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Contents contributed and discussions participated by Jon Snow

Jon Snow

[video] Chomsky et Foucault @ Dailymotion - 1 views

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    Entretien entre chomsky et foucault sur la manière de changer le modèle social occidental.
Jon Snow

ContreInfo :: Pic pétrolier : l'AIE connaît les faits depuis 1998, par Colin ... - 0 views

  • Pour résumer, le pétrole conventionnel classique a atteint un sommet en 2005. Le déficit a été comblé par un pétrole couteux, provenant principalement de gisements en eau profonde et de l’exploitation des sables bitumineux canadiens, ce qui a provoqué une hausse des cours. Cette tendance a été identifiée par des négociants avisés qui ont commencé à acheter des contrats sur le marché à terme, tandis que l’industrie pétrolière a maintenu des niveaux élevés de stock, puis les a regardés s’apprécier, sans avoir le moindre effort à fournir. La hausse des prix a également dirigé un flot de pétrodollars vers le Moyen-Orient, où il coûte environ 10 dollars pour produire un baril. Ces excédents de revenus ont ensuite été partiellement redirigés vers les établissements financiers occidentaux, contribuant ainsi à l’instabilité. La flambée des prix a atteint des niveaux extrêmes à la mi-2008, à près de 150 dollars le baril, ce qui a incité les négociants à commencer à vendre à découvert sur le marché à terme, et pour l’industrie pétrolière, à commencer à vider ses stocks avant qu’ils ne perdent de la valeur. Ces prix élevés ont dans le même temps déclenché une récession économique qui a freiné la demande, provoquant une chute des prix qui sont retournés aux niveaux de 2005 avant de remonter à environ 70 dollars aujourd’hui.
  • Pour résumer, le pétrole conventionnel classique a atteint un sommet en 2005. Le déficit a été comblé par un pétrole couteux, provenant principalement de gisements en eau profonde et de l’exploitation des sables bitumineux canadiens, ce qui a provoqué une hausse des cours. Cette tendance a été identifiée par des négociants avisés qui ont commencé à acheter des contrats sur le marché à terme, tandis que l’industrie pétrolière a maintenu des niveaux élevés de stock, puis les a regardés s’apprécier, sans avoir le moindre effort à fournir. La hausse des prix a également dirigé un flot de pétrodollars vers le Moyen-Orient, où il coûte environ 10 dollars pour produire un baril. Ces excédents de revenus ont ensuite été partiellement redirigés vers les établissements financiers occidentaux, contribuant ainsi à l’instabilité. La flambée des prix a atteint des niveaux extrêmes à la mi-2008, à près de 150 dollars le baril, ce qui a incité les négociants à commencer à vendre à découvert sur le marché à terme, et pour l’industrie pétrolière, à commencer à vider ses stocks avant qu’ils ne perdent de la valeur. Ces prix élevés ont dans le même temps déclenché une récession économique qui a freiné la demande, provoquant une chute des prix qui sont retournés aux niveaux de 2005 avant de remonter à environ 70 dollars aujourd’hui.
  • Étant donné le rôle central du pétrole dans l’économie moderne, le pic de production s’annonce comme un tournant d’ampleur historique. Il semble que les banques aient prêté plus que ce qu’elles n’avaient en dépôt, convaincues que la croissance économique de demain représentait une garantie pour la dette d’aujourd’hui, sans comprendre que la croissance a été alimentée par l’énergie fournie par un pétrole bon marché. Les gouvernements impriment aujourd’hui encore plus d’argent, en vertu des principes keynésiens, dans l’espoir de rétablir la prospérité passée, et le succès pourrait être de courte durée. Mais cela pourrait stimuler la demande de pétrole qui dépasserait bientôt à nouveau les limites de l’offre, conduisant à un nouveau choc sur les cours, entrainant une dépression économique pouvant être pire encore. De fait, les 28 milliards de barils extraits chaque année sont utilisés par une population mondiale de 6,7 milliards de personnes, mais en 2050 l’offre sera tombée à un niveau capable d’approvisionner moins de la moitié de ce chiffre, avec le mode de vie actuel.
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  • On peut faire beaucoup pour réduire le gaspillage et développer les énergies renouvelables. Le charbon et l’énergie nucléaire peuvent également faciliter la transition même si, eux aussi, sont sujets à l’épuisement. Les défis sont si grands qu’il est clair que les gouvernements doivent agir de toute urgence pour se préparer à ce qui se profile. Dans le même temps, se posent les défis du changement climatique qui sont dans une certaine mesure liés à l’approvisionnement pétrolier. Il est possible que nous assistions aujourd’hui à une forme de réveil, et les gouvernements de l’OCDE pourraient alors avoir besoin d’une justification au nom de laquelle seraient introduites de nouvelles politiques nationales. Ce qui, à son tour, pourrait permettre à l’AIE de proposer une évaluation plus réaliste de la véritable situation. Les médias ont aussi un rôle important à jouer en alertant l’opinion publique sur ce qui se déroule. Cela souligne la valeur de l’article que vous avez publié, et cela doit être porté à votre crédit.
Jon Snow

