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Fabien Cadet

« La guerre du travail » -- LES JOURS ET L'ENNUI DE SEB MUSSET - 0 views

  • Commence un processus d’à peine dix ans au terme duquel l’état aura rendu les clefs de sa gouvernance aux groupes, aux multinationales, bref au marché.
  • A partir des années 80, le travail qui tombait bien juteux de l’arbre de la croissance devient une obsession populaire. Le chômage entre en compte dans la gestion du travailleur. Il devient un moyen de pression, une menace distillée chez les plus fragiles (ouvriers peu qualifiés, vieux et jeunes salariés) permettant aux entreprises d'infléchir les conditions d'exploitation à leur avantage.
  • Passage obligé du CV, apparition de l’ahurissante lettre de motivation et multiples entretiens débouchant 99 fois sur 100 sur du on vous rappellera.
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  • Parallèlement à la terreur du chômage, se développe cette curieuse idée que le travail ça se mérite alors que, théoriquement, le travail ça se paye.
  • Les candidats à un poste patientent par paquets de 1000 devant la porte du patron. Vont-ils travailler ? Trouver une signification ? Pouvoir payer le loyer ? Sont-ils des hommes ? Autant de métaphysiques interrogations qu'ils estiment réglées par un emploi salarié.
  • 1985. Le chômage atteint les 9%. Coluche crée les Restos du Cœurs. L’opération coup de pouce est prévue pour durer un hiver. Ce sera la première initiative d'une longue série de divertissements caritatifs permettant à l’état de se dégager de ce qui devrait 1 / être sa mission 2 / le couvrir de honte, 3 / révolter le peuple. Là non plus. Rien ne sera remis en cause. La chanson enregistrée pour l'occasion sera numéro un au Top 15 pendant des semaines.
  • Mars 1986 : La droite gagne les élections législatives. Cohabitation, l'initiateur de l'ANPE devient premier ministre. Assouplissement des horaires, fin des autorisations administratives de licenciement, démembrement du statut salarial : Priorité à la compétitivité des entreprises au détriment du travailleur. L’état finance des emplois lance-pierre à durée limitée, à temps partiel, à droits réduits (TUC, CES et autres carambouilles). Ces aides sociales empêchent dans un premier temps le salarié de plonger dans la misère mais renforcent de l'intérieur le dumping social.
  • 1988, Retour aux pleins pouvoirs de François Mitterrand.
Jon Snow

Les Big Pharma en rêvaient, Sarkozy le fait... - 0 views

  • D'ailleurs, Marc Cluzel, responsable de la branche R&D de Sanofi-Aventis, l'a clairement affirmé lors de l'annonce du plan de licenciement : "Pourquoi voudriez-vous qu'on continue à financer 100% de notre recherche interne alors qu'à l'extérieur, les organismes de recherche publique, les biotechs, les universités sont financés en tout ou partie par l'état et les collectivités territoriales".
  • Les firmes s'en désengagent donc massivement, préférant licencier ses chercheurs pour s'appuyer sur les laboratoires publics, en grande partie financés par l'Etat.
  • Comprenez : on assèche les financements de la recherche publique française (qui est vraiment nulle) pour mieux la contraindre à accepter des partenariats public-privé (puisque les labos la trouve super efficace)... Ça ne vous rappelle pas quelque chose ? Pôle emploi ("lessivé par l'Etat, essoré par le privé") par exemple... le scénario est bien rôdé. Au final, au moment de négocier, les instituts publics se retrouvent en situation de faiblesse, et les labos privés se goinfrent !
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  • La recherche pour le public, les bénéfices pour le privé. Les Big pharma n'auraient pas rêvé mieux...
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    Putain!
Fabien Cadet

Jacques Sapir- Crise : causes réelles et chômage - Transcription de l'intervi... - 0 views

