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Aurialie Jublin

Le business model des plateformes d'innovation - 0 views

  • Tous les services qui peuvent être rendus à des entreprises entrent dans le champ commercial des plateformes, en particulier l’accompagnement à l’intrapreneuriat, le conseil en innovation ou le soutien aux activités de créativité et d’idéation. Le modèle des sociétés par actions simplifiées devient progressivement la référence, avec ou sans mise en place parallèle d’une association sans but lucratif pour gérer une partie des services destinés à la vie de la communauté d’usagers ou pour rester éligible à divers types de subventions.
  • Les logiques de subvention persistent, mais elles prennent des formes directes et indirectes. Directes sous la forme de versements ou d’aides au démarrage ; indirectes quand il s’agit de faciliter l’accès à des locaux à un tarif préférentiel, de garantie sur des signatures de baux ou de dégrèvements fiscaux dans des zones à revitaliser.
  • Cela concerne pour l’essentiel des collectivités locales et territoriales qui émettent des appels d’offres, et pour lesquels les plateformes peuvent manifester leurs compétences distinctives ou leurs modèles économiques originaux dans la phase de mise en concurrence. C’est par exemple le cas du Tuba et de You Factory à Lyon, qui répondent conjointement à des appels d’offres de la communauté urbaine ou de la région. Gagner ce genre d’appel d’offres sert aussi de vitrine et donne de la crédibilité pour interagir avec d’autres interlocuteurs, publics ou privés.
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  • L’analyse des modèles d’affaire ou business models suppose d’articuler plusieurs parties : un modèle de services (le portefeuille des activités proposées aux clients ou usagers), un modèle de revenus (le chiffre d’affaires et la façon de tarifier les prestations), un modèle d’opérations (toutes les charges d’opération) et un modèle de financement.
  • Le modèle de financement peut prendre des formes très différentes (dette, autofinancement, subvention, prise de participation, etc.). Les coûts du financement et des investissements doivent être couverts d’une façon ou d’une autre par la marge brute. Il est également nécessaire d’anticiper le niveau des besoins en fonds de roulement (BFR) et en trésorerie.
  • Toutes les plateformes travaillent avec des flux de revenus parallèles et complémentaires, liés à des services rendus à leurs communautés, aux startups et aux grands comptes. Certains services rendus à la communauté sont payants, d’autres sont compris dans la participation à la plateforme d’innovation.
  • Les travaux réalisés depuis 2015 conduisent à souligner que l’adéquation entre sources de revenus et missions principales n’est pas toujours acquise. Ces éléments sont le plus souvent liés à une démarche pragmatique où les plateformes saisissent les opportunités qui se présentent pour générer du chiffre d’affaires. Elles se donnent pour cela un objet social large. L’enjeu consiste alors à aligner les orientations stratégiques avec les services pour lesquels la plateforme d’innovation est visible auprès de ses clients potentiels ou de ses concurrents.
  • Le problème se situe ailleurs, au niveau de la vie des communautés et de la qualité des interactions entre des acteurs aux intérêts et aux expériences variés. Tant que les liens entre membres de la communauté restent forts, alors la qualité de service reste assez élevée et permet d’attirer les usagers tout en améliorant la qualité du service qui leur est rendu. Mais au niveau des ressources incorporelles, réseau des experts et équipe d’animation, la croissance n’est pas infinie et les rendements ne croissent pas sans limite. Dès que les liens au sein de la communauté ou de l’écosystème s’affaiblissent, les rendements décroissent.
  • Dans le business model, il existe donc une logique de taille critique à prendre en compte pour les ressources incorporelles. Au moment où les liens forts se transforment en liens faibles au sein de la communauté, la qualité des prestations baisse. On constate alors un changement profond de la nature de l’activité. Quand la plateforme ne sait plus gérer les coûts d’animation de la communauté, dès qu’elle ne sait plus générer ou faire les liens « forts », elle va se transformer en une société de conseil tout à fait traditionnelle, et perdre son originalité initiale…
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    "Les travaux menés dans les dernières années sur les laboratoires d'innovation ouverte et sur les plateformes d'innovation ont permis de souligner plusieurs tendances qui contribuent à la stabilisation de ces organisations. Dans de précédents articles, nous avons déjà eu l'occasion de souligner le rôle des communautés, porteuses de nouvelles relations de travail ou encore l'importance de manager les processus de créativité. Nous avons aussi rappelé la nécessité de bien gérer l'espace physique."
Aurialie Jublin

Salarié sans patron ou CDI communautaire, les communs du travail se cherchent... - 0 views

