Intervention d'Antonio Casilli lors du colloque IGPDE, « Le numérique, quelle promesse pour la croissance ? », le 13 septembre 2016.
Il y évoque la plateformisation de l'économie, qui entraîne une modification du ratio travail/emploi, entre un « travail implicite » qui n'a plus les mêmes contours que l' « emploi formel ».
Cette plateformisation fait émerger de nouvelles inégalités Nord-Sud, les pays du Sud devenant des producteurs de micro-tâches pour les pays du Nord.
Antonio Casilli a réalisé des épisodes d'un MOOC de l'Ecole supérieure d'arts graphiques de la ville de Paris. Au programme, entre autres ; "du crowdsourcing au digital labor" et "travail, emploi et digital labor".
Dans une tribune publiée sur Slate, Antonio Casilli "propose que le Code du travail reconnaisse tous ces travailleurs comme tels et leur accorde des droits, qui iraient du niveau minimal de leur rémunération à leur encadrement contractuel en passant par leur droit de se syndiquer et de se mobiliser... Ces droits dépendraient du type de travailleur de plateforme concerné."
Le programme du séminaire d'Antonio Casilli, "Etudier les cultures du numérique : approches théoriques et empiriques" vient d'être publié sur son site. Deux sessions intéressent particulièrement Sharers & Workers : Une intervention de Mark Graham et Karen Gregory, "Global platforms and the future of work" le 20 février 2017 et une intervention de Mary Gray, "Behind the API: Work in On-Demand Digital Labor Markets" le 10 avril 2017.
Antonio Casilli : "Vous connaissez peut-être ma position : les micro-paiements des usagers ne sont pas une solution aux tensions socio-économiques que le travail des plateformes attise. Au contraire, ils sont part du problème, dans le mesure où ils contribuent à la prolétarisation des usagers - et atomisent davantage un acte de production de valeur qui, sur les plateformes plus qu'ailleurs, est un acte éminemment social."