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Jon Snow

Blog de Paul Jorion » « QUOI QU'ON FASSE, CE SERA LA MÊME CHOSE ! » - 0 views

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    A nos rêves!
Jon Snow

Le rêve américain_ George Carlin - Vidéo Dailymotion - 0 views

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    George, ce heros. :)
Jon Snow

L'iboga, une racine aux pouvoirs hallucinants - 0 views

  • Charles Kaplan, ancien directeur de l'Institut de recherche sur les addictions, à Rotterdam, les relie à l'aspect psychiatrique : "Il y a un effet psychosocial. Ces effets sont très proches de ce que les psychanalystes appellent l''abréaction'. Ils apportent à la surface les souvenirs perdus et les expériences chargées d'émotions liées aux processus d'addiction qui peuvent être travaillés avec des thérapeutes." Deborah Mash explique que l'ibogaïne est "une molécule psychoactive, mais pas un hallucinogène comme le LSD. Elle met en état de rêve éveillé pendant trente-six heures et, durant cet état de conscience altérée, le patient revit des expériences de son enfance et découvre les racines de son addiction". "C'est comme faire dix ans de psychanalyse en trois jours", déclarait souvent Howard Lotsof.
  • Pour Atome Ribenga, tradipraticien gabonais, la notion d'"hallucinogène se réfère à des visions ou auditions de choses totalement irréelles, alors que ces visions sont révélatrices de réalités, fussent-elles symboliques, pour celui qui les vit dans l'initiation". Les patients sont invités à verbaliser ensuite leur expérience pour un accompagnement thérapeutique. "Après six mois de bien-être, j'ai fait une dépression car, en réalité, l'iboga te soigne et te donne la chance de te dire : 'OK, tu peux te remettre dans la vie si tu le veux'", confie Roberto. Selon la littérature scientifique et sociologique sur l'iboga, les rechutes surviennent souvent six mois après le traitement, à la suite d'un manque de suivi thérapeutique ou en raison d'un environnement social défavorable – la fréquentation du milieu de l'addiction suscitant de nouvelles tentations.
  • "La plupart des compagnies pharmaceutiques ne veulent rien avoir à faire avec l'ibogaïne, ni avec les traitements contre la dépendance en général. La plupart des entreprises croient, à tort, qu'elles ne peuvent pas gagner beaucoup d'argent dans le traitement de la toxicomanie. De plus, elles pensent que cela pourrait entraîner une mauvaise image pour elles, parce que les gens stigmatisent la dépendance et pensent qu'elle ne mérite pas d'être traitée comme les autres maladies", soutient Stanley Glick.
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  • Intéressés par les observations scientifiques et empiriques, d'autres gouvernements ont lancé des programmes de recherche ou autorisé des centres de soins à l'ibogaïne. En Israël et en Inde, des essais cliniques sont menés avec l'accord des ministères de la santé ; au Brésil, au Mexique, au Panama et dans les Caraïbes, des centres de soins officiels ont été mis en place ; en Slovénie, un centre de recherche pluridisciplinaire mène des travaux depuis 2005 et, depuis 2009, la Nouvelle-Zélande autorise la prescription médicale de l'ibogaïne.
  • Au Gabon, après être longtemps resté dans le secret des initiés, l'iboga a été décrétée "patrimoine national et réserve stratégique" en 2000. Pour Bernadette Rebienot, présidente de l'Union des tradipraticiens de la santé au Gabon, "le traitement à l'ibogaïne enlève la partie initiatique de l'iboga, on n'est donc pas vraiment à la source. En Occident, les chercheurs pensent connaître l'iboga, mais ils me font rigoler... Nous, nous la connaissons depuis la nuit des temps. Il faut une collaboration entre nous, c'est complémentaire et c'est pour le bien de l'humanité",
  • Dans l'anonymat de simples chambres d'hôtel, il reconstitue des cérémonies bwiti avec rites, musiques et prières pour donner une dimension spirituelle. "Beaucoup de fournisseurs d'ibogaïne sont foutus car tu ne peux pas prendre ces choses et penser que tout ira bien. Le bwiti exige un engagement, un travail et, si possible, une vie saine", soutient-il. Or, dans ce type de soins informel, le danger réside dans l'incompétence de certains thérapeutes et le manque de suivi médical.
  • Selon Deborah Mash, "tous les décès sont survenus dans des milieux à risque". L'issue fatale advient souvent chez des patients présentant une maladie cardiaque ou à la suite d'une prise de drogue en même temps que l'iboga, et ce, à l'insu de thérapeutes parfois négligents. "Dans les cas rapportés, il était difficile, voire impossible, d'attribuer la cause de la mort à l'ibogaïne, et cela a été un autre obstacle à de nouvelles recherches", explique Stanley Glick.
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    Le genre d'articles trop rares dans la presse. C'est à dire qui ouvre des perspectives.
Jon Snow

