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Jon Snow

Treme - 0 views

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    Juste une excellente série. Et quelle musique !
Jon Snow

Impermanence Film - Episode 1! - 0 views

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    Premier épisode d'une longue série de films sur les actions alternatives en cours dans le monde et ... à côté de chez nous! Faites tourner!
Jon Snow

Volte-face d'une ministre américaine, par Diane Ravitch (Le Monde diplomatique) - 0 views

  • La loi NCLB exige que chaque Etat évalue les capacités de lecture et de calcul de tous les élèves, de l’équivalent du CE2 à celui de la quatrième. Les résultats de chaque établissement sont ensuite ventilés en fonction de l’origine ethnique, du niveau de maîtrise de l’anglais, de l’existence éventuelle de handicaps et du revenu parental. Dans chacun des groupes ainsi constitués, un résultat de 100 % de réussite aux tests doit être atteint avant 2014. Si, dans une école, un seul de ces groupes n’affiche pas de progrès constants vers cet objectif, l’établissement est soumis à des sanctions dont la sévérité va croissant. La première année, l’école reçoit un avertissement. Puis tous les élèves (même ceux qui ont de bons résultats) se voient offrir la possibilité de changer d’établissement. La troisième année, les élèves les plus pauvres peuvent bénéficier de cours supplémentaires gratuits. Si l’école ne parvient pas à atteindre ses objectifs dans une période de cinq ans, elle s’expose à une privatisation, à une conversion en charter school (voir plus loin), à une restructuration complète ou, tout simplement, à une fermeture. Les employés peuvent alors être licenciés. Actuellement, environ un tiers des écoles publiques du pays (soit plus de trente mille) ont été cataloguées comme n’accomplissant pas de « progrès annuels satisfaisant s ».
  • Des milliards de dollars ont donc été dépensés pour mettre au point — puis faire passer — les batteries de tests nécessaires à ces différents systèmes d’évaluation. Dans nombre d’écoles, les enseignements ordinaires s’interrompent plusieurs mois avant la tenue des examens pour céder la place à la préparation intensive qui leur est consacrée. De nombreux spécialistes ont établi que tout ce travail ne bénéficie pas aux enfants, lesquels apprennent davantage à maîtriser les tests que les matières concernées.
  • Cependant, le problème principal, ce ne sont pas les résultats eux-mêmes ni la manière dont les Etats et les villes manipulent les tests. La véritable victime de cet acharnement, c’est la qualité de l’enseignement. La lecture et le calcul étant devenus prioritaires, les enseignants, conscients que ces deux matières décideront de l’avenir de leur école et… de leur emploi, négligent les autres. L’histoire, la littérature, la géographie, les sciences, l’art, les langues étrangères et l’éducation civique sont relégués au rang de matières secondaires.
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  • Depuis une quinzaine d’années, une autre proposition a piqué l’imagination de puissantes fondations et d’opulents représentants du secteur patronal : le « libre choix », qui s’incarne notamment dans les charter schools dont l’idée a germé à la fin des années 1980. Ces établissements ont depuis formé un vaste mouvement, qui regroupe un million et demi d’élèves et plus de cinq mille écoles. Financées par de l’argent public mais gérées comme des institutions privées, elles peuvent se soustraire à la plupart des réglementations en vigueur dans le système public. Ainsi, plus de 95 % d’entre elles refusent d’engager des enseignants syndiqués. Et, lorsque l’administration de l’Etat de New York a voulu auditer les charter schools qu’il avait autorisées, celles-ci sont allées en justice pour l’en empêcher : l’Etat devait leur faire confiance et les laisser procéder elles-mêmes à cet audit. Le niveau de ces écoles est très inégal. Certaines sont excellentes, d’autres, catastrophiques. La plupart se situent entre les deux. Une seule évaluation en a été faite à l’échelle nationale, celle de Margaret Raymond, économiste à l’université de Stanford (1). Pourtant financée par la Walton Family Foundation, farouche partisane des charter schools, elle révèle que seuls 17 % de ces établissements affichent un niveau supérieur à celui d’une école publique comparable. Les 83 % restants obtiennent des résultats similaires ou inférieurs.
  • Certaines charter schools sont dirigées par des intérêts privés, d’autres par des associations à but non lucratif. Leur modèle de fonctionnement repose sur un fort taux de renouvellement du personnel, car les enseignants doivent travailler énormément (parfois soixante ou soixante-dix heures par semaine) et laisser leur téléphone portable allumé afin que les élèves puissent les joindre à tout moment. L’absence de syndicats facilite de telles conditions de travail.
  • En janvier 2009, lorsque l’administration de M. Barack Obama parvint au pouvoir, j’étais persuadée qu’elle annulerait la loi NCLB et repartirait sur des bases saines. C’est le contraire qui s’est produit : elle a épousé les idées et les choix les plus dangereux de l’ère George W. Bush. Baptisé « Race to the Top » (Course vers le sommet), son programme fait miroiter des subventions de 4,3 milliards de dollars à des Etats pris à la gorge par la crise économique. Pour bénéficier de cette manne, ces derniers doivent supprimer toute limite légale à l’implantation des charter schools. Ainsi, leur expansion vient réaliser le vieux rêve des businessmen de l’éducation et des partisans du tout-marché, qui aspirent à démanteler le système public.
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    Excellent article du Diplo sur les charter schools américaines. La course aux résultats, le chantage au financement etc. Article à relier à la conférence "No child left thinking" posté ici-même, pour une compréhension plus large des enjeux. Voir la série The Wire (excellente!) pour une explication en images. : )
Jon Snow

