Ainsi soient-ils - La religion, un bon sujet de série télé ? - 0 views
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Veille & Documentation on 17 Nov 14"La semaine dernière, la seconde saison de la série phare d'Arte et Zadig production intitulée Ainsi soient-ils s'achevait. L'intrigue imaginée par David Elkaïm, Bruno Nahon, Vincent Poymiro et Rodolphe Tissots est basée sur le parcours de cinq jeunes hommes qui entrent au séminaire des Capucins à Paris. Leurs histoires, motivations et psychologies très différentes ont pour effet qu'ils vivent leur engagement de manières très diverses. Ils découvrent, avec le spectateur, que leur destin est en outre lié aux arcanes de la hiérarchie ecclésiastique, prise dans les jeux de pouvoir à son sommet et tiraillée par les secousses d'une Église déchirée sur de nombreuses questions : les sans-papiers, la chute des vocations, la sexualité et/ou le mariage des prêtres, la « modernité » politique et sociale, le mariage pour tous. La série a défrayé la chronique, que ce soit dans les médias catholiques ou non. Les critiques énoncées sont intéressantes à deux égards. Premièrement, elles posent une question très ancienne qui est celle du rapport entre les sujets sacrés et la fiction. Deuxièmement, elles montrent combien le fait religieux est susceptible d'intéresser ce qu'on appelle communément le grand public : près d'un million de téléspectateurs ont en effet suivi la série. Les réalisateurs de cette dernière étaient conscients de traiter d'un sujet compliqué ; il s'agissait de ne pas froisser les sensibilités religieuses. Comment ont-ils procédé et comment leur message a-t-il été reçu par le public ? Ce sont les questions que se sont posées Muriel Andrin, théoricienne du cinéma, et Cécile Vanderpelen-Diagre, historienne du catholicisme contemporain, toutes deux enseignantes à l'Université libre de Bruxelles."