  • n a le fait par exemple que la Banque Centrale Européenne ne prévoit pas de prêter aux Etats. Et on a aujourd'hui cette chose absolument inouïe que, quand vous vous appelez la République française, vous devez payer environ 3,4, 3,5%, mais si vous vous appelez BNP Paribas, vous allez payer 0,5 %. Et donc là il y a quelque chose qui est proprement scandaleux! Le fait que la BCE n'ait pas aligné les taux auxquels les Etats peuvent emprunter sur les taux auxquels elles prêtent aux banques, c'est aujourd'hui scandaleux !
Jon Snow

LE SIONISME : PETIT COURS DE RATTRAPAGE « Libertes & Internets - 0 views

  • Le premier attentat-suicide palestinien s’est produit en 1994, quarante jours après le massacre, par Baruch Goldstein, natif de Brooklyn, de vingt-neuf fidèles en prière à la Mosquée d’Abraham, à Hébron. A l’époque, cela faisait plus de vingt-cinq ans que la Cisjordanie, Jérusalem Est et la bande de Gaza étaient sous occupation, à la suite de la guerre de juin 1967. Ainsi, une génération entière de Palestiniens avait accédé à l’âge adulte sans avoir rien connu d’autre que l’occupation militaire, au moment où le premier attentat-suicide s’est produit.
  • L’idée qu’il s’agirait d’un conflit religieux, qui se poursuivrait depuis des milliers d’années, est inexacte. Depuis près de deux mille ans, juifs et Arabes entretenaient des relations harmonieuses et, depuis quatre siècles avant la Première guerre mondiale jusqu’à celle-ci incluse, ils avaient les mêmes droits, en tant que citoyens de l’Empire ottoman. De fait, les juifs occupaient des positions officielles éminentes, dans l’administration dudit Empire.
  • Tout a changé en 1896, avec la publication de l’ouvrage de Theodore Herzl, L’Etat juif, dans lequel il proposait l’idée de l’inévitabilité, de l’immuabilité, de la permanence et de l’omniprésence de l’antisémitisme, arguant que la seule solution à ce problème était un Etat séparé, pour les juifs.
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  • Les deux mouvements réactionnaires (le nazisme et le sionisme, ndt) avaient en partage l’idée que les juifs qui vivaient en Allemagne représentaient dans ce pays une « race » étrangère et que la séparation raciale devait être pérennisée à tout prix (l’historien Lenny Brenner a écrit trois ouvrages remarquables sur la collaboration siono-nazie). L’utilisation du nazisme par les sionistes prit notamment la forme du blocage de voies de secours pour les juifs vers d’autres pays d’Europe et leur détournement vers la Palestine, même après que les trains de la mort eurent commencé à sillonner l’Europe. L’ascension politique d’Hitler et son accession au pouvoir n’ont jamais fait l’objet d’une quelconque opposition du mouvement sioniste, antérieurement à la création de l’Etat d’Israël.
  • Voici ce qu’en dit Lenni Brenner : … parmi tous les juifs opposants actifs à l’idée de boycotter l’Allemagne nazie, le plus important fut l’Organisation Sioniste Mondiale [World Zionists Organisation – WZO]. Non seulement cette organisation acheta des équipements allemands, elle les revendit et elle alla jusqu’à chercher de nouveaux clients à Hitler et aux industriels qui le finançaient et le soutenaient.
  • … « La WZO perçut la victoire d’Hitler comme sa filiale allemande, la ZVfD, l’Organisation Sioniste d’Allemagne : elles y virent non pas principalement une défaite pour tous les juifs, mais comme une preuve positive de l’échec de l’assimilation et du libéralisme » [Brenner, Zionism in the Age of Dictators].
  • Bien qu’Herzl eût envisagé de jeter son dévolu sur une région d’Argentine, et même sur une région de l’Ethiopie, la Palestine fut le site sur lequel se dégagea le plus important consensus. A propos des indigènes palestiniens, qui étaient à l’époque environ un million à vivre en Palestine, il avait dit : «Nous ferons disparaître la population sans le sous à travers la frontière en lui refusant tout emploi. Le processus de l’expropriation et le déplacement des pauvres doivent être menés à bien avec discrétion et circonspection. »
  • Dans son ouvrage Le Mur de fer, paru en 1923, Vladimir Jabotinsky, fondateur de l’aile « révisionniste » du sionisme, écrivait :
  • « Tout peuple voit dans son pays son foyer national, dont il veut être le maître total. Un peuple ne laissera jamais son pays, de son plein gré, à un nouveau maître. Ce sont donc les tenants d’un compromis avec les Arabes, parmi nous, qui sont invités à nous convaincre que les Arabes sont des sortes d’imbéciles qu’il serait possible de duper avec des formulations dissimulant nos objectifs fondamentaux. Je refuse tout de go d’avaliser cette vision avilissante des Arabes palestiniens… « Les Palestiniens vont se battre comme ils le font tant qu’il leur restera la moindre étincelle d’espoir…. Peu importe les termes dont nous usons pour expliquer notre colonisation. La colonisation a sa signification, intégrale et inéluctable, que chaque juif et que chaque Arabe connaît fort bien. La colonisation n’a qu’un seul but. C’est dans la nature même des choses. Changer cette nature est quelque chose d’impossible. Il a été nécessaire de poursuivre la colonisation à l’encontre de la volonté des Arabes palestiniens, et les conditions actuelles sont strictement les mêmes.
