CFCM - Pour la reprise des cérémonies religieuses, la prudence s'impose - 0 views
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Veille & Documentation on 11 May 20"La situation des pays musulmans qui ont décidé la fermeture de leurs mosquées pendant tout le mois de Ramadan malgré la faiblesse de leur nombre de contaminations, nous a servi aussi d'argument. La référence à ces pays et non aux autres cultes de notre pays nous paraissait plus pertinente pour le cas des mosquées, étant convaincus que les situations des différents cultes ne sont pas tout à fait comparables. Aujourd'hui, je constate à mon grand regret un glissement vers une forme de comparaison avec les autres cultes qui n'a pas lieu d'être. Un consensus s'était établit au sein du CFCM pour reprendre les cérémonies religieuses d'une manière progressive quand les conditions de sécurité sanitaire seraient remplies. Cette reprise ne pouvait avoir lieu à l'occasion d'un grand rassemblement tel que la prière de vendredi ou la fête de l'Aïd. Ce n'est pas parce qu'un culte, au demeurant souverain dans ses décisions et son appréciation de la situation, décide d'anticiper sa reprise d'activité que nous devrions adopter la même posture. Depuis l'annonce de reprise de la scolarité le 11 mai, les mairies ont commencé à établir les listes des enfants concernés pour respecter les effectifs de moins de 15 ou moins de 10 selon les cas. Faute d'avoir pu tout préparer, certaines mairies ont été contraintes de différer la rentrée. Aujourd'hui, qui des responsables des mosquées est en mesure de faire ce travail de listes ne serait-ce que pour les prières journalières ? Avant d'envisager une reprise des cérémonies, il nous faut trouver des solutions à toutes ces difficultés évoquées. Certaines de ces solutions supposent une circulation faible du virus et appellent donc à différer la reprise au-delà du mois de juin 2020. Le culte musulman s'honore d'avoir fixé un principe directeur immuable qui donne la primauté à la vie face à toute autre considération et de le respecter en toute circons