L'identité nationale sous le regard des historiens - Mouvements - 2 views

  • Dans son ouvrage mêlant « histoire en train de se faire » et essai politique, Gérard Noiriel revient sur les discours tenus pendant les présidentielles et montre comment Nicolas Sarkozy a réaménagé le vieux discours nationaliste sur la « menace étrangère » en opposant les français issus des immigrations passées aux nouveaux immigrants.
  • Patrick Weil montre que des politiques de préférence ethnique explicite ont été envisagées à deux moments précis de l’histoire républicaine française : en 1945, certains experts ont proposé d’adopter un régime de quotas par zones géographiques pour répondre aux besoins de main d’oeuvre ; en 1978-1980, Valéry Giscard d’Estaing instaure une politique de retours forcés à destination de l’immigration d’Afrique du Nord.
  • Dans un second temps, Patrick Weil s’attarde sur quatre exemples de discriminations ayant eu une traduction institutionnelle : les musulmans d’Algérie qui en 1889 conservent leur statut alors que les Juifs algériens et les enfants nés en Algérie de parents étrangers deviennent Français ; les naturalisés qui pendant longtemps n’ont pas eu accès à certaines fonctions politiques ou professionnelles ; les femmes qui, de 1803 à 1927, perdent leur nationalité en épousant un étranger ; et les juifs Français dénaturalisés ou déchus de leur citoyenneté entre 1940 et 1944. Ces discriminations peuvent produire des phénomènes douloureux de désidentification et/ou de non reconnaissance. Et ce d’autant plus lorsqu’ils sont ravivés par des évènements postérieurs comme ce fut le cas avec la réforme du code de la nationalité en 1993 pour les musulmans ou, dans le cas des juifs, le discours de De Gaulle revenant sur la guerre des 6 jours. De ses exemples Patrick Weil tire la certitude que la « perception des histoires des autres » est absolument nécessaire pour ne pas raviver des blessures du passé. Dans ce cadre, il s’agirait donc de « faire plus d’histoire de la colonisation, ou plutôt des colonisations, et non simplement de la guerre d’Algérie, [pour] rétablir ou rendre possible à nouveau les identifications ». Et donc permettre le vivre-ensemble.
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  • Dans le même esprit, Patrick Weil montre, dans la troisième partie de son ouvrage, comment un véritable travail sur la mémoire peut permettre d’apaiser de vives divisions du passé en instituant une « nouvelle concitoyenneté » et en fabriquant une nouvelle unité autour de valeurs fondamentales. Revenant sur les exemples de l’esclavage et de l’extermination des juifs Français sous Pétain, il met en évidence le besoin d’utiliser un double outil : le bannissement et la célébration. Ainsi, la loi de 1848 vise à bannir les esclavagistes tandis que la loi de 2001 –rendant explicite la caractérisation de crime de l’humanité qui était implicite en 1848– vise à célébrer cette abolition. Toutes les deux se font au nom de la France et au regard de la responsabilité qui est celle des Français. Du coup, la loi de 2001 célèbre, selon l’auteur, la valeur que constitue l’égalité de tous les citoyens, anciens et nouveaux, indépendamment de leur couleur et origine.
  • Dans les deux cas, les commémorations fournissent le cadre de la réconciliation de la nation avec elle-même.
  • Il propose de reconstruire le fil historique et idéologique qui a rendu possible l’association entre les termes « identité nationale » et « immigration ». Reconnaissant que la logique identitaire n’est pas nouvelle et a toujours alimenté les discours nationalistes et/ou patriotiques –sur lesquels il revient en détail– il rappelle qu’un tel rapprochement sémantique a été mise en circulation en France d’abord par le Club de l’Horloge et le Grece (Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne), deux officines d’extrême droite, au tournant des années 1970.
  • D’ailleurs, Noiriel insiste fortement sur le rôle des médias : de celui du Figaro Magazine qui décomplexe les intellectuels de droite au début des années 1980 à celui des médias audiovisuels qui, sous couvert de s’adresser à l’ensemble de la population et de prétendues contraintes de neutralité, dépolitisent le traitement de l’actualité, Noiriel montre comment les médias peuvent transformer l’agenda politique et décrédibiliser les discours des intellectuels engagés.
  • Pour Noiriel, ce qui a été présenté comme le « tournant » de l’élection présidentielle 2007 est plus complexe qu’il n’y paraît. Puisant sa conception de l’identité nationale dans des usages datés, Nicolas Sarkozy la remodèle à sa guise en fonction des enjeux de la période. Ainsi, il construit un lien entre la lutte contre l’immigration clandestine, le combat contre le communautarisme et la promotion d’une intégration autour des valeurs de la République. Dans la droite ligne national-sécuritaire, il réinstitue donc un lien entre les ennemis intérieurs et extérieurs de la France : la haine du voisin, de celui qui n’aime pas la France, redevient un élément clef du sentiment national.
  • Mais la conception de l’identité nationale de Nicolas Sarkozy comporte également des particularités. Tout d’abord, il va réintégrer dans un discours de droite l’idée selon laquelle c’est l’origine des personnes qui porte le danger pour l’unité nationale et non leurs actes.
  • Au final, Gérard Noiriel, en rappelant que la droite a toujours tiré sur la corde nationaliste pour capter les voix d’une fraction des classes populaires, démontre que Nicolas Sarkozy a su exploiter au maximum les opportunités qu’offre aujourd’hui la « démocratie du public » pour imposer un « nationalisme convenable ». Et quoi de mieux que d’étatiser la question de l’immigration pour qu’elle reste toujours présente dans le débat public ? Inscrite dans la loi, l’association des termes « immigration » et « identité nationale » facilite la surenchère sécuritaire ministérielle, puisqu’il s’agit de sauver la France. Et, d’autre part, de l’utilisation quotidienne du nom du ministère résultera une banalisation d’un rapprochement de termes jusqu’ici utilisé par la seule extrême-droite. À la fois lucide et volontariste, Noiriel conclut que l’historien a beau démontrer que l’identité nationale n’est pas un concept scientifique mais un simple élément de langage politique, « la vigilance est plus que jamais à l’ordre du jour ».
  • Comprendre pour agir Aussi bien Patrick Weil que Gérard Noiriel démontrent que le travail de l’historien est absolument nécessaire pour expliquer le rôle des symboles. Mais ce travail ne saurait équilibrer la puissance de stigmatisation que peuvent être les discours politiques maniant les symboles qui touchent les mémoires collectives. Convaincus que le rôle des mots est tout aussi important que des idées ou des arguments dans la construction des stéréotypes sur l’immigration, les deux auteurs s’inquiètent de la stigmatisation croissante des immigrés. Sommes-nous à une période charnière ? Oui, si l’on en croit Patrick Weil, au regard du retour en force du différentialisme ethnique au sein même de la droite traditionnelle : il y aurait donc des personnes intrinsèquement inadaptées à « notre » société [1]. Si l’on confronte cette idée à la volonté d’intégrer des tests ADN dans la politique d’immigration, ou encore à la réintroduction de la notion de « Criminel Né » du XIXe siècle à travers la loi sur la rétention de sûreté, c’est, sans doute, tout simplement la bataille sur les fondements de l’égalité qui est en train de se jouer. Pour que la génétique ou que le différentialisme ethnique ne remplace pas l’égalité –même inachevée– à la naissance, il devient urgent de repenser les fondements de l’égalité et des solidarités, en ce début du XXIe siècle.
Jon Snow