  • « Si vous voulez coloniser une terre déjà habitée par des gens, vous devez lever une armée pour conquérir cette terre… Sinon ? Sinon, renoncez à votre colonisation, car, à défaut d’une armée qui rende physiquement impossible toute tentative pour détruire cette colonisation ou en empêcher l’installation, la colonisation est impossible. Le sionisme est une aventure de colonisation : la question de son échec ou de sa réussite tourne toute entière autour de sa force armée. Bien entendu, parler hébreu, c’est important. Mais, malheureusement, il est encore plus important de savoir viser et tirer – sinon, je n’ai rien contre l’idée de jouer à la colonisation…
  • Les « sionistes révisionnistes » étaient partisans de réviser le mandat britannique sur la Palestine afin d’y inclure la rive orientale du Jourdain (la Transjordanie, ndt), qui constitue aujourd’hui la Jordanie, aussi bien que la Cisjordanie, le Jourdain formant la frontière orientale du territoire sous mandat britannique, à l’époque. Le parti « révisionniste » s’est transformé, au fil des années, en l’actuel parti Likoud, le parti de droite de Menahem Begin, qui voyait en Jabotinsky sont parangon et son mentor philosophique. C’est aussi le parti d’Yitzhak Shamir, qui est devenu le chef du parti Révisionniste au moment de la mort de Jabotinksky, ainsi que celui d’Ariel Sharon et de Benjamin Netanyahu.
  • Et, en février 1948, Ben Gourion disait à Yosef Weitz, directeur de la colonisation du Fonds National Juif et chef du Comité du Transfert de 1948 : « C’est la guerre qui nous donnera notre terre. Le concept de ce qui est à nous et de ce qui n’est pas à nous est un concept qui relève uniquement d’une situation de paix : nous sommes en guerre, et ces concepts ont perdu toute signification. »
  • En 1983, Raphael Eytan, alors chef d’état major des Forces Israéliennes de Défonce [Tsahal, ndt] a dit : « Nous déclarons ouvertement que les Arabes n’ont aucun droit à s’installer sur le moindre centimètre carré de la Terre (sacrée) d’Israël [Eretz Israel]… Apparemment, la force est la seule chose qu’ils comprennent ou comprendront. Nous devons user de la force la plus extrême jusqu’à ce que les Palestiniens viennent ramper devant nous… Quand nous aurons peuplé les terres, la seule chose que les Arabes seront en mesure de faire, c’est de courir partout, comme des cafards saouls enfermés dans une bouteille… »
  • En 2002, Moshe Yaalon, chef d’état-major de l’armée israélienne, a dit : « Il faut faire comprendre aux Palestiniens, jusqu’aux tréfonds de leur conscience, qu’ils sont un peuple vaincu. » Entre l’époque où Israël s’est autoproclamé un Etat, en mai 1948, et l’été 2005, Israël a tué 50 000 Palestiniens, estime l’historien israélien Ilan Pappe. Et depuis octobre 2000, Israël a tué 6 348 Palestiniens, affirme le site ouèbe If Americans Knew [Si les Américains savaient ça…] Ce dernier chiffre correspond à environ 2 Palestiniens tués, chaque jour, par Israël [1,932, selon un calcul personnel]
  • Il est des sionistes qui seraient favorables à une solution à deux Etats et à un retrait de la présence militaire israélienne à l’intérieur des frontières de l’Israël pré-1967, tout en autorisant la création d’un mini-état « palestinien » sur les 22 % de la Palestine restants. Mais la réalité, sur le terrain, c’est qu’Israël s’est étendu au-delà du point de ce retrait, avec l’installation de 300 000 colons en Cisjordanie et de 183 000 colons à Jérusalem Est (à la date où cet article est écrit), avec au minimum 200 colonies en Cisjordanie dont certaines sont deux fois plus étendues que Manhattan, avec leurs écoles, leurs universités, leurs centres commerciaux et leurs milliards de dollars d’investissements en infrastructures tant publiques que privées et un système ségrégué de 4502 km d’autoroutes réservées aux seuls juifs, coupant en deux la Cisjordanie, les Palestiniens étant emprisonnés entre ces barrières de béton et d’asphalte, en des bantoustans discontinus.
  • Mais, quoi que pensent ces sionistes modérés qui prônent le retrait à l’intérieur des frontières de 1967, la dynamique d’Israël, c’est l’expansion, comme cela a toujours été le cas, depuis sa création. Les forces centrifuges qui poussent à cette expansion sont multiples et complexes ; elles sont religieuses, elles sont militaires, elles sont sécuritaires, elles sont dues à une soif de pouvoir pour le pouvoir. Mais elles sont constantes, elles ont derrière elles un élan séculaire, et elles représentent un siècle de sionisme en action.
G Hald