Interview Priscilla Telmon - Voyage aux Tibet interdit - YouTube - 0 views

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    Un beau moment de partage et d'amour. Son documentaire est à voir absolument.
Jon Snow

LA THÉORIE DU 100ème SINGE - 3 views

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    ah ben ça c'est épatant! Merci Jon pour le lien! C'est épatant et en même temps super positif. On n'est pas obligé d'adhérer au deuxième article de la page (même si ça me parle finalement pas mal), mais l'expérience scientifique vaut vraiment le détour!! Je rêve que ça soit possible également pour notre monde. Mais quelle est cette masse critique??? En tout cas ça fait du bien à ma motivation de continuer à travailler dans un secteur constructif et positif, et d'aider les gens à réaliser des projets efficaces, même si parfois on a vraiment l'impression de faire du surplace!...
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    Oui la premiere partie est moins hermétique que la seconde. Ca fait du bien au moral oui :)
Jon Snow

Earthship, rêve ou révolution de l'habitat ? - 0 views

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    Magnifique.
Jon Snow

Témoignage de Norio HIRAI, chaudronnier du nucléaire (2) : « Tant que les cen... - 0 views

  • Heureusement, un ouvrier expérimenté était là, bien que ce fut le samedi.
    • Jon Snow
       
      Holyfuck! : | Est-ce qu'on se rend bien compte de la teneur de cette phrase? Ca veut dire que parfois il arrive que meme un ouvrier expérimenté ne soit pas là le week-end? Il reste qui alors, un gardien de nuit?
  • Le marché du recyclage nucléaire prend la deuxième place dans l’ensemble des transactions commerciales entre ces deux pays. A quoi cela sert de crier « non aux essais nucléaires » sans savoir cette réalité ? Le Japon avance son statut de seul pays irradié. Mais nous avons certainement contribué indirectement à irradier les habitants de Tahiti et à contaminer l’Océan Pacifique.   La communauté internationale a déjà abandonné le plutonium. Il n’y a que le Japon qui persiste à essayer de produire de l’électricité avec une matière si dangereuse. Ils essaient maintenant d’utiliser le combustible MOX, mélange d’uranium et de plutonium, dans les réacteurs ordinaires. Mais c’est excessivement dangereux, c’est un peu comme brûler de l’essence dans un chauffage à fioul. Les centrales n’ont pas été conçues pour brûler du plutonium. La fission nucléaire du plutonium dégage beaucoup plus d’énergie que celle de l’uranium. C’est pour cette raison qu’on l’utilise pour fabriquer la bombe atomique.  
  • Takehisa Shimamura, ancien chef du Centre du nucléaire, a publié un livre intitulé « Le sermon du nucléaire ». Il y écrit: « Le gouvernement japonais s’amuse à justifier ses actes du passé sans réfléchir. Ce n’est pas qu’il n’y a pas assez d’électricité. C’est qu’il possède trop d’uranium et de plutonium inutiles, l’uranium et le plutonium qu’il n’a pas osé refuser. Et maintenant, pour prouver qu’il ne produit pas des armes nucléaires, il construit de plus en plus de centrales, la démonstration de l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire ». Je pense qu’il décrit très bien la nature de ce pays.  
    • Jon Snow
       
      le poids des regrets et de la honte. C'est d'une tristesse.
  • ...14 more annotations...
  • Cet accident a été causé par une mauvaise installation d’une des entretoises qui sert à tenir les milliers de tuyaux d’un diamètre de 2 mm pour qu’ils ne se touchent pas à cause de la vibration. C’était un défaut de construction. Cet accident a en même temps dévoilé l’incertitude des contrôles systématiques, car personne n’a remarqué cette mauvaise installation pendant plus de 20 ans. On s’est également aperçu que les ouvriers du chantier pratiquaient des choses que le concepteur n’a jamais pu imaginer comme: si c’est trop long on le coupe, si c’est trop court on l’allonge.
    • Jon Snow
       
