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Aurialie Jublin

Le CPA, ossature d'une nouvelle responsabilité sociale - Management&RSE - 1 views

  • Le CPA accompagne les personnes dans leurs transitions et crée des passerelles entre les différents statuts (étudiant, salariat, création d’entreprise, formation, chômage, intermittence…). Il permet aussi des cumuls d’évolution (reprise d’un travail à temps partiel tout en continuant à percevoir des allocations chômage) et des points de passage entre les différents mondes du travail (fonction publique, secteur privé, entrepreneuriat, bénévolat). Il facilite ainsi la reconnaissance de l’activité des bénévoles et la formalisation d’un droit à la contribution citoyenne dans une association ou un organisme d’intérêt public, dans le cadre de tâches définies comme d’intérêt général. Première étape, l’avant-projet de loi El Khomri sur le Travail prévoit des abondements pour soutenir les jeunes en service civique.
  • De la même façon, le CPA pourrait être utilisé pour doter les jeunes intérimaires ou titulaires de CDD de moyens leur permettant d’accéder à des ressources (formation, accompagnement, etc.) pour les aider à décrocher un CDI. Le financement de ces moyens pourrait être assuré par une taxation des contrats les plus courts, comme esquissé par la loi de sécurisation de l’emploi de juin 2013.
  • Le CPA est un outil universel : il doit bénéficier à tous et pas seulement à ceux qui ont déjà les ressources (intellectuelles, culturelles, relationnelles, etc.) pour bien le mobiliser. Il faudra donc créer des points d’appui qui permettront d’aider les travailleurs les moins qualifiés mais aussi les plus éloignés de l’emploi à s’approprier cet outil. On peut par exemple capitaliser sur le rôle des conseillers en évolution professionnelle (CEP), dispositif d’accompagnement gratuit et personnalisé proposé à toute personne souhaitant faire le point sur sa situation professionnelle et, s’il y a lieu, établir un projet d’évolution professionnelle (reconversion, reprise ou création d’activité…).
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  • Le CPA permet aussi de dépasser le débat récurrent sur le « revenu de base », également appelé « revenu d’existence » ou encore « universel ». En lien avec les structures d’insertion par l’activité économique, chacun pourrait bénéficier d’un revenu (adapté d’une région à l’autre) piloté par son CPA, qui comptabilise également les obligations associées (participation à des actions de formation, à des travaux encadrés par une structure d’insertion ou à des actions d’intérêt commun). Au-delà de l’emploi, c’est en effet le travail qui constitue le pivot du CPA, car « le travail reste et restera une voie essentielle d’intégration sociale »
  • On constate ainsi que loin d’être un outil d’individualisation, le CPA devient un cadre qui permet d’orchestrer des processus collectifs et de réguler les relations entre acteurs. Comme le précisait justement le document d’orientation remis aux partenaires sociaux, « la capacité d’action donnée à l’individu par le CPA ne doit faire oublier ni la nécessité d’organiser un cadre collectif pour le recours à ce droit, ni la responsabilité de l’employeur dans le parcours de ses salariés, ni le rôle des pouvoirs publics »
  • Le CPA permet de reconstruire progressivement sur de nouvelles bases notre modèle social si décrié… et si fragile. Il répond à deux impératifs : donner à chacun les moyens de son indépendance et de son autonomie ; rendre une consistance au lien entre emploi, travail, sécurité et évolution. C’est une approche de RSE, qui promeut une démarche inclusive sans négliger l’impératif de compétitivité. C’est par le CPA que passe la réconciliation des Français avec le progrès.
Aurialie Jublin

Favoriser le développement professionnel des travailleurs des plateformes num... - 0 views