Japon: les clochards du nucléaire - L'EXPRESS - 0 views

  • environ 80% des travailleurs du nucléaire au Japon sont en fait des sous-traitants, recrutés parmi les couches les plus paupérisées de la population japonaise. Ces travailleurs pauvres et non qualifiés effectuent pour quelques jours, parfois quelques semaines, les tâches les plus dangereuses au coeur des centrales nucléaires. Parce qu'ils se déplacent de centrale en centrale, on les appelle au Japon les "gitans du nucléaire" (
  • Un reportage d'El Mundo révélait en 2003 que la centrale de Fukushima Daiichi allait jusqu'à recruter des sans-abris dans les parcs de Tôkyô. Depuis la récession au début des années 1990, tous les parcs des grandes villes se sont transformés en véritable campement, avec de multiples abris de fortune faits de bâches bleues. C'est ici que les sociétés de sous-traitance souvent détenues par des yakuzas, envoient leurs recruteurs à la recherche de travailleurs journaliers. Dans le cas de la centrale de Fukushima Daiichi, on expliquait à ces travailleurs pauvres qu'il s'agissait d'un emploi de "nettoyeurs". Puis envoyés à 200 km de Tokyo, ils réalisaient au dernier moment qu'il s'agissait de travailler au coeur d'un réacteur nucléaire. 
  • La famille Shimahashi fut la première à gagner un procès pour maladie professionnelle: leur fils, Nobuki, après 8 huit ans de travail dans la centrale nucléaire d'Hamaoka était mort à 29 ans d'une leucémie. Ce cas pourrait être l'arbre qui cache la forêt: d'après un rapport du docteur Fujita, professeur de physique de l'université de Keiô, il y aurait entre 700 et 1000 "gitans du nucléaire" qui seraient déjà morts et des milliers atteint de cancers.
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    80% des travailleurs du nucléaire au Japon sont en fait des sous-traitants, recrutés parmi les couches les plus paupérisées de la population japonaise. Enquête sur les "gitans du nucléaire".
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    Voir les Kamikaze du nucléaires sur Basta ou encore les reportages de labas si j'y suis sur nos sous-traitants à nous. C'est pareil partout. Pour faire le sale boulot on envoit pas des cadres ou des patrons... Quoique à fukushima selon le Wall street journal c'est le directeur de la centrale qui aurait ouvert à mains nues une vanne bloquée; s'exposant à une centaine de mS ! L'honneur du japonais...
Jon Snow