La science-fiction en prise avec le monde réel, par Valerio Evangelisti (Le M... - 0 views

  • La mondialisation de l’économie, le rôle hégémonique de l’informatique, le pouvoir d’une économie dématérialisée, les nouvelles formes d’autoritarisme liées au contrôle de la communication, tous ces thèmes paraissent laisser indifférents les écrivains de la « grande littérature », du moins en Europe. Dans la plupart de leurs romans, le monde semble immuable. Dominent les histoires intimistes, qui auraient pu se passer il y a cinquante ans - ou qui pourraient se produire dans cinquante ans... Amours, passions et trahisons perpétuent leur consommation sous une lumière tamisée, dans un monde aux couleurs pâles et aux fragrances de poussière et de talc. Certes, il y a quelques exceptions ; mais, la plupart du temps, le cadre général est immodérément « minimaliste ».
  • Certes, la littérature « blanche » traîne derrière elle son antithèse, le roman noir. Ici la rue, le conflit, l’urbain, le social jouent un rôle important. N’ont en revanche aucun rôle, sauf dans de rares cas, les structures planétaires du système, les évolutions historiques, les mutations psychologiques et comportementales qu’engendre le développement technologique. Les événements se réduisent au conflit entre quelques individus animés par d’éternelles passions : haine, vengeance, amour, soif de justice. Le « maximalisme » du cadre se dissout dans le « minimalisme » du traitement : policier corrompu ou douteux ou honnête contre criminel honnête ou douteux ou corrompu. Pas toujours mais assez souvent. Cependant, le système dans son ensemble est mis en cause. En fait, il s’agit d’un « minimalisme » plus large, ou d’un « maximalisme » réduit. Deux pas en avant pour un en arrière.
  • Tandis que la « grande littérature » se complaît à ignorer tout cela, la littérature des « étages inférieurs » a fait de l’époque son objet de prédilection. Je fais là allusion à la science-fiction. Pas à toute la science-fiction, bien entendu, car la pacotille abonde en ce domaine. Mais, par nature, le genre est « maximaliste » et incline à traiter de vastes sujets : peinture des mutations à large échelle, dévoilement de systèmes occultes de domination, dénonciation des effets tragiques ou bizarres de la technologie, invention de sociétés alternatives. De même qu’il pouvait arriver au plus balourd des spaghetti-westerns d’inclure des moments de cinéma de qualité, le moins lisible des romans de science-fiction peut contenir de grandes intuitions. Même s’il s’égare dans des aventures sans autre but qu’elles-mêmes, dans des portraits psychologiques bâclés, dans des simplifications d’historiette infantile. Mais le « minimalisme » lui reste à jamais intolérable. Il est étranger à son code génétique. Seule la science-fiction présente des descriptions réalistes (oui, réalistes !) du monde où nous vivons. Ainsi, quel autre genre littéraire a-t-il jamais consacré un roman aux mécanismes des crises économiques ? Aucun.
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  • Toujours dans le registre des hallucinations : un auteur italien de science-fiction, Vittorio Curtoni, a écrit il y a une vingtaine d’années une série de récits sur le thème d’une guerre du futur. Les protagonistes avaient recours à des armes psychédéliques, ce qui générait une humanité impuissante à distinguer le vrai du faux, incapable de se considérer comme appartenant à un tout solidaire... Ceux qui se souviennent encore du raz-de-marée de désinformation dispensé par les sources les plus fiables, lors de la guerre du Golfe et de la guerre du Kosovo, ont compris de quoi il s’agit : les nouveau-nés arrachés à leur couveuse par les hommes de Saddam Hussein, les 700 enfants kosovars enlevés pour donner leur sang aux soldats de Milosevic... Autant de fausses informations, qui nous conduisent à penser que la guerre des hallucinations a déjà commencé.
  • Le courant cyberpunk, encore actif il y a une dizaine d’années, en est l’exemple principal. Pour la première fois dans l’histoire, et bien avant les développements actuels d’Internet, de nombreux écrivains prenaient comme thème de leurs romans cette forme de relation entre l’homme et la machine qu’est l’informatique. S’agissait-il de romans « fantastiques », éloignés du réalisme considéré comme la forme littéraire privilégiée ? Permettez-moi d’en douter. Quand Internet s’est imposé, les œuvres de William Gibson, Bruce Sterling, Rudy Rucker et d’autres ont fourni à la nouvelle réalité les termes adaptés pour la décrire, et une carte de ses avenirs potentiels. Mieux encore, ils ont montré aux opposants la voie de la résistance, culturelle et pratique, face aux menaces contenues dans l’émergence d’un réseau de communication omniprésent et capable de reproduire les rapports de domination sur le terrain trompeur de l’immatériel. De leur propre aveu, des membres de l’extrême gauche européenne ont créé sous l’influence des récits cyberpunk le réseau European Counter Network (ECN) ; ils furent les premiers à utiliser la vitesse du nouveau système d’information pour coordonner leurs actions. Les centres sociaux des jeunes révoltés se sont remplis de modems et d’ordinateurs, régulièrement détruits pendant les descentes de police. Les pirates informatiques ont mené de titanesques batailles individuelles contre les grands groupes économiques, ralentissant l’accès à la Toile et son assujettissement.
  • Toutefois, il ne faut pas s’attendre que la « grande littérature », le mainstream (si indifférent à la société qui l’entoure qu’il a fait du désengagement et du repli sur soi un critère de qualité), guide la résistance contre la colonisation de l’imaginaire. Il faut pour cela une narration « maximaliste », consciente d’elle-même, qui inquiète et ne console pas. La science-fiction l’était. Elle peut l’être à nouveau
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    Quelle littérature sait interroger la réalité présente ? Se confronter au pouvoir moderne, à son anonymat, à la multiplicité de ses réseaux ? Prendre la mesure du rayonnement doctrinaire, de la machine du contrôle social, de l'envergure planétaire des ambitions ? En jouant avec les systèmes-mondes, en manipulant les hypothèses, la science-fiction constitue un de ces laboratoires où se lisent l'intime composition chimique du monde actuel... et les forces qui le feront entrer en explosion.
damien yep

