champ d’application dans l’environnement physique liront avec profit l’article que Gregory Asmolov a récemment publié sur le portailGlobal Voices [9].
Dominique Cardon appelle la « démocratie Internet
le chercheur pense au final qu’Internet est porteur d’une vertu émancipatrice pour le public.
Tout le public ? Certainement pas, affirme Cyrille Franck. En dénonçant une « nouvelle classe de dominants » [14] qui établit les bases de son pouvoir sur la maîtrise des réseaux sociaux et plus largement des technologies numériques, le blogueur revient opportunément sur la réalité d’une fracture numérique persistante qui ne se manifeste pas seulement sous la forme d’un défaut d’équipement, mais aussi et le plus souvent d’un défaut de maîtrise de ces technologies.
C’est finalement sur la question de la participation [15] que se situe un des enjeux importants de sa capacité à transformer à la fois le jeu politique et les rapports sociaux
Dans les années 40, sous l'Occupation, Les Français parl(ai)ent aux Français, mais depuis Londres. Aujourd'hui, les gens parlent aux gens, sans filtres, ni censure, tout simplement.