GRAIN | 2009 | A propos de ' l'accès aux ressources génétiques et partage des... - 0 views

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    Brevetage de plantes africaines sans autorisations des populations. Vols et appropriations de biens communs.
Jon Snow

GRAIN | 10-2009 - Les nouveaux propriétaires fonciers - Les sociétés d'invest... - 0 views

  • le rapport indique que les principaux responsables de cette razzia sur les terres ne sont pas les gouvernements ni les pays, mais les grandes entreprises. Le rapport comprend un tableau [2] qui donne un aperçu de plus de 120 structures d'investissement, récentes pour la plupart, qui se démènent pour acquérir des terres agricoles à l'étranger, à la suite de la crise financière. Que leurs projets se soient déjà matérialisés ou qu'ils en soient encore au stade d'objectif, ces sociétés sont engagées à hauteur de dizaines de milliards de dollars. Le tableau montre clairement que les nouveaux propriétaires fonciers qui apparaissent aujourd'hui sont des managers de fonds de capital risque, des opérateurs spécialisés dans les fonds agricoles, des fonds de couverture, des fonds de pension, des grandes banques et autres organismes du même genre. Un nouveau lobby, extrêmement puissant et représentant les intérêts des grandes entreprises, est en train de se mettre en place. Il cherche à obtenir des conditions favorables pour faciliter et protéger les investissements agricoles. Tous ces fonds s'intéressent presque exclusivement aux opérations agro-industrielles à large échelle qui destinent la production à l'exportation. Ils vont inévitablement priver les paysans et les éleveurs mobiles de la terre, de l'eau et des autres ressources dont ils ont besoin pour assurer la production alimentaire locale. Comme l'affirme très justement l'un des leaders de Synergie Paysanne au Bénin, cet accaparement des terres n'est qu' « une façon d'exporter l'insécurité alimentaire ».
  • Compte-tenu de tous ces éléments, GRAIN met en garde ceux qui envisagent les divers scénarios “gagnant-gagnant” qu'on leur fait miroiter et leur propose d'examiner attentivement qui sont les investisseurs et quelles sont réellement leurs intentions.
Jon Snow

[Bakchich : informations, enquêtes et mauvais esprit] Les nouveaux pantouflag... - 0 views