      Ou des tuyaux en cuivre qu'on fauche et qu'on remplace par du pvc... ou du ciment en moins dans le mortier pour économiser ou arnaquer le maitre d'oeuvre.... ni vu ni connu, de toute façon une fois que c'est posé on le verra pas une fois la maison finie! Ah merde c'est pas le chantier d'une baraque ici, ... fuck... ça pourrait se voir : /
  • On les a mises en route sans savoir concrètement comment les démonter ni les démolir, ni comment traiter leurs déchets. Le réacteur en acier, bien que d’une grande épaisseur, se fragilise à cause des quantités colossales de radioactivité, on les avait donc construites pour une exploitation de 10 ans, après quoi le démantèlement et la démolition étaient prévus. Mais en 1981, on s’est aperçu que les plans de démantèlement et de démolition de la centrale nucléaire de Fukushima, qui avait alors fonctionné 10 ans, n’étaient pas du tout réalisables. Le Parlement a même discuté sur le fait que ce réacteur ne pouvait plus résister aux rayonnements ionisants.
  • Tout est réalisable sur le papier, mais concrètement, les ouvriers doivent tout faire à la main, avec l’irradiation que cela implique. On ne peut donc rien faire avec cette radioactivité, ni démonter, ni démolir la centrale. Certaines personnes parlent d’envoyer des robots, mais les nombreuses recherches n’ont pas encore réussi à produire des robots qui ne se dérèglent pas à cause de la radioactivité.   Finalement, concernant la centrale de Fukushima, on a conclu que la démolition était irréalisable. Le fabricant américain qui a vendu cette centrale a envoyé des ouvriers au Japon, et il les a fait réparer le réacteur en les exposant à des quantités de radioactivité inimaginables par rapport à la norme japonaise. Aujourd’hui, cette centrale fonctionne toujours.   Alors qu’on avait prévu de l’utiliser 10 ans, elle a déjà fonctionné plus de 30 ans. Au Japon, il y a 11 centrales que l’on exploite toujours malgré leur vieillissement, cela m’inquiète beaucoup.
  • Il y a environ 5 ans, j’ai été faire une conférence sur mon travail à Hokkaido. Quand j’ai dit « on va continuer à surveiller les déchets nucléaires pendant 50 ans ou 300 ans », une collégienne a levé sa main. Elle a crié « J’ai une question. En parlant de la surveillance des déchets qui dure 50 ou 300 ans, est ce que c’est vous qui allez le faire ? Non, ce n’est pas vous, les adultes d’aujourd’hui, c’est nous, la prochaine génération, et les générations qui suivent. Mais nous, nous n’avons pas envie de le faire ! » Est-ce que quelqu’un peut donner une réponse à cette fille ?
  • Pourquoi on ne peut pas démonter une centrale nucléaire ? Comme elle fonctionne avec de l’eau et de la vapeur, on ne peut pas la laisser sans entretien après l’arrêt. Elle se rouillerait très vite et il y aurait des fuites de radioactivité par des trous. Un seul démarrage avec du combustible nucléaire suffit pour polluer la centrale. Et une fois polluée, on ne peut plus la laisser se reposer, ni la démonter, ni la démolir.
  • Le réacteur nucléaire de 100 kilowatts destiné à la recherche s’est arrêté suite à une fuite de radioactivité dans l’Université Industrielle Musashi à Kawasaki, dans le département de Kanagawa. On estime qu’il aurait fallu 2 milliards de yens pour la réparation et 6 milliards de plus pour le démantèlement. Le budget annuel de l’Université ne suffit même pas pour la démonter. Ils sont donc obligés de l’arrêter et l’entretenir jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de radioactivité.  
    • Jon Snow
       