  • pour beaucoup de travailleurs des plateformes, l’accompagnement dans les démarches administratives pour démarrer une activité ou  pour acquérir une « capacité » professionnelle, est un besoin plus prégnant que le contenu même de la formation nécessaire pour exercer l’activité.
  • L’univers des plateformes est par ailleurs évolutif et mouvant. Apprendre à y évoluer et à se transformer, nécessite, au-delà des formations classiques, des formes d’apprentissage entre pairs et une socialité professionnelle. Cela implique aussi des formats d’apprentissage adaptés à des travailleurs très isolés et à l’activité souvent fractionnée dans le temps, ce qui renforce le besoin d’une médiation collective.
  • L’enjeu est aussi d’amener la plupart des plateformesà investir davantage dans la formation des travailleurs qu’elles intermédient. #Leplusimportant suggère d’y remédier en rapprochant les droits de ces indépendants de ceux des salariés, via une contribution « unique » applicable à toutes les plateformes (par exemple de 1% des prestations versées). Des risques de distorsions existent cependant : entre travailleurs d’une part,  dont les niveaux de tarification et de revenus varient fortement selon le type d’activité ; entre plateformes d’autre part,  certaines faisant déjà  un effort notable de formation.
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  • La possibilité que l’État abonde par ailleurs spécifiquement les CPF des travailleurs des plateformes, pour faciliter leurs évolutions professionnelles vers d’autres formes d’emploi est une piste à expertiser. La question du financement de la formation professionnelle est à inscrire dans une réflexion plus globale sur la participation des plateformes à l’effort collectif (notamment en matière de fiscalité) et à la fixation des rémunérations (prix minima par exemple).
  • #Leplusimportant propose aussi de renforcer la capacité des travailleurs des plateformes à «disposer de leur capital réputation » immatériel, au travers d’une portabilité des données numériques personnelles et réputationnelles. Une distinction doit être opérée entre (1) les données personnelles fournies par la personne à la plateforme relevant du RGPD, (2) les données d’expérience/métier, renvoyant à la question de la qualification professionnelle et pour lesquelles il serait possible de s’appuyer sur des référentiels de compétences européens, (3) et les données de notation et de réputation, sujettes à de nombreux biais. Si un effort « pédagogique » auprès des clients, en vue de les sensibiliser à l’impact de leur évaluation sur les travailleurs, est nécessaire, davantage de transparence de la part des plateformes sur les données personnelles et les critères de notation est essentiel.
  • #Leplusimportant propose de faciliter l’orientation, par les services publics de l’emploi (SPE), des demandeurs d’emplois vers des plateformes labellisées « socialement responsables », reconnues ainsi comme acteurs d’insertion ou retour à l’emploi.  Les plateformes ouvrent en effet des opportunités inédites d'activité et l’articulation avec le SPE  est à consolider.
  • #Leplusimportant propose aussi de favoriser l’expérimentation de plateformes collaboratives d’insertion. Les débats ont souligné qu’il y a là une opportunité nouvelle, illustrée par une plateforme comme Lulu dans ma rue. Les encourager peut passer par la reconnaissance du statut d’entreprise d’insertion économique au-delà des relations salariées ou par l’utilisation de clauses sociales d’insertion dans les marchés publics.
  • Autorégulation, réglementation et dialogue social constituent sans doute les différentes pièces d’un même puzzle à assembler, celui d’une économie de plateforme à la fois « financièrement soutenable, techniquement innovante et socialement responsable ».
  • Par les exercices successifs de discussion qu’ils organisent  et qui ont vocation à se poursuivre, Sharers & Workers et France Stratégie visent à poser les bases d’un « observatoire partagé » des réalités de travail sur les plateformes, lieu d’expérimentation et d’échange sur les pratiques à l’œuvre dans les plateformes numériques, mais aussi de dialogue social et professionnel entre  des acteurs peu enclins à s’appuyer sur les instances traditionnelles (branches, syndicats, et organisation patronales).
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    "Quels sont les besoins des travailleurs des plateformes en matière de formation professionnelle ? Comment faire en sorte qu'ils aient un meilleur accès à des formations financées ? Qu'ils puissent faire valoir sur l'ensemble du marché du travail les compétences qu'ils ont acquises via leurs activités sur des plateformes ? Comment faire des plateformes des acteurs de l'insertion professionnelle et de l'inclusion sociale ? Autant de questions qui ont été discutées le 13 avril 2018 lors d'ateliers réunissant, à France Stratégie, les membres du réseau Sharers & Workers dans un format visant à susciter un dialogue concret mais informel entre des plateformes numériques, des représentants de travailleurs indépendants, des représentants syndicaux, des experts et des acteurs publics. Fidèle à la démarche expérimentée par le passé (voir ici), nous avons mis en débat des propositions, émises par le think et action tank #Leplusimportant qui a ainsi pu prolonger les échanges menés avec les acteurs dans le cadre de la préparation de son rapport « Favoriser le développement professionnel des travailleurs des plateformes numériques», paru en février 2018."
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