  • Mais gare, encore une fois, le terrain est miné pour le bon Stéphane. Ses multiples activités ne se sont pas cantonnées aux Transports. Et le garçon, auto-proclamé « Sarkozyste de gauche », n’a pas su se refreiner. A fouiller les registres du tribunal du commerce, son nom apparaît à maintes reprises. Petit papa Noël © GB A six reprises comme gérant notamment, dans des domaines allant du tourisme à l’immobilier. A trois reprises comme président ou directeur général, de Veolia transport donc, mais aussi de la Compagnie générale française de transports et d’entreprises (Président) et de GFS Global Financial Services (Vice président), « sélection et présentation d’actifs financiers et immobiliers créé par des sociétés (…) auprès d’investisseurs institutionnels et qualifiés », à en croire l’activité de la société. Homme sans doute de bon conseil, le nouveau dircab’ de Borloo se retrouve même en tant qu’administrateur de sociétés aussi diverses que Veolia Transport, le géant de la gestion immobilière Nexity, VE Airport (Transport), France Telecom etc…Et cerise sur le gâteau, actionnaire (et Business Angel) de « la Chose », de la toute nouvelle agence de communication pluri-media. Autant d’activités et de jetons de présence sonnants et trébuchants auxquels il devra renoncer pour un simple pécule de ministre. Tout comme ce merveilleux carnet d’adresses, désormais tout au service de l’Etat. Et non l’inverse comme y songent déjà nombre d’esprits pervertis. Servir la France est à ce prix ! Mais il s’en trouvera toujours pour médire sur les liens entre grande finance et politique. Et d’aucuns s’offusquer déjà du révolutionnaire retro-pantouflage.
Jon Snow

sarko world tour 1989 / Bakchich : informations, enquêtes et mauvais esprit b... - 0 views

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    ah ah ah :)
Jon Snow

Lu, vu, entendu n° 5 : « Avis de recherche d'un contre-pouvoir indépendant » ... - 0 views

  • on se prend à penser qu’Etienne Mougeotte, choisi par l’actionnaire, fera son « métier » d’intermédiaire et de « pacificateur », sans qu’il soit utile que l’actionnaire se charge directement et quotidiennement de la « ligne éditoriale du journal » .
  • S’il dit les choses de manière plus élégante, Philippe Labro, conseiller du prince Vincent Bolloré, est tout à fait d’accord avec l’ami Serge : « Les médias, c’est profondément contemporain et synonyme d’influence », confie-t-il à Télérama (Emmanuelle Anizon, « Le raz de marée Bolloré », Télérama, n°3016, 31 octobre 2007). Le prince en question, propriétaire entre autres de la chaîne Direct 8 et du journal Direct Soir, est encore plus... direct. C’est que les beaux discours sur l’indépendance des médias, c’est bon quand on est journaliste, voire même directeur. Mais quand on est LE Boss, on peut se lâcher. Toujours dans Télérama, on peut lire cet aveu : « Je ne suis pas un investisseur financier, je suis un investisseur industriel. Je dois donc avoir le contrôle de l’éditorial ». Le client, ajoute-t-il, « ce n’est plus seulement le lecteur, mais l’annonceur ».
  • Exactement l’inverse de ce que prétendait Mougeotte sur Europe 1. Quelles sont les qualités requises pour travailler au service de Bolloré ? L’une de ses anciennes salariées l’a confié à Télérama  : « Ce n’était pas désagréable de travailler avec lui, dit une ancienne salariée à Télérama. Il est très intelligent, charmant, élégant. Simplement, il faut oublier d’être journaliste ». On ose croire que cet oubli puisse gagner des salariés du Figaro et d’Europe 1…
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  • Contre les pouvoirs ou tout contre ? Au cours de l’émission "J’ai mes sources" (France Inter, lundi 22 octobre 2007, Albert Du Roy, auteur de La mort de l’information (Stock), nous en dit plus sur ce lien entre pouvoir et journalistes. Albert Du Roy est ancien directeur général adjoint de France 2 en charge de l’information, ancien rédacteur en chef du Nouvel Observateur, ex-journaliste à L’Express, Europe 1 et France Inter. On pourrait donc s’attendre de sa part à une certaine mansuétude. Et pourtant : « D’une manière générale, explique-t-il, c’est vrai qu’en France, à l’égard des pouvoirs en général, du pouvoir présidentiel en particulier et du pouvoir de ce président-ci encore plus en particulier, il y a une prudence. Le mot prudence étant un euphémisme. C’est de la déférence ou c’est de la précaution ou c’est du calcul ou c’est de la connivence (...) C’est vrai que, dans le domaine politique, il y a une endogamie entre les journalistes qui couvrent la politique et les élus qu’ils devraient traiter d’une manière distanciée, que (...) c’est grave. Moi, j’en ai fait partie de ce système et donc je peux – avec la lucidité, peut-être, que donne le retrait – je peux dire à quel point c’est quelque chose qui peut aboutir, en matière d’information, à des conséquences graves. (...) Mais c’est vrai aussi dans tous les autres secteurs de l’information. Les connexions entre industriels et journalistes, entre fabricants de produits touristiques et les journalistes, entre restaurants et les journalistes gastronomiques, les connexions sont très nombreuses ». « C’est ce système de connivence qu’il faut dénoncer, renchérit Pierre Haski, co-fondateur du site Rue89.com, invité lui aussi ce jour-là. Ce système de connivence, il est bien antérieur à l’apparition de l’internet. Il est à l’intérieur du système de l’information en France. Il y a plein d’autres exemples, dans son livre [celui d’Albert Du Roy], que tout le monde connaît. Pour essayer une voiture, on ne vous emmène pas, comme vous le racontez, dans le terrain d’essai du constructeur, on vous emmène aux Caraïbes ou au Mexique ou en Thaïlande, tous frais payés. Bon, l’objectivité du papier à l’arrivée est évidemment délicate. Et, tout ça, c’est un système qui touche l’ensemble de la chaîne de l’information. »
  • C’est ce que découvre Edwy Plenel, frappé par un éclair de lucidité. Dans un document vidéo diffusé sur le site de « Médiapart », le futur média qu’il impulse sur Internet, Plenel diagnostique : « L’actuelle révolution industrielle – celle que symbolise le Net et qui est marquée par l’avènement du média personnel –, elle fait descendre le journaliste de son piédestal. Au fond, nous nous étions appropriés un pouvoir indu. Comme si l’opinion, le jugement, l’analyse, le point de vue c’était notre privilège. Eh bien non ! Les citoyens, là, maintenant, peuvent nous rappeler que la liberté d’expression, ça appartient à tout le monde. Alors, du coup, nous sommes devant un défi : nous sommes sommés de reconquérir un continent que nous avons un peu laissé en friche : l’information ». C’est en effet assez fâcheux, pour des journalistes, d’avoir « un peu » laissé l’information en friche….
Jon Snow