      100kW...
  • Depuis le démarrage de la première centrale nucléaire au Japon jusqu’en 1969, dans toutes les centrales, on mettait tous les déchets nucléaires dans des fûts et les jetait dans les mers à proximité. A l’époque, c’était normal. Quand je travaillais dans la centrale de Tokai du département d’Ibaraki, les sous-traitants emportaient les fûts en camion et ils les jetaient au large de Chiba en bateau.   Mais justement c’est avec cette histoire que j’ai commencé à douter qu’il y a quelque chose qui n’est pas clair dans les centrales nucléaires. Les fûts métalliques se rouillent au bout de 1 an dans la mer. Je me suis demandé ce qui se passerait avec les déchets nucléaires qui étaient dans les fûts et les poissons qui habitent dans la mer.  
  • Dans tous les autres pays, ils planifient l’enfouissement des déchets nucléaires de haute radioactivité, mais il y en a aucun qui l’a déjà accompli. Personne ne connaît la solution.
  • Mais je me demande si les compagnies d’électricité vont continuer à surveiller sérieusement les centrales fermées qui ne produisent plus d’électricité ni d’argent. D’un autre côté, elles cherchent à construire de nouvelles centrales et à agrandir celles qui sont déjà construites. Par exemple, elles veulent ajouter un 5ème réacteur sur le site de Hamaoka qui se trouve sur un endroit très dangereux par rapport à la faille qui provoque souvent des tremblements de terre dans la région de Tokai. A Fukushima, elles ont ajouté un nouveau réacteur sur le terrain de football. Pour des nouvelles installations, elles veulent construire des centrales à Makimachi dans le département de Nigata, Ashihama du Mie, Kaminoseki du Yamaguchi, Suzu du Ishikawa, et Ooma et Toudu d’Aomori. Elles envisagent d’avoir de 70 à 80 réacteurs d’ici 2010. J’ai peur que mes mots soient brutaux mais je n’arrive pas à m’empêcher de penser que ce pays est devenu fou.  
  • Le gouvernement et les compagnies d’électricité ont menti pendant des dizaines d’années en disant que les centrales nucléaires japonaises n’avaient jamais émis de radioactivité à l’extérieur. Mais depuis quelque temps, ils ne peuvent plus continuer leurs mensonges.   Il y a de la radioactivité qui sort des cheminées très hautes des centrales nucléaires. Très précisément, c’est la compagnie qui la rejette volontairement. Comme elle la rejette 24 heures sur 24, les habitants à côté prennent de la radioactivité tout au long de l’année
  • Cette histoire n’est pas arrivée à côté d’une centrale nucléaire. Elle est arrivée à Tokyo. Est-ce que vous pouvez approuver sans aucun souci le mariage entre un homme qui a déjà travaillé dans les centrales nucléaires avec votre fille ou la femme qui a vécu à côté d’une centrale nucléaire comme elle avec votre fils ? Les jeunes doivent également se sentir concernés car vous pouvez très bien tomber amoureux de quelqu’un d’irradié. Je sais qu’en parlant de cette discrimination, je pourrais provoquer encore plus de discrimination. Mais il faut que je vous informe. Pour les gens qui sont déjà opposés aux centrales nucléaires, j’aimerais bien que ce problème soit un de leurs arguments et pas seulement parce qu’ils ont peur des accidents. Ce n’est pas seulement la Nature et la santé humaine que les centrales nucléaires détruisent, elles détruisent aussi le cœur des hommes.