La règle d'or est un leurre | Slate - 0 views

  • De piètres gestionnaires qui ratissent large C’est là que, en France, le bât blesse. Les chefs de gouvernement et leurs équipes ont globalement été de piètres gestionnaires en laissant filer la dépense publique.  On pourrait multiplier les exemples, qu’il s’agisse de l’utilisation de la «cagnotte fiscale» par Lionel Jospin lorsque la croissance avait permis d’engranger des rentrées fiscales plus importantes que prévu, ou du bouclier fiscal inventé par Dominique de Villepin et renforcé par Nicolas Sarkozy, ou bien de la TVA à taux réduit pour les restaurateurs. Contentons-nous de noter que, par exemple, la plupart des niches fiscales sont l’expression d’un laxisme budgétaire, à l’exception de celles qui permettent de créer des emplois. On en compte aujourd’hui 468 - soit une cinquantaine de plus en sept ans   – qui coûtent 75 milliards d’euros à l’Etat . Comble de l’ironie, les services de Bercy eux-mêmes viennent d’établir un rapport indiquant que 53 milliards d’euros de manque à gagner dû à ces niches sont totalement inutiles, inefficaces ou se trompent d’objectifs. Autant dire que cet argent est jeté par les fenêtres depuis des années. L’Etat peut donc faire encore plus que les économies supplémentaires d’un milliard d’euros cette année et onze milliards en 2012 annoncées par François Fillon le 24 août, après un premier coup de rabot à 10 milliards en 2011. La question posée est surtout celle des arbitrages, et donc de la politique budgétaire à mener. Gouverner, c’est choisir. L’importance prise par ces niches montre que le choix a fait défaut. L’indiscipline budgétaire est l’expression d’une vision à court terme des gouvernants. La règle d’or que l’on veut aujourd’hui inscrire dans le marbre, n’est rien d’autre que le constat de l’incapacité des responsables politiques à gérer. Mais parce qu’ils ont failli depuis des décennies, faudrait-il couper les ailes de l’Etat pour l’empêcher d’intervenir même à bon escient? Pas sûr qu’une règle constitutionnelle soit une réponse adaptée au problème de la dette. Ni, en l’occurrence, que le dogme puisse remplacer le courage politique.
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    Les langues se délient. Toujours un peu tard certes.
Jon Snow

ContreInfo :: Le capitalisme contre la démocratie, par Noam Chomsky - 0 views

  • John Maynard Keynes, qui négociait au nom des Britanniques, considérait que le plus important succès de Bretton Woods était la mise en place du droit pour les gouvernements de restreindre les mouvements de capitaux.
  • En un fort contraste avec cette période, dans la phase néo-libérale qui a fait suite à l’effondrement du système de Bretton Woods dans les années 1970, le Trésor américain considère désormais la libre circulation des capitaux comme un « droit fondamental », à la différence de ces prétendus « droits » qui sont pourtant garantis par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme : santé, éducation, emploi décent, sécurité et autres droits que les gouvernements Reagan et Bush ont considéré comme autant de « lettres au Père Noël », « absurdes », de simples « mythes ».
Fabien Cadet