Lu, vu, entendu n°7 : « Les sommets de l'imp(r)udence » - Acrimed | Action Cr... - 0 views

  • 7. Le comble de la vertu Albert du Roy, auteur de La mort de l’information (2007), invité de Je vous réveille, Le cinq sept, France Inter (le 13 novembre à 6h20), a découvert un remède miracle à la dépendance des journalistes et aux formes de connivences inscrites dans les relations et les proximités sociales : la vertu. - La journaliste : - « Comment fait-on pour rester indépendant quand on est journaliste ? Vous parlez aussi de connexions qui sont parfois évidentes et qui sont... »- Albert du Roy : - « De connivences, oui. - La journaliste : - « ...et de connivences qui sont parfois plus subtiles, aussi. » - Albert du Roy : - « Je crois que c’est d’abord une question de courage et de volonté. Je crois que c’est une question d’ascèse, aussi. C’est-à-dire qu’il ne s’agit pas, quand on est journaliste et, surtout, quand on occupe des fonctions de responsabilité, il ne s’agit pas de vouloir devenir une vedette et de peser sur la vie politique (ou la vie économique si on est journaliste économique). Il s’agit de rester à sa place qui est une place d’observateur critique et de ne pas vouloir goûter du pouvoir. » En guise de remède à la dépendance des journalistes et aux connivences, qui n’ont très généralement pas besoin d’être concertées, puisqu’ elles sont inscrites dans les relations et les proximités sociales : la vertu.
  • 8. Le comble de la complexité Emission « Revu et corrigé », présentée pare Paul Amar , France 5, samedi 10/11/2007. - Question du public (Mélanie du CFJ) : « J’aurais aimé savoir comment vous gérez vos relations avec vos sources politiques, quel degré de proximité vous entretenez avec elles pour avoir le plus d’infos possibles et ne pas tomber dans la connivence. » [...]- Guy Konopnicki, Journaliste à Marianne : - « Belle question et vaste problème parce que, vous verrez, avec les années, qu’on connaît de plus en plus d’hommes politiques – y en a qu’on connaît depuis nos études, ainsi de suite – et qu’effectivement la connivence peut être un très grave problème. Et que la manière... Bien évidemment, on noue des amitiés. Et, en plus, en général, pas toutes du même bord. Enfin bon... Et on se nourrit d’informations. Mais y a toujours un risque et y a toujours la nécessité de se préserver et de vérifier les informations de ceux qui sont soi-disant les plus proches. »
  • 9. Le comble de l’indépendance Quand ce sont les journalistes eux mêmes qui témoignent franchement des pressions, ouvertes ou insidieuses, exercées par les propriétaires et les publicitaires, on mesure à quel point leur indépendance est fragile. On a entendu ça dans l’émission déjà citée : « Revu et corrigé », sur France 5, le samedi 10 novembre 2007. - Libie Cousteau (société des journalistes des Echos) : - « C’est justement ça qui nous pose problème. C’est-à-dire que le nombre de marques et le nombre d’entreprises qu’il [Bernard Arnault] possède ne nous permettrait pas, demain, d’exercer notre métier en professionnels, en toute liberté et avec une quiétude, une sérénité qui se doit à tout journaliste qui se respecte. Voilà. Y a un conflit d’intérêt majeur. » - Daniel Vigneron (chef du service international de La Tribune) : « Tous les articles consacrés à LVMH, consacrés aux filiales de LVMH et, plus généralement, à toute la sphère du luxe ont été des papiers étroitement contrôlés, très souvent censurés, notamment au niveau des titres. » - Ghislaine Ottenheimer (Journaliste au magazine économique Challenges)  : - « Moi, je voudrais prendre l’exemple qu’on a connu du temps de L’Express. Quand y a eu la crise de Vivendi – Dieu sait si c’était une grave crise –, eh bien je vous assure que le journaliste de L’Express qui enquêtait sur Vivendi, il est dans une situation impossible. C’est très difficile, quand vous êtes un salarié de Vivendi, d’aller poser des questions. Et, même, quand vous les écrivez, les gens rigolent : vous n’êtes pas crédible. Je veux dire qu’on est dans une situation, en France, qui est extrêmement difficile. » Un quart d’heure plus tard, à l’occasion d’un nouvel échange, la même précise : - Ghislaine Ottenheimer : - « Il faut savoir que, dans une rédaction, un directeur d’une rédaction n’aime pas avoir des emmerdeurs. Il n’aime pas avoir des emmerdements. Donc, si vous publiez des articles un peu sévères... Moi, je me souviens, il y a très très longtemps, avoir écrit un article un peu sévère sur Bernard Arnault et, bon... ben, le directeur a tout de suite appelé... "La pub", le ceci... Bon. Donc, voilà. Vous pouvez sortir quelques billes, quelques décharges mais, au bout d’un moment, vous allez passer pour l’enquiquineur de service qui va vous faire perdre des budgets [?]