Internet : RSF place la France dans les pays sous surveillance - 1 views

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    "la France, pays de liberté"... ouais bah pas sur internet!
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    Tiens les states sont hors classement. RSF a pas réussi à y entrer ou quoi ? Sachant que le pentagone vient de bloquer l'acces à des reseaux de partage dt youtube, à ses employés.
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    Si ce n'est qu'aux employés du pentagone et pas à tous les internautes comme ce qui se passe en France... Je pense qu'il est normal qu'ils ne soient pas listés sur RSF.
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    Une série de loi a été voté pour pouvoir couper tout type de média en cas de situation "d'urgence" aux USA. Faudrait que je retrouve les articles. Patriot act et cie.
Jon Snow

Dès les années 1950, un parfum d'oligarchie, par François Denord et Antoine S... - 0 views

  • Dans ce climat de tensions, l’administration américaine s’affirme comme un soutien essentiel — et décisif — à l’unification de l’Europe. Pendant une dizaine d’années, un organisme baptisé American Committee on United Europe (ACUE) y contribue (3). Il s’agit alors pour les Etats-Unis d’« endiguer » la puissance soviétique et de contenir les percées électorales du communisme. Cette visée conduit à inclure les pays d’Europe occidentale dans une alliance militaire dirigée par Washington dont l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), instituée le 4 avril 1949, constitue la pièce maîtresse. Mais les enjeux géostratégiques revêtent aussi une autre dimension. Le gouvernement américain exige la réalisation d’une union douanière entre ses partenaires européens et souhaite l’ouverture de leurs marchés, dans l’objectif d’y écouler marchandises et capitaux.
  • Rien de surprenant dès lors à ce que l’on retrouve des néolibéraux convaincus aux postes-clés : l’économiste René Courtin, par exemple, préside le comité exécutif français du Mouvement européen, créé à la suite du congrès de La Haye, tandis que le « modernisateur » Robert Marjolin dirige l’Organisation européenne de coopération économique (OECE). Quant à la Ligue européenne de coopération économique (LECE), animée, entre autres, par Edmond Giscard d’Estaing — inspecteur des finances reconverti en dirigeant patronal —, elle bénéficie du soutien bienveillant de Georges Villiers, président du Conseil national du patronat français (CNPF).
  • Ce parfum de réaction explique l’attitude critique des travaillistes britanniques. Bien qu’ils se montrent favorables à diverses formes de coopération intergouvernementale, le premier ministre Clement Attlee (1945-1951) et son secrétaire aux affaires étrangères, Ernest Bevin, freinent des quatre fers devant les initiatives des fédéralistes européens. C’est que le gouvernement Attlee conduit un programme de réformes sociales ambitieuses (marquées, entre autres, par la fondation du système de santé public — le National Health Service — et par une série de nationalisations) et refuse de concéder des diminutions de souveraineté au profit d’institutions tenues par les conservateurs
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  • Considérée de manière réaliste, la perte de contrôle des gouvernements sur leur économie aboutirait en effet à confier des domaines essentiels de la politique nationale à des instances supranationales à la fois peu légitimes d’un point de vue démocratique et fréquemment dominées par des conservateurs. « La seule base acceptable pour l’intégration économique, affirme le Labour, serait la poursuite du plein-emploi et de la justice sociale par tous les gouvernements concernés  (6).  »