Identité nationale : êtes-vous plus Français qu'Eric Besson ? - Gouvernement ... - 1 views

shared by Fabien Cadet on 09 Nov 09 - Cached
  • Avec des suggestions de réponses possibles, qui sont autant de propositions à débattre. Et qui ont l’avantage non négligeable de cadrer le débat, voire de l’encadrer.
  • La première question invite à réfléchir sur « les éléments de l’identité nationale  ». Il est suggéré que « nos églises et nos cathédrales » puissent être un élément de réponse.
    • Fabien Cadet
       
      ¿ Que dice ? Que ?! o_O`
    • Jon Snow
       
      Dice que nosotros franceses somos muy bien sin extranjeros... stupido... -_-
  • Dans la liste des « valeurs de l’identité nationale », on trouve bien sûr les droits de l’Homme, la démocratie, la liberté, l’égalité, la laïcité, et... l’entreprise. Bientôt sur le fronton de nos édifices ?
  • ...4 more annotations...
  • « Pourquoi accueillir des ressortissants étrangers dans notre République, puis dans notre communauté nationale ? » et « Pourquoi intégrer les ressortissants étrangers accueillis dans notre République, puis dans notre communauté nationale ? ».
  • La question n’est pas de savoir comment (bien) le faire, mais d’abord si cela présente un intérêt.
  • Dans les réponses suggérées, pas question de commencer par les impératifs de respect des droits, de la démocratie ou des libertés (pour des réfugiés fuyant une guerre ou une dictature par exemple)
  • mais de regarder en priorité les petits intérêts de la France : « Le besoin de personnes qualifiées pour certains métiers ?  », « les emplois non pourvus dans notre économie ? », et ensuite seulement le droit au regroupement familial ou le droit d’asile.
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    "Le débat sur l'identité nationale est lancé. Le ministre Éric Besson a précisé, dans une lettre-circulaire envoyée le 2 novembre, les thématiques qu'il souhaite voir abordées lors des débats locaux sur le sujet. Les questions sont d'un goût douteux et les réponses suggérées assez inquiétantes. Dans ce document adressé aux préfets, il est question de célébrer l'identité nationale, de « réaffirmer la fierté d'être Français » et de se demander, entre autres, « pourquoi intégrer les ressortissants étrangers accueillis dans notre République ? » Petite visite dans l'arrière-cuisine de ce débat qui sent vraiment le moisi."
Jon Snow

Volte-face d'une ministre américaine, par Diane Ravitch (Le Monde diplomatique) - 0 views