. Donc la liberté s’arrête là. La liberté s’arrête là ! » L’échange qui suit entre Paul Amar et François Malye, Journaliste au Point et président du Forum permanent des sociétés de journalistes, complète le tableau… toujours inachevé. - Paul Amar : - « On reste sur ce qui intéresse les lecteurs : c’est votre liberté par rapport au groupe industriel. Vous êtes libre ? Vous vous sentez libre ? Vous écrivez librement ? »- François Malye : - « Ah ben, on n’écrira pas, par exemple, au Point, sur monsieur Arnault. C’est une règle, par exemple. »- Paul Amar : - « Ah ! »- François Malye : - « C’est une règle parce que ça a été une règle entre eux, à travers leurs médias respectifs, par exemple entre La Tribune et Le Point. Donc il y a eu guerre quand il y avait des rachats de truc... nous, qui nous passent au-dessus de la tête de façon euh... Donc, oui, y a des interdictions, clairement. Mais c’est pas propre au Point. C’est... Dans toutes les rédactions aujourd’hui, il y a des interdictions, qu’elles soient politiques, qu’elles soient envers le patron. Mais c’est pas les pires : c’est envers la publicité. C’est envers la publicité parce que, bien évidemment, les journaux, comme ils ont moins de lecteurs sont dépendants de la publicité et, là, la pression, elle est même indéchiffrable. On vous dit : "Tel papier, ce serait bien." Puis, trois mois après, on voit une page de pub. Ou l’inverse. Donc, même les journalistes au sein des rédactions ne voient pas une grande partie des manipulations. Ils ne les voient même pas. Elles sont devenues quasiment indéchiffrables. […] » Quelques minutes plus tard… - François Malye : - « Alors, y a la stratégie de l’évitement, quand vous êtes dans une rédaction. C’est-à-dire faire les sujets qui ne fâchent pas, les sujets dont vous savez pertinemment qu’en arrivant dans le bureau du directeur de la rédaction, les missiles vont pleuvoir parce qu’on va vous dire "Mais pas ça !" A cause de la pub, encore une fois, parce que y a un gros annonceur... » Où l’on voit que certains témoignages de journalistes sont irremplaçables.
  • ...1 more annotation...
  • 10. Le comble de la lucidité Robert Ménard, on le sait, ne déteste rien et est lucide en tout. Le secrétaire général de Reporters sans frontières, toujours sur le plateau de « Revu et corrigé » (France 5), le 10 novembre 2007, célèbre ainsi la liberté de la presse et… la qualité de l’information :« La presse, elle a jamais été aussi libre. On n’a jamais eu une information d’aussi bonne qualité aujourd’hui par rapport à y a trente ans. Non non, mais enfin... Il faut arrêter les bêtises [?]. Quand j’ai commencé à faire du journalisme, y avait du monopole partout, la moitié de l’audiovisuel appartenait à l’État... » A Ghislaine Ottenheimer, journaliste à Challenges, qui lui rétorque « Oui m’enfin la presse écrite n’était pas de plus mauvaise qualité. », Robert Ménard réplique : « Non, mais la totalité... Aujourd’hui, y a pas une information qui ne trouve pas un support pour être diffusée. C’est pas vrai ! » Aujourd’hui, l’emprise directe de l’Etat ayant (presque) à disparu, tout va (presque) bien. Pourtant quelques (petits) problèmes demeurent, admet Robert Ménard quelques temps après : « Les grands groupes français, c’est des groupes, un, qui appartiennent à des gens qui ont besoin de l’État, souvent, pour travailler. Je veux dire : dans le bâtiment, dans les travaux publics, dans l’armement, vous avez besoin de l’État. Alors, évidemment, y a une question qui se pose (même si c’est pas aussi mécanique que ça) : quand des gens ont à ce point besoin de l’État, est-ce qu’ils sont indépendants de l’État ? (…) Ça, c’est la première spécificité. Ça n’existe pas dans d’autres pays. » Ce qui pose problème donc ce n’est pas lé dépendance de l’information à l’égard de groupes financiers : c’est la dépendance de ces groupes à l’égard de l’Etat. D’ailleurs, poursuit l’extra-lucide : « La deuxième spécificité : en France, la presse est pauvre et elle est dépendante du pouvoir politique comme elle ne l’est nulle part ailleurs. » Supprimer l’aide publique à la presse rendrait la presse plus indépendante ? « Et, troisième point (…). C’est qu’y a en France une spécificité qui affaiblit tous les journaux qui s’appelle le monopole syndical. En France, y a un syndicat qui s’appelle la CGT du livre qui contrôle toute l’impression, qui contrôle la diffusion et qui a un monopole d’embauche. Ça n’existe nulle par ailleurs. Résultat des courses : la presse est plus chère que dans n’importe quel pays et elle est plus affaiblie. » Résumons : livrons la presse à des groupes privés indépendants de l’Etat, supprimons l’aide publique à la presse et débarrassons-nous du syndicat du livre, et tout ira encore plus mieux, puisque tout va déjà si bien [5]
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    De beaux flagrants délits de copinages entre politiques, journalistes, et industriels. Les plus tristes passages sortent de la bouche des journalistes eux-mêmes qui avouent leur impuissance, voire l'acceptation de cet état de fait.
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Acrimed: Grippe A : un expert mis en cause ? France Inter prévient la contagi... - 0 views