  • Or les partisans du progrès social sont clairement minoritaires. Dans la plupart des pays européens, les socialistes ne souscrivent pas au point de vue travailliste et font même preuve d’« ouverture » à droite. L’étiquette peut en effet se révéler trompeuse. Bien que nommément socialiste, le Belge Paul-Henri Spaak se distingue surtout par sa proximité avec les milieux dirigeants et son dévouement aux intérêts américains. A gauche comme à droite, l’anticommunisme dénoue bien des contradictions.
  • Gage de paix, cette initiative ambitionne également de « moderniser » et de « rationaliser » un secteur-clé de l’économie. Faut-il y voir une ébauche de collectivisme ? Un tel non-sens faisait enrager Monnet : « Lisez le texte du traité et montrez-moi où se trouve le dirigisme dont on l’accuse. » Le marché et la planification ne sont pas antinomiques dès lors que l’intervention de l’Etat favorise la concurrence libre et non faussée. Chapeautée par la Haute Autorité (future Commission européenne), indépendante, la mise en commun de la production franco-allemande prête davantage le flanc à la critique démocratique : elle revient en effet à confier à des experts sans responsabilité politique le soin d’administrer les intérêts des travailleurs et des Etats.
  • En l’absence d’harmonisation sociale « par le haut », la libre circulation des personnes, des marchandises, des services et des capitaux affaiblit l’intervention publique et somme les systèmes de protection sociale de se plier aux règles d’une économie de marché concurrentielle. « On invoquera les dures lois de la compétition internationale pour démontrer qu’un niveau d’emploi élevé ne pourra être assuré que si les travailleurs se montrent “raisonnables” », remarque, visionnaire, Jean Duret, directeur du Centre d’études économiques de la Confédération générale du travail (CGT) (10).
  • Dès 1957, le député radical Pierre Mendès France soulignait que la seule solution « correcte et logique » à la constitution du Marché commun aurait été d’exiger « l’égalisation des charges et la généralisation rapide des avantages sociaux à l’intérieur de tous les pays du Marché commun  (11)  ». Le Quai d’Orsay avait d’ailleurs établi des propositions allant en ce sens. Ces velléités ne résistent pas longtemps à la détermination des négociateurs allemands. « La liste des revendications et réserves françaises était interminable, rappelle avec dédain Marjolin, alors membre du cabinet du ministre des affaires étrangères Christian Pineau. La négociation du traité de Rome consistera à en faire tomber le plus grand nombre possible, en n’acceptant que les demandes conformes à l’esprit du Marché commun  (12).  »
  • Sans doute le Marché commun ne produit-il pleinement ses effets qu’avec l’adoption de l’Acte unique de 1986. Néanmoins, lors de la signature du traité de Rome, les observateurs les plus avertis comprennent qu’il dépossédera à terme les Etats d’une partie appréciable de leur pouvoir de contrôle sur l’économie. Mendès France y voit même l’« abdication de la démocratie ». Un système reposant principalement sur l’action supposée bienfaisante de la libre concurrence paraît, en effet, difficilement compatible avec une politique de transformation sociale audacieuse. Mais il n’interdit pas de promettre scrutin après scrutin la réalisation prochaine d’une « Europe sociale ».
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