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Elle dénonce un monde scolaire absurde, mécanique, soumis à une centralisation bureaucratique contre-productive. Elle raconte comment on l’oblige à enseigner des choses sans rapport avec les besoins et les aptitudes de ses élèves, comment on impose aux enfants de présenter leurs papiers d’identité en entrant en classe, comment ils passent chaque heure d’une matière à l’autre toute différente, sans avoir le temps ni d’apprendre, ni de souffler, ni de construire une relation quelconque avec ces enseignants-remplaçants qui sans cesse défilent, et qui eux-mêmes se perdent au milieu des contraintes innombrables et inutiles.

A la télévision, le 2 septembre, Emilie Sapielak réclame une école libérée du centralisme bureaucratique, une école dans laquelle les équipes pédagogiques auraient plus de responsabilité et de liberté. Un journaliste ajoute qu’il faudrait faire exploser l’Education Nationale pour, peut-être, confier la mission aux régions ou à d’autres instances plurielles. Assis à côté d’eux sur le plateau du Grand Journal, l’ancien ministre de l’Education Nationale, Luc Ferry, fait la grimace.