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    Bruno Lina, expert GrippeA de France inter, et conseiller du Ministere de la santé, payé à 100% par les labos pharmaceutiques. Mais france inter est là pour le sauver!!
Jon Snow

ContreInfo :: L'AIE accusée de dissimuler la réalité du pic pétrolier - 0 views

  • En particulier, elles mettent en doute la prévision du dernier World Economic Outlook, qui sera on le pense reconduite cette année, qui estimait que la production pétrolière pourra passer d’un niveau actuel de 83 millions de barils par jour à 105 millions de barils. Des critiques extérieurs à l’agence ont souvent fait valoir que cette affirmation ne pouvait être étayée par des preuves concrètes et ils affirment que le pic de production pétrolière a déjà été dépassé.
  • Désormais, la théorie du « pic pétrolier » trouve des partisans au cœur même du secteur de l’énergie. « L’AIE prévoyait en 2005 que la production de pétrole pourraient s’élever à 120 millions de barils par jour en 2030, mais elle a été contrainte de réduire progressivement ce chiffre à 116 mb/j puis 105 l’an dernier », déclare notre source à l’AIE, qui n’a pas souhaité dévoiler son identité par crainte de représailles en provenance de l’industrie pétrolière. « Le chiffre de 120 mb/j a toujours été un non-sens, mais même celui qui est utilisé aujourd’hui est beaucoup plus élevé que ce qui peut être justifié, et l’AIE le sait. »
  • Une deuxième source haut placée à l’AIE, qui a aujourd’hui quitté ses fonctions mais est tout aussi réticente à donner son nom, indique qu’une règle fondamentale de l’agence était l’« impératif de ne pas [mettre en] colère les Américains », mais que le fait est que les réserves de pétrole sont moins importantes qu’admises. « Nous sommes [déjà] entrés dans la zone du « pic pétrolier ». Je pense que la situation est très grave, » a-t-il ajouté.
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  • Un rapport publié le mois dernier par le Centre Britannique de Recherche pour l’Energie (UKERC) indique que la production mondiale de pétrole conventionnel pourrait passer par un « pic » et entamer son déclin terminal avant 2020, tout en jugeant que le gouvernement ne se préparait pas à faire face à ce risque. Steve Sorrell, auteur principal du rapport, a déclaré que les prévisions suggérant que la production de pétrole n’atteindrait pas son maximum avant 2030 étaient « au mieux, optimiste et au pire invraisemblable ».
Jon Snow