  • La loi NCLB exige que chaque Etat évalue les capacités de lecture et de calcul de tous les élèves, de l’équivalent du CE2 à celui de la quatrième. Les résultats de chaque établissement sont ensuite ventilés en fonction de l’origine ethnique, du niveau de maîtrise de l’anglais, de l’existence éventuelle de handicaps et du revenu parental. Dans chacun des groupes ainsi constitués, un résultat de 100 % de réussite aux tests doit être atteint avant 2014. Si, dans une école, un seul de ces groupes n’affiche pas de progrès constants vers cet objectif, l’établissement est soumis à des sanctions dont la sévérité va croissant. La première année, l’école reçoit un avertissement. Puis tous les élèves (même ceux qui ont de bons résultats) se voient offrir la possibilité de changer d’établissement. La troisième année, les élèves les plus pauvres peuvent bénéficier de cours supplémentaires gratuits. Si l’école ne parvient pas à atteindre ses objectifs dans une période de cinq ans, elle s’expose à une privatisation, à une conversion en charter school (voir plus loin), à une restructuration complète ou, tout simplement, à une fermeture. Les employés peuvent alors être licenciés. Actuellement, environ un tiers des écoles publiques du pays (soit plus de trente mille) ont été cataloguées comme n’accomplissant pas de « progrès annuels satisfaisant s ».
  • Des milliards de dollars ont donc été dépensés pour mettre au point — puis faire passer — les batteries de tests nécessaires à ces différents systèmes d’évaluation. Dans nombre d’écoles, les enseignements ordinaires s’interrompent plusieurs mois avant la tenue des examens pour céder la place à la préparation intensive qui leur est consacrée. De nombreux spécialistes ont établi que tout ce travail ne bénéficie pas aux enfants, lesquels apprennent davantage à maîtriser les tests que les matières concernées.
  • Cependant, le problème principal, ce ne sont pas les résultats eux-mêmes ni la manière dont les Etats et les villes manipulent les tests. La véritable victime de cet acharnement, c’est la qualité de l’enseignement. La lecture et le calcul étant devenus prioritaires, les enseignants, conscients que ces deux matières décideront de l’avenir de leur école et… de leur emploi, négligent les autres. L’histoire, la littérature, la géographie, les sciences, l’art, les langues étrangères et l’éducation civique sont relégués au rang de matières secondaires.
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  • Depuis une quinzaine d’années, une autre proposition a piqué l’imagination de puissantes fondations et d’opulents représentants du secteur patronal : le « libre choix », qui s’incarne notamment dans les charter schools dont l’idée a germé à la fin des années 1980. Ces établissements ont depuis formé un vaste mouvement, qui regroupe un million et demi d’élèves et plus de cinq mille écoles. Financées par de l’argent public mais gérées comme des institutions privées, elles peuvent se soustraire à la plupart des réglementations en vigueur dans le système public. Ainsi, plus de 95 % d’entre elles refusent d’engager des enseignants syndiqués. Et, lorsque l’administration de l’Etat de New York a voulu auditer les charter schools qu’il avait autorisées, celles-ci sont allées en justice pour l’en empêcher : l’Etat devait leur faire confiance et les laisser procéder elles-mêmes à cet audit. Le niveau de ces écoles est très inégal. Certaines sont excellentes, d’autres, catastrophiques. La plupart se situent entre les deux. Une seule évaluation en a été faite à l’échelle nationale, celle de Margaret Raymond, économiste à l’université de Stanford (1). Pourtant financée par la Walton Family Foundation, farouche partisane des charter schools, elle révèle que seuls 17 % de ces établissements affichent un niveau supérieur à celui d’une école publique comparable. Les 83 % restants obtiennent des résultats similaires ou inférieurs.
  • Certaines charter schools sont dirigées par des intérêts privés, d’autres par des associations à but non lucratif. Leur modèle de fonctionnement repose sur un fort taux de renouvellement du personnel, car les enseignants doivent travailler énormément (parfois soixante ou soixante-dix heures par semaine) et laisser leur téléphone portable allumé afin que les élèves puissent les joindre à tout moment. L’absence de syndicats facilite de telles conditions de travail.
  • En janvier 2009, lorsque l’administration de M. Barack Obama parvint au pouvoir, j’étais persuadée qu’elle annulerait la loi NCLB et repartirait sur des bases saines. C’est le contraire qui s’est produit : elle a épousé les idées et les choix les plus dangereux de l’ère George W. Bush. Baptisé « Race to the Top » (Course vers le sommet), son programme fait miroiter des subventions de 4,3 milliards de dollars à des Etats pris à la gorge par la crise économique. Pour bénéficier de cette manne, ces derniers doivent supprimer toute limite légale à l’implantation des charter schools. Ainsi, leur expansion vient réaliser le vieux rêve des businessmen de l’éducation et des partisans du tout-marché, qui aspirent à démanteler le système public.
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    Excellent article du Diplo sur les charter schools américaines. La course aux résultats, le chantage au financement etc. Article à relier à la conférence "No child left thinking" posté ici-même, pour une compréhension plus large des enjeux. Voir la série The Wire (excellente!) pour une explication en images. : )
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