  • Un des buts premiers d’OxaMYNE est de favoriser, de développer ou d’inventer les formes de valorisation économiques les plus adaptées pour chaque activité en fonction des statuts des intervenants, voire l’absence de statut.
  • Ainsi, étant donné le caractère expérimental de l’expérience, les projets expérimentaux, de recherche et développement ou encore dits “risqués” ou non conventionnels seraient ceux visés par un portage via OxaMyne.
  • La notion de CDI communautaire illustre bien la tentative (sémantique pour l’instant) de sortir du schéma intégré de l’entreprise hiérarchique pour aller vers de nouvelles formes qui ne soient pas seulement de la mutualisation de projets d’entreprises individuelles, mais qui articulent un projet en communs. Au fond, les gens veulent à la fois être indépendants mais embarqués dans des collectifs dont ils définissent les règles. J’y vois un lien avec les logiques d’habitat partagé, ou il s’agit de trouver une granularité en communs sans pour autant supprimer toute indépendance. La tentative d’OxaMyne est passionnante et il sera intéressant de suivre les évolutions de ce projet.
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  • Plus largement, tout se passe comme s’il fallait que les communs devaient entrer par effraction dans un monde du travail qui leur est par nature étranger (y compris dans l’ESS). Mais est-ce que les communs peuvent exister dans des formes plus classiques de travail salarié ? Ou pour le dire autrement, est-ce que les communs sont condamnés à rester des expériences marginales et alternatives aux formes les plus massives de travail ? J’essaierai d’y répondre très bientôt.
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    "Il y a 3 ans dans mon précédent blog, interpellé par l'émergence de l'économie collaborative sauvage (Uber) et des alternatives à ce modèle, j'explorais la notion de « communs de l'emploi » à travers les CAE et je posais ces questions : Mais n'y-a-t-il pas une troisième voie à explorer qui permettrait de protéger les cumulards des revenus du travail issu des géants du partage tout en faisant de la valeur produite un commun protecteur au sens des mutuelles du travail? Ces entrepreneurs-salariés de l'économie collaborative ne pourraient-il pas, une fois regroupés en communautés actives constituer de puissants leviers de transformation des conditions imposées par les multinationales de l'économie collaborative? Ne nous faut-il pas penser et pratiquer les communs des savoirs et des données en les reliant aux communs de l'emploi?"
Aurialie Jublin

Face à face avec les plateformes à Bruxelles | Le Club de Mediapart - 0 views

  • Certes, les grandes plateformes se gargarisent d'avoir "offert" une assurance complémentaire santé et prévoyance à leurs auto-entrepreneurs qui s'avère bien difficile à utiliser. Aziz, un membre du Collectif des Livreurs Autonomes Parisiens (CLAP), en a fait les frais récemment. Gravement blessé en chutant lors d'une course, il a passé 16 jours à l'hôpital dont six en service de réanimation. Il ne bénéficiera pas de l'indemnité forfaitaire destinée à "réduire la perte financière en cas d'interruption d'activité", car son cas n'entre pas dans les clauses du contrat…
  • Pendant que certains s'échinent à instaurer le dialogue, d'autres préfèrent plancher sur les alternatives. Rappelons l'exemple de la coopérative belge SMart. En mai 2016, elle signe une convention avec Deliveroo garantissant une rémunération horaire respectant les barèmes minimums légaux d’au moins 3 heures par jour presté, ainsi qu'une indemnisation partielle du matériel de travail. Les coursiers travaillaient ainsi sous le régime salarié. En octobre 2017, Deliveroo a mis fin à cette expérimentation de manière unilatérale. Le groupe s'est appuyé sur une mesure du gouvernement belge visant à exonérer de charges et défiscaliser jusqu’à 6 000€ de revenus annuels qui ciblait notamment ces livreurs indépendants.
  • « Cette première expérience vers la reconnaissance d'un statut de travailleur spécifique avec 4000 coursiers, potentiellement reproductible ailleurs a fait peur aux actionnaires », estime Sandrino Graceffa, le directeur de SMart. « Ils ont préféré mettre un terme à ce contrat plutôt que de risquer sa prolifération ». Pour le dialogue et la concertation, on repassera…
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  • Nous avons également découvert l’initiative d’IG Metall, le puissant syndicat allemand, qui a mis en place un site pour faire remonter des plaintes de travailleurs ubérisés. « Il y a deux ans, j'étais tout seul derrière mon ordi à essayer de fédérer quelques dizaines de personnes. Maintenant ça nous a largement dépassé. Aujourd'hui, les plateformes commencent à comprendre que la lutte se fait à l'échelle européenne », explique Jérôme Pimot.
  • L'ère n'est plus seulement à la lutte contre l'ubérisation, mais à la construction de plateformes alternatives et coopératives, qui permettront aux livreurs ainsi qu'à toute profession menacée de s'auto-organiser. Bien sûr, il faudra continuer d'expliquer pourquoi ces géants de l'économie dite "collaborative" ne créent pas de l'emploi, mais achètent de la force de travail au rabais, subtilisant au passage la valeur produite par le travailleur pour enrichir des actionnaires. Il faudra sans cesse rappeler que face à l'indépendance factice de l'auto-entreprenariat, il est nécessaire de défendre aujourd'hui une autonomie effective de salariés coopérateurs. Que face à une génération d'entrepreneurs du web biberonnés au lait de la startup nation, il faut mettre en valeur les projets collectifs de celles et ceux qui ne prônent pas la liberté contre la justice sociale.
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    "CoopCycle était invité à Bruxelles pour une journée dédiée à l'économie des plateformes le 23 janvier dernier. Une conférence organisée par le réseau Sharers & Workers qui plaide pour la construction d'une « économie numérique des plateformes financièrement soutenable ». "
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