Si j’utilise souvent la métaphore de l’arbre, c’est parce que l’humanité a des racines communes qui font son unité, des milliers de branches qui font sa diversité (ses peuples à la fois si différents et si métissées) et d’innombrables feuilles aussi ondoyantes que les produits du génie créateur.
Car, dans un mouvement complice avec la nature, tel un derviche tourneur, le geste du calligraphe-philosophe-poète fait « chanter les mots » qui disent l’Univers. C’est cela la calligraphie nas’taliq : l’alchimie de la vie !
je sais que le clavier de l’ordinateur ne remplacera jamais la main
En Occident, dès le 16e siècle, on a fait le choix de la rapidité et de l’efficacité, notamment en s’attachant à maîtriser la nature. En Orient, on a préféré « la dire », « l’écrire » dans ses pleins et ses déliés, dans ses courbes et ses silences, bref, en laissant un espace pour l’interprétation, pour la liberté…