  • « Vous, les adultes qui se sont réunis ce soir, vous êtes tous des menteurs et des hypocrites. Je suis venue ici aujourd’hui pour voir quelle tête vous faites. Les adultes d’aujourd’hui, notamment ceux qui sont là, vous êtes toujours en train de faire semblant d’agir pour les enfants pour tous les choses. Le problème des pesticides, les terrains de golf, les centrales nucléaires. Moi, je vis à Kyowa juste à côté de la centrale de Tomari. Je reçois de la radioactivité sans cesse. J’ai lu qu’à Sellafield en Angleterre, à côté de l’usine nucléaire, il y a plus d’enfants leucémiques qu’ailleurs. Moi, en tant que fille, je rêve de me marier un jour. Est ce que je peux avoir des enfants ? »   Cette fille a demandé en pleurant aux 300 adultes qui se trouvaient devant elle. Mais personne ne pouvait lui répondre.
  • Je lui ai demandé si elle avait déjà confié son inquiétude à sa mère ou à son professeur. Elle m’a répondu « Je sais que ma mère et mon professeur sont ici aujourd’hui. Je ne leur ai jamais posé des questions. Mais entre les filles de la ville on en parle tout le temps qu’on ne peut pas se marier ni avoir des enfants ».   Les professeurs n’étaient pas au courant que leurs élèves ressentaient une telle inquiétude.   Ce ne sont pas uniquement les 8 ou 10 km de rayon autour de la centrale qui sont concernés. Beaucoup de collégiens et lycéens ressentent la même chose dans la zone des 50 ou 100 km autour de la centrale. J’aimerais bien que vous pensiez toujours à ces jeunes.
  • Vous ne devez pas croire qu’un accident dans une centrale nucléaire ne provoque pas des terribles conséquences, ni qu’il n’y a pas de problème si jamais l’accident arrive, ni que c’est une utilisation pacifique !   Non, tout cela n’est pas vrai. Ce n’est pas pacifique s’il y a des ouvriers qui meurent à cause de l’irradiation, comme moi, et des gens qui souffrent à côté des centrales. En plus, il ne faut pas confondre la sûreté et la sécurité. S’il y a des centrales nucléaires, il n’y a plus rien de sûr.   En plus, même si le nucléaire produit de l’électricité en ce moment, l’entretien des déchets nucléaires pour des dizaines de milliers d’années demandera une énorme quantité d’électricité et de pétrole. C’est sûr que ça demandera plus d’énergie qu’on en a produit jusqu’à maintenant grâce au nucléaire. D’ailleurs, ce sont nos descendants qui seront obligés d’entretenir toutes les centrales fermées et leurs déchets.   Pour toutes ces raisons, je vous demande de regarder le visage de vos enfants et vos petits-enfants tous les matins, et réfléchir si le Japon peut continuer à construire des centrales nucléaires. Ce n’est pas uniquement le risque de l’accident, mais il y a aussi le risque du tremblement de terre. Le désastre irrémédiable va arriver si on continue ainsi. Je veux que vous sachiez cette réalité.
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    1996. C'est un chaudronnier du nucléaire qui parle. C'est franchement bouleversant. Ce qu'il a craint toute sa vie s'est réalisé.
Jon Snow