Quand Freud et Einstein imaginaient l'ONU (Le Monde diplomatique) - 0 views

  • « Tout ce qui travaille au développement de la culture travaille aussi contre la guerre. »
  • La culture, remède ultime ? Une remarque qui en rappelle une autre, émise en 1889 par l’une des plus ardentes militantes pacifistes de l’histoire moderne, Bertha von Suttner : si « la guerre est la négation de la culture », cette dernière est aussi un moyen de mettre un terme à la guerre
  • « L’avenir appartient à la gentillesse. »
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  • Bertha von Suttner, qui convainquit Alfred Nobel de créer son fameux Prix de la paix, fut la première femme, neuf ans après le décès de celui-ci, à se le voir décerner, en 1905
  • Au cours des siècles furent ainsi initiées diverses formes d’alliances, internationales ou régionales, tel le traité de Westphalie, adopté en 1648 lors du premier congrès diplomatique moderne, qui mit fin à la guerre de Trente Ans (laquelle avait impliqué plusieurs territoires de ce que l’on appelle aujourd’hui l’Europe), tout en entérinant en quelque sorte pour la première fois la naissance d’Etats territoriaux en tant qu’entités politiques à part entière.
  • Mais c’est véritablement le congrès de Vienne, motivé par le souhait des pays vainqueurs de Napoléon (3) de se protéger de toute autre tentative d’invasion par la France, et de rendre aux pays leurs frontières d’avant la Révolution française de 1789, qui marqua la première étape importante dans l’édification d’une organisation interétatique et du concept de coopération internationale.
  • Dès le lendemain de ce congrès entra en fonctions la première organisation internationale jamais créée, la Commission centrale pour la navigation du Rhin, établie officiellement en 1816 après avoir pris racine dès 1804 par un accord passé entre l’Allemagne et la France. Une institution aux objectifs très limités, certes, visant à réglementer de manière pacifique tout aspect de la circulation sur le fleuve et dans les environs, mais toujours en activité aujourd’hui, et basée à Strasbourg.
  • Quant aux efforts de paix directement consécutifs au congrès de Vienne, ils se remarquèrent surtout lors de la conférence internationale de la paix, rassemblant vingt-six nations, tenue à La Haye en 1899 à la convocation du tsar Nicolas II de Russie et de la reine Wilhelmine des Pays-Bas. La conférence, à laquelle assistèrent Bertha von Suttner et d’autres pacifistes, aboutit à la création de la Cour d’arbitrage international de La Haye, mécanisme visant à faciliter le règlement pacifique des différends internationaux, toujours en vigueur.
Jon Snow

ContreInfo :: L'Amérique sous la coupe de son armée, par William Pfaff - 0 views

  • La création d’une armée de métier aux Etats-Unis pourrait bien avoir été la décision la plus dangereuse jamais prise par le Congrès. La nation fait face aujourd’hui à une crise politique dont l’enjeu non déclaré est celui d’une confrontation entre le pouvoir du Pentagone et celui du président nouvellement élu.
  • La guerre du Vietnam a été contestée par l’opinion dans les années 1970, alors que le gouvernement lui-même savait que la victoire était peu probable, selon les documents du Pentagone. Aujourd’hui, l’opinion doute de la victoire dans la guerre en Afghanistan. Cependant, désormais la plupart des Américains - qui n’étaient pas là à l’époque ! - lisent une version de l’histoire de la guerre du Vietnam qui prétend que ce n’était pas une défaite.
  • Après le Vietnam, le Congrès a mis fin à la conscription, qui durant cette guerre était profondément injuste : les pauvres et les classes laborieuses ont été appelés sous les drapeaux, alors que nombre de privilégiés provenant de familles influentes trouvaient des médecins complaisants ou des doyens de collèges prêts à fournir des dérogations injustifiées à ceux — tel le futur Vice Président Richard Cheney - qui avaient d’« autres priorités » que le patriotisme et le service national.
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  • Cette nouvelle armée a également des ambitions politiques. Elle domine aujourd’hui la politique étrangère américaine, disposant d’un millier de bases à travers le monde, avec des commandants régionaux qui sont autant de proconsuls impériaux. Le général Mc Chrystal et son supérieur, le général David H. Petraeus, ont été mentionnés comme de possibles futurs candidats à la présidence. Le dernier général à être devenu président était Dwight Eisenhower. C’est l’homme qui a mis en garde les Américains contre « le complexe militaro-industriel. »
  • Les armées professionnelles ont souvent été considérées comme une menace pour leurs propres sociétés. L’un des officiers de Frédéric le Grand décrivait la Prusse, comme « une armée dotée d’un Etat, dans lequel elle était temporairement casernée, pour ainsi dire. » Mirabeau, l’homme d’Etat de la révolution française, avait affirmé que « la guerre est l’industrie nationale de la Prusse. » Considérant la partie du budget national des États-Unis qui est maintenant consommée par le Pentagone, le même raisonnement vaudrait pratiquement pour les USA.
  • Ainsi, l’armée américaine depuis le début de la Seconde Guerre mondiale jusqu’à la fin du Vietnam était en fait une armée démocratique, avec des conscrits civils, et une majorité de sous-officiers et officiers qui étaient des civils en temps de paix, solidement enracinés dans la société civile, ayant souvent une famille à la maison, et qui accomplissaient leur devoir patriotique de façon temporaire (ou « pour la durée de la guerre »).
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    "Le dernier général à être devenu président était Dwight Eisenhower. C'est l'homme qui a mis en garde les Américains contre « le complexe militaro-industriel."
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