Volte-face d'une ministre américaine, par Diane Ravitch (Le Monde diplomatique) - 0 views

  • La loi NCLB exige que chaque Etat évalue les capacités de lecture et de calcul de tous les élèves, de l’équivalent du CE2 à celui de la quatrième. Les résultats de chaque établissement sont ensuite ventilés en fonction de l’origine ethnique, du niveau de maîtrise de l’anglais, de l’existence éventuelle de handicaps et du revenu parental. Dans chacun des groupes ainsi constitués, un résultat de 100 % de réussite aux tests doit être atteint avant 2014. Si, dans une école, un seul de ces groupes n’affiche pas de progrès constants vers cet objectif, l’établissement est soumis à des sanctions dont la sévérité va croissant. La première année, l’école reçoit un avertissement. Puis tous les élèves (même ceux qui ont de bons résultats) se voient offrir la possibilité de changer d’établissement. La troisième année, les élèves les plus pauvres peuvent bénéficier de cours supplémentaires gratuits. Si l’école ne parvient pas à atteindre ses objectifs dans une période de cinq ans, elle s’expose à une privatisation, à une conversion en charter school (voir plus loin), à une restructuration complète ou, tout simplement, à une fermeture. Les employés peuvent alors être licenciés. Actuellement, environ un tiers des écoles publiques du pays (soit plus de trente mille) ont été cataloguées comme n’accomplissant pas de « progrès annuels satisfaisant s ».
  • Des milliards de dollars ont donc été dépensés pour mettre au point — puis faire passer — les batteries de tests nécessaires à ces différents systèmes d’évaluation. Dans nombre d’écoles, les enseignements ordinaires s’interrompent plusieurs mois avant la tenue des examens pour céder la place à la préparation intensive qui leur est consacrée. De nombreux spécialistes ont établi que tout ce travail ne bénéficie pas aux enfants, lesquels apprennent davantage à maîtriser les tests que les matières concernées.
  • Cependant, le problème principal, ce ne sont pas les résultats eux-mêmes ni la manière dont les Etats et les villes manipulent les tests. La véritable victime de cet acharnement, c’est la qualité de l’enseignement. La lecture et le calcul étant devenus prioritaires, les enseignants, conscients que ces deux matières décideront de l’avenir de leur école et… de leur emploi, négligent les autres. L’histoire, la littérature, la géographie, les sciences, l’art, les langues étrangères et l’éducation civique sont relégués au rang de matières secondaires.
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  • Depuis une quinzaine d’années, une autre proposition a piqué l’imagination de puissantes fondations et d’opulents représentants du secteur patronal : le « libre choix », qui s’incarne notamment dans les charter schools dont l’idée a germé à la fin des années 1980. Ces établissements ont depuis formé un vaste mouvement, qui regroupe un million et demi d’élèves et plus de cinq mille écoles. Financées par de l’argent public mais gérées comme des institutions privées, elles peuvent se soustraire à la plupart des réglementations en vigueur dans le système public. Ainsi, plus de 95 % d’entre elles refusent d’engager des enseignants syndiqués. Et, lorsque l’administration de l’Etat de New York a voulu auditer les charter schools qu’il avait autorisées, celles-ci sont allées en justice pour l’en empêcher : l’Etat devait leur faire confiance et les laisser procéder elles-mêmes à cet audit. Le niveau de ces écoles est très inégal. Certaines sont excellentes, d’autres, catastrophiques. La plupart se situent entre les deux. Une seule évaluation en a été faite à l’échelle nationale, celle de Margaret Raymond, économiste à l’université de Stanford (1). Pourtant financée par la Walton Family Foundation, farouche partisane des charter schools, elle révèle que seuls 17 % de ces établissements affichent un niveau supérieur à celui d’une école publique comparable. Les 83 % restants obtiennent des résultats similaires ou inférieurs.
  • Certaines charter schools sont dirigées par des intérêts privés, d’autres par des associations à but non lucratif. Leur modèle de fonctionnement repose sur un fort taux de renouvellement du personnel, car les enseignants doivent travailler énormément (parfois soixante ou soixante-dix heures par semaine) et laisser leur téléphone portable allumé afin que les élèves puissent les joindre à tout moment. L’absence de syndicats facilite de telles conditions de travail.
  • En janvier 2009, lorsque l’administration de M. Barack Obama parvint au pouvoir, j’étais persuadée qu’elle annulerait la loi NCLB et repartirait sur des bases saines. C’est le contraire qui s’est produit : elle a épousé les idées et les choix les plus dangereux de l’ère George W. Bush. Baptisé « Race to the Top » (Course vers le sommet), son programme fait miroiter des subventions de 4,3 milliards de dollars à des Etats pris à la gorge par la crise économique. Pour bénéficier de cette manne, ces derniers doivent supprimer toute limite légale à l’implantation des charter schools. Ainsi, leur expansion vient réaliser le vieux rêve des businessmen de l’éducation et des partisans du tout-marché, qui aspirent à démanteler le système public.
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    Excellent article du Diplo sur les charter schools américaines. La course aux résultats, le chantage au financement etc. Article à relier à la conférence "No child left thinking" posté ici-même, pour une compréhension plus large des enjeux. Voir la série The Wire (excellente!) pour une explication en images. : )
G Hald

Modulation du temps de travail : le salarié à la carte, un rêve de patron enf... - 0 views

  • Sous couvert de simplification du droit, sans aucune concertation avec les syndicats, les députés ont adopté hier une disposition qui autorise les employeurs à augmenter ou réduire le temps de travail de leurs salariés sans devoir modifier leur contrat.
  • «La mise en place d’une répartition des horaires sur une période supérieure à la semaine et au plus égale à l’année, ne constitue pas une modification du contrat de travail».
  • la Cour de Cassation a-t-elle donné gain de cause, en septembre 2010, à un salarié qui contestait l’application (sans que l’employeur lui ait demandé son accord) d’une modulation de son temps de travail, lui faisant perdre le bénéfice de ses heures supplémentaires. Cet article de loi bafoue ouvertement la jurisprudence.
  • ...1 more annotation...
  • La mesure a été votée mercredi à l'Assemblée par 38 voix contre 21. La CGT précise à titre d'exemple qu'«un employeur pourrait exiger de son salarié de travailler une semaine durant 48 heures et 10 heures la semaine suivante, sans que celui-ci puisse